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Citations de Michel Leiris (280)


Michel Leiris
M'alléger
me dépouiller
réduire mon bagage à l'essentiel
Abandonnant ma longue traîne
de plumes
de plumages
de plumetis et de plumets
devenir oiseau avare
ivre du seul vol de ses ailes
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Michel Leiris
Jour et nuit,
dans la foule et dans le désert,
aux tempes un vertige flûté d'opéra ,
je vais à pas de funambule.
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Traduction presque littérale d'un enracinement qui semble préfigurer la fixité dernière vers quoi l'engrenage des saisons nous mène, ce jardin serait donc le berceau à l'ombre trop noire dont je me suis écarté chaque fois que, rompant pour un temps avec ceux qui me touchent du plus près, je suis parti en voyage.

(p. 59)
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Michel Leiris
Au creuset de ma tête
où kilos et kilos de souvenirs
font un bruit de feuilles sèches,
dès que ta forme jaillit,
je sens couler de l'or.
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Je ne conçois guère l’amour autrement que dans le tourment et dans les larmes.
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Michel Leiris
[...] traduire en phrases ce qui m’a été transmis en un langage dont le propre est d’opérer bouche cousue et sur l’instant.
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Michel Leiris
Cumulus

Voguant au plus bleu de ma tête
les beaux flocons
que je m'attache à capter
mais qui, bulles de mots,
se volatilisent
à l'instant où je crois les avoir fixés.
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Michel Leiris
À la base de toute introspection, il y a le goût de se contempler et au fond de toute confession, il y a le désir d'être absous.
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Une des grandes énigmes de mes premières années, en dehors de l'énigme de la naissance, fut le mécanisme de la descente des jouets de Noël à travers la cheminée. J'échafaudais des raisonnements byzantins à propos des jouets trop grands pour pouvoir logiquement passer dans la cheminée, le Père Noël les ayant lâchés d'en haut. [...]
Lorsque j'appris que les enfants se formaient dans le ventre et que le mystère de Noël me fut révélé, il me sembla que j'accédais à une sorte de majorité [...]. Dès que je sus ce qu'était la grossesse, le problème de l'accouchement se posa pour moi d'une manière analogue à celle dont s'était posé le problème de la venue des jouets dans la cheminée : comment peuvent passer les jouets ? comment peuvent sortir les enfants ?
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Mettre à nu certaines obsessions d'ordre sentimental ou sexuel, confesser publiquement certaines des déficiences ou des lâchetés qui lui font le plus honte, tel fut pour l'auteur le moyen – grossier sans doute, mais qu'il livre à d'autres en espérant le voir amender – d'introduire ne fût-ce que l'ombre d'une corne de taureau dans une œuvre littéraire.
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Michel Leiris
A quoi me servirait d’écrire-articulant entre elles ces phrases dont chacune, en son déroulement linéaire, est à la fois l’horizon que je fixe, la corde raide sur laquelle il me faut marcher et le câble auquel je m’agrippe- si c’était seulement pour chercher une diversion, esquiver l’affrontement et donc ne rien résoudre ! Il est certain, toutefois, que je dispose de diverses manières d’habiter ce que j’écris et que je ferais preuve de courte vue en croyant que les seules adéquates sont la confession ou le récit vécu.
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On pille des Nègres, sous prétexte d’apprendre aux gens à les connaître et les aimer.
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Dans de telles conditions je risquais fort, à vouloir coûte que coûte terminer mon ouvrage, de décevoir ceux qui m'avaient jusque-là suivi attentivement et dont les signes de sympathie m’avaient prouvé qu'on peut, sans se leurrer, croire à une communication.

(p. 95)
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Michel Leiris
Poésie

Cette chose sans nom
d'entre rire et sanglot
qui bouge en nous,
qu'il faut tirer de nous
et qui,
diamant de nos années,
après le sommeil du bois mort
constellera le blanc du papier.

(" Haut mal")
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Conclusion primesautière d’une brillante exécution, il (Chérubin, jetant son tricorne comme un torero) semblait répondre spontanément à l’idée que, si l’on cherche à faire mieux que bien, il faut laisser la place à la réalité vivante et imprévue du happening même dans une performance au déroulement très classiquement réglé.
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Fragile filière
pour qu'à l'instant
sur la terre éraillée
nos couleurs s'étendent comme un baume:
marquer,
tracer,
nommer,
marier poussière et gouttes d'eau.
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est littérateur quiconque aime penser une plume à la main.
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[...] j'ai toujours réagi par le même louche mélange de peur et de pitié devant tout ce qui relève du "fait divers", expression triviale de la fatalité. Je suis épouvanté, notamment, par les accidents de la rue, surtout les accidents - ou rixes - qui surviennent l'été (lorsqu'il fait beau et chaud, que les gens sont en sueur, les femmes en robes légères, bras nus ou décolletées) ou encore les jours de fête, lors des vacances, ou le dimanche (quand la foule revient de se promener), bref tout ce qu'on appelle "Noël sanglante", "14 juillet qui finit mal", "baignade tragique" ; les joies qui tournent à l'aigre (comme les trop grands rires d'enfance qui mènent forcément aux larmes, ou les périodes d'optimisme trop marqué dont l'inéluctable conclusion est un plongeon vertigineux dans le cafard), tout ce qui fait figure de "coup de tonnerre dans un ciel serein", d'apparition spectrale à la fin d'un banquet, de malheur surgissant alors que tout semblait si calme, telle la guerre éclatant en pleine prospérité ou la police chargeant une foule paisible, au moment le plus inattendu.
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Je pensais que par l’usage lyrique des mots l’homme a le pouvoir de tout transmuer. J’accordais une importance prépondérante à l’imaginaire, substitut du réel et monde qu’il nous est loisible de créer. Le poète m’apparaissait comme un prédestiné, une manière de démiurge à qui il incombait d’effectuer cette vaste opération de transformation mentale d’un univers, vrai dans la seule mesure où l’on veut bien lui attribuer cette vérité.
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Fil tordu
grain fendu
suffisent pour que le vide
en moins que rien
se vide de tout son vide.
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