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Critiques de Michaël Moslonka (42)
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666e kilomètre

En refermant ce livre, je me dis: whaou, quelle plongée introspective dans la morale, la critique, la haine sociétale. Ces 3 mots étant le fil conducteur de la descente aux enfers que va suivre Camus, le personnage central de l'auteur.

Camus, un trentenaire esseulé aux prises avec ses névroses, part en vacances chez un ami. Mais arrivé sur l'aire de repos au kilomètre 661... tout bascule. D'accidents incompréhensibles en rencontres aussi improbables qu'horrifiques, les scènes hallucinantes se succèdent. Rien ne nous est épargné. Le kilomètre 666 en sera l'apothéose.

L'histoire m'a happée du début à la fin, sans temps mort. Camus élabore des hypothèses de compréhension dans un dialogue à 3 entre lui, sa miss morale et son mister cynisme. Il essaie par tous les moyens d'y trouver une réalité, quelle qu'elle soit, sans y perdre sa faculté de 'raisonnance'.

Un thriller psychologique atypique, de part la personnalité complexe de Camus et non de celle des auteurs de crimes.

Les personnages rencontrés sur l'autoroute sont tous haut en couleur, la vieille dame en mauve, l'ado, les personnes âgés, l'auto-stoppeur, la BMW, les amoureux, etc. Aucun ne vous laissera indifférent.

J'ai aimé les petites notes subtiles de Michaël Moslonka entre le nom de son personnage principal, Camus, et l'auteur classique bien connu: "Camus peste..." ou encore nommer l'auto-stoppeur "l'etranger... non l'Estranger". J'en étais friande. Camus, ne connaissant pas les personnes qu'il croise sur l'A10, leur donne à tous un surnom, source de digressions analytique sur ce que chacun représente aux yeux de la société. Un bonheur caustique à la lecture.

Vous le remarquez, je me suis régalée de cette première rencontre avec Michaël Moslonka qui sera suivie sans faute par d'autres lectures.
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666e kilomètre

Camus âgé d'une trentaine d'années quitte son nid douillet pour retrouver un ami de longue date dans le Sud-Ouest. Rempli de TOCS, ce trentenaire est plutôt un homme névrosé, anxieux. Sa petite amie, Mathilde, l'a quitté. Pour oublier le passé et se changer les idées, Camus décide de prendre la route plus précisément une autoroute déserte malgré un juillet qui semble propice pour les départs de grandes vacances.

Il s’arrête dans un restoroute, et c'est à ce moment là que Camus voit le monde différemment. Un auto-stoppeur demande de l'aide et brandit des poings en psalmodiant " SOYEZ TOUS MAUDITS".

C'est la première fois que je lis un roman de l'auteur et " 666 e kilomètre" est un livre que j'ai littéralement englouti après une semaine sans lecture.

Michaël Moslonka nous décrit à la fois une histoire où le thriller est présent mais aussi une touche fantastique se déploie au fil des pages; Camus, notre héros principal, se retrouve sur cette autoroute où la mort se fait sentir. Le bitume s’amoncelle de cadavres décapités pour laisser place à la faucheuse. Est-ce la réalité, l'imagination ou un simple cauchemar qui taraudent l'esprit de Camus?



" Si le restoroute était éloigné de cinq kilomètres supplémentaires, le chiffre maudit apparaissait. C'est donc un Camus inspiré qui sort de sa voiture. Il imagine le bonhomme ratatiné, armé de sa canne, poussé par un besoin insatiable de sang et d'os brisés, venant à sa rencontre avec la ferme intention de le rouer de coups. Un papy serial-killer accompagné de sa femme déjà morte qui se nourrit de la chair de ses victimes. "

Michaël Moslonka brosse le portrait de divers personnages avec minutie; ces derniers ont une place importante dans l'histoire; rien n'est laissé au hasard, chacun y trouve sa place.

Le lecteur doute, sent le malaise de Camus et se demande si ce n'est pas la folie qui se propage. L'asphalte commence à devenir rouge de sang au fil des pages. " 666 e kilomètre" est un roman surréaliste, un road movie original et si peu ordinaire.



Vous y croiserez Madame Bergère, Allan Allister, la fille en solitaire et bien d'autres. Tous ces personnages vont animer la vie de Camus et apporter un petit quelque chose à notre héros. Les quêtes de Camus seront saupoudrées par des bandes originales de musique telles que "Back to Black" de Amy Winehouse ou encore "L'asphalte t'éclate" de Trust.

" Tous ces corps...Broyés. Tordus. Cassés en mille morceaux. La fille en solitaire, aux yeux rêveurs. Aux yeux morts. Et l'autre la déesse africaine. Avec son amoureux, Gueule de Surfeur. Bien attentionné, serviable. Il a été décapité par le choc. "

Michaël Moslonka parsème également quelques touches humoristiques dans cette histoire.



" 666 e kilomètre" est un roman qui décrit un univers étrange voire sordide même si c'est parfois cruel, Michaël Moslonka ne laisse pas son lecteur indifférent; le doute s'installe et pour notre plus grand plaisir, on en redemanderait quelques pages supplémentaires.
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666e kilomètre

Ça commence direct dans une voiture, en mode pepouze. Camus, trentenaire névrosé, bourré de tocs, fraichement largué, prend l'autoroute pour rejoindre un ami. Bizarre, cette autoroute du Nord de la France vers la Charente est déserte en plein juillet. Ou presque, une pause étrange un restoroute, une malédiction balancée par un gars louche en quête de covoiturage.

661 au compteur de la voiture, dans 5 kilomètres, ce sera 666 ... la réalité bascule et ces 5 kilomètres restant se révèlent cauchemardesques, les cadavres s'amoncellent, le bitume saigne, et toujours les mêmes personnes à chaque étape, ceux du restoroute. Comme si Camus était prisonnier d'une boucle spatio-temporelle qui se répéterait sans fin. Comme un huis-clos à ciel ouvert. Pire que le jour de la marmotte pour Bill Murray dans le jour sans fin



Je me suis régalée avec ce roman série B assumée de très grande qualité ! L'auteur maitrise parfaitement le mélange des genres, à la croisée du thriller, du fantastique et de la satire sociale. Bien sûr y a le côté réjouissant de l'hémoglobine qui saigne à tout-va, avec humour, toujours.



Mais ce que j'ai le plus apprécié et qui fait de ce roman une oeuvre très singulière, c'est l'ancrage satirique pour moquer notre société, celle qui consomme, qui ne s'intéresse plus à l'humain, celle qui a peur de l'autre. La galerie de portraits des personnages rencontrés par Camus est truculente, avec une préférence pour la mamie qui ressemble à Mme de Fontenay avec son chapeau, ses gants et son ombrelle, mais qui se met à défourailler en mode furieuse. En fait, chaque personnage est là pour une bonne raison, pour incarner un de ces sentiments inavouables qui gouvernent les hommes ( le racisme, la cupidité, la peur ... ).



Le nom du héros n'a pas été choisi au hasard, lui non plus : Camus, comme un clin d'oeil à l'étranger du grand Albert. Froid et indifférent, il traverse ce road-tripes rock'n'roll pas plus surpris que cela, comme si tout ce déferlement gore et fantastique était tout à fait rationnel. Un peu comme nous tous, à constater les dysfonctionnements de notre société, à s'indigner mais sans agir, un peu par lâcheté.



Une lecture réjouissante à double lecture, que j'ai lu comme dans un film à la Nuit en enfer de Robert Rodriguez, scénario Tarantino, avec en BO « Antisocial » de Trust qui gueule dans les baffles ! Tonique et original,quoi !



Initialement paru sous le titre 666ème kilomètre, par feu la maison d'édition

Fleur sauvage.
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A minuit les chiens cessent d'aboyer

Voilà un polar efficace, comme je les aime. Des phrases courtes, percutantes, rendent la lecture plus qu'agréable. Au travers du cynisme du Capitaine Blacke, l'auteur laisse transparaître sa vision de la société dans le pays des chtis. Le chômage, le racisme, la xénophobie, l'homophobie, bref les dérives de la société, tout est passé au crible avec un humour extra, souvent sarcastique...

La suite sur le blog
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A minuit les chiens cessent d'aboyer

Bon l'arrivée en Nord Pas de Calais fut pas des plus simple pour moi, loin de là. Mais finalement nous sommes sur un roman que j’ai énormément apprécié.



On ne va pas se mentir, j’aime quand c’est rythmé, dès le début, plus l’histoire mettra du temps à se mettre en place plus je vais batailler pour rentrer dans l’histoire. Et ici nous somme sur un rythme très lent, du début à la fin du roman. Donc ce fut compliqué pour moi. Pourtant ce roman est fichtrement bien construit. Les chapitres sont longs, lents, mais tout est construit sur le ton du personnage que le chapitre suit. Et ça ! Ça ! c’est un méga plus les amis.



Parce que finalement ce roman je l’ai principalement aimé pour lui, Capitaine David Blacke. Parce que ce personnage, ce capitaine de police est juste tellement parfait. Tellement bien construit. Plein de cynisme, de sarcasme, de défaitisme (aussi), aussi hargneux. Mais tellement désabusé de la nature humaine, que finalement, ce cocktail détonnant, rend ce personnage tellement plus humain et réel. Bref, oui, je suis totalement conquise par ce personnage, et cette brillante construction.



De nombreuses fois j’ai pensé abandonner ma lecture à cause de ces longueurs (c’est vraiment un très, très gros frein chez moi) mais finalement la plume et David Blacke m’ont fait tenir jusqu'au bout et je ne regrette absolument pas.



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A minuit les chiens cessent d'aboyer

Le capitaine David Blacke et la lieutenante Amélie Laribi enquêtent sur le meurtre de Dylan Druelles, trouvé aux alentours de minuit sur le parking du McDonalds d'Auchel. Il cherche aussi à savoir pourquoi Johnny Tarjesky, un délinquant multirécidiviste appréhendé non loin des lieux du crime, a eu la langue tranchée, et, surtout, pourquoi les chiens ne cessent d'aboyer dans la nuit chez l’officier de police.

Voilà un vrai roman noir à la française. Ici le décor est aussi important que les personnages. En commençant par notre duo d’enquêteur. On rejoue ici le coup de la paire ancien flic désabusé voire désenchanté et jeune recrue avec toujours ses espoirs dans son engagement humain dans la police. Une paire qui fonctionne bien, l’un étant le pendant inverse de l’autre, un peu comme le Yin et le Yang.

Et puis il y a la ville, grise comme un ciel du nord, une ville où Amélie Laribi est née, une ville à taille humaine, une ville où pourtant le racisme ordinaire et la xénophobie sont bien présente, la faute peut-être au manque de travail dans ces terres abandonnées de tous. Où les industries du charbon et du textile faisaient les beaux jours du bourg ils y a encore une dizaine d’années. Et puis les délocalisations, les plans sociaux et voilà que des idées nauséabondes s’installent à la place.

Pour autant nos flics vont être obligé d’enquêter sur la mort d’un nazillon local. Déjà que Blacke est désappointé …

Ici…L’auteur pose un regard cynique sur le monde qui d’entoure. Un regard cinglant oui mais où la dérision et l’humour ne sont pas loin et surtout un regard malgré tout empreint de tendresse et d’humanité. Si sont roman est sombre, on sent poindre une infime lueur d’espoir. Un auteur dont on dit le plus grand bien et à raison car j’ai aimé l’écriture sèche et le style glaçant de Michaël Moslonka. Bravo une belle émotion que votre titre monsieur l’auteur.


Lien : https://collectifpolar.com/
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A minuit les chiens cessent d'aboyer

Auchel, en Artois, dans le Nord pas de Calais. Une ville, une région, peu enclines à défrayer la chronique et à rivaliser avec les frasques criminelles et judiciaires de la capitale. Pourtant, c’est dans cette petite commune qu’un meurtre est perpétré sur un parking au vu et au su des clients d’un Mac Donald. Un cadavre qui fait tâche dans le décor propret du temple de l’art culinaire américain !



Et ce cadavre allongé sur le dos, les bras en croix, le torse gravé d’une croix gammée et des lettres F.D.L., ne sent pas bon du tout. L’inspecteur David BLACKE dépêché sur place flaire tout de suite le sac d’embrouilles. En effet la victime s’avère rapidement moins sympathique qu’il n’y paraît, puisque celle-ci semble être à l’origine de la création d’un groupuscule raciste, émanation française d’une organisation installée outre-manche.



Flanqué d’une coéquipière qu’il ne ménage pas de ses remarques acerbes et qu’il aurait préféré voir rester au bureau plutôt que de l’avoir dans ses pattes, Blacke va entamer une enquête pour laquelle il ne manifeste pas au début une grande détermination. Il n’a que peu de considération pour ses congénères en général, et pour des abrutis racistes en particulier, du genre de ce Dylan Druelles , la victime.



Il faudra toute la détermination de sa coéquipière Amélie Laribi ,pour ramener Blacke sur l’enquête, et un second assassinat pour relancer l’affaire. Car la seconde victime, si elle était inconnue des services de police, s’avère avoir été particulièrement active dans la diffusion d’une propagande xénophobe sur la Toile. Visiblement quelqu’un a décidé de faire rendre gorge à ce genre d’individus sur Auchelle.



De fausses pistes en suspect introuvable, Blacke se démène dans l’univers du racisme ordinaire, qui glisse parfois ses racines jusque sur les comptoirs de café, comme celui du « Joker » , dont le patron et certains consommateurs commencent à intéresser un journaliste d’abord, et notre policier ensuite. D’un simple fait divers, l’affaire va progressivement prendre de l’ampleur jusqu’au bouquet final particulièrement explosif.



Mickaël Moslonka, nous campe avec le flic David BLACKE, un ours mal léché, misogyne, qui ne respecte pas les codes, qui fait fi de l’autorité et des convenances. Car c’est un homme blasé, qui ne supporte ni l’imbécilité, ni la médiocrité des gens qui l’entourent et de cette société qu’il voit remplie de moutons écervelés. Il ne rentrera jamais dans la petite case dans laquelle on souhaiterait le faire rentrer. Seul son plafond, quand il est allongé sur son lit, lui sert de réceptacle à ses questionnements et ses pensées. Celui-ci a l’avantage de ne pas lui répondre.



Et pour couronner le tout il y a ses chiens qui ne cessent d’aboyer et qui quotidiennement le tourmentent.



A priori ce David BLACKE est donc un personnage auquel on a du mal à s’attacher, à trouver sympathique , tant il peut être bourru et cynique ( A priori , car sa collègue saura deviner malgré tout, que chez ce flic, bat encore un coeur qui ne s'est pas totalement transformé en pierre). Pour autant c’est sans doute ce qui en fait sa force et sa singularité, car lorsqu’il projette son fiel à la figure d’un supérieur ou qu’il dénonce les travers de ses contemporains, le passage peut s’avérer particulièrement croustillant pour le lecteur.



Dommage cependant ( et c’est là que réside ma principale réserve concernant ce roman) que ces traits de caractère du personnage soient un peu trop forcés à mon goût. Tout est quasiment prétexte à Blacke pour délivrer une phrase acerbe ou une opinion, une pensée au vitriol. Et la fréquence trop rapprochée de ce genre de réflexions incisives en diminue, je pense, leur effet percutant. Dommage donc, car l’auteur n’a pas son pareil pour décocher des coups de plumes tranchants au détour de ses phrases.



Mickaël Moslonka est un écrivain touche à tout. S’il publie là son premier polar, il a déjà écrit plusieurs ouvrages, notamment dans le domaine de la littérature sentimentale ou de la jeunesse ( lien du blog de l'auteur link).Il est aussi poéte et novelliste, et s’investie dans le domaine associatif.



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A minuit les chiens cessent d'aboyer

Que dire si ce n'est :génial,excellent,où à recommander.

J'ai rencontré Michaël Moslonka tout à fait par hasard,en faisant mes courses dans un hypermarché de Béthune.Lui était en séance de dédicaces pour son roman "En attendant les vers".Nous avons discuté 20 bonnes minutes puis je suis reparti en emportant ce roman ainsi que "A minuit les chiens cessent d'aboyer" que je me suis empressé de lire et dévorer.

L'intrigue débute avec la découverte d'un cadavre poignardé, langue tranchée, le torse tatoué d'une croix gammée sur un parking d'une enseigne américaine ayant pour emblème un clown.

S'ensuit une enquête menée par un tandem des plus improbable.

D'un côté, le Capitaine David Blacke ,personnage désagréable,cynique,mysogine à souhait,qui soit regarde le plafond de son bureau,soit se ballade avec son moleskine dans lequel il note non pas ses découvertes liées à l'enquête mais ses paris plus stupides les uns que les autres.Bref,quelqu'un de totalement antipathique.

De l'autre,la lieutenante Amélie Laribi,jeune femme d'action,positive,posée mais avec ses doutes,de retour dans sa ville natale après être passée lieutenant.

Malgré leurs caractères opposés et leurs disputes régulières,leur duo fonctionne merveilleusement bien(un peu trop peut être?).L'enquête avance ,un peu moins vite que les actes du tueur,mais quand même....

Je ne vous livrerais ni la fin du roman ni l'explication du titre mais vous invite à vous rapprocher soit d'un très bon libraire ou soit carrément de Michaël qui saura vous donner envie de lire son polar ainsi que la suite...
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A minuit les chiens cessent d'aboyer

Aujourd’hui, je vous parle de « A minuit les chiens cessent d’aboyer » de Michael Moslonka paru chez RDG (Label de LBS )

L’auteur vous propose un polar sombre avec une enquête sur fond de xénophobie menée par un flic aigri qui dépote !

*****

David blacke est flic à Auchel, une commune située dans le Pas de Calais. Ce flic désabusé qui ne respecte ni les conventions, ni les autres, ne peut que faire le triste constat du sort de la police aujourd'hui. Celui de n’avoir pour but que de cocher des cases pour les statistiques du ministère de l'intérieur. Une mission quotidienne, devenue sans fondement et sans intérêt.

Lorsque le corps d’un nazillon (militant fasciste) va être retrouvé devant l’enseigne du Mac Donald, Blacke se demandera si l’assassin ne mérite pas une médaille.

Il mènera l’enquête à contre-courant de sa hiérarchie, fidèle à lui-même et cela ne se fera sans heurt. Il pourra toutefois compter sur la loyauté de sa nouvelle coéquipière Amélie Laribi, qui verra en lui autre chose que cet être acariâtre.

*****

Encore une fois, j’ai été plus embarquée par un personnage que par l’intrigue. Ce n’est pas un défaut en soi car c’est ce qui me permet de retenir certains polars plus que d’autres puisque l’on sort de l‘enquête policière grâce à un élément qui marque les esprits. Ici, il s‘agit du personnage de David Blacke. Un flic désenchanté par son boulot, par les autres, par la vie. L’écriture cynique de l’auteur, à l'image du mental de ce flic, permet véritablement de faire briller ce personnage. Un homme à la limite du sadomasochisme dans les relations humaines.

Le style direct et grinçant de Michael Moslonka met donc en valeur cet homme qui ne peut s’empêcher de donner un surnom désobligeant aux personnes qu’ils côtoient, surnom adapté à un manque d’intelligence ou un défaut physique. Il n’est par ailleurs pas plus aimable avec sa propre personne.

Ne cherchez pas dans cette histoire des flics d’élite, expérimentés, il n’y en a pas. Ils ne sont pas vraiment dépassés non plus par une aura qui est quasi inexistante. Seules les compétences d’Amélie Laribi sortiront du lot.

L’intrigue reste bien ficelée malgré tout et vous entraine dans une ville engluée par le racisme et les préjugés qui vont faire pas mal de dégâts. Je me dois de vous avouer que je n’avais absolument pas deviné la fin et je trouve cela plaisant.

Je retrouve bientôt ces personnages avec « En attendant les vers » qui sort le 26 janvier et dont je vous parlerai bientôt.
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A minuit les chiens cessent d'aboyer

« A minuit, les chiens cessent d’aboyer » est le premier tome des enquêtes de David Blacke, le personnage récurrent de Michaël Moslonka. Le second tome « En attendant les vers » est sorti en mars 2012.



David Blacke est un anti héros. Déjà il est capitaine de police, pas à Londres ou à Paris, Non, il est d’Auchel, une petite ville du bassin minier dans le Pas de Calais. Ses traits de caractère principaux sont un cynisme de compétition et un dégoût pour une grosse majorité de ses congénères (et pour lui aussi d’ailleurs). Ah oui j’oubliais, il parle aux plafonds, plafonds qui pourtant ne lui répondent jamais.



La petite ville minière est au cœur de la tourmente, un corps a été retrouvé sur le parking du Mac Do (quand on vous dit que manger équilibré c’est important pour la santé !). Le défunt porte sur lui le tatouage d’une croix gammée et trois lettres en caractères gothiques : FDL.



David Blacke est en charge de l’enquête avec le lieutenant Amélie Laribi, qui contrairement à son capitaine, est une personne plus ouverte et surtout très pro. Nous sommes ici en présence d’un couple à la Batman et Robin. Un mentor sombre qui est blasé de la vie et la jeune recrue dynamique aux fortes valeurs. Ils sont complémentaires, l’un sans l’autre ils ne seraient pas grand-chose. Il a besoin d’elle pour s’accrocher à la vie et elle de lui pour prendre confiance.



Le lieu de l’action est ici aussi important que les personnages. L’auteur est originaire de cette ville et la connait donc très bien. De plus, choisir un lieu comme Auchel plutôt qu’une grande ville ajoute au climat particulier au roman. Nous avons à faire à un polar noir comme le charbon…où gris comme le ciel du Nord, au choix. Ici pas de glamour, la scène où l’auteur explique que la pluie efface les preuves et que dans le Pas de Calais les « Experts » ne peuvent pas faire grand-chose résume bien l’état d’esprit de l’œuvre.



Michaël Moslonka nous peint une galerie de personnages tout droit sortie de l’émission « strip-tease » sur France 3. Tous sont des « gueules », parfois idiots, souvent irritants mais toujours touchants. On sent de la part de l’auteur l’amour de sa ville et de ses habitants. Ils ont d’ailleurs tous droit à un petit surnom affectueux (le journaliste : Branche de thym, l’équipière de Mac do : la fourmi…).



L’humour est l’autre gros point fort de ce livre. Dès le titre du troisième chapitre j’ai compris le talent de l’auteur dans le domaine. Ce chapitre traitant de la découverte du corps sur le fameux parking de Mac Do se nomme « Deluxe Corpse ». Quel plaisir de sourire tout en lisant un vrai polar avec une intrigue bien ficelée.



J’ajouterais que l’écrivain pose aussi la question du pessimisme des gens de la région quant à leur futur et les dérives que cela peut engendrer (le racisme autant du côté de jeunes militants nazis que des forces de l’ordre).



J’ai découvert Michaël Moslonka à travers sa nouvelle parue dans le recueil « Santé », cette dernière était bourrée d’émotions. L’auteur est donc multi-facettes car « A minuit, les chiens cessent d’aboyer » est d’une autre cuvée. Il est cynique, drôle et attachant comme son personnage principal.
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A minuit les chiens cessent d'aboyer

Le Capitaine David Blake, un flic atypique qui ne supporte par l’intolérance. Un homme bien qui contient pourtant en lui une grande noirceur. Il combat cette dernière par le cynisme et l’humour noir que l’on retrouve plus particulièrement dans ses pensées. J’ai adoré sa manière d’attribuer des surnoms (plutôt pertinents) aux autres protagonistes.



Avec la lieutenante Amélie Laribi ils forment un très bon duo. Une jeune femme très droite dans son métier. Elle a une belle force de caractère pour mener une équipe. Elle sait aussi se montrer acharnée pour obtenir ce qu’elle veut du très compliqué David Blake.



L’intrigue est très bien faite. Les meurtres s’enchaînent et donnent une belle intensité au récit. Un joli côté palpitant car on ne sait d’où vient le danger. Mais surtout, je n’ai pas découvert « qui » avant les enquêteurs. C’est bien ficelé et très plaisant lire.



Le titre est très bien choisi car il reflète parfaitement le récit. Il peut être pris au pied de la lettre mais également de manière plus imagée.



J’ai déjà hâte de retrouver notre duo d’enquêteurs dans une nouvelle affaire.

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A minuit les chiens cessent d'aboyer

La mode est aux polars régionaux et nombre d'entre eux sont passionnants, non seulement pour le déroulement de l'histoire et le suspense mais aussi parce que ces romans nous plongent directement dans des univers que nous connaissons (ou croyons connaître), en tout cas dans des univers proches, au moins géographiquement, du notre.



J'ai donc ouvert avec curiosité ce polar, pour me retrouver plongée en plein coeur du pays minier, dans la petite ville d'Auchel, dans le Nord, donc. La découverte macabre faite sur le parking du Mac Do du coin va vite déchaîner les passions dans cette région qui semble retirée de l'agitation du monde, mais qui n'en subit pas moins, en plus du marasme régional dû à l'arrêt de l'exploitation des mines, les travers de notre société moderne et tout particulièrement la bêtise et l'inculture ambiantes ainsi que la montée du racisme et des intégrismes, quels qu'ils soient...



David Blacke, le capitaine de police, assisté de la lieutenante Amélie Laribi (la beurette de la police du coin, revenue sur les lieux de son enfance, intègre et intelligente) parviendra à déjouer les forces du mal qui rodent dans le patelin. Ou plutôt est-il plus juste de dire qu'Amélie résoudra l'affaire, car il semble que son supérieur ne soit pas toujours à la hauteur de la situation ni de son grade. Hargneux, cynique, misogyne, méchant gratuitement, il abreuve ses coéquipiers de sarcasmes et de remarques désobligeantes, tout à fait inadmissibles à mon goût. Il traite la jeune policière de « chienne policière à son maî-maître », se joue de la loi et de ses obligations, et rabaisse tous ceux qui croisent son chemin, tant les collègues du commissariat que les témoins ou suspects et est vraiment, mais vraiment très désagréable, voire même totalement insupportable.



Suite sur Les lectures de Lili
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Ali et les bras cassés: Aventure dans le bass..

Louisa, 8 ans :

A chaque fois qu'on se pose une question et bien il faut pas le demander à un adulte ou à quelqu'un, la réponse est toujours marquée en dessous.

Par exemple le boulevard Gambetta : un hommage à l'honneur de l'homme politique français du XIXe siècle.

A Cahors il y a un boulevard Gambetta et un collège, c'est chez nous. 💙



Ça fait pas peur ces épouvantails, je suis pas un bébé. 👻

Dans cette histoire, il y a Tony, un youtubeur et une blogueuse comme moi.

J'ai un blog "le shoot de Louisa", mais pour de vrai ça s'appelle "le shoot de Loley".



Ali, elle est trop bien cette fille, elle cherche la vérité et mène l'enquête avec ses amis.

Je retiens qu'on ne se moque pas des autres, c'est moche, c'est pas en étant méchant avec les autres qu'on est heureux.



Je donne un A+++ à Michaël Moslonka. Bravo !!! 😺


Lien : https://leshootdeloley.blogs..
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Ali et les bras cassés: Aventure dans le bass..

Voilà un livre parfait pour les jeunes en quête d’énigme ! En effet, Michaël Moslonka propose de suivre les tribulations d’Ali et de Jason, aidés par le youtubeur Tony. La jeune fille a la tête bien sur les épaules et une bonne dose d’humour. Lorsque la chasse à l’épouvantail est ouverte, elle fera preuve d’efficacité pour découvrir qui terrorise le bassin minier de Marles-les-Mines.

En lisant Ali et les bras cassés, les jeunes – comme les parents – pourront, en moins de 100 pages, vivre une aventure contemporaine profondément encrée en 2018. Les personnages apportent un dynamisme certain au rythme de l’histoire. Le vocabulaire est enrichissant, les descriptions savamment développées.

C’est donc un cadeau idéal pour les jeunes lecteurs (9 ans et +).
Lien : https://mabibliothequebleue...
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C'est Baudelaire qu'on embaume

Vous pensiez Baudelaire mort et enterré ?

Quand Blacke, ancien flic, ancien détective, complètement schyzo reprend du service, c’est à la demande de 5 vieux tous plus louches les uns que les autres.

Il est chargé de retrouvé Baudelaire afin de l’embaumer…

Aidé d’un journaliste totalement traumatisé par une agression, épaulé par la voix de la Moribonde qui ne le quitte pas, Blacke va découvrir les histoires de ces cinq vieux : membre de l’IRA, tueur à gages, mythomane, ancien Hell’s Angel, des extrémistes de droite et de gauche…



Mon avis :

L’écriture est légère ce qui est agréable entre deux romans plus violents. Les personnages sont tous très loufoques, quelque peu caricaturaux. Ce roman c’est un peu du grand n’importe quoi. C’est souvent drôle, parfois dramatique.

Pour moi, les personnages sont l’élément central du roman. Ils ont chacun leurs histoires, leurs démons, leurs peurs ou leurs doutes.

J’ai beaucoup apprécié les passages concernant des faits réels ou déformés au travers du passé des cinq vieux.

Le Bloody Sunday, Oackland lors du concert des Rolling Stones, etc…

Aucun n’est vraiment équilibré, loin de là.

Du coup, l’histoire est un peu noyée au milieu de ces personnages, laissant une impression d’une trame décousue. Et c’est bien la seule chose que je regrette dans ce roman. J’ai adoré les protagonistes mais l’histoire ne m’a pas convaincue.

Cela reste néanmoins un roman vraiment plaisant qui plaira aux amateurs de « décalé », peut-être un peu moins aux puristes du polar.


Lien : http://atelierdelaulo.canalb..
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C'est Baudelaire qu'on embaume

C'est Baudelaire qu'on embaume est au polar ce que Sacré Graal est au film de chevalerie : une oeuvre décalée.

Cinq vieux avec un exemplaire des Fleurs du Mal dans un cercueil contactent un ancien fossoyeur qui refile le bébé à un ex-flic hanté par un fantôme.

Voilà pour le pitch, comme disent les amateurs de brioche et de quatrième paraphrasée.

Bienvenu dans un monde normal. Enfin, si tu t'appelles Ionesco ou Beckett. A défaut de cantatrice sans un poil sur le caillou ou de Godot qui tarde à montrer le bout de son pif, le noeud du problème est ici Baudelaire (dit Charlie La Défonce pour les intimes). Pas le poète lui-même vu qu'il est déjà mort et embaumé depuis belle lurette… mais quand même un peu à travers son bouquin le plus connu.

Ça ne s'invente pas…





Décalé, disais-je en grand adepte de l'auto-citation, ce qui rend le roman inclassable. Parce qu'il raconte l'histoire d'un détective qui mène une enquête, on le rangera par commodité en polar. Roman policier mais pas que… comme on dit chez Lajouanie (sauf que le bouquin est publié par Fleur Sauvage et que la référence se tire une balle dans le pied).

Si tu prends la tonalité globale, tu souris souvent en cours de lecture. Pourtant, il ne s'agit pas d'une comédie, vu la dose de noir et de mélancolie qui baigne certains chapitres. On se situe, comme annoncé en quatrième, dans le “croquignolesque”, logique pour une enquête menée par un trio de pieds nickelés. Un peu comme C'est arrivé près de chez vous. Tout le monde a retenu les passages rigolos de ce film qui n'est pas une comédie mais une réflexion sur la violence, la télévision, la relation entre médias et sordide, etc.

Ici, même combat. Tu te marres, mais le roman n'appartient pas au registre comique stricto sensu. Quant au polar, il tient du prétexte, l'enquête en tant que telle passe au second plan.

De la même façon qu'il louvoie dans le ton, le texte balade le lecteur d'une scène l'autre sans qu'il y ait toujours de fil conducteur apparent. Dialogues surréalistes entre le détective Blacke et son binôme fantôme, flashback sur la vie des petits vieux, enchaînements d'événements aussi improbables que délirants… Tu te sens comme Corynne Charby, une boule de flipper, qui roule, qui roule (ou comme son parolier pris, semble-t-il, dans les tourbillons du LSD…). Mais on aurait tort d'y voir un big bazar sans queue ni tête. La différence entre absurde et festival du n'importe quoi tient à la maîtrise. le fil conducteur existe, il n'a juste pas besoin d'avoir les dimensions d'une grosse ficelle. Tu sens bien ici qu'il ne s'agit pas d'un délire d'artiste “c'est déconstruit, donc c'est génial” ni d'une faiblesse dans l'écriture qui verrait la créature échapper à Moslonka et partir dans des directions foireuses.

L'absurde fait sens.

(Phrase que l'on ne manquera pas d'assortir de la mention “vous avez quatre heures”.)





Le coeur du bouquin, ce sont ses personnages. Tu vas me dire que dans un roman la chose n'a rien de révolutionnaire. A quoi je te répondrai dans un premier temps “en effet”, suivi de “la prochaine fois que tu m'interromps, je te jette aux tigres”.

Une galerie pas piquée des vers, croquée avec beaucoup d'humour… et pas mal de noirceur aussi, même si on croise assez peu de vrais méchants. Les pedigrees pas racontables ne manquent pas, on en dira autant des répliques pleines de cynisme, et pourtant… Des gens au bout du bout, pas mauvais en soi pour la plupart, mais qu'ont morflé jusqu'à péter les plombs, fait les mauvais choix, rencontré les mauvaises personnes, traîné au mauvais endroit au mauvais moment (si tu arrives à battre le score de répétitions que je viens de réaliser, chapeau !). Des trajectoires erratiques qui nous ramènent aux boules de flipper (voilà qui plaira aux zoophiles fantasmant sur les dauphins).

Derrière ce cynisme que je mentionnais, présent dans au bas mot les trois quarts des dialogues, se dessine en négatif une profonde humanité, dans tout ce qu'elle a d'absurde, de brisé, de touchant, de beau et monstrueux à la fois. du pain bénit pour les récupérateurs, exploiteurs, idéologues de tous bords, égratignés par quelques phrases bien senties de critique sociale.





En Guise de conclusion, pour citer Henri le Balafré (1550-1588), un roman inattendu qui fera sortir de leur zone de confort les amateurs de polars classiques. Une bonne chose pour éviter de s'encroûter dans des lectures qui tournent en rond voire à vide.

Une belle plume par-dessus le marché, ciselée et construite à l'ancienne, la poussière et la naphtaline en moins. Moslonka mixe à merveille le old school et le moderne, joue des figures de style comme moi aux Lego quand j'étais petit. le tout sans donner dans le phrasé qui se veut littéraire et n'accouche que de prétention mal placée.

Du bien tourné, du qui change, maintenant on veut du à l'ail.
Lien : https://unkapart.fr/c-est-ba..
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Carlton Heston, Raton détective, Les chiffons..

Le raton détective so british, le plus célèbre de la capitale anglaise nous revient pour une troisième enquête, toujours dans la ville de Londres durant l’époque de la reine Victoria.



Ce livre-ci débute à nouveau par une petite présentation des personnages (la souris Pépite, Trompette le bouledogue chef de la police, Herbert le poulpe qui rêve de devenir le roi de Grande-Bretagne, etc). Une manière idéale de se (re)mettre dans le bain. La page suivante annonce que le fil du récit sera parfois interrompu par Pépite (par un signe représentant sa petite frimousse), ce qui donnera au lecteur des explications assez complètes ou des anecdotes à la toute fin du livre. Une occasion de permettre aux enfants (l’air de rien) d’en apprendre plus sur la ville de Londres du 19e siècle. Le récit est également agrémenté par des expressions en anglais. Une porte ouverte pour apprendre quelques mots? En tout cas, l’auteur veille dans les moindres détails à favoriser au maximum l’éducation culturelle. Cela se retrouve également au niveau du contenu et des thèmes abordés dans cette nouvelle aventure.



Carlton accompagné de Pépite fait la connaissance de Wouarf Blacky, un policier bouledogue de Scotland Yard. Il enquête dans l’East End, là où la pauvreté à amener des enfants à voler. Dans ce quartier, ils font la connaissance de Sir Big Pit, un cochon qui n’est autre que le patron de l’une des grosses usines de soie de Spitalfields. Il exploite les familles du quartier et veut même faire travailler les enfants dans le but de s’enrichir un maximum. Il y a de la révolte dans l’air et dans les rues… Cartlon va tenter d’aider les pauvres gens et déjouer les noirs desseins de ce vilain cochon. Le thème des inégalités sociales est très présent dans ce nouveau tome. Il est expliqué de manière simple, permettant à l’enfant de comprendre des notions complexes.



En bref:



Un livre qui se destine aux enfants (filles comme garçons) à partir de 7 ans. Chaque livre peut se lire indépendamment puisqu’il s’agit à chaque fois d’une aventure différente. N’hésitez pas à le(s) tester avec votre bambin !




Lien : https://theedenofbooks.com/2..
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Carlton Heston, Raton détective, Les chiffons..

Louisa 7 ans et demi :

Le tome 3 est génial, c'est pas bien de voler, les enfants fennec auraient dû donner quelque chose en échange, il faut demander gentiment avec les mots s'il te plait et merci.



C'est pas très rassurant ce quartier des usines, il est pauvre, triste et dangereux.

C'est dommage pour eux de ne pas avoir de sous, même pas un euro, comme le dit l'expression : ne pas avoir un sou dans sa poche.

Je ne sais pas ce que ça fait, je n'ai jamais été dans cette situation, c'est mes parents qui payent.

C'est cruel pour eux.

(Note du traducteur : comprendre c'est cruel pour les habitants du quartier pauvre, pas pour les parents, quoique...)



Je pense que c'est mal de faire travailler les enfants, en Angleterre ils les battaient et ça peut les faire mourir.

Maintenant les enfants ne travaillent plus, pas dans d'autres pays, mais pas en Angleterre.

C'est peut-être la reine qui a décidé ça.



Je l'aime beaucoup ce livre avec Carlton, autant que les autres, l'histoire était bien faite.

Mon premier animal préféré c'est le chat 😻 et le deuxième c'est le fennec.

J'ai beaucoup aimé la famille fennec.

Mon passage préféré...c'est toute l'histoire, j'ai adoré la fin parce que j'aime les missions et qu'on découvre le suspect.



Je lui donne A+, il me tarde que le prochain Carlton arrive ❤❤! Bravo pour le fennec.


Lien : https://leshootdeloley.blogs..
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Cette personne qui n'aimait pas les chiens

Michaël Moslonka a tapé fort avec ses personnages principaux, Blacke et Cerise, deux êtres tout sauf ordinaires mais attachants et attachés l'un à l'autre malgré les épreuves.



D'un côté nous avons un pavillon pour handicapés, puis un flic l'agent Sénachal mais aussi un détective privé Blacke et sa secrétaire Cerise et en parallèle un SFD lecteur appelé Le liseux.

Le récit est plutôt engageant, l'agent se lance sur les traces d'un tueur de chiens, après être tombé sur une scène qui ferait grincer des dents n'importe qui.

Je vous passe les détails barbares et les sévices infligés à la brave bête, ce qui est le plus troublant c'est que "le liseux" lit tranquillement son romain à proximité de la dépouille martyrisée.

Cette attitude laisse perplexe et il est évident que le lecteur est autant en droit d'avoir une explication que le flic en question.

Si je peux vous garantir une chose c'est que les émotions passent bien à travers ce polar, c'est un point bien réussi.



Cerise décide de mettre les voiles temporairement sans en toucher mot à son employeur, ce qui va se révéler être une bien mauvaise idée, peut-être aurait-elle eu besoin de son aide...



Le lecteur sait où se trouve la jeune femme et sa situation est peu reluisante.

Je me suis sentie impuissante et frustrée, c'était rageant de la savoir incapable de se sortir de ce mauvais pas, bien que plusieurs personnes la recherchent.

C'est frustrant mais trop bien en même temps sinon où serait l'intérêt, il faut bien que les auteurs nous malmènent un peu.

C'est sûrement une des parties que j'ai préféré quand on comprend l'attachement de Blacke pour elle, il la considère comme sa fille.



Quelques touches d'humour sont glissées ça et là et j'ai aimé le côté grognon et agoraphobe du détective privé, ça met de suite en confiance ne me demandez pas pourquoi c'est toute une ambiance.

Sans oublier la fin parce que quand on croit que c'est fini et bien ce n'est pas fini et on continue d'halluciner.



Plaisant est le terme qui me vient à l'esprit pour décrire ma lecture, j'ai parfois eu un petit sourire au coin des lèvres et une mine de dégoût dans les moments noirs (on a vu pire pas de souci) mais toujours j'ai eu une sensation sympa et plaisante.

Et vous vous aimez les chiens ?
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En attendant les vers

Voici ma lecture de En attendant les vers de Michael Moslonka, pour laquelle j’ai organisé une lecture commune. Voilà un roman foisonnant, exploitant plusieurs thèmes, mais avant tout attachant.



Auchel, 2012. Eric Bastien, habitant la région Rhône Alpes, décide de montrer sa ville d’enfance à sa famille, qu’il a quittée il y a plus de vingt cinq ans. Il débarque donc avec sa femme et ses trois enfants. Alors qu’il débarque à Auchel, un homme les prend à parti, puis après une série d’insultes, les bat à mort avant de leur tirer une balle dans la tête.



Après la précédente affaire, le capitaine Virgile David Blacke a quitté la police à une condition : Que Amélie Laribi prenne sa place. Ce qui fut fait. Alors il regarde le temps passer, en attendant les vers, essayant de surmonter sa déception amoureuse avec Amélie, un bête baiser volé dans une voiture. Amélie, elle, se débat avec ce meurtre, mettant de coté cette parenthèse romantique sans oser retourner le voir.



La massacre de Eric Bastien et sa famille mène vite les policiers vers une bande de jeunes qui a failli tomber dans le grand banditisme dans les années 80, soit il y a 25 ans. Ils se nommaient eux-mêmes les sept mercenaires, se donnaient des surnoms de super-héros. Puis ils ont tous eu leur trajectoire. Ils étaient sept, six garçons et une fille. Il y avait Eric dit Riton, Lucien Jambier, Beau parleur, Blondin, le Polak, Mehdi et Myrtille.



Evidemment, Amélie va devoir démêler les fils de cette intrigue, et bien évidemment, remonter dans le passé, essayer de comprendre ce qui s’est passé vingt cinq ans plus tôt. Et si le lecteur aura l’impression d’avoir compris dès le début l’identité de l’assassin, bien vite Michael Moslonka va compliquer son intrigue, surtout en décrivant la vie de ces six personnages. Je dis six car Myrtille a disparu …



Je parlais de roman foisonnant, car les chapitres alternent entre Virgile et Amélie, entre l’un des mercenaires à un policier, du passé au présent. Et en tant que lecteur, j’ai apprécié d’être face à un puzzle bien compliqué, mais j’ai regretté de ne pas avoir plus d’aide pour suivre l’intrigue, par exemple en ayant des titres de chapitres plus explicites avec l’indication du lieu et du temps.



Sinon, je dois dire que les personnages sont fort bien brossés, avec des dialogues tout simplement brillants, et une intrigue bien complexe. J’ai particulièrement apprécié au début les pensées de Virgile, cynique au possible, méchant et revanchard, jugeant notre société si futile avec ses publicités pour des choses que les gens ne peuvent acheter (par exemple). C’est aussi un portrait du Nord, de son évolution pendant 25 ans qui transparait dans ces pages, au travers un groupe d’amis qui a explosé … pour le meilleur et pour le pire. Et il ne faut pas croire, le pire est à venir.



Peut-on renier ses origines ? Peut-on oublier ce que nous fûmes ? Un jour ou l’autre, le passé se rappellera à vous, et la situation dans laquelle vous vous retrouverez ne sera rien d’autre que la cons équence de vos actes passés. Voilà une belle démonstration d’un auteur dont l’ambition de son roman est impressionnante.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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