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EAN : 9782916225128
le Riffle (29/02/2012)
3.95/5   11 notes
Résumé :
Virgile David Blacke n’est plus flic et Amélie Laribi a endossé sa veste de capitaine. Ces deux-là ont travaillé ensemble. Ils se sont supportés. Ils ont sympathisé. Alors qu’il essaye d’oublier Laribi, Blacke découvre un bouquet de roses sur le seuil de chez lui. De son côté, Amélie Laribi se désespère: Auchel est-elle une ville maudite ? En effet, la Police vient de découvrir sur un ancien site industriel auchellois cinq cadavres : le massacre d’une famille entièr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Octobre 2010, Éric Bastien, 41 ans, heureux de faire découvrir sa ville natale à sa femme Élisabeth et à leurs trois filles, après plus de huit cents kilomètres, arrive enfin à Auchel dans le Pas-de-Calais. Il arrête sa voiture devant l'usine de textile désaffectée. Soudain, une voiture se gare tout près. Un homme en descend, qu'Éric, plus qu'étonné en le voyant, appelle Gilbert. Celui-ci se met à l'injurier, puis se saisit d'un manche de pelle et frappe…
Amélie Laribi, quant à elle, est devenue capitaine de police à Auchel, prenant la place de David Blacke avec qui elle faisait équipe, quand ce dernier a été viré pour insubordination. Il avait accepté son sort à la condition que Laribi prenne sa place. Voilà qu'en ce treize octobre, sept mois après, elle se rend justement chez lui avec un bouquet de roses pour le remercier lorsqu'elle est interrompue dans son élan par un coup de fil de l'agent Alexis Picavette : « On vient de découvrir cinq corps devant l'ancienne usine Auchelaine Dewavrin. Toute une famille. le père, la mère et leurs trois filles. Tous morts. L'homicide volontaire ne ferait aucun doute ».
David Blacke, lui, affalé dans son canapé est en mode autodestruction lente, il attend les vers…
Il va s'avérer dans l'enquête, que Éric Bastien surnommé La Teigne au collège, puis Riton par ses potes appartenait, dans les années 80, à une bande « les sept mercenaires » six garçons tous plus ou moins amoureux de la seule fille du groupe, dont les membres menaient la vie dure aux gens du coin.
Il faut donc creuser la piste… le tueur serait-il un flic comme la scène d'entrée peut nous le laisser supposer ou bien est-ce un des survivants de la bande ?
Pour raconter cette histoire et identifier le ou les coupables, Michaël Moslonka va devoir faire de nombreux aller-retours entre les années 1985, année charnière dans la vie du groupe de petits voyous et 2010.
Les personnages tels qu'il nous les décrit sont plus vrais que nature. Les surnoms dont sont affublés certains, les qualifient déjà bien.
Avec une écriture riche, imagée et rythmée, toujours juste, l'auteur nous embarque dans ce Nord où les zones commerciales ont remplacé les entreprises, « le présent est à la consommation. La production, elle, se passe ailleurs ». Il raconte la jeunesse, le mal-être des adolescents en quête de leur identité, leur besoin d'amour, de reconnaissance, le besoin de s'en prendre aux plus faibles pour exister, la difficulté de trouver son chemin. Il évoque aussi le racisme, les conséquences d'un long séjour en prison qui « que vous soyez coupable ou innocent, (elle) vous transforme en bête furieuse ».
C'est un polar endiablé, foisonnant d'originalité, extrêmement bien mené duquel se dégage beaucoup de mélancolie et une certaine noirceur. Cependant l'écrivain a su l'éclairer en y apportant des touches de tendresse et d'humour et en le rythmant par de nombreuses chansons.
La grande question soulevée par ce magnifique polar est à mon avis celle de savoir ce qu'aurait pu être notre vie, si, à tel moment, nous avions choisi une voie plutôt qu'une autre.
Je trouve que la couverture et le titre sont en complète adéquation avec le contenu du polar.
Je remercie les éditions LBS qui m'ont permis de gagner ce livre et je terminerai sur ces mots que Michaël Moslonka m'a gentiment écrits en dédicace : « Sans le noir du polar, la lumière de l'existence n'aurait pas le même éclat ».

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Dernièrement,je lisais un corrigé de philosophie :Qu'est ce que le passé ?C''est la partie du temps qui n'est plus. C'est donc un « néant » comme l'a montré St Augustin dans ses Confessions. Mais ce « néant » a laissé des traces, il est même peut être la cause du présent.Mais alors sommes nous libres quand même où sommes nous le résultat quasi automatique de nos actions passées ?
Pourquoi vous parler de ça ?
Tout simplement parce que Michael Moslonka l'a sans doute lui aussi lu et s'en ai servi pour l'écriture de son roman « En attendant les vers ».
En effet dans son dernier opus ,il est question d'un crime odieux qui prend ses origines 25 ans plus tôt.
On y retrouve notre « anti héros » ,le capitaine Virgile David Blacke qui,suite à la précédente affaire,a quitté la police à une condition : Que Amélie Laribi prenne sa place. Depuis, En attendant les vers, il vide les verres pour essayer d'oublier ce baiser volé dans une voiture donné par…sa collègue.
L'histoire débute plus horriblement que dans le précédent roman puisqu'il ne s'agit pas d'un meurtre mais d'un massacre.Celui d'un ancien habitant de la région,Eric Bastien dit la teigne,parti s'installer dans le sud,ainsi que de son épouse et ses enfants , à qui il était tout heureux de montrer ses racines.
S'ensuit une enquête confiée à Amélie Laribi et son équipe qui vont découvrir que ce Eric Bastien faisait partie,dans les années 80,d'une bande de jeunes ayant failli tomber dans le grand banditisme.Pour parodier Mc Solaar,je les ai nommé « La belle et les bad boys ».
Forcement, afin de résoudre cette enquète,Amélie va devoir remonter dans le passé de ces garçons et cette fille: Eric dit Riton, Lucien Jambier, Beau parleur, Blondin, le Polak, Mehdi et Myrtille, et essayer de comprendre ce qui s'est passé vingt cinq ans plus tôt.
J'avoue ,qu'au premier retour en arrière ,j'ai un peu été déstabilisé .En effet,dans le chapitre précédent on y parle d'un personnage décédé,puis dans ce « flash back »,l'auteur en parle à nouveau en employant le présent .Avouez que la première fois est particulière.
Bien !A ce moment de l'intrigue,je me dis que grâce aux explications données dans ce « flash back »,j'ai tout compris…
C'est sans compter sur l'esprit retors et ou tortueux de Michael Moslonka qui va ,à foison,compliquer son intrigue, au gré de la description de la vie de ces 6 compères (la septième ayant migré au brésil).Tout en imbriquant des chapitres consacrés à Virgile,Amélie,leur pseudo relation sentimentale ,leurs collègues dans leurs existences présentes et passées.
Un véritable BRAINSTORMING.
J'ai eu, jusqu'au bout de ma lecture ,cette impression malsaine (qui colle bien à Virgile) d'être une proie lobotomisée prise au piège d'une toile d'araignée passée maître dans l'art de fabriquer des puzzles en 3D...
On dit que la fin justifie les moyens….moyens que s'est encore employé à développer Michael Moslonka pour mon plus grand plaisir de lecteur devenu addict des aventures de ce couple atypique.On en redemande
PS:A vous qui jugeriez les qualificatifs "retors" et tortueux" comme étant déplacés.Après avoir découvert "Le vide" ,Michael s'est inspiré de la structure élaborée par Patrick Senécal,à savoir la possibilité de lire son roman une première fois de manière traditionnelle puis une seconde moins conventionnelle.RDV sur le blog "RFFLE NOIR"
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Voici ma lecture de En attendant les vers de Michael Moslonka, pour laquelle j'ai organisé une lecture commune. Voilà un roman foisonnant, exploitant plusieurs thèmes, mais avant tout attachant.

Auchel, 2012. Eric Bastien, habitant la région Rhône Alpes, décide de montrer sa ville d'enfance à sa famille, qu'il a quittée il y a plus de vingt cinq ans. Il débarque donc avec sa femme et ses trois enfants. Alors qu'il débarque à Auchel, un homme les prend à parti, puis après une série d'insultes, les bat à mort avant de leur tirer une balle dans la tête.

Après la précédente affaire, le capitaine Virgile David Blacke a quitté la police à une condition : Que Amélie Laribi prenne sa place. Ce qui fut fait. Alors il regarde le temps passer, en attendant les vers, essayant de surmonter sa déception amoureuse avec Amélie, un bête baiser volé dans une voiture. Amélie, elle, se débat avec ce meurtre, mettant de coté cette parenthèse romantique sans oser retourner le voir.

La massacre de Eric Bastien et sa famille mène vite les policiers vers une bande de jeunes qui a failli tomber dans le grand banditisme dans les années 80, soit il y a 25 ans. Ils se nommaient eux-mêmes les sept mercenaires, se donnaient des surnoms de super-héros. Puis ils ont tous eu leur trajectoire. Ils étaient sept, six garçons et une fille. Il y avait Eric dit Riton, Lucien Jambier, Beau parleur, Blondin, le Polak, Mehdi et Myrtille.

Evidemment, Amélie va devoir démêler les fils de cette intrigue, et bien évidemment, remonter dans le passé, essayer de comprendre ce qui s'est passé vingt cinq ans plus tôt. Et si le lecteur aura l'impression d'avoir compris dès le début l'identité de l'assassin, bien vite Michael Moslonka va compliquer son intrigue, surtout en décrivant la vie de ces six personnages. Je dis six car Myrtille a disparu …

Je parlais de roman foisonnant, car les chapitres alternent entre Virgile et Amélie, entre l'un des mercenaires à un policier, du passé au présent. Et en tant que lecteur, j'ai apprécié d'être face à un puzzle bien compliqué, mais j'ai regretté de ne pas avoir plus d'aide pour suivre l'intrigue, par exemple en ayant des titres de chapitres plus explicites avec l'indication du lieu et du temps.

Sinon, je dois dire que les personnages sont fort bien brossés, avec des dialogues tout simplement brillants, et une intrigue bien complexe. J'ai particulièrement apprécié au début les pensées de Virgile, cynique au possible, méchant et revanchard, jugeant notre société si futile avec ses publicités pour des choses que les gens ne peuvent acheter (par exemple). C'est aussi un portrait du Nord, de son évolution pendant 25 ans qui transparait dans ces pages, au travers un groupe d'amis qui a explosé … pour le meilleur et pour le pire. Et il ne faut pas croire, le pire est à venir.

Peut-on renier ses origines ? Peut-on oublier ce que nous fûmes ? Un jour ou l'autre, le passé se rappellera à vous, et la situation dans laquelle vous vous retrouverez ne sera rien d'autre que la cons équence de vos actes passés. Voilà une belle démonstration d'un auteur dont l'ambition de son roman est impressionnante.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Je remercie LBS EDITIONS pour leur confiance.

Je vais partager avec vous mon avis sur le roman de Michaël Moslonka "En attendant les vers"

La couverture et le titre sont assez interpelants. Ils sont la promesse d un roman noir. Mais va t il tenir ses promesses ? C est par ici que ça se passe ⬇️⬇️⬇️

Eric Bastien est marié et a 3 filles (Myrtille, Elisa et Lisette). Un jour il décide de retourner dans sa ville natale: Auchel pour faire découvrir ses origines à sa petite famille. Il s'arrête sur le parking d'une usine désaffectée et là l'horreur se produit... le passé ressurgit et ce n'est pas beau à voir.

Même si j'adore la couverture et le titre qui m'avait beaucoup attirés, je dois bien avoué qu'il ne colle pas de trop avec l'histoire (mais durant la lecture certains passages donnent les explications de ceux-ci) car je m'attendais à un roman assez noir voire terrifiant. 🚨🚨🚨🚨🚨je n'ai pas dit que je n'ai pas aimé le roman!!!! Juste que le visuel ne représente pas tout à fait ce à quoi je m'attendais.

L'histoire nous parle d'Eric et de ses comparses dans son jeune temps. Ils formaient un groupe très soudé jusqu'à ce événement (dont je ne dirais rien). Ils étaient 7 mais avec des profils très différents les uns des autres. Une histoire où les secrets refont surface et changent la vie de chacun d'entre eux. J'ai beaucoup aimé les différents changements de rythme tout au long de ma lecture: aller et retour entre le passé et le présent. Tout était très cohérent. On découvre le passé et le présent de chaque membre de la bande et les conséquences de leur choix. le plus important: la surprise là où on ne l'attend pas. L'un des personnages est la clé de tous les dangers et sera le coeur des problèmes. Mais qui? Je ne vous le dirais pas. L'intrigue est bien ficelée et entraîne facilement le lecteur dans la quête de la "vérité". Il y a des rebondissements, des surprises. Nous savons tous que nos actes dans le passé finissent toujours par revenir un jour où l'autre et qu'il faut payer l'addition.

Ce roman est très bon, il regroupe suspense, intrigues, amour, amitié et revanche. le fil conducteur est présent du début à la fin et tout s'harmonise au fur et à mesure. le secret est préservé jusqu'à la fin de l'histoire ce qui permet de garder le lecteur en haleine et de capter son attention. Alors oui, le petit souci de cohésion entre la couverture et l'histoire m'a un peu destabilisé mais ça n'engage que moi (car tout les gouts sont dans la nature) mais le récit en lui-même est vraiment prenant. Il m'a beaucoup plu et je vous encourage à me dire ce que vous en avez pensé et sinon: lisez le et racontez moi... 👄👄
Lien : https://cocodelecturebelge.b..
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Un roman touchant avec sa bande de copains, tous plus ou moins équilibrés mais qui gardent un côté attachant. Un roman coup de poing qui vous cueille dès le premier chapitre, la tuerie d'une famille entière, les Bastien et leurs trois fillettes. L'enquête sera menée par la capitaine Amélie Laribi qui a succédé au capitaine David Blake dépressif, alors que le commissariat d'Auchel dans le Pas-de-Calais entre en ébullition. La victime se révèle être un des membres d'une bande de jeunes qui vingt-cinq ans plutôt semait le désordre dans la région. Il n'en faut pas plus pour que les membres survivants se retrouvent et décident de venger leur copain Eric Bastien dit La Teigne. L'auteur nous dresse une galerie de portraits uniques et hauts en couleurs, composée de six garçons et d'une fille. Eric Bastien ou Riton, Lucien jambier dit Lulu, Beau parleur, Blondin, le Polak, Mehdi et la belle Myrtille. Se tisse une histoire qui trouve sa source dans le passé. Comme des ronds dans l'eau, les répliques des actes commis continuent à générer des effets nocifs même des années après. J'ai trouvé l'écriture de Michaël Molonska vivante et parfois déstabilisante, il ne se lasse pas de jouer avec les allers et retours dans le temps au risque de nous perdre. le langage employé avec un accent ch'ti plus vrai que nature à résonné plus d'une fois à mon oreille. Un langage fleurit qui donne du corps au racisme ambiant avec des dialogues superbement réalistes et d'une fluidité à toute épreuve. En lisant ce livre j'ai senti une énergie qui se dégageait de cette bande de jeunes désoeuvrés en quête de plus et surtout une envie de quitter corons et terrils pour aller voir ailleurs si l'herbe ne serait pas plus verte. Un bel hommage rendu aux gens de ch'Nord, à la noirceur et aux farces que la vie nous joue. Bonne lecture.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Merde ! Jeux télévisés savamment débiles, émissions de cuisine à vous rendre anorexique, séries colorées à outrance interprétées par des imbéciles heureux, téléfilms dégoulinant de bons comme de mauvais sentiments, résumés de reality show mettant en scène des minables pathétiques, safaris-documentaires pour aventuriers néo-moderno-colonialistes sédentaires, débats populistes entre langues de vipère et théâtrocratie politico-politicienne, cette farandole de conneries se succède sous ses yeux rougis par le trop-plein de déprime… Elles l’hypnotisent au lieu de le lobotomiser !
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Si ces Latinos ont failli mourir enterrés vivants, ça n’a aucun rapport avec le Malin. Les responsables, ce sont leurs employeurs, qui les exploitent comme eux-mêmes exploitent les veines de charbon : en les saignant au mépris de leur vie. Quant aux remerciements, qu’ils les adressent aux gars de la surface, leurs camarades, qui se sont démenés pour les extirper de leur trou ! Mais Dieu ? La connerie humaine est universelle, omniprésente. Omnipotente.
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Ouais, le soleil du Nord est un faux derche. Il irradie de bonheur dans le ciel alors que tout est triste en dessous : les corons, les gens et les terrils, ces simulacres de montagne ! Les apparences, ça l’énerve, le Riton. Elles transforment la vérité du monde.
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Tirer un trait sur le passé s’avère nécessaire si l’on souhaite changer l’avenir que le destin impose. Nécessaire et salutaire.
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les mentalités ont changé. Les gosses des rues minières préfèrent squatter les centres commerciaux plutôt que les terrains de jeu de leurs ancêtres.
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Videos de Michaël Moslonka (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michaël Moslonka

Interview de Michaël Moslonka pour son roman "666ème Kilomètre" (Eds Fleur sauvage)
Interview de Michaël Moslonka pour son roman "666ème Kilomètre" (Eds Fleur sauvage). Emission La Vie des Livres du 24 septembre 2014.
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