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Critiques de Mélinda Schilge (64)
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À la hauteur

Que se cache-t-il derrière la belle illustration de couverture de À la hauteur ?

Un monde bouleversé par une catastrophe naturelle qui oblige les uns et les autres à survivre dans des conditions extrêmes. Des signes avant coureurs, discrets et incompréhensibles, annonçaient pourtant la tragédie à venir, mais pouvait-on s’imaginer qu’ils préparaient un tel désastre ? Un raz de marée colossal soudain ensevelissant la terre…

Mélinda Schlige nous fait vivre l’avant, le pendant et l’après de cette situation en nous plongeant dans les parcours de Mathilde, de Jonas son fiston, de son amoureux Sylvain et d’Aristide leur ami scientifique. La montée des eaux les sépare alors qu’ils vaquent à leurs occupations quotidiennes, les isolant les uns des autres sur des « îles », c'est-à-dire sur des morceaux de terre émergeant sur les cimes Lyonnaises.

Mathilde accoste, elle ne sait où, mais perdue au cœur de la nature.

Sylvain et Jonas, en visite chez le père de Mathilde, sont sauvés : la maison est située hors des zones noyées.

Aristide est lui aussi un rescapé, mais dans quel état ?



L’auteur raconte alors, dans ce roman choral qui déplace le lecteur de l’un à l’autre des personnages, comment chacun tente d’affronter sa situation de survivant. Et c’est cette structure polyphonique qui m’a enchantée, car elle permet de pénétrer autant dans les pensées et actions de chaque personnage, que dans plusieurs espaces « géographiques ». Et puis, elle replace chacun dans ses propres tourments du moment et dans sa capacité personnelle à se reconstruire à sa manière, et malgré tout le malheur ambiant. Et peut-être aussi à retrouver ceux qui leur ont tant manqués…



Au fil de ses rencontres durant son périple, Mathilde tisse des liens éphémères, mais ils sont ceux qui deviennent ses bâtons de marche pour la ramener auprès de ceux qu’elle aime et régler sa relation à son père. Sylvain, cet homme un peu instable, se carapatant sur un coup de tête et recherchant la solitude auprès des arbres des forêts, comment va-t-il pouvoir apprivoiser Jonas et surtout lui offrir une présence protectrice fiable ? Aristide, en but avec une dépression dévastatrice, retrouvera-t-il le goût à la vie, comprendra-t-il ce qui les a tous précipités dans ce gouffre infernal?



Le sol se dévoile progressivement, les eaux se retirent. Un nouveau monde est à reconstruire, mais la catastrophe n’a-t-elle pas permis à chacun de se découvrir ?



J’ai pris un grand plaisir à la lecture de À la hauteur. Et son aspect fictionnel n’a pas manqué pourtant de m’interpeler… Il est une possible réalité à laquelle nous pourrions être confrontés et il propose une véritable réflexion d’actualité sur notre propre rapport à la nature et à l’autre. Merci à l’auteure.

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À la hauteur

Une catastrophe climatique va bouleverser la vie des personnages de cette fiction. Sylvain et Mathilde seront séparés lors de cette rapide montée des eaux. Tour à tour, l'autrice nous invite à suivre chacun d'entre eux dans leurs émotions et dans leurs tourments pour survivre, pour tenter de se retrouver malgré le chaos. Ceux-ci sont contraints à faire preuve d'ingéniosité pour tout reconstruire. Tandis que certains tentent de prendre le pouvoir, d'autres s'interrogent sur leur mode de vie et leur rapport à la nature.
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À la hauteur

Tout a commencé par une montée des eaux inexpliquée, pourtant il n’y a pas eu de pluies torrentielles et puis soudain un gigantesque raz-de-marée, un tsunami qui ensevelit tout. La ville de Lyon est complètement engloutie. Sylvain chasseur d’images dans les milieux naturels et sa compagne Mathilde professeure des écoles se retrouvent réfugiés dans les monts du Lyonnais.

Mélinda Schilge nous entraîne dans une fiction, terriblement d’actualité. Mais est-ce vraiment une fiction ?



Dans ce roman choral, nous suivons tour à tour Sylvain et Mathilde qui ont été séparés par la montée des eaux. Les survivants, des Robinson Crusoé, doivent réinventer une nouvelle façon de fonctionner, reconstruire une vie sans oublier les causes qui ont conduit à ce désastre. Comme à chaque fois, dans ce genre de calamité il y a l’émergence d’un gourou mystificateur et imposteur. Un récit à connotation écologique bien documenté, tout semble réaliste, que ce soient les conséquences de la catastrophe ou les rapports humains.



Un roman agréable à lire qui nous rappelle l’importance d’être à l’écoute de la nature.



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À la hauteur

Aujourd’hui je vous parle de A la hauteur, une écofiction signée Mélinda Schilge.

Un roman qualifié régional par l’auteure elle même qui habite Lyon et qui doit en effet bien connaître le paysage lyonnais puisque tout au long de ce roman sont décrits avec précision nombre de lieux et de particularités de cette région.

Dans ce récit choral, nous rencontrons des personnages authentiques, imparfaits, francs, fidèles à eux mêmes et nous suivons leur évolution au sein d’un décor de fin du monde.



Ce roman psychologique aborde, dans une approche nuancée, des thèmes forts et difficiles, de la violence conjugale, à la dépression, en passant par l’abandon de famille, les conflits professionnels, le racisme, les abus de pouvoir, le tout sur fond de récit apocalyptique mais il accorde aussi une place importante à l’espoir, à l’amitié, à la solidarité et à l’amour.

S’ il nous permet de nous interroger sur notre propre réaction face à des évènements écologiques désastreux ce roman nous interpelle également sur d’autres considérations comme la place de l’art au sein d’un monde bouleversé par une catastrophe naturelle...

La plume de l’auteure est parfois brute, crue mais en harmonie avec l’œuvre qu’elle nous propose.

Les amateurs de romans catastrophes, psychologiques, survivalistes y trouveront sûrement leur compte !!
Lien : https://www.etsionparlaitlec..
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Ciao Bella : La vie l'emportera

Benjamin, ingénieur spécialisé dans les drones, revient dans son village natal où se situe le siège de la société qui l’emploie. Il a travaillé dans plusieurs filiales à travers le monde.





Son entreprise, Buleo, finalise un programme qui permettra à des drones autonomes d’effectuer des livraisons. Les villes qui accepteront de prendre part à ce projet seront équipées de dronavenues.





Or, Benjamin, pour qui les drones sont toute sa vie, veut freiner la mise en œuvre. En effet, il pense que les conditions de sécurité ne sont pas réunies. Il sait que l’engin peut être détourné comme une arme.





Cependant, personne ne veut l’écouter : ni la direction de son entreprise, ni le ministre des transports, ni ses collègues. Il est esseulé dans son combat.





Ce livre montre que les avancées technologiques doivent être entourées de précautions. Le progrès comporte des risques énormes alors que le terrorisme fait rage. Malheureusement, comme le démontre Ciao Bella, la vie l’emportera, ce sont souvent les intérêts financiers qui prédominent. Lorsqu’il est question d’argent, les lanceurs d’alertes ne sont pas toujours écoutés et la population est mise en danger. Ce roman ne dit pas qu’il faut empêcher les découvertes, mais qu’il faut anticiper les détournements qui peuvent être faits afin de les contrer dans la conception.





Alors que Benjamin ne peut pas révéler pour quelle raison il est certain que les dronavenues constituent un danger, c’est sa rencontre avec Stella, une petite fille de neuf ans, qui lui donne la force pour répondre de ses actes passés.



Plus d’infos sur mon blog...
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..
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Ciao Bella : La vie l'emportera

Ce livre de Mélinda Schilge, Ciao Bella, figurait dans ma PAL « services de presse » depuis le mois de mars et quand son tour est arrivé, je ne me souvenais plus très bien comment il était arrivé entre mes mains ; son sous-titre, La Vie l’emportera, me faisait penser à une romance et sa couverture à un roman feel-good… et c’est donc dans un certain état d’esprit que je commençais ma lecture.

Qu’elle n’a pas été ma surprise de pénétrer dans le domaine de l’entreprise, dans le monde de la haute technologie et plus précisément dans le développement des drones autonomes à la fois à des fins mercantiles, militaires et terroristes…



Le personnage principal est un ingénieur qui travaille sur la programmation d’un projet novateur, soi-disant au service de tous, piloté par les plus hautes instances de l’État et visant à développer un service de drones autonomes en milieu urbain. Il est partagé entre son manque d’enthousiasme pour ce programme, ses craintes pour la sécurité de la population et ses propres soucis familiaux, encore très ébranlé par le suicide de sa tante. Il porte aussi en lui le poids de son passé en Afghanistan où il a appris à ses dépens qu’un esprit malveillant peut transformer les drones en armes.

J’ai eu un peu de mal au début à entrer dans cette histoire qui me semblait partir dans beaucoup de directions à la fois, le côté familial et le versant professionnel me paraissant un peu trop plaqués l’un à l’autre dans le profil de Benjamin et sans lien entre eux. Puis, quand la narration a pris des allures de thriller et de récit de vengeance, avec l’apparition d’une organisation franco-afghane de lutte contre les talibans, j’ai accepté le pacte de lecture sans plus trop me poser de questions et compris le sens des souvenirs qui hantent ce personnage, « deux spirales qui se relayaient, et menaçaient de l’entraîner par le fond »… Parvenue à environ la moitié du roman, j’étais suffisamment captivée pour oublier mes réticences du début.

Et puis il y a aussi la belle amitié entre Benjamin et la fillette de sa collègue chargée de la communication autour du projet : même si leurs avis professionnels divergent, leur respect mutuel et leur rapprochement autour de l’enfant handicapée apporte un bel écrin au récit, une échappatoire.



Mélinda Shilge maîtrise le monde des grandes entreprises et leurs fonctionnements qu’elle sait rendre vraisemblables sans en faire trop, sans alourdir son récit.

Pour toute la partie plus technique sur la fabrication et le fonctionnement des drones classiques et des nanodrones furtifs, j’avoue un peu mon désintérêt global ; je suppose que, pour d’autres lecteurs(trices), au contraire, ces passages revêtent de grandes qualités documentaires… J’ai mieux compris les comparaisons avec la morphologie des oiseaux ou encore le vol en formation des essaims de frelons asiatiques.

L’auteure sait également manier l’art des contrastes et des rapprochements antagonistes pour asseoir son propos : la fillette qui se débat « avec des moyens d'enfant pour combattre des soucis d'adulte » et y réussit plutôt bien tandis que Benjamin hésite à mouiller sa chemise pour combattre au grand jour un programme qu’il sait dangereux, le microcircuit d’élevage de brebis de ses parents comparé aux sphères d’envergure dans lesquelles il évolue professionnellement…

La montée en puissance des péripéties est bien dosée ainsi que la construction psychologique des personnages qui sont suffisamment ambivalents pour s’extraire d’éventuels stéréotypes.

Le côté romance de cette histoire est suffisamment discret pour ne pas trop polluer l’intrigue principale.

Si je devais formuler juste un bémol, ce serait et cela n’engage que moi, la mise en résonnance du parcours de la tante décédée qui auréole et guide le héros principal… Il m’a manqué quelque chose, à la fois dans le (trop ?) peu qui en est dit et dans l’articulation de ce vécu avec les choix de Benjamin.



Ce roman est en fait un récit de révolte et de lutte à l’instar du chant partisan italien « Bella Ciao » et le sous-titre porte un message simple et fort d’espoir et d’encouragement à agir, à faire face au lieu de fuir, même pour celles et ceux qui ne se sentent pas l’étoffe des héros : « ces objets qui portent nos espoirs, peuvent aussi être manœuvré par le désespoir… N'arrête pas le progrès, mais n'oublie jamais que le désespoir ne doit jamais prendre les commandes ».

J’aime être étonnée par mes lectures, quand un livre me surprend et m’entraine là où je n’avais pas trop prévu d’aller.

Ce Ciao Bella est une excellente surprise…

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Ciao Bella : La vie l'emportera

Résumé :

Projet n°145-547B : Une technologie à la pointe, un projet d’envergure, un ingénieur de talent mais un ennemi : le passé. Partagé entre son métier et les dérives possibles des drones, Benjamin, ingénieur, va tenter le tout pour le tout. Parviendra-t-il à recouvrer l’envie de se battre ? En aura-t-il les moyens ? Sera-t-il de taille face à l’ambition démesurée des Français, et à la détermination de Khan à la rancœur tenace ?



Ma chronique :

Le silence est d’or quand il s’agit d’argent et offre une tension au roman. C’est la première chose qui me saute aux yeux à la lecture et me plonge dans l’univers très sélect et impitoyable de Buleo. Agence qui prône les avancées technologiques à la pointe du réel. Elle reste cependant dépendante de l’intérêt financier d’hommes de pouvoir. Oubliant la notion de sécurité, chaque employé œuvre à la mise en route trop rapide, de nouveaux drones, permettant des prises de mesure sur le terrain et, la surveillance des citoyens.

Nous découvrons ainsi Tanya, chargée de communication du groupe. Une femme exigeante à l’allure sévère et aux décisions tranchées. Elle fait face à Benjamin, un ingénieur globe-trotteur, missionné pour mener à terme un projet de drones autonomes. Seulement, telle une conscience zappée, il est apparemment le seul à avoir peur des dérives possibles de ces engins et tentera de le signifier aux puissants dirigeants, pantins exécutants des ordres. Marque du passé ? Pour appuyer ses propos de manière subtile, l’autrice place le mot « mouton ». Je pense qu’il ne s’agit pas d’un hasard si elle utilise ce mot lourd de sens et parfaitement choisi. Le symbole des suiveurs est ainsi introduit , et permet une réflexion pour le lecteur quant à la conscience et aux sens de nos actions.



J’ai vraiment aimé l’audace de Benjamin, son côté stratège et sensible. Il lui reste des valeurs malgré un passé dévastateur qui le ronge de l’intérieur. Il tente de s’appuyer sur des alliés même si cela lui coûte beaucoup. Quelques-uns lui sont encore fidèles. Le fait que Benjamin ait un secret que seuls les lecteurs connaissent est une bonne idée. J’ai ainsi l’impression de faire partie de son camp, m’en faisant un allié de taille.

En parallèle, nous apprenons au fur et à mesure, des brides de son passé, dont le suicide de sa tante. Est-ce uniquement parce qu’elle était homosexuelle ? Nous pouvons nous poser la question étant donné le contexte de l’action qui se situe sur les terres musulmanes. Nous connaissons tous les controverses qu’il peut exister dans certaines parties de l’Afghanistan. Alors, lorsqu’il doit faire face à des mésententes et des tensions concernant le nouveau projet dont il est à la tête, son passé resurgit nous montrant ainsi la puissance de la mémoire. Tant que nous n’avons pas fait la paix avec ce dernier, il nous est presque impossible d’avancer. Tel un château de Mikado, tout peut s’écrouler du jour au lendemain : nos espoirs, notre confiance.



L’autrice évoque également la difficulté de quitter sa terre natale, d’où le puzzle que représente la vie de Benjamin. Ayant moi-même migré, je ne peux que confirmer la peur de l’inconnu qui se mêle à la tristesse de quitter un bout de soi. La désillusion pour certains n’est que le reflet d’un profond désarroi quotidien se traduisant parfois par des formes de discrimination, une fois installé ailleurs. C’est le cas pour deux personnages que nous suivons en arrière-plan : Mahdi et Asima. Des morceaux de destins croisés qu’il nous faudra comprendre et assembler pour déterminer les réelles intentions de Benjamin à être contre ce projet de drones autonomes.



Le sujet central de ce roman est donc la surveillance, par les drones, d’une population exclue de la compréhension totale de ce projet. Les décisions se prennent-elles toujours de façon tyranniques ? Où se situe la démocratie en politique ? Être surveillés constamment, ne reviendrait-il pas à se forcer à montrer une image de soi qui soit toujours propre, sans bavure ?

Cette forme d’esclavagisme est contrastée avec le personnage de Stella, une enfant douce et pleine de vie. Je pense que son rôle est d’apporter à l’histoire un peu de légèreté. Elle pourrait alors représenter l’innocence face à un projet terroriste qui consiste à piétiner la liberté des citoyens. Benjamin et Stella se battent tous les deux contre la vie finalement. Une lutte pour se tenir droite et l’autre pour ne pas (re)tomber. Je trouve ce symbole très poétique et beau. De plus, j’aime l’idée que Benjamin ne sache pas où se trouve sa place, ni quel rôle il peut jouer finalement. Il tente d’apporter son aide en protégeant un secret qui le ronge de l’intérieur, comme s’il tentait en vain de rassembler des parts de lui-même, éparpillées au gré de ses voyages à travers le monde. J’assiste à la mise à nue du doute.



Ce roman parle enfin de justice. Il peut être vu comme un enseignement à la patience et au triomphe de l’espoir sur le noir. Même si l’histoire ne me transporte pas plus que cela, nous sentons à la lecture que l’autrice a su mener à bien des recherches pour nous expliquer avec facilité, une technologies aussi complexes, sans transformer son roman en documentaire scientifique. De plus, elle nous permet de réfléchir quant aux avancées technologiques qui règlent nos vies et parfois la détériorent. J’ai éprouvé un peu de mal à suivre tous les personnages mis en scène. Néanmoins, le sujet est interpellant et peut en intéresser plus d’un.

Le mot de Mélinda

Mon aventure d’écrivaine est portée par une envie de découvrir ; dans ce livre, j’ai exploré le monde des drones, objets controversés, agissant pour le meilleur et pour le pire. Ils m’ont emmenée en Afghanistan, dont on peut parcourir des images et des témoignages magnifiques ; on y trouve aussi une violence extrême, qui se mêle à d’autres dans mon roman : au départ, il devait s’intituler ‘Dans trois ans, ma mère s’est tuée’.

Heureusement, un collègue m’a poussé à lever les yeux au ciel, mon roman s’est lancé vers d’autres horizons, à la limite de l’anticipation.Benjamin, notre ingénieur globe-trotter aux prises à des interrogations contemporaines, se bat certes contre un marasme personnel… mais aussi contre le danger d’un projet pharaonique mal maîtrisé qui pourraient conduire à des conséquences désastreuses.
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Ciao Bella : La vie l'emportera

Mais qui peut donc bien être cette Mélinda Schilge, au nom si étrange ? Serait-elle Alsacienne ou Lorraine avec ce nom de famille allemand et ce beau prénom français ? Je l'ignore, en revanche, je sais qu'elle est une de nous, sur Babelio, sous le nom de "Leoniee" et que son prénom dans le civil est aussi beau que l'artistique : Céline. Et elle habite Lyon.

Les Melinda dont le nom m'est connu sont Melinda Gates, l'épouse de Bill de Microsoft, et Melinda Marling, l'épouse des espions britanniques Donald Maclean et Kim Philby (dans cet ordre d'ailleurs).



"Cia Bella" est son dernier ouvrage. Son avant-dernier fut : "Résurgence d'un coeur oublié" en juin 2018.



À la page 23, l'auteure note : "Depuis quelque temps, les drones civils pâtissaient de la mauvaise réputation des drones militaires, associés à des faits de guerre peu glorieux". Et elle a raison. Les premiers drones de combat ont été utilisés par l'armée américaine durant la dernière Guerre mondiale, mais c'est surtout pendant les 2 dernières décennies que l'usage en a été sensiblement accru. Il n'y a même pas un mois, le 18 juillet, que Trump a informé le monde que les États-Unis avaient détruit un drone iranien dans le détroit d'Ormuz.



Le drone frappe l'imagination et l'auteur néerlandais, Bart-Jan Kazemier, a écrit un épatant thriller avec le nom de l'engin dans le titre, en 2015.

C'est grâce à un drone que les Américains ont découvert le refuge d'Oussama ben Laden à Abbottobad au Pakistan (à 50 kilomètres d'Islamabad) en 2011, et cela n'est pas de la fiction, bien entendu. Pas plus que les drones utilisés actuellement à Calais contre migrants souhaitant traverser la Manche.



Ce qu'écrit notre Mélinda est tellement bien conçu et développé qu'on ait des difficultés à s'imaginer qu'il s'agit de fiction. On aurait plutôt l'impression qu'elle travaille pour le ministère des transports ou celui de la défense.



Mais son ouvrage couvre un double terrain. Il y a l'émouvante amitié entre un ingénieur d'âge moyen, Benjamin Delmas, et la petite Stella de 9 ans, une petite handicapée, qui n'arrive pas à marcher à cause de la faiblesse des os de ses jambes. Elle est la fille de Tanya Merbès, une beauté d'origine moldave, qui travaille tout comme Benjamin pour la compagnie Buleo, l'entreprise française des drones. Et puis, il y a le récit du développement par Buleo d'un drone, nommé le "Junction", qui déplacerait les objets, comme Internet les idées.



Le point de départ du "Junction" était la constatation que les livraisons de marchandises générées par internet arrivaient à saturation. Le transport de collis et paquets à bord de camionnettes encombraient de plus en plus les rues et routes, tout en polluant l'air. La mise en place de couloirs réservés aux drones, ou "dronavenues", éviterait les méfaits de cette évolution. C'est le ministère des transports de la France qui est grand partisan de cette solution, en accord avec la société Buleo et le ministre Granier espère, de sorte, battre les Américains dans un domaine de haute technologie.



Benjamin estime, toutefois, que l'avancée du projet était beaucoup trop rapide et faisait fi des mesures de sécurité indispensables. Selon lui "les dronavenues, c'est une voie royale pour les actions terroristes... " Je ne vais pas résumer le combat que notre ingénieur mènera virtuellement tout seul pour éviter ce danger et remplacer les "Junctions" par des drones en réseau tubulaire ou souterrain qui auraient des effets bénéfiques "tant sur le plan économique que sur le plan écologique".



Mélinda nous réserve, en plus, un sombre événement dans un des endroits les plus particuliers de notre globe : le Corridor de Wakhan, qui, à une altitude de plus de 4750 mètres, rejoint l'Afghanistan à la Chine en passant au sud du Tadjikistan et au nord du Pakistan. Un Afghan, Habib Khan, a abusé de la confiance de Benjamin, pour lancer une opération violente par drome contre un village où se terraient des talibans, responsables de la mort de son fils. Cette attaque a bien sûr fait aussi d'autres victimes et la Cour Pénale internationale, à La Haye, a inscrit "Le massacre de Kefkan", comme crime contre l'humanité, à son ordre du jour. Au grand malaise de Benjamin, évidemment.



Si l'on a choisi "Ciao Bella" pour la charmante couverture de Clémence Usannaz, on est sûr d'avoir de très sérieuses surprises. Mélinda/Céline a réussi le tour de force de nous éblouir avec un ouvrage qui non seulement nous raconte plusieurs histoires passionnantes, en à peine 235 pages, mais qui a en même temps de manifestes qualités littéraires.

Rien que pour la beauté de la langue et celle du sud-ouest de la France, je termine par une description de la nature.

"Aux terres colorées atteignant parfois de sombres rouges, succédaient des hauts reliefs calcaires émiettés. Devant lui, des barres rocheuses chapeautaient des langues puissantes encerclant à leurs pieds de petites dolines fertiles, et annonçaient les grands causses surplombant Prabès".

Si cela n'est pas superbe.... ?

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Ciao Bella : La vie l'emportera

Je remercie chaleureusement Mélinda Schilge pour l'envoi, en service presse, de son roman Ciao Bella : La vie l'emportera.

Nous suivons un ingénieur spécialisé dans les drones, Benjamin. Il revient dans sa ville natale et il se révèle incapable de réagir à un projet visant à déverser des drones autonomes au cœur des villes. Il aime les hautes technologies toutefois son enthousiasme à ce sujet a pris fin en Afghanistan, où il a appris à ses dépens qu'un esprit malveillant peut transformer le drone en arme.

Parallèlement, Habib Khan, l'Afghan à l'origine du drame qu'il a vécu en Afghanistan, poursuit ses manœuvres pour parvenir à utiliser le Junction à des fins de vengeance...

Benjamin parviendra-t-il à recouvrer l'envie de se battre ?

En aura-t-il les moyens ?

Sera-t-il de taille face à l'ambition démesurée des Français, et à la détermination de Khan ?

Ciao Bella : La vie l'emportera est un bon roman, que j'ai pris plaisir à lire.

En le commençant je ne savais pas trop vers quoi je m'engageait car j'avais vaguement parcouru le résumé. Et heureusement, car je ne sais pas si je me serais plongé dedans vu le sujet.

Je ne suis pas très drones, le sujet ne me passionne pas et pourtant, à ma grande surprise, ce roman m'a captivé. Les passages sur ces engins sont accessibles même à ceux qui, comme moi, ni connaissent pas grand chose. Je ne pensais pas qu'ils pouvaient être dangereux si des esprits malveillants avaient pour idée de les détourner. Je pensais que c'était inoffensif.

Benjamin est un jeune homme attachant, qui a du mal à digérer ce qui s'est déroulé en Afghanistan à cause de son drone ainsi que le suicide de sa tante. Ce dernier est énormément dans son esprit, il se pose beaucoup de questions sur le geste de sa tante, ses motivations.. Cela le travaille.

Parallèlement à ses questionnements sur sa tante, l'envie de continuer dans son entreprise est de moins en moins présente, il en a un peu marre de tout. Il a peur que ce qui lui est arrivé dans le passé le poursuivre dans sa ville natale et que des esprits malveillants sévissent aussi en France.

Benjamin va rencontrer Stella, la fille de sa collègue Tanya. La fillette a de graves soucis de santé, elle doit accepter de se faire de nouveau opérer et qui sait, si un miracle arrive, remarcher. Stella est une petite fille hyper touchante, qui a une sacré répartie et qui apporte un réel plus à ce roman.

J'ai également apprécié le personnage de Tanya, sa maman, que j'aurais bien aimé découvrir un peu plus.

Le sujet est très intéressant, très bien ficelé et Ciao Bella : La vie l'emportera est une excellente surprise, je suis ravie de ma lecture.

Ma note : un très joli 4,5 étoiles.
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Ciao Bella : La vie l'emportera

Voilà un roman pour le moins atypique ! Le titre et la couverture ne nous préparent pas le moins du monde au contenu ! Arrêtons nous d’ailleurs un instant sur cettecouverture réalisée par Clémence Usannaz, elle est simplement magnifique ! Vous connaissez mon attachement pour les 1ères de couv’ !



Une fois le livre ouvert, nous faisons connaissance avec Benjamin, ingénieur de 37 ans, expatrié à Rome et qui a la chance de revenir travailler en France, dans les Causses, sa région natale. Sa vie est assez obscure, il faut bien l’admettre : sa relation avec ses parents, éleveurs de moutons, est pour le moins étrange. Benjamin vivait avec Emma, sa tante, laquelle s’est suicidée deux ans auparavant.



Lorsqu’il fait la connaissance de Stella, 9 ans, clouée dans un lit dans l’attente d’une opération qui pourrait lui permettre de remarcher, sa vie personnelle s’embrouille encore un peu plus. Stella est la fille de Tanya Merbès, la collègue de Benjamin. Dur de concilier relations de travail et le lien qu’il tisse avec la petite Stella.



J’ai d’ailleurs adoré Stella. Cette petite fille pour le moins attachante respire la joie de vivre malgré son handicap, elle ne rate jamais une occasion de s’instruire et de voyager grâce aux récits de Benjamin.



Côté boulot, Benjamin se pose beaucoup de questions et tente de faire prendre conscience à son patron que son concept est certes révolutionnaire, mais qu’il pourrait s’avérer catastrophique s’il atterrissait entre de mauvaises mains. La frontière entre l’usage civil et militaire est ténue. Preuve en est avec le récit du séjour de Benjamin en Afghanistan. Il va devoir choisir et faire des sacrifices s’il veut tenir son rôle de lanceur d’alerte jusqu’au bout.



Ce concept met en scène des drones dans un nouveau mode de consommation. Nous voilà embarqués dans un monde où les drones civils se développent et sont censés nous faciliter la vie. L’élaboration de ce projet novateur est passionnant. La qualité des recherches effectuées par l’auteur m’ont bluffées, la maîtrise est totale, c’est un univers que l’on a pas l’habitude de trouver dans un roman. J’ai apprécié cette audace.



L’écriture est fine, fluide, riche et suffisamment technique, mais sans jamais perdre le lecteur en cours de route. Il y a beaucoup de sensibilité dans ses personnages, le côté psychologique en est bien détaillé. Le rythme reste constant tout au long de la lecture, avec néanmoins quelques révélations et rebondissements, histoire de redonner un petit shoot d’adrénaline au lecteur.



Les thèmes abordés sont nombreux et Mélinda nous emmène très loin dans la réflexion, avec émotion, ébranlant son lecteur.



Si vous avez envie d’une lecture qui change et qui vous propulse dans un univers hors des sentiers battus avec une plume touchante, foncez !



Je remercie Mélinda pour cette lecture.
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Ciao Bella : La vie l'emportera

Un sujet original pour un roman inclassable

Benjamin s’apparente à un héros du quotidien comme le sont souvent les lanceurs d’alerte. Brillant ingénieur, il est écrasé par le poids de ses fantômes familiaux et ses scrupules. Il tente un coup d’éclat pour se faire entendre. Il ne peut laisser la France persister dans une voie trop dangereuse pour la population.

Mélinda Schilge compose une histoire agréable à lire qui nous amène à nous poser des questions concernant la technologie dont notre monde est fait, ses limites et ses dangers. La lecture est prenante, les passages plus techniques sur les drones ne sont pas rébarbatifs mais sont, au contraire, parfaitement intégrés à l’histoire.

Un sujet original pour un roman inclassable que j’ai aimé.

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Ciao Bella : La vie l'emportera

Points positifs :

– les descriptions (de lieux, d’atmosphères, de cultures)

— le principe de carrefour de destinées a priori éloignées est bien exploité

— bonne capacité à transmettre le regret, la tristesse, la mélancolie et l’amitié

– une trame crédible empruntant aux lieux où se meuvent les personnages, à leurs fonctions et à l’histoire en général, ce qu’il faut de précisions facilitant la compréhension de l’univers de Ciao Bella



Points négatifs :

– difficulté à transmettre le sentiment de culpabilité du personnage principal et ses passions. J’aurais aimé que les pérégrinations de Benjamin soient plus exaltantes ; avec une histoire pareille, je m’attendais à ce que l’accent soit par endroit mis sur l’action plutôt que sur les remords et les souvenirs

– trop d’ellipses dans le premier quart du roman

– dialogues généralement trop atténués, presque scolaires, qui auraient peut-être pu apporter au récit la vitalité qui lui fait défaut

– travail d’écriture important et perceptible qui étouffe peut-être (et paradoxalement) l’émotion dont on aimerait observer le jaillissement
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Ciao Bella : La vie l'emportera

Cette chronique est très difficile pour moi à écrire. En effet, ce roman, je ne l'ai pas apprécié mais l'auteur n'a rien à voir la-dedans. C'est le sujet en lui même qui ne m'a pas convaincue. Je vais m'expliquer.



Tout d'abord, je tiens à dire que l'auteur est bien renseignée sur le sujet, soit elle a fait beaucoup de recherches, soit elle travaille dans ce domaine. Quoi qu'il en soit, bravo à elle car son sujet est maitrisé du début à la fin! J'ai même pensé que ça pouvait être un roman documentaire et non une fiction. Mais justement, ce côté trop rigide et documentaire m'a gênée.



Je ne m'y connais pas du tout dans le domaine des drones, alors ce roman a été une vraie découverte pour moi. J'espérais d'ailleurs en apprendre un peu plus sur cette nouvelle technologie et c'est le cas, sauf que je n'ai pas vraiment tout compris. Je me suis sentie complètement perdue au point de me demander si ce roman n'était pas seulement fait pour les connaisseurs.



Nous suivons l'histoire de Benjamin qui se bat pour que les drones ne deviennent pas des engins pour tuer, mais qu'ils soient utiles à notre société.



Je suis tellement désolée d'être passée à côté de ce roman! L'écriture est pourtant assez fluide et jolie, mais c'est l'histoire qui m'a complètement perdue..



Un roman bien écrit, très documenté mais qui n'a pas réussi à me séduire.
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Ciao Bella : La vie l'emportera

Raison morale, raison d'État, portrait d'un jeune homme romantique.



Mélinda Schilge nous offre là le très beau portrait d'un inventeur de génie aux prises avec son passé et avec des questions éthiques,

Benjamin, le héros, est romantique à souhait, issu d'un milieu pauvre, devenu brillant ingénieur, naïf et sensible, tourmenté par son passé, rongé de culpabilité, il est tiraillé entre sa loyauté envers son employeur et la conviction que son invention peut être utilisée à des fins terroristes. Son cheminement psychique au cœur de ce dilemme est finement décrit, de même que l'attachement qui naît entre lui et une enfant paralysée.

L'histoire de Benjamin, ancrée dans une des réalités les plus angoissantes de notre époque, nous offre une belle intensité dramatique avec des protagonistes bien campés, prisonniers de leur psychologie, et le sentiment que le danger terroriste nous cerne. Cela nous vaut de voyager de par le monde, et l'auteur se montre aussi à l'aise dans l'univers de la haute technologie que dans les pâturages du Causse, dans l'aridité des montagnes afghanes que dans les audiences du tribunal international de La Haye.

Le roman ouvre sur les questions politiques liées au progrès technologique et sur la réflexion plus vaste de la confrontation des mondes.
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Ciao Bella : La vie l'emportera

Benjamin est un ingénieur spécialisé dans les drones. Il revient dans son village natal où se situe le siège social de son entreprise. Benjamin est un véritable globe-trotteur, il a parcouru le monde grâce aux nombreuses filiales de son entreprise.



Buleo est sur le point de finaliser un programme de drones autonomes "Junction", qui va pouvoir faire des livraisons ! Les villes qui vont prendre part au projet vont devoir s'équiper de "dronavenues". L'imaginaire va enfin devenir réel grâce à cette entreprise qui sait vivre avec son temps sauf que voilà, pour Benjamin, les choses vont vites en besognes. Il pense que les conditions de sécurité ne sont pas optimales, en fait, il sait que ces petits joujoux pourraient devenir des armes si un terroriste passerait par là...



Problème : personne ne veut écouter ce que Benjamin a à dire ; que ce soit la direction, le gouvernement, ses collègues et même son ami Mario. Bref, il est seul à mener ce combat contre tous ! Ou presque, en effet, il pourra compter sur une personne qui est en soutient dans l'ombre. A eux deux, ils vont pouvoir mettre un terme à ce projet faramineux qui était très intéressant sur le papier... En se lançant dans cette entreprise de sabotage, Benjamin va devoir abandonner amis, famille mais le jeu en vaut la chandelle ! Entre la vie de milliers d'innocents et son job, c'est tout vu !



Enfin, c'est surtout grâce à Stella, une enfant de neuf ans qui va faire irruption dans sa vie. Elle va lui remettre les pendules à l'heure et lui permettre de prendre les bonnes décisions si je puis dire.



Ce livre 2.0 est une très belle découverte livresque pour ma part. L'auteur flirte sur la vague des avancées technologiques avec beaucoup de minuties. Elle nous amène à nous poser des questions sur le progrès technologique, sur les risques, les dommages que peuvent occasionner ces nouveautés. L'auteur nous montre le côté obscur de la force ici. Dès qu'il est question d'argent, celui-ci a un pouvoir plus grand et prédomine sur l'homme. Exit les lanceurs d'alertes, après tout qu'est-ce qu'une poignée de vie humaine comparés à des milliers de dollars ?!



Mélinda Schilge nous montre les bons comme les moins bons côtés des découvertes technologiques. Prudence est mère de sûreté et je pense qu'il faut savoir faire la part des choses, l'argent ne peut primer sur les humains. Il faut pouvoir être capable d'anticiper toutes les problématiques potentielles, faire plusieurs simulations pour ne pas arriver à de telles situations.



La plume de l'auteur est belle, fluide et très agréable à lire. Mélinda nous fait voir l'envers d'un décor pas très glorieux, où l'argent est roi et fait sa loi sur l'humain. Heureusement que Benjamin, grâce à un sursaut d'humanité, de souvenirs du passé ont su transpercer son cœur pour le bien de l'humanité.



Tout ça pour vous dire que ce roman nous amène à nous poser moult questions sur tous les objets technologiques qui nous entourent, sur les avancées technologiques qui grandissent chaque jour. Un livre qui m'a beaucoup plu et que je vous conseille à la lecture.
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Ciao Bella : La vie l'emportera

✔️Mon ressenti : Une couverture douce pour ce roman de littérature contemporaine. Il m’a emmenée à la découverte des drones.



On suit Benjamin, ingénieur doué, qui revient après quelques années d’exil en France près de sa famille. Un couple d’éleveurs proche de la nature et qui ont confié son éducation à sa tante, décédée depuis. Lorsqu’il travaille sur ce nouveau projet, il prend conscience que des personnes malveillantes peuvent s’en emparer et le détourner de sa fonction première. Une jeune fille souffrant d’un handicap déclenchera en lui la force de se lever et de révéler les dangers pour le monde.



J’ai lu ce roman en découvrant l’envers du décor des drones, auquel je l’avoue je n’y connaissais pas grand-chose. Je trouve toujours ça sympa d’apprendre en s’évadant. Pour ce qui est de s’évader, c’est le cas ! Un gros point fort du roman est de m’avoir permis de voyager depuis mon canapé. Je m’explique : l’auteure prend tout au long de son récit différents pays pour théâtre, et les descriptions qu’elle en fait sont vraiment très réussies. On s’y croit !



L’auteure a une très belle plume, très fluide. On sent qu’elle a beaucoup d’idées et de nombreuses thématiques qui lui tiennent à cœur : la famille, l’amitié, les valeurs, les esprits malveillants…



Vous l’aurez compris ce court roman est très riche et très bien écrit, j’ai pris beaucoup de plaisir à le découvrir.



🎯Mots Clefs : Drone / Famille / Amitié / Ingénieur / Valeurs



🏆Ma Note : 16/20
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Ciao Bella : La vie l'emportera

Une histoire touchante que nous raconte avec talent et précision Mélinda Schilge, Benjamin, un homme passionné et expert en drone travaille pour une entreprise internationale de haute technologie, qui a pour mission d'équiper les villes de "dronavenues" afin que les objets, comme les informations sur le net, circulent le mieux possible, plus rapide et plus écologique. Un programme mené par l’État français.



En parallèle histoire tragique d'une famille Afghane brisée par la perte d'un fils embrigadé par les talibans. Le père Habib Khan, homme d'affaires très intéressé par les drones pour, selon ses dires, secourir des villages isolés en pleine montagne, va rencontrer Benjamin notre spécialiste. Ce dernier séduit par le projet humanitaire, s'engage à construire un drone spéciale.



Seulement qu'elle va être la réalité des faits ? Tout contraire à sa volonté. Un homme, cet homme a qui il avait fait confiance, va détourner cet objet pour se venger, habiter d'une grande violence intérieure.



Histoire emprunt de réalisme sur les hautes technologies, histoire sensible et tendre sur l'amitié d'un homme et d'une petit fille, Stella qui va l'aider à voir autrement et surtout à oser réagir avec l'expérience qu'il a vécu pour faire prendre conscience des dangers potentiels de ces technologies de pointe.



" On ne plaisante pas avec des jouets qui deviennent des armes."



Une réflexion pertinente .... hier c'était les voitures, aujourd'hui les drones et demain ?



Merci à Mélinda Schilge, autoéditée pour cette jolie découverte.
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Ciao Bella : La vie l'emportera

J’ai dû m’habituer à la plume de l’auteur au début du roman. J’étais un peu déroutée au début, j’ai trouvé que c’est un peu poétique, mais ce n’était pas dans l’excès. Je n’ai eu ce sentiment qu’au début.

Dans le roman, on va suivre deux »vies » : la vie de Benjamin et la vie de la famille d’Asima et de Mahdi. Au départ, je n’ai pas bien compris pourquoi nous présenter les choses de cette façon. Je ne comprenais pas en quoi ces vies étaient liées.

Je l’ai compris en évoluant dans le roman. J’ai trouvé que ce lien était assez subtil et assez réfléchi.

J’ai bien aimé le fait que l’auteur ait une bonne maitrise des sujets abordés ; comme les drones ou la culture afghane. Cela rend les choses plausibles.

Ensuite, il y a une petite romance qui s’installe petit à petit. Il ne s’agit pas d’une grande romance que l’on va suivre de bout en bout. Ça reste assez sage ; on en voit l’aboutissement que dans l’épilogue.

J’ai beaucoup aimé la relation de Benjamin avec la petite Stella. La petite Stella était touchante, surtout avec sa situation. J’ai été ravie de la voir retrouver une vie normale.
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Ciao Bella : La vie l'emportera

Le commentaire de Nathalie :

Benjamin ingénieur spécialisé dans les drones revient dans son village natal et revient travaillé pour Henri Lebec. On lui apprend qu'il devra participer à un ambitieux projet à travers la France, projet nommé Junction. Une sorte de débarcadère de drones, pour livraison de colis. Benjamin n'y voit pas que du bien. Il y voit les défauts, les dangers, mais personne ne le secondera dans la boîte. Même son ami Mario commencera à douter.

Pourtant, s'il savait ce que lui sait. Puis le passé ressurgi par des menaces. Des souvenirs très douloureux. Refaire des drones qui serviront aux attaques terroristes. Exactement ce que Benjamin redoutait. Alors seul ou presque, car un bon ami sera derrière lui, ils décident de frapper un grand coup pour mettre fin au projet.

Il sait ce qu'il devra laisser derrière lui, ses amis, ses parents, mais sa fuite ne sera pas vaine pour lui. L'espoir de réussir est là dans son cœur avec le souvenir de sa tante Emma qui l'aide.

Sa mission, pour lui, que jamais des innocent ne meurent sous les drones et les mauvaises mains.



L'auteure grâce à sa très belle plume nous transporte dans un monde froid, dur ou l'argent domine sur les sentiments. Mais il arrive grâce à une petite fille nommée Stella et le souvenir d'Emma à percer le cœur d'un homme qui ne vivait autrefois que pour son métier.

J'ai aimé l'incursion du côté noir de la science et de la guerre. Ses recherches et son écriture m'ont fait voir un autre côté. Elle a su captiver mon attention avec ses mots, son regard et sa vision sur ce monde malheureusement toujours actif.

Est-ce la réalité ou la fiction seule l'auteure nous le dira.
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Ciao Bella : La vie l'emportera

J'avais pu découvrir Mélinda Schilge grâce à son premier roman, Résurgence d'un cœur oublié. J'avais alors apprécié son style fluide et précis et sa grande connaissance du sujet. Ceci se trouve confirmé avec ce second roman. J'ai pu retrouver sa façon de raconter une histoire, de m'emmener aux côtés du héros et me faire vivre plein d'aventures.



Et elles vont être nombreuses pour le personnage principal, Benjamin. Il est ingénieur dans une société qui s'occupent des transports grâce aux drones. Ceux-ci pourraient alors effectuer toutes les livraisons et faciliteraient ainsi la vie de tous. Mais Benjamin a eu la désagréable expérience de voir un drone détourné de la fonction qui lui était réservé et causer ainsi bon nombre de mors. Benjamin comprend alors que cet appareil peut vite devenir dangereux s'il est entre de mauvaises mains. Il va ainsi devoir mener une bataille contre ses dirigeants, ses collègues, amis et contre le ministère des transports. Et vu qu'il n'est pas entendu, il va avoir l'idée de leur démontrer de façon très concrète son avis sur la question.



On suit donc Benjamin dans ce périple. Lui seul est au courant du détournement du drone en Afghanistan, il ne l'a révélé à personne, étant lui-même menacé. Il est donc difficile pour lui d'expliquer aux autorités le danger que représente le drone sans leur révéler la vérité. Il a beau essayer de leur expliquer les dangers, ils sont totalement fermés et ne pensent que du bien de leur projet. Benjamin lutte un peu seul contre tous.



Au milieu de toute cette affaire, il va rencontrer une jeune personne qui va l'aider beaucoup plus qu'il le pensait. Stella est une jeune fille gravement malade, elle va en quelque sorte lui montrer combien la vie est importante. Elle va être une sorte d'électrochoc pour Benjamin qui va se trouver ragaillardi par cette présence et lui donner la force de lutter et de faire approuver son point de vue.



Tous les personnages de ce roman sont bien travaillés. J'ai bien aimé Benjamin, je me suis beaucoup plus attachée à Stella. Les autres personnes qui apparaissent dans le roman sont toutes très importantes pour le déroulé de l'action. L'histoire est construite de telle façon que l'on ne s'ennuie pas. On connait le secret de Benjamin, qu'il n'a pas révélé à ses patrons. Le suspense ne repose pas là-dessus. Il concerne par contre tout le cheminement du jeune homme pour faire arrêter l'usage de ces drones, tout ce qu'il va mettre en place pour arriver à ses fins. Et il va falloir qu'il use d'ingéniosité ! Les chapitres sont courts et bien construits, donnant du rythme à la lecture.



Mélinda Schilge nous parle d'un sujet fort intéressant et qui interpelle. On a déjà tous entendu parler de ces drones qui devraient être mis en place pour livrer de petits colis. Et si tout était fait avec ces engins ? N'y aurait-il pas des risques que ce soit détourné de son dessein initial et qu'ils livrent des choses beaucoup plus dangereuses ? Et comment organiser l'espace aérien pour que tous ces drones circulent ? Alors là, pour le coup, je dois dire que l'auteure use d'une imagination sans faille et très concrète. Elle a pensé à tout dans le moindre détail, et ça j'ai beaucoup apprécié. Pour une histoire dont les faits sont imaginaires, je les trouve criants de réalisme et c'en est même effrayant ! Je n'aimerais pas pour ma part vivre dans une telle société...



À noter la jolie couverture, simple, mais efficace car elle contient les éléments importants de cette histoire. Idem pour le titre, en lisant, on se rend compte de son opportunité et ce à quoi il correspond.



Ce deuxième roman est une réussite et confirme le talent d'écrivain de Mélinda Schilge. J'ai passé un bon moment en sa compagnie et celle de ses personnages. Je vous encourage vivement à la découvrir pour passer un moment de lecture agréable.
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