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Critiques de Michel Cyprien (5)
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Le Chocolat d'Apolline

Roman rare qui évoque un sujet encore tabou: la sexualité de l'obèse et celle d'Apolline est particulièrement débridée (entraînant quelques scènes scabreuses dans le texte)

Elle n'a d'égale que son goût immodéré pour le chocolat.

Apolline qui vit nue chez elle par principe, est de grande culture , agrégée de philosophie.

Le roman fait de nombreuses références au cinéma et bien sûr à FELLINI,mais aussi aux années post-68.

La vie d'Apolline se partage entre ses élèves qui l'adorent , ses amants mais surtout avec sa mère agée, veuve de bonne heure et tyrannique , leur relation est conflictuelle voire passionnelle.

Le frère cadet est parti à sa majorité pour faire la révolution sur les traces du Che au ryhtme des Stones ,se fâchant définitivement avec sa sa mère . Il reviendra vivre une vie rustique en Bretagne et reverra Apolline. L'énorme personnage d'Apolline à la volumineuse chevelure noire , malgré ses comportements est attachant. La fin du roman révèle la cause de ce qui a pu l'accabler depuis l'enfance.
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Le Chocolat d'Apolline

C'est l'histoire d'une petite fille qui, n'étant pas née dans la bonne enveloppe, décide de l'oublier au profit de sa vie intérieure, et saisit l'unique lien possible et agréable avec sa mère toxique: la nourriture.

C'est l'histoire d'une adolescente qui, victime d'un viol, se réfugie dans des études brillantes et organise son temps de façon maniaque (agenda, habitudes ponctualité) pour se donner l'impression de contrôler sa vie.

Tout ce chocolat, ce trop plein de gourmandise, ne sont peut-être là que pour masquer l'amertume d'avoir (eu) à entretenir des relations toxiques.

A 47 ans, elle n'a que peu d'amis vrais, n'a connu qu'une fois l'amour, et seuls ses élèves de terminale semblent vraiment l'apprécier et la respecter. Intellectuelle cinéphile, elle mène une vie réglée dans un cocon en banlieue, avec la désagréable impression de mener une vie bien plus étriquée qu'elle ne le voudrait.

Mais Apolline n'est pas une "bonne grosse" molle et passive, elle est battante, assume son corps et ses envies, et ne rate aucune opportunité laissée sur son chemin. Elle aimerait simplement ne plus avoir à cloisonner son existence.

La métamorphose va s'opérer, d'abord par petites touches (elle commence à désencombrer son pavillon de banlieue), puis, au fil des semaines et d'événements plus marquants (réapparition du frère, rencontre amoureuse), elle va se libérer en douceur de ses entraves.
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Le Chocolat d'Apolline

Apolline, 170 cm pour 130 kg, a connu dès l'enfance les affres de l'embonpoint.

Elle grandit entre un père trop tôt disparu, une mère tyrannique, un poil perverse, et un jeune frère rebelle qui prendra bien vite la poudre d'escampette. Restée seule avec sa mère, elle passe l'agrégation de philo avec succès, traverse les années 70 et prend à son tour son envol. Elle quitte maman pour un petit pavillon en banlieue et devient prof dans un lycée.



A 47 ans, Apolline partage sa vie entre son boulot - elle est adorée par ses élèves -, sa passion pour le cinéma, Fellini bien sûr, un amant de passage et les visites hebdomadaires à sa mère qui continue perfidement à entretenir la gourmandise de sa fille sans oublier de la morigéner au passage.



Une mystérieuse soirée, donnée en son honneur par un ami, va voir la vie d'Apolline prendre un nouvel élan.

Rhaaa.. le chocolat (qu'elle range dans sa pharmacie !) et ses vertus antidépressives et aphrodisiaques !



Emaillé de clins d'oeil cinématographiques, de petites réflexions philosophiques et de références aux idéologies des années traversées, nous suivons le parcours d'une femme peu ordinaire qui cache derrière sa bonhomie et ses rondeurs bien des secrets et des souffrances.




Lien : http://moustafette.canalblog..
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Maintenant qu'Apolline avait connu l'amour

Apolline a arrêté le chocolat comme on arrête le tabac, ce qui n’empêche pas sa mère de l’accueillir avec un «tu es toujours aussi grosse ma pauvre fille» , à chaque fois qu’elle lui rend visite. Car, malgré la mort d’Edouard, son bien aimé, et la dépression qui en a découlée, sa mère ménage toujours aussi peu Apolline.



Cela fait 18 mois qu’Edouard est décédé subitement, en plein orgasme, dans la baignoire où il avait l’habitude de se détendre auprès d’Apolline, en regardant la télévision. Pour la première fois de sa vie, Apolline va donc manquer la rentrée des classes pour enterrer Edouard, après 6 mois d’amour aussi fou qu’inattendu avec ce spécialiste d’histoire antique. Mais son année scolaire ne sera pas de tout repos: Apolline est obligée de venir tous les jours au lycée, en effet son emploi du temps est une vraie passoire. Pour couronner le tout, elle perd de son autorité dans sa classe et a des soucis avec quelques collègues. Alors Appoline a tendance à se terrer dans son appartement, où elle rumine chagrin et amertume.



J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver cette héroïne toujours aussi attachante. La vie ne lui fait pas de cadeau, malgré une pause libératrice, mais elle trouvera les ressorts qui lui permettront de revivre malgré sa peine. C’est dramatique mais jamais triste et même souvent drôle. Et on en vient à regretter qu’il n’y ait pas un troisième tome: et si Apolline retrouvait l’amour?...
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Le Chocolat d'Apolline

Apolline a un physique hors du commun. Elle est obèse, vraiment obèse et moche de surcroit ce que ne cesse de lui répéter sa mère «Que tu es laide ma pauvre fille» , avec qui elle entretient des relations fusionnelles. Car cette mère tyrannique, loin de la mettre au régime, lui concocte des recettes délicieuses à base de son ingrédient fétiche: gâteau au chocolat, tarte au chocolat mais aussi tagliatelles au chocolat… Et Apolline dévore tout cela, en s’en donnant à cœur joie. Sa vie est rythmée par ses visites hebdomadaires à cette vieille dame octogénaire, très envahissante et qui ne la ménage guère, et par son travail d’enseignante. Agrégée de philosophie, ses élèves apprécient sa verve et sa finesse.



Un esprit brillant donc dans un corps disgracieux, cela aurait pu donner un livre plat. Mais l’auteur arrive avec bonheur à faire de cette femme, «Avec son mètre soixante-dix et ses 130 kilos, avec son visage décidé et sa chevelure ondoyante qu’à quarante sept ans elle porte toujours longue» , une héroïne attachante, qui dégage beaucoup de sensualité. Les passages sexuels parsèment d’ailleurs le livre, certes crus mais jamais vulgaires. Loin de ressasser les poids qu’elle traine, le sien mais aussi celui de sa mère, ou le départ de son frère, elle nous entraine dans une vie pas si triste que cela!



C’est un livre vraiment drôle, qui sort du lot et m’a fait passer un très bon moment. Pas une seule ligne pour se plaindre, même si la souffrance est palpable, l’auteur préfère prendre le partie d’en faire une description cocasse et une histoire tragi-comique qui porte à réfléchir. J’apprends qu’une suite sous le titre «Maintenant qu’Apolline avait connu l’amour» a été éditée, je vais m’empresser de la dénicher.
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