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Critiques de Michael Connelly (3204)
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Le poète

Son frère jumeau retrouvé mort dans sa voiture, Jack ne croit pas une seconde à la thèse du suicide. Journaliste méticuleux, il est bien décidé à prouver le contraire à ces têtus du FBI. Moi qui croyait que sans Bosch ou Mc Caleb, ce poète serait tout au plus un polar convenable, j’en suis pour mes frais. Car Connelly nous concocte un bouquin diablement malin, avec une intrigue solide qui vous tiens en haleine (de vers, poésie oblige) jusqu’au final haletant. Rebondissement, mensonges, secrets sordides, le natif de L.A. nous dose ça savamment et nous offre un cocktail sacrément explosif. Rien de tel pour passer un très bon moment que de retourner de tant à autre vers les maitres du genre. Connelly en fait indiscutablement parti.

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Le cadavre dans la Rolls

Quel bonheur de retrouver mon cher Harry Bosch !

Pourtant, les polars et moi... une histoire de crime organisé... qui se passe alternativement à Los Angeles et Las Vegas...



C'était pas gagné, et il fallait bien que ce soit écrit par Michael Connelly pour que je lise ces 600 pages sans rechigner. (Message personnel : Michael, mon chou, si tu passes par là, quelques dizaines de pages en moins, ce serait cool.)



Nous retrouvons donc notre Inspecteur Harry à Hollywood.

Appelé sur une scène de crime, quelle ne fut pas sa stupéfaction de découvrir qu'un bas du front avait mis le souk avant d'appeler les autorités compétentes.



D'autant plus inexcusable, que c'est un flic en uniforme qui s'est permis d'ouvrir le coffre de la Rolls pour y découvrir le cadavre.

Pourtant, attiré telle une mouche, par l'odeur, il savait ce qu'il allait y découvrir.

Notre ami va être rejoint par son fidèle Jerry et une petite nouvelle très prometteuse, Rider.



Le voiture se trouve en hauteur, à quelques encâblures (je sais qu'on n'est pas en mer, mais j'écris ce que je veux) d'un lieu de spectacle en plein air, au Hollywood Bowl, où se produit le Philharmonique de Los Angeles.

Il faut dire que c'est le Labor Day (fête du travail) et les gradins sont pleins à craquer.

Comment sortir le corps de là sans que la foule le voie ?



Harry prend des mesures (auxquelles je suis fière d'avoir pensé aussi), ce qui lui vaut des interrogations de sa nouvelle supérieure, une femme très sympathique : Billets. Grace pour les intimes.



Après avoir fait leur tambouille, ils découvrent que le mort n'est autre que Tony Aliso, un vague producteur réalisateur de films plus que médiocres.

Le type est richissime et dépense avec une relative parcimonie son argent aux tables de poker de Las Vegas, au grand dam de sa femme dont j'ai oublié le prénom, qui patiente dans sa villa à L.A.



Je ne vais pas vous raconter l'enquêtes, faut pas rêver, vous aussi vous devrez vous taper les centaines de pages.

J'ajouterai juste un petit poil de croustillant... Harry retrouve par hasard l'amour de sa vie.



Forcément tout ça va être bien alambiqué à la sauce Connelly, pour notre plus grand plaisir.



Mon avis, ça va être très rapide. J'ai adoré !

Il y a du monde, comme dans tout polar, mais ça ne m'a pas dérangée du tout, ce qui est exceptionnel, la plume magnifique, les personnages très bien décrits. On s'immerge facilement et à fond.

Suspense et rebondissements multiples sont bien présents, les émotions aussi.



Si vous n'avez encore jamais lu l'auteur, c'est une lacune à combler au plus vite.

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L'envol des anges

Après quelques lectures éprouvantes, je me suis dit qu'il était temps de prendre un bon filgoude dans le bon sens du terme, et je me sens toujours bien avec Michael Connelly.



L'envol des anges, 6e tome de la saga mettant en scène Harry Bosch et son équipe : Edgar et Riler m'attendait de pied ferme.



On est dimanche et nos trois larrons ne sont ni de garde, ni même d'astreinte, quand le téléphone sonne chez Harry à 2 heures du matin.



Au bout du fil, le chef adjoint, Irving qui lui enjoint de se rendre, accompagné de son équipe, à Grand Street, en haut du petit funiculaire l'Angel Flight, qui dessert Bunker Hill.



Notre Harry est perplexe.

D'une part, il espérait des nouvelles de sa femme et craignait que le coup de fil la concerne, et d'autre part, pourquoi l'appeler lui alors que le site est très éloigné du secteur de la brigade criminelle de Hollywood ?



C'est aux flics de la Central Division que devrait revenir l'enquête, ou bien aux caïds de la brigade des vols et homicides, le RHD.



Ses questions trouvent leur réponse quand il se rend sur place et constate que, parmi les deux cadavres retrouvés dans le funiculaire, se trouve celui d'Howard Elias, le célèbre avocat qui représente chaque membre de la communauté Noire ayant eu maille à partir avec la police.



Cerise sur le gâteau, non seulement le RHD est présent, mais les Affaires Internes également, dont le "grand copain" de Harry, Chastain, avec lequel il va devoir composer.



En plus d'un conflit d'intérêts puisque l'avocat s'apprêtait à défendre un certain Michael Harris, victime de violences policières alors qu'il était en garde à vue, les édiles redoutent que Los Angeles soit à nouveau mise à feu et à sang, comme lors des émeutes de 1992, encore présentes dans toutes les mémoires.



Voilà pourquoi Harry et ses deux équipiers Noirs sont choisis pour mener l'enquête.



*******



Je me suis délectée de ces nouvelles aventures de notre cher Harry au point que j'ai presque envie d'enchaîner sur le suivant.



Des rebondissements à foison, aucun temps mort, on va de surprise en surprise jusqu'à la toute fin.



Michael Connelly est un géant du polar et si vous ne le connaissez pas encore, foncez sans hésiter.



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Rappel des événements s'étant produits à L.A. en 1992 :



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Les égouts de Los Angeles

J'avais dit, une fois n'est pas coutume, que je lirai les romans de Michael Connelly par ordre chronologique de parution. Je commence donc par "Les égouts de Los Angeles", premier roman de l'auteur paru en 1992 mais aussi première enquête de Harry Bosch (comme le peintre... ou la machine à laver, au choix).



Les événements se déroulent en Californie, au début des années 1990 (je pense). Un homme est retrouvé mort dans une canalisation. Tout laisse à penser à une overdose. Dépêché sur les lieux, l'inspecteur Harry Bosch va reconnaître cet homme, vétéran de la guerre du Vietnam, « rat de tunnel » comme lui. D'une simple overdose, nous passons à un meurtre, fortement lié à un braquage de banque qui a eu lieu un an plus tôt. Ces premiers indices vont l'amener à devoir collaborer avec le FBI, en la personne d'Eleanor Wish. De fil en aiguille, l'enquête avance, les indices se font de plus en plus significatifs, les révélations de plus en plus étonnantes.



Au meurtre et à l'enquête policière, viennent s'ajouter un braquage de banque donc, des plus original, la filature d'un flic que les Affaires Internes tiennent absolument à faire tomber, des traumatismes et souvenirs de guerre qui refont surface, des secrets et des cachotteries, un besoin de vengeance et de justice.



Nous sommes au temps où les téléphones portables étaient encore inexistants et où l'on croisait des cabines téléphoniques à tous les coins de rue, où les premiers ordinateurs cohabitaient avec les machines à écrire... Pourtant, je n'ai rien trouvé de vieillot dans ce polar foisonnant de détails. J'ai été embarquée dès les premières lignes, grâce à un style d'écriture très dynamique qui prend tout à la fois son temps pour tout installer. L'enquête démarre tout doucement, nous laissant le temps de faire connaissance avec les personnages, avec Bosch tout particulièrement.



L'auteur, en lui octroyant un vécu fouillé, en fait un personnage plein de charisme, humain, énigmatique, avec qui on prend plaisir à suivre son enquête. Enquête qui fourmille de détails, d'indices, de révélations, où tout finit par s'imbriquer petit à petit et qui continue de nous surprendre alors qu'on aurait pu la croire résolue (sachant qu'il restait une petite cinquantaine de pages, je me doutais que ce n'était pas le cas mais je n'avais rien deviné de la suite).



Une intrigue fortement bien menée, une dernière révélation détonante, des personnages travaillés, des lieux et situations toujours bien dépeints, une plume dynamique, méthodique et minutieuse... Quand tous les ingrédients sont bons, le résultat ne peut pas être mauvais, bien au contraire.



Un bon polar qui se dévore en un rien de temps.



Vivement le prochain !

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Le poète

Journaliste de son état et convaincu que son frère jumeau ne s’est pas suicidé comme l’affirme la police, Jack émet des hypothèses rejetées par la police et par son entourage. Doté d’un esprit de déduction peu commun, il parvient à faire reconsidérer le dossier concernant la mort de Sean. Démarre alors une enquête intéressante avec des liens qui se font plus que progressivement. Le roman est entrecoupé d’épisodes montrant un personnage inquiétant : Gladden dont je ne vous parlerai pas plus.

Puis le FBI s’en mêle avec tous ses hommes, ses moyens, son matos, et là ! ça commence vraiment ! Action avec tout ce que j’aime : investigation, spécialistes… Notre journaliste vient se poser en témoin oculaire des actions et de l’état d’esprit de « the » police américaine, car faut pas croire, « ya aussi du rififi dans le FBI » !

J’ai beaucoup aimé ce roman, (j’avais honte de ne pas avoir encore lu ce classique, moi qui adore les thrillers ! ) même si j’ai trouvé la première partie longue (quoique nécessaire), la deuxième partie est pleine de rebondissements (jusqu’à la fin !!!) l’histoire est bien écrite, le récit bien mené, le héros est sincère et nous livre de profondes pensées. Un bon thriller que j’ai, comme les autres, terminé à 3 heures du mat (meilleur moment pour apprécier les thrillers).


Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Le poète

Il semble que je sois entré dans une période polars/thrillers, en tout cas je me rends compte qu'ils sont très présents dans mes lectures depuis six mois.

Conséquence logique, je découvre des auteurs et je déniche pas mal de titres dont certains "cultes", c'est a priori le cas du "Poète" que j'ai été ravi de lire.

Pour commencer j'ai adoré le style de Michael Connelly, sa belle écriture et un rythme parfaitement dosé, parfaitement adapté à cette histoire au contexte travaillé.

Côté intrigue, l'auteur va nous régaler, difficile de faire plus complexe que cette histoire à tiroirs qui ne laisse rien au hasard. Pourtant ce qui m'a le plus impressionné ici c'est le contexte, à savoir cette incursion dans le monde de la police américaine et du FBI, mais aussi cette découverte du journalisme à sensation made in USA.

L'action est commentée à la première personne par Jack McEvoy, journaliste de métier et particulièrement impliqué puisqu'il enquête sur la mort de son frère, et le roman selon moi doit beaucoup à la psychologie et aux états d'âme de Jack, un personnage particulièrement travaillé avec ses qualités et défauts.

J'ai été impressionné, cette intrigue c'est du lourd, du très lourd même, l'auteur a été journaliste et il va ici nous donner quelques ficelles sur ce métier ainsi que sur la mentalité de la corporation, intéressant et instructif.

Intéressant également le fait d'évoluer au cœur du dispositif du FBI, oui vraiment le contexte est captivant. Pour tout dire j'ai tellement apprécié que j'avais du mal à lâcher ce petit pavé et son intrigue tordue et pourtant, pourtant...

Le mieux est l'ennemi du bien, je pense que pour être totalement fan, il faudra passer sur certaines invraisemblances, mon sentiment est que l'auteur en a fait un peu trop, trop de rebondissements, trop de situations peu crédibles et trop de fausses pistes aussi, jusqu'à cette fin un peu... too much.

Cela dit l'ensemble est très bon et je comprends sans peine le succès rencontré et la récompense obtenue par ce titre, je reste cependant persuadé que quelques scènes étaient de trop.

C'est pour ce qui me concerne un paradoxe, celui d'avoir aimé un livre avec des défauts que je ne pardonne pas d'habitude, j'ai vu le verre à moitié plein car j'ai vraiment pris du plaisir à cette lecture.

Quand Sean McEvoy est retrouvé mort dans sa voiture, Jack, son frère jumeau, journaliste de faits divers, refuse de croire à la thèse du suicide. Il commence à enquêter et ne va pas tarder à trouver quelques indices troublants...
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Le poète

Ayant décidé de lire les romans de Michael Connelly par ordre chronologique de parution, il me faut bien de temps en temps faire des infidélités à Harry Bosch, comme c'est le cas avec "Le poète", dans lequel nous rencontrons Jack McEvoy pour la première fois.



Jack est journaliste, spécialiste des affaires criminelles. Quand il y a meurtre dans le coin, l'article est pour sa poire, il est donc plus ou moins "habitué" à côtoyer la mort de près. Mais quand il s'agit de celle de son frère jumeau, flic à la Criminelle, ce n'est clairement pas la même chose... D'autant qu'il y croyait à la thèse du suicide au départ. Mais c'est en faisant des recherches sur les suicides des flics justement, dans le but d'en publier un article, qu'il a compris que son frère avait été assassiné...



De là démarre son enquête, en solo pour commencer, puis en tant que collaborateur du FBI ensuite. Tout commence à Denver dans le Colorado pour mieux se terminer à Los Angeles, là où l'auteur a déjà bien pris ses marques. Mais le voyage ne se fera pas en un jour, certaines étapes sont nécessaires : Chicago, Quantico et Phoenix notamment. On suit à la trace un serial killer, dont le profil est difficile à établir. Tantôt pédophile et tueur d'enfants, tantôt tueur de flics, tantôt poète féru des écrits d'Edgar Allan Poe, les Grands du FBI ont un peu de mal avec la (psycho)pathalogie de ce monstre.



Ainsi, nous suivons étape par étape cette enquête qui nous fait voir du pays, avec en prime quelques chapitres se déroulant du point de vue du tueur. L'auteur, comme à son habitude, s'attarde à tout installer, nous laissant le temps de bien faire connaissance avec son nouveau personnage principal. Je dois reconnaître que j'y ai ressenti quelques longueurs, mais tout finit par s'accélérer, au point d'avoir lu les deux derniers tiers presque d'une traite. Ça commence à devenir de plus en plus intéressant et happant dès lors que le FBI s'en mêle. L'intrigue, que j'ai crue la plupart du temps évidente quant au dénouement qui se profilait petit à petit, est en fait bien plus retorse qu'elle n'y paraît. Les 100 dernières pages regorgent de rebondissements et d'étonnantes révélations. Encore une fois, j'ai été tenue en haleine et je n'ai rien vu venir.



Et si j'ai trouvé le personnage de Jack quelque peu fadasse au départ, j'ai fini par l'apprécier de plus en plus. Jack McEvoy n'est pas une pâle copie de Harry Bosch et de son caractère impétueux. Peut-être m'y attendais-je un peu, ce qui pourrait expliquer pourquoi justement je trouvais Jack un peu fade, mais ça n'a pas duré. Bien plus posé, se contrôlant davantage, sachant s'écraser quand il le faut, Jack n'en est pas moins un personnage que l'on finit par aimer côtoyer, d'autant qu'il trimballe quelques casseroles derrière lui également.



L'intrigue en elle-même nous amène à fréquenter de près des thèmes qui reviennent souvent quand il s'agit de tueurs en série : le profilage, l'étude comportementale, l'élément déclencheur, et ici saucés de journalisme, de petites guéguerres entre flics et agents du FBI (et entre agents également), de réseaux de pédophiles et de suicides de flics. On est dans un thriller noir, cela ne fait aucun doute, mais tout de même très soft. Tout y est bien dépeint et décrit sans que les horreurs ne soient jamais détaillées (notre imagination fait très bien le boulot, pas besoin de plus).



"Le poète" est un roman tel que Michael Connelly m'a habituée : une intrigue qui démarre lentement (un peu trop peut-être), aux nombreux éléments, bien ficelée, au dénouement inattentu, et avec des personnages fouillés qu'on aime à suivre, qu'on les apprécie ou pas du tout. Le tout toujours aussi bien écrit et décrit.



Pas déçue pour un sou, c'est à chaque fois pareil quand je termine l'un des romans de Michael Connelly : j'ai envie d'en commencer un autre sur le champ !

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Le poète

Félicitée trois fois lors de l'acquisition du poète (par le libraire lui-même et deux amateurs qui se trouvaient là), je frétillais d'aise et mon ego en aurait rougi, le bougre.

Je détenais, semblait-il, l'une de ces oeuvres majeures de la littérature noire qui ne saurait se laisser oublier. Fière de mon choix!



Sauf que, le poète est un thriller. Ce qui signifie une intrigue haletante, des rebondissements qui rebondissent notamment en seconde partie de l'oeuvre, un sérial killer,, etc. Et que le thriller n'est pas un roman policier fût-il truffé de policiers, d'enquêteurs, d'agents du FBI… Un thriller c'est un bon moment de lecture-détente (ou pas) dont il ne reste le plus souvent pas grand chose. Lehane mis à part avec son shutter Island mais Lehane est un écrivain de romans policiers et de romans noirs.



Donc, j'ai lu un thriller. Sans ennui, sans agacement pendant une bonne partie du roman mais risqué-je la lapidation si j'expose ma déception qui est allée croissante? J'anticipe les réactions; j'ai piqué une armure dans un quelconque château médiéval, je m'harnache et me lance. Même si gantelets et clavier informatique ne font pas bon ménage.



La construction classique alterne entre démarrage d''une enquête journalistico-personnelle (le suicidé assassiné est le jumeau d'un journaliste) et apparition d'un vilain pas beau antipathique pédophile. L'enquête journalistique devient enquête fédérale avec son assortiment de flics semblable aux boîtes de chocolats de Noël. Toujours le même assortiment. Le chocolat noir costaud amer. La jolie nougatine craquante. Le chocolat fourré à la pâte tendre… Allez! Ce n'est pas leur manque d'originalité qui les rend moins savoureux mais les surprises seraient les bienvenues. Et puis dans l'assortiment de chocolats, on a ici une pâte de fruit, laquelle succombera forcément à la nougatine pour une liaison épisodique sous l'oeil malveillant du costaud amer.

Et oui! Jack le journaliste a le béguin pour la ravissante Rachel (forcément ravissante). Et la charmante nougatine avait été mariée avec le chocolat amer. Les relations se tendent dans la boîte enrubannée du FBI.



Bref, tout ce petit monde est sur les dents après avoir découvert (à l'initiative de Jack privé de scoop) qu'un sérial killer oeuvre depuis plusieurs années dans un total anonymat, chacun de ses trucidés ayant été déclaré suicidé.

On épluche les suicides de flics ayant eu le bon goût littéraire de laisser derrière eux une phrase issue de l'oeuvre d'Edgar Allan Poe, après avoir été perturbé par des meurtres pédophiles.

Peu à peu, le vilain pervers photographe livre toute son abjection. Le projecteur se braque sur lui. Mais mon mauvais esprit n'est jamais parvenu à accepter l'idée que ce Gladen émoustillé par les fossettes enfantines adorait trucider le policier pendant ses temps de loisirs. Même si, quand même, on ne sait jamais.



Dans tout ce rififi politico-journaliste où chacun voudrait bien tirer la couverture à soi, la psychologie a déserté les lieux. Parfois, elle s'accoude au comptoir, une façon de prouver que dans toute cette action bien construite et bien menée, elle existe un peu. Mais alors un peu. Du genre fantomatique. Rien à voir avec Lehane (je crois que je tourne mono-maniaque)

Le traumatisme enfantin de Jack le liant à son jumeau équivaut à un emplâtre sur une jambe de bois. Il n'apporte rien à la psychologie du personnage. Mais il semble désormais qu'une règle existe dans le thriller. Tout héros doit avoir subi un traumatisme enfantin, quelle que soit son utilité dans la trame. Ça garnit.



La psychologie de comptoir, de passage, évoque un vide pour expliquer le doute injustifié de Jack envers celle qu'il aime. Si ce doute avait été lié avec son passé, j'écouterais Tino Rossi en boucle afin de me punir. Mais non, juste un vide. Edmond dirait: "Un vide! C'est un peu court jeune homme!" Imaginons donc un vide existentiel, ne cédons pas au vertige et enjambons.



Enfin, le coupable, sorti du chapeau après deux rebondissements, avait probablement zigouillé la psychologie en même temps qu'une de ses victimes. Le coupable est coupable. Il y a t-il un psychiatre dans la salle?

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La blonde en béton

Je continue sur ma lancée avec le troisième roman de Michael Connelly, dans lequel on retrouve Harry Bosch pour la troisième fois. Et c'est encore une réussite. Décidément, je commence à regretter de ne pas avoir fait connaissance avec l'auteur bien plus tôt, je me rends compte que je passais à côté de quelque chose.



Et dans ce troisième opus, l'auteur revient sur les événements qui ont valu à Harry Bosch de perdre sa place à la Criminelle de L.A quatre ans plus tôt, lors de l'affaire du Dollmaker, serial killer tué par Harry lui-même lors de son arrestation. Déjà l'affaire était évoquée dans les deux livres précédents. Ici, elle est au cœur de l'intrigue, puisque la femme du défunt tueur a porté plainte contre le flic "assassin". L'histoire commence donc ainsi, avec l'ouverture du procès de Bosch. Mais si ce dernier n'est pas tellement inquiet quant à l'issue de ce procès (au début en tout cas), des doutes vont venir s'immiscer quand le cadavre d'une femme est découvert : le meurtre porte la signature du Dollmaker alors qu'il a eu lieu après sa mort...



Quel plaisir de retrouver cet inspecteur que je commence à bien connaître et que j'apprécie de plus en plus, intègre, déterminé, qui a parfois du mal à composer avec sa hiérarchie, qui garde tout pour lui, son passé familial comme ses propres sentiments. Ici, on le voit mener deux barques à la fois : son procès d'un côté et son enquête de l'autre, qui finissent par se recouper. Et si on le comprend dès le départ, on en ignore comment et pourquoi.



Tout du long, on se pose des questions et on émet nos propres hypothèses, qui tombent à l'eau à chaque fois. Les fausses pistes, retournements de situation et trahison en sont les principales causes.



Comme à son habitude, l'auteur prend le temps de tout bien implanter avant que tout ne s'accélère progressivement. Il aime à nous dépeindre un Los Angeles pas toujours très reluisant, au taux de criminalité qui pète tous les records. Il nous plonge ici à cheval entre le milieu judiciaire, celui de la pornographie et celui de la prostitution, ce qui plante des décors et une atmosphère quelque peu lugubres.



Il y aurait encore beaucoup à dire, notamment sur les personnages secondaires qui gravitent autour de Bosch (comme son avocat et surtout l'avocate de la partie adverse, ou les suspects), sur le profil du tueur et son mode opératoire, ou encore sur le déroulement du procès, mais, comme pour tout bon thriller policier, à trop en dévoiler pourrait gâcher le plaisir de le découvrir par vous-même.



La personnalité de Bosch est parfaitement décortiquée. L'intrigue est rondement bien menée et nous tient en haleine jusqu'à la fin. Le suspense est de mise. Les rebondissements arrivent au bon moment. Le rythme de lecture s'accélère au fur et à mesure qu'on s'approche des derniers chapitres. La pression monte à petit feu jusqu'au dénouement final plein de surprises.



Encore un excellent moment de lecture ! Vivement le prochain !

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En attendant le jour

Bizarrement, en faisant la connaissance de Renée Ballard, nouvelle héroïne de Michael Connelly, dans "En attendant le jour", j'ai eu comme l'impression de me retrouver chez moi. De me retrouver à la même place, avec les mêmes vieux amis et ennemis, les mêmes habitudes, les mêmes soucis , les mêmes préoccupations. Sauf que là, Connelly a considérablement rajeuni son personnage principal. On a affaire à une jeune inspectrice, surfeuse, seule, vivant presque sur la plage, hawaïenne métissée, reléguée au quart de nuit car une plainte qu'elle a formulée s'est dramatiquement retournée contre elle. Ça vous dit quelque chose? Les flics qui ont des soucis avec leurs patrons, les flics qui ont des difficultés avec les affaires internes, les flics dont ont voudraient se débarrasser ? Est-ce que l'on revisite la carrière d'Harry Bosch ? Même recette, même genre de narration, mêmes embrouilles, même machisme, même acharnement à trouver la vérité et surtout à la mettre sous le nez de ceux qui nous ont fait du tort...

Voilà pourquoi je me disais que je retrouvais de vieilles pantoufles : agréables, confortables mais que l'on connaît trop bien. Pas de surprise ici même si le personnage est féminin et plus jeune. Comme retrouver de vieux amis est agréable, on pendra plaisir à suivre Renée Ballard dont le parcours saura peut-être, un jour, nous étonner. Dans ce premier titre, on a plutôt placer les pions, présenter les choses. Pour bien m'accrocher, par contre, il m'en faudra plus.

Gros merci à NetGalley et aux éditions Calmann-Levy car c'est grâce à eux que j'ai pu rencontrer Renée Ballard.
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Incendie nocturne

Retrouver ce bon vieil inspecteur Bosch c'est retrouvé un ami . On est habitué à ses humeurs, on connait ses travers, ses certitudes. Rien de lui ne nous est inconnu. Sa rencontre avec l'inspectrice Ballard avec qui il travaille sur des affaires non résolues de façon officieuse, insuffle un petit vent de jeunesse. Et heureusement, car notre vieux pote en arrache. Il se remet lentement d'une opération au genou, on lui a diagnostiqué une forme de leucémie, bref, côté santé ce n'est pas la joie. Dans Incendie nocturne, Ballard se voit mêler à l'incendie d'une tente de SDF, SDF littéralement carbonisé durant son sommeil. Pendant ce temps, Bosh, aux funérailles de son premier mentor, se voit remettre, par la veuve de celui-ci, le rapport policier d'un meurtre vieux de plus de 20 ans...Vous connaissez, Michaël Connelly, vous côtoyez Bosch depuis des années, vous devinez bien que tout, de l'incendie d'un SDF au meurtre d'un jeune drogué jadis, aura des liens, des ramifications, des surprises...Ballard et Bosch, les deux B , encore une fois, feront frémir les administrations laxistes de la police. L'une de façon à protéger ses arrières et sa carrière et l'autre de façon plus privée. Encore une fois , une recette qui marque des points et on ne restera pas sur notre faim puisque justement la fin , nous annonce une autre affaire non résolue dans laquelle Ballard et Bosch se mettront le nez...pour notre plus grand plaisir.
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Nuit sombre et sacrée

Mais qu'est-ce que c'est plaisant d'être un Michael Connelly et d'avoir pour ami un flic comme Harry Bosch mais surtout que c'est amusant de pouvoir lui donner une éternité. Il a bien failli nous quitter quelquefois mais non , il est toujours là.

Connelly et Bosch ce sont les enquêtes de toute une vie de flic, une retraite, un retour au boulot, une semi retraite, un travail sur les enquêtes non élucidées comme "réserviste" et le voilà reparti...

Les rencontres d'une vie aussi , son frère avocat, l'amour de sa vie sa fille, Maddie, et maintenant Renée Ballard, flic de nuit à Los Angeles.

Michael Connelly nous avait présenté Renée Ballard dans "En attendant le jour", cette flic, clone féminin de Bosch, qui portait, elle aussi son lot de tracasseries administratives et de lourdes cicatrices sur le coeur...Et là, enfin dans cette "Nuit sombre et sacrée" , Bosch et Ballard se rencontrent et travaillent ensemble sur une vieille affaire. Ce sera donc professionnellement qu'ils se lieront parce que semblables, parce qu'acharnés à trouver la vérité, parce que les victimes leur parlent et qu'elles ont droit à la justice, parce que la droiture et la légitime conscience font partie de leur ADN. Voilà, pour un temps encore, malgré le fait que Bosch se trouve bien vieux, j'aurai la chance et le plaisir de suivre les avancées des enquêtes non résolues du LAPD avec les deux B: Bosch et Ballard. Un B & B classique, chapitre Bosch, chapitre Ballard, en alternance, tout à fait la facture et la signature des polars de Connelly ni plus ni moins. J'y suis habituée. Et c'est toujours, pour moi, un plaisir renouvelé, confortable, comme d'enfiler un vieux sweat shirt ou de vieilles pantoufles.

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L'Étoile du désert

Le tandem de choc Bosch & Ballard reprend du service dans le dernier roman de Michael Connelly, « L’étoile du désert », du nom des fleurs improbables qui poussent au coeur du désert de Mojave, sur le lieu maudit où une famille a été enterrée après avoir été massacrée.



Harry Bosch n’est plus le jeune flic du LAPD qui fumait ses deux paquets de clopes par jour. Il a soixante-dix ans, et est à la retraite. « Ça ne change pas un homme, un homme ça vieillit », chantait Johnny Hallyday. Si Bosch a le bon goût de préférer le jazz, et écoute religieusement Clifford Brown, force est de reconnaître que les paroliers de « l’idole des jeunes » ont vu juste. Harry reste cet homme intègre et indompté pour qui « tout le monde compte ou personne ne compte ».



Renée Ballard, jeune policière sans peur et sans reproche, évoque une sorte de double au féminin de notre héros vieillissant, avec qui elle partage une opiniâtreté sans limite ainsi qu’une difficulté chronique à obéir à une hiérarchie souvent plus attentive à ses propres intérêts politiques qu’au funeste sort des victimes.



Elle vient de prendre la direction de l’unité des Affaires non résolues récemment reformée sous l’impulsion du conseiller Jake Pearlman dont la petite soeur a été sauvagement assassinée des années plus tôt. Elle recrute une équipe restreinte composée de volontaires, et entreprend de convaincre Harry de reprendre du service. Hanté par le massacre de la famille Gallagher, « la seule affaire en cours qu’il détestait avoir laissé derrière lui », ce dernier renâcle pour la forme, mais finit par accepter l’offre de Renée.



Le duo va devoir résoudre au plus vite le meurtre inexpliqué de la soeur de Jake Pearlman afin de légitimer l’existence de la petite unité, que Bosch qualifie ironiquement d’ « escouade ». Tandis que Renée s’échine à gérer l’équipe dont elle a la charge et à rassurer son commanditaire, Harry entrevoit la possibilité d’affronter enfin sa Némésis, un dénommé Mc Shane, le meurtrier présumé de la famille Gallagher.



Menée tambour battant, la double enquête conduite par Bosch et Ballard nous emporte dans un vortex au réalisme saisissant qui est la marque de fabrique de Connelly. L’inversion des rôles entre Renée qui est devenue la supérieure de son ex-mentor et un homme vieillissant qui n’a rien perdu de ses dons d’enquêteur n’est qu’apparente. En le plongeant au coeur d’une intrigue crépusculaire, l’auteur focalise son récit sur son héros de toujours, l’ancien combattant des tunnels piégés du Vietnam, l’ex-inspecteur du LAPD qui ne lâche jamais sa proie, l’écorché vif qui a toujours considéré que « flic » n’était pas un métier mais une vocation.



Comme à son habitude, Connelly privilégie une efficacité ultra-documentée au détriment d’une forme de poésie, qui surgit pourtant lorsque le héros contemple le ciel orangé de la Cité des Anges en écoutant du bebop des années cinquante.



Le supplément d’âme de « L’étoile du désert » ne se niche pas seulement dans la complicité sans faille qui unit Renée et Harry, ni même dans la pudeur mêlée de tendresse de la relation qu’entretient ce dernier avec sa fille Maddy. Il tient avant tout à l’ombre maléfique qui plane, tel un vautour dessinant de longs cercles concentriques dans les ténèbres du désert de Mojave, sur la destinée du « Dernier Coyote ».



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Le dernier coyote

Oyez, oyez, braves gens et chers Babelpotes, voici enfin le retour que vous attendiez tous sans même le savoir.

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C'est sous un soleil plus que timide que je m'empare de mon clavier pour vous conter mon expérience de lecture de cette quatrième aventure de notre Harry Bosch ayant pour titre le dernier coyote.

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Notre pauvre héros n'est pas franchement d'humeur guillerette... (qui a dit "pour changer", au fond près du radiateur ?)

Je reprends. Toutes mes excuses, j'ai failli en perdre le fil de mon histoire.

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Donc, Harry est furieux !

Sous le prétexte fallacieux que son chef direct.. (bougez pas, je cherche son nom), Harvey Pounds, a malencontreusement heurté une vitre de son bureau - Chpaf ! un coup de boule, un point partout, la tête au centre - notre héros se trouve contraint de raconter sa vie à une psy, Carmen Hinojos.

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En effet, seul l'aval de celle-ci lui permettra de reprendre son travail... Yep, je sais, c'est moyen comme situation.

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D'un autre côté, un tremblement de terre, qui n'a pas été provoqué par Harry Bosch, entendons-nous bien, des fois que... mais non, pas de conclusions hâtives...

Un tremblement de terre disais-je donc, a fait glisser sa maison de quelques centimètres, ce qui a amené les inspecteurs municipaux à la déclarer inhabitable et bonne pour la casse.

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Bien entendu, Harry a décidé de la restaurer. Pas tout seul, rassurez-vous, une poignée d'entrepreneurs l'aident.

Bref, quelques "menus" travaux pour l'occuper pendant ses congés forcés.

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Par-dessus le marché, pour rester fidèle à sa règle de conduite : "Tout le monde compte ou personne ne compte", Bosch décide de se plonger dans une vieille affaire "classée", celle du meurtre de sa mère alors qu'il avait 9 ans..

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En saisissant le dossier, il s'aperçoit vite que l'enquête n'a pas vraiment été menée correctement. Une prostituée, pensez donc...

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Qu'à cela ne tienne, il va creuser, quitte à bousculer quelques "intouchables". Et comme il est en panne de petites cuillers, il va y aller à la pelleteuse, avec la délicatesse qui le caractérise.

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Un roman qui m'a bien embarquée, malgré quelques lenteurs. Mais comme on a envie de savoir, on avale les pages. La plume est toujours aussi agréable, le style nickel, ça coule tout seul.

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Les personnages sont bien campés, et je retrouverai ultérieurement Harry Bosch et ses collègues avec le plus grand plaisir.

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La glace noire

"La glace noire" est le second roman de Michael Connelly, et dans lequel on retrouve l'inspecteur Harry Bosch pour la seconde fois. Mis sur la touche lorsque Moore, un de ses collègues, est retrouvé mort, Bosh hérite à la place des enquêtes d'un autre de ses collègues, en arrêt maladie pour dépression. En cette fin d'année, il lui faut résoudre une enquête criminelle en quelques jours pour redorer les statistiques. Il choisit donc l'affaire la plus récente : le meurtre d'un inconnu, découvert dans une ruelle par... Moore lui-même, prétendument suicidé, qu'il avait contacté quelques semaines plus tôt pour une autre affaire de meurtre. De fil en aiguille, sans trop se soucier des ordres qui viennent d'en haut, Bosh se rend compte que les trois affaires sont certainement liées...



Comment ? Pourquoi ? C'est ce que nous allons découvrir avec Bosh. Trafic de drogue, élevage de taureaux ou de drosophiles, corrida et flics corrompus nous emmèneront de L.A. à la frontière mexicaine pour comprendre et démêler tous les fils de l'enquête.



Encore une fois, j'ai passé un excellent moment grâce à Michael Connelly. Suspense et rebondissements ne manquent pas à l'appel, tout comme la tension et l'urgence qui montent crescendo. L'intrigue est sacrément bien ficelée et m'a tenue en haleine tout du long. J'ai pris énormément de plaisir à retrouver Harry Bosch, personnage intègre et déterminé, à la psychologie fouillée, que j'apprécie de plus en plus. Les autres personnages ne sont pas en reste non plus, énigmatiques pour pas nous en dévoiler trop à la fois.



J'ai assisté à un "spectacle" de tauromachie, je m'en serais volontiers passé, mais j'ai quand même grandement apprécié ma lecture.



Difficile d'en dire plus sans divulgâcher, alors je m'arrêterai là. Sachez juste que je commence sérieusement à tomber amoureuse de l'auteur (littéralement parlant !). J'aime sa façon de faire avancer les choses, sans aller trop vite non plus, à imbriquer ensemble petit à petit les différents éléments, à nous appâter dès les premières pages et à nous garder en alerte jusqu'au bout.



Un polar captivant ! J'ai adoré.

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La blonde en béton

Troisième roman de Michael Connelly ayant pour héros Harry Bosch que je lis, alors que j'y allais à reculons, entre le titre et la couverture qui m'évoquaient davantage un polar à 2 balles qu'un récit passionnant.

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Mais c'était sans compter sur une critique de ma Francinette (afriqueah), qui a éveillé mon intérêt.

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Notre pauvre Harry se retrouve sur le banc des accusés parce qu'il a tué le serial killer qui mettait la police sur les dents quatre ans auparavant.

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Il ne part pas franchement gagnant, l'avocate de la plaignante, ténor du barreau sans scrupules engagée par la veuve éplorée, n'a pas son pareil pour influencer les jurés à son avantage.

Honey Chandler affirme que l'inspecteur a tiré sur un innocent, plaçant des preuves accablantes après coup dans l'appartement du suspect pour justifier son acte.

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Face à l'avocate implacable, Harry est défendu par l’avocat adjoint des services juridiques de la municipalité Rodney Belk, qui ne fait pas le poids, au figuré s'entend.

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Pour tout arranger, un cadavre de femme est découvert : une jeune blonde, assassinée selon le même mode opératoire que le défunt supposé tueur...

Harry se serait-il trompé de cible et aurait-il maquillé la scène, comme le fait le criminel à ses victimes, d'où son surnom le "Dollmasker" ?

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Les premières 300 pages du livre m'ont intéressée, mais sans plus. Pas trop d'action, pas de ressenti. Je trouvais ça un peu longuet, mais c'est personnel. J'ai besoin de palpiter.

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Puis, des rebondissements sont survenus alors que je peinais un peu, et j'ai été scotchée sur les 300 autres pages.

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Un très bon roman de Michael Connelly, et pour tout avouer, je me suis déjà jetée sur le tome 4, impatiente de connaître la suite des aventures de Harry.



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Les égouts de Los Angeles

Pourquoi, mais pourquoi ai-je attendu si longtemps avant d'ouvrir un livre de Michael Connelly, auteur qui m'était pourtant vanté depuis des années par un ami, grand fan de l'auteur ?

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Eh bien c'est simple, j'ai zieuté, vu que c'était du polar et le polar, je ne m'y frotte que très rarement, le plus souvent par inadvertance. Puis, il y a peu de temps, une amie a lu le 4e roman ayant pour héros Harry Bosch et ne l'a pas aimé, à mon grand étonnement.

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J'ai donc voulu en avoir le coeur net et je me suis précipitée sur Les égouts de Los Angeles, premier opus de la série Harry Bosch, pour me faire mon propre avis. Ce qui confirme bien à ceux qui en doutent encore qu'un avis négatif n'empêche personne de lire un bouquin.

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J'y allais un peu timidement, sur la pointe des cils, et je dois avouer que j'ai été happée dès le début par le récit. Narration de très haut niveau, d'aucuns diraient même "le must". personnages parfaitement décrits, le souci du détail est important pour moi, du suspense à revendre, des rebondissements multiples.

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Cet inspecteur Harry Bosch m'est extrêmement sympathique, son collègue agent immobilier à ses heures perdues aussi, je me suis attachée à certains protagonistes, j'en ai moins aimé d'autres... aucun ne m'a laissée indifférente.

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Alors je ne vais pas relater l'histoire, c'est sans intérêt, la 4e et des dizaines d'autres lecteurs l'ont fait avant mon passage.

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Je dirai juste que j'ai passé un moment formidable et que si vous aimez les belles plumes, que vous appréciiez les romans policiers ou pas, ce livre a tout pour vous séduire.

Je n'ai qu'une hâte, me jeter sur le suivant.
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Le poète

Après mon commentaire sur Volte-face, je reviens en quelques mots sur mon premier Connelly, Le Poète, sans aucun doute le meilleur de l'auteur.



Un journaliste va enquêter sur la mort d’un flic, son frère jumeau, retrouvé dans sa voiture, une balle dans le crâne. Au début, il pense à un suicide, car son frère ne supportait plus les pressions de son métier, mais petit à petit il va découvrir qu'il s'agit d'un meurtre maquillé... Le tueur laissant sur les lieux du crime quelques vers dissimulés d'Edgar Poe, on va le surnommer Le poète...



Le poète est un de ces livres que vous ne lâchez pas avant la dernière ligne, une valeur sûre avec une intrigue impeccable, des fausses pistes, des rebondissements, une construction habile et une chute finale qui vous tombe dessus sans qu'on s’y attende. S’il ne fallait lire qu'un livre de Connelly, ce serait celui-là, qui est vraiment exceptionnel.
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Le cadavre dans la Rolls

Me voilà déjà dans le cinquième roman mettant Harry Bosch en tête d'affiche. Et si chaque tome peut se lire indépendamment des autres, j'aime cette petite continuité qu'il y a dans la vie de Harry, nous permettant de vraiment s'attacher à ce bonhomme pas toujours commode mais intègre.



Nous le retrouvons ici mener sa première enquête depuis qu'il avait été mis à pied pour dépression, alors qu'il avait eu une "légère" altercation avec son supérieur et que sa maison avait pris cher pendant le séisme. Mais maintenant, tout va pour le mieux. Il a une nouvelle boss avec qui le courant passe mieux, il se détend en repeignant les murs de sa maison, et il peut enfin reprendre du service. Il est même à la tête d'une petite équipe : Edgar avec qui il avait déjà travaillé, que l'on connaît déjà pour l'avoir rencontré dans les tomes précédents ; et Rider, petite nouvelle à l'avenir prometteur. Ils ne seront pas trop de trois pour résoudre l'affaire qui leur est assignée, à savoir le meurtre d'un homme découvert dans le coffre de sa Rolls Royce, deux balles dans la tête.



De Los Angeles à Las Vegas, du monde du cinéma à celui des jeux d'argent, Harry et son équipe devront résoudre bien des énigmes pour comprendre tous les tenants de cette enquête qui leur mange tout leur temps. Mafia, blanchiment d'argent et crime organisé, voilà ce qui les attendent en gros, avec en prime le FBI et les Affaires internes dans les pattes (dans celles de Harry particulièrement).



Mais nous ne serons pas au bout de nos surprises, puisqu'en parallèle de son enquête et tout à la fois étroitement mêlée, Harry se retrouvera nez à nez avec une ancienne conquête... que nous avons déjà eu le privilège de rencontrer auparavant... et dont la relation prend un tournant inattentu.. Mais je n'en dis pas plus.



Encore une fois, je viens de passer un excellent moment à accompagner Harry dans cette enquête bien plus retorse qu'elle n'y paraît (comme d'habitude en fait). Vous constatez que je l'appelle par son prénom maintenant, lui et moi commençons à bien nous connaître désormais. Je l'aime bien ce flic, de plus en plus d'ailleurs. Intègre et sachant dire merde aux cons, il continue de bien faire son boulot et de mener son enquête jusqu'au bout, même quand on la lui siffle sous le nez. Il va encore se retrouver dans des situations délicates et se mettre à dos les Affaires internes, mais il s'en sortira sans trop de casse cette fois-ci.



Quant à l'intrigue elle-même, elle est menée tambour battant mais sans trop de précipitation non plus. L'auteur est fortiche pour ça, il prend son temps malgré tout et est toujours aussi minutieux. Les (faux) indices et les (fausses) pistes donnent le rythme. La lecture se veut à la fois bien détaillée et dynamique.



Et comme Harry et moi, on est pote maintenant, je ne me suis pas gênée pour m'incruster dans son enquête. Il nous dirige dans un premier temps, à toute vitesse sur une autoroute bien droite, vers Las Vegas, ses casinos, ses parties de poker et ses danseuses nues affriolantes. Et ce n'est qu'au dernier moment qu'on aperçoit le virage à 180°. Après avoir échappé au tonneau in extremis, on se retrouve sur cette même autoroute à contresens, vers Los Angeles et son taux de criminalité qui bat tous les records... avec le FBI aux fesses, toutes sirènes hurlantes, pour mieux être accueillis par la police des polices à l'arrivée qui, à défaut d'être dans le rétroviseur, nous a dans le collimateur. Bref, on ne peut mener notre enquête comme on voudrait, alors on éteint les feux de la bagnole et on agit en catimini. C'est juste dommage que mon coéquipier Harry ne sache pas toujours faire dans la délicatesse et la discrétion... Mais on la résoudra quand même cette affaire et on n'hésitera pas à leur mettre dans les dents, à tous ceux qui nous auront mis des bâtons dans les roues !



Bref, vivement le prochain !

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L'envol des anges

Depuis ma dernière escale à Los Angeles, le taux de criminalité n'a pas baissé et les flics de cette ville tentaculaire ne sont pas encore près de goûter au chômage. Harry Bosch et son équipe sont même appelés un samedi à 2h du mat', alors qu'ils ne sont pas d'astreinte, sur un territoire de la ville qui n'est même pas le leur... C'est dire !



Tout ça parce que deux meurtres ont eu lieu : celui d'une femme de ménage et celui d'un avocat. Bon alors, la femme de ménage, on s'en fiche un peu (beaucoup), mais par contre, pas de l'avocat. C'est que ce n'est pas n'importe qui. Howard Elias est un avocat de droits civiques ayant les médias dans la poche, adulé par la communauté noire, et dont la spécialité est de traîner les flics dans la boue. Autant dire que les suspects ne vont pas manquer à l'appel... Et c'est sur Harry que ça tombe, évidemment. Avec ses deux coéquipiers, Edgar et Rider, les AI et le FBI, l'inspecteur Harry Bosch va devoir trouver un coupable, sans s'occuper des retombées. Enfin c'est ce que son Chef lui a dit... Mais faudrait pas non plus trop ternir l'image médiatique du LAPD... et pouvoir contenir la colère de la foule aussi... L'idéal serait de trouver un coupable qui arrange un peu tout le monde...



Mais dans ce cas, pourquoi confier cette enquête au flic ne faisant rarement dans la dentelle, tout en étant le plus intègre de Los Angeles ?



Me voilà ainsi repartie dans une nouvelle affaire de meurtres avec mon pote Harry, à tenter de démêler tout un tas de pistes possibles pouvant nous emmener vers l'identité du meurtrier. Les suspects sont nombreux, les éléments qui gravitent autour de la victime également. Et comme à son habitude, Michael Connelly arrive tout de même à bien se dépatouiller avec tout ça : tout est bien ficelé, avec de sacrés nœuds au départ mais qu'il finit par démêler petit à petit.



Harry, fidèle à lui-même, aime à faire son travail correctement. Satisfait qu'une fois que toutes les zones d'ombre ont été explorées, Harry continue à fouiner même quand le dénouement convient à peu près à tout le monde, sans trop se préoccuper de contrarier sa hiérarchie. Encore une fois, il ne se sera pas fait que des copains, il aura exaspéré son Chef également, et quelques collègues çà et là. Mais en ce qui me concerne, mon amitié et ma fidélité lui sont acquises et j'ai de nouveau aucun regret à m'être immiscée dans l'une de ses enquêtes. Et pourtant, c'est pas tout rose à Los Angeles : violences policières, discrimination raciale, foule enragée, émeutes, réseau de pédophilie alimentent cette affaire. Et ça, ce n'est que ce qui touche à la vie professionnelle de Harry. Côté vie privée, il n'est pas en reste non plus : son couple bat de l'aile au moment où ça lui prend d'arrêter de fumer...



Une enquête foisonnante et rondement bien menée. Un Harry Bosch toujours aussi charismatique, déterminé et profondément sensible. Un climat bien dépeint (foule qui s'échauffe, haine des flics, violences policières, pouvoir et crainte des médias). Et un dénouement un brin mouvementé. Encore une fois, me voilà conquise.

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