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Critiques de Michel Subiela (17)
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Le Sang des Hauteville, Tome 3 : Les jardin..

Et voilà, Roger II de Hauteville est roi de Sicile.



Enfin… reconnu comme tel par un pape lui-même rejeté par toute la chrétienté hormis la Sicile. Pour un couronnement, c’est en fait le début de sacrés ennuis.



Car l’empereur Lothaire III et le « vrai » pape Innocent II accompagnés du célèbre Bernard de Clairvaux fondent sur le sud de l’Italie pour chasser ces brigands de Normands et placer le « vrai » pape sur le trône de Saint Pierre. Roger fait le dos rond, reste tranquillement en Sicile, n’oppose pas de résistance à l’avancée hormis quelques chausses trappes humiliantes, attend que l’armée impériale sèche toute seule au soleil. Quand les Allemands sont à point il leur fait quelques avances diplomatiques et l’armée impériale décanille avec joie.

Aussitôt Roger II tombe sur le râble des traitres des Pouilles et de Calabre. A la bataille de Mignano il désintègre l’armée des rebelles et capture Innocent II dans un filet de pêche (si, si, c’est écrit !). Il arrivera à surmonter le caractère de cochon de ce pape et à se faire à nouveau reconnaître roi. Il arrive même à se faire un ami de Bernard de Clairvaux qui lui trouvera sa seconde femme.



Enfin commencera pour les Hauteville une lonnngue période paix, enfin, de guerre de conquête menée ailleurs. Roger organisera une armada pour convoyer la deuxième croisade - celle de Louis VII, d’Aliénor d’Aquitaine et de l’empereur Conrad – en Terre Sainte mais patatras ils se décideront pour un passage par la terre et Byzance (pour aboutir au désastre soi dit en passant). Qu’à cela ne tienne ! Les Hauteville utiliseront les navires pour conquérir l’Ifriqya (Tunisie, l’Est de l’Algérie, l’Ouest de la Lybie) et piller les côtes de la Grèce pour agacer Byzance.

Roger fera aussi œuvre de création avec le magnifique jardin de la Fawara de Palerme (où il installera son petit harem), les Assises d’Ariano (loi centralisatrice où le droit des communautés est préservé), l’écriture de la Géographie de son temps par Idrîsî (le Kitab al Ruggeri, livre du roi Roger).



Mais il perdra ses trois premiers fils. C’est son dernier né, le Gros Guillaume, ou Guillaume le Mauvais, qui lui succède. C’est un autre tempérament. Indolent et festif en temps de paix, il laisse son chancelier bosser, il aime la philosophie grecque antique. Mais dès que son trône est menacé la rage et la colère s’emparent de lui et il ne montre que peu de pitié. Quand, à nouveau, les barons des Pouilles se rebellent, aidés de Byzance, il les balaie tous, et réduit la ville de Bari en un tas de ruines. Et quand une grand conjuration le met à bas de son trône, il est sans pitié à son retour. Il tue son fils de 11 ans – instrumentalisé par les conspirateurs - d’un coup de pied parce qu’il refuse de s’agenouiller devant lui.



Le livre se termine sur la mort de Guillaume, sur l’arrivée des Almohades, ces intégristes du Coran, en Ifriqyia . Un extrémisme qui trouvera un écho en Sicile où les musulmans seront sévèrement menacés par la populace chrétienne en réaction aux exactions des Almohades sur les chrétiens dans le Maghreb.

Tout cela et bien d’autres histoires, anecdotes, romances et tragédies sont contées dans ce livre. Et les personnages principaux trouvent le temps de garder une certaine épaisseur. On rit à leur ironie. On s’inquiète sur les obsessions du roi Roger. On trouve chou la romance de Roger Troisième et d’Emma.



On s’amuse.



On se cultive.



C’est la même chose au fond.

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Le Sang des Hauteville, Tome 2 : Le royaume..

L’avantage avec les romans historiques de cet acabit, c’est qu’on ne craint pas de dévoiler la fin, vu qu’elle est connue.

Je peux donc me lâcher et tout balancer !!



1063 ! Robert Guiscard est à présent Duc de Pouille et aide son petit frère à s’emparer de la Sicile. Comme si c’était une tâche facile : il leur faudra dix ans. Non seulement les émirs qui dirigent l’île ne se laissent pas faire mais les deux frères, aussi têtus l’un que l’autre, se chamaillent souvent. Robert laisse souvent son frère s’occuper de la Sicile et retourne dans les Pouilles zigouiller quelques révoltés et chasser les quelques Grecs qui occupent encore les côtes adriatiques (la ville de Bari entre autres).

Mais bon an mal an la conquête est achevée en 1071 et Roger en devient Comte, Robert ne gardant que Palerme. Et c’est là, dans la paix, qu’on va voir la vraie grandeur des Hauteville. Ceux-ci vont respecter les différentes religions, ne persécuter personne, s’entourer même des conseillers Grecs et Musulmans. La Sicile devient un « espace multilingue et multiculturel » (cf. François Neveux - l’Aventure des Normands) à l’instar de Al Andalus en Espagne.



Mais les conquêtes se poursuivent en Italie. Robert s’empare des restes des terres lombardes et joue avec brio des inimitiés entre l’Empereur Henri IV et le pape Grégoire VII, discutant avec l’un, soutenant militairement l’autre, pour s’affirmer seul maître de ses terres. Dans le roman est d’ailleurs suggéré que c’est le rusé Guiscard qui suggéra à Henri IV de venir s’agenouiller devant Grégoire à Canossa (1077) afin que ce dernier lève son excommunication : « et libre à lui, si le cœur lui en dit, de descendre sur Rome pour y imposer un pape qui mettrait plus d’empressement à le faire empereur (extrait) ».

Là-dessus Robert peut enfin se consacrer à sa marotte favorite : la conquête de Byzance. Et il y va le fou ! Et ça marche au début ! Mais bientôt il se retrouve face au grand Alexis Comnène qui va fonder la dernière grande dynastie byzantine et l’expulser à coup de pied aux fesses. Robert mourra sans voir son vrai rêve achevé.



Les héritiers entrent en scène. Bohémond et Roger Borsa, fils de Robert, vont se disputer ses terres. Bohémond a hérité du sang chaud et de l’envie de conquêtes de son père mais Roger Borsa est soutenu par son oncle Roger de Sicile. Bohémond va finir par se tourner vers l’Orient. Participant majeur de la première croisade, il va y faire son trou en devenant prince d’Antioche.

Roger finit par mourir aussi – en 1101 - et cède la place à son fils Roger II (en fait c’est d’abord le faible Simon qui lui succède mais il meurt rapidement). Bon militaire, excellent politique, il va unifier toutes les possessions normandes d’Italie et profiter d’une nouvelle opposition entre deux papes élus chacun par une partie des Cardinaux : Innocent II et Anaclet II. Il va se prononcer le moins soutenu des deux, Anaclet, et se faire décerner en contrepartie le titre de roi de Sicile en 1130.



Vous le voyez, un second tome à la hauteur du premier. Vivifiant, portant en lui tout l’enthousiasme de la victoire, écrit avec la même verve. On ne peut qu’admirer l’audace, le courage, la ruse, l’intelligence de ceux qu’il n’y a pas si longtemps on appelait encore Barbares.

On atteint là le sommet de la gloire. Mais d’un sommet il faut redescendre. Déjà les brefs portraits des fils de Roger II s’annoncent, dégradant, décadent. Comment le début de la chute sera-t-il décrit ? Dans le mélodrame ? La Tragédie ? L’ironie ?



Diantre ! La suite dans peu de mois !

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Le Sang des Hauteville, Tome 1 : Les cheval..

Les fils d'une obscure famille aristocrate normande - les Hauteville - rêvent de se forger un royaume comme leurs ancêtres vikings. Ils se divisent en deux groupes: "les premiers" fils de Tancrède et Murielle, et "les derniers" fils de Tancrède et Fressende.

Les premiers quittent le nid d'abord. Ils sont trois, guidés par "le premier des premiers" Guillaume Bras de Fer. Ils partent se faire engager comme mercenaires pour les princes lombards de Salerne. Ils portent leur épées contre les musulmans de Sicile, puis surtout contre les Byzantins dont ils spolient nombre territoires d'Italie pour leur propre bénéfice. Les trois premiers deviennent successivement comtes de Pouille au grand dam de leurs alliés lombards qui ne les contrôlent plus.

Les derniers suivent. Robert Guiscard d'abord, extrêmement rusé, joue un rôle important dans la bataille de Civitate où une ligue de Grecs, d’Allemands et d'Italiens guidée par le pape Léon IX veut briser la puissance normande naissante. Il agrandit ensuite les terres dominées par sa famille et finit par prendre le titre de Duc de Pouille. Son frère Roger le rejoint, l'aide et surtout entame son rêve, la conquête de la Sicile, dont il deviendra plus tard comte.



Un début de saga épique et somptueux, où à la grisaille de la manche succède l'exotisme oriental de la Sicile mais aussi des fastes Byzantins, où le courage et la persévérance de guerriers sans biens trouvent leur récompense dans un riche duché, où l'amour trouve aussi sa place à travers la relation fusionnelle de Roger de Sicile et d'Adélaïde. Complots politiques, trahisons, coups d'éclat, religion, tout se mixe dans ce récit romancé qui pourtant suit de près l'Histoire telle qu'on la connaît (cf l'Aventure de Normands de François Neveux). Et les dialogues ne tombent pas à plat comme cela arrive souvent quand on cherche à rendre l'Histoire sous la forme d'un roman (Roger Caratini, si tu m'entends...).



On ne peut qu'avoir envie de poursuivre.
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Le Sang des Hauteville, Tome 4: Les flammes..

C’est la chute pour le royaume normand de Sicile. Il tombe la tête haute sous les coups du destin capricieux plutôt que dans la fange d’une décadence abjecte.



Pourtant on pouvait avoir quelques inquiétudes après la mort de Guillaume Ier le Mauvais. Sa veuve Marguerite de Navarre assure la régence en attendant la majorité de son fils Guillaume le (futur) Bon. Elle s’entoure de Français plutôt arrogants et dépourvus de complaisance envers le peuple de Sicile. Ils ne parviennent qu’à se faire détester et à rompre la coexistence en bonne intelligence qui régnait entre les communautés chrétiennes et musulmanes. En réaction se développe l’esprit mafieux, cette sorte de gouvernement parallèle des autochtones qui en ont assez de voir des étrangers de passage – les Hauteville exceptés - leur dicter leur conduite (et ils n’ont pas fini d’en voir).



Guillaume II finit par devenir roi. Il est jeune, beau, enthousiaste, aime et est aimé du peuple. Brillamment secondé par un chancelier compétent dont le réseau rendrait jaloux Varys et Littlefinger (les conseillers du Trône de Fer de GRR Martin) il maintient à distance Frédéric Barberousse, l’empereur d’Occident qui lorgne avec envie vers son royaume. Malheureusement il a aussi hérité de la haine des Hauteville pour Byzance. Contre l’avis de tous, il y sacrifie son amie de toujours, Constance, fille posthume du grand roi Roger II, qui doit épouser le fils du Barberousse afin d’apaiser le front allemand pendant qu’il lutte contre les grecs ; grave erreur de stratégie matrimoniale ! La déroute, la ruine de l’Etat pour racheter les prisonniers siciliens à Byzance, brisent Guillaume qui se laisse mourir de culpabilité.



Pourtant la relève est là. Tancrède de Lecce, petit-fils bâtard de Roger II, est nommé roi. Rusé, intelligent mais âgé, il prépare son fils Roger à lui succéder. Ce dernier a hérité de toutes les qualités des Hauteville. Il seconde bien son père dans la lutte contre l’empereur Henri VI le Cruel qui, en tant qu’époux de Constance, réclame la couronne. Gagnant l’alliance du roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion de passage à Messine (qu’il saccage au passage) en route pour Jérusalem, Tancrède semble consolider la lignée normande. Mais le sort ou les Dieux ont décidé d’en finir. Au retour de la croisade Richard d’Angleterre devient le prisonnier d’Henri VI et surtout Roger meurt prématurément, entrainant son père désespéré dans la tombe.



Qui reste-t-il pour relever le flambeau ? Le petit Guillaume III, cinq ans, dernier fils de Tancrède ? Non. Après une conquête rapide Henri le Cruel devient roi de Sicile, abat les barons normands, et envoie en Allemagne un petit Guillaume aveugle et châtré au milieu de tous les trésors de Palerme. C’est la fin.

La fin ? Vraiment ? Pas tout à fait. Le fils d’Henri et de Constance, normand par sa mère, deviendra l’étonnant Frédéric II de Hohenstaufen, la Stupeur du Monde. Sous son égide la Sicile brillera encore de mille feux. Mais ceci est une autre histoire.



J’ai à nouveau été happé en quelques pages dans l’évocation de cette Sicile brillante, cultivée et multiforme. C’est avec tristesse que je la quitte à présent. Pendant quatre ans la saga des Hauteville aura empli mes rêves des plaisirs orientaux dansant avec la fougue des descendants vikings. Je ne peux que conseiller à tous ceux qui veulent croire que les hommes qui ne prient pas Dieu de la même façon peuvent vivre et prospérer ensemble. De mon côté l’aventure n’est pas entièrement terminée. Michel Subiela a publié la vie romancée de « la Stupeur du Monde » en 2013. Elle passera par moi, c’est assuré.

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Le Sang des Hauteville, Tome 1 : Les cheval..

J’ai fini ma lecture hier… je suis en manque… du rythme, des chevauchées, des paysages, de l’élan conquérant – je ne suis pourtant pas guerrière pour deux sous…-, de la force de caractère, de l’aplomb mais aussi de la jovialité de ces personnages… vivement qu’arrivent dans ma boite aux lettres les tomes suivants…

Vous l’aurez compris, je me suis laissée complètement bercer et embarquer par la plume fluide, légère et précise de Michel Subiela qui sait peindre à traits rapides aussi bien des portraits que des paysages et des événements.



J’ai adoré découvrir la côte normande, l’Italie et la Sicile des années 1000 à 1063 en suivant le parcours flamboyant des frères Hauteville qui n’ont peur de rien ni de personne et sont tous aussi malins les uns que les autres pour accomplir leurs désirs : combattre (ou jouer de stratégies diplomatiques) pour obtenir toujours plus de butin et de pouvoir.

Le cadre politique est bien planté : une papauté brinquebalante et en proie à plus d’un paradoxe, un Empire romain-germanique lointain, les Grecs byzantins qui cherchent à se maintenir en place poussés pr le Basileus de Constantinople, les Arabes qui mettent la pression, et au milieu de tout ça, les Normands qui essaient de profiter de la moindre occasion et dissension pour faire leur beurre. De ce fait, on assiste à la cohabitation plus ou moins pacifique des différentes civilisations, aux heurts de pouvoir entre camps ennemis et à l’intérieur des camps amis, aux divers retournements d’alliance.

On suit avec délectation l’accomplissement de chacun de frères (dix frères, issus de deux lits, avec 26 ans d’écart entre « le premier des premiers (fils) » et « le dernier des derniers »), de son enfance à l’âge adulte, aux rapports particuliers qu’ils entretiennent, à commencer par Guillaume dit « Bras de Fer » qui est parvenu à faire de Normands des ducs de Pouille qui, de là, vont s’approprier toute une partie de l’Italie, jusqu’à Roger qui deviendra Roi de Sicile (mais on termine ce tome avant que la Sicile ne leur soit acquise).

Le récit est rapide, on passe d’une période à l’autre, d’un lieu à l’autre, tout en ayant pourtant l’impression d’avoir assisté à l’essentiel et de garder des images nettes en tête (stratégies militaires, batailles, lieux saints, quelques bluettes et autres passions dévorantes).

Pour encore plus de clarté, des cartes, une généalogie et des biographies rapides des personnages (réels et de fiction) du roman complètent la fin de l’oeuvre.



Voyage immersif, palpitant, instructif et dépaysant dans l’espace et dans le temps : j’adore !

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Le Sang des Hauteville, Tome 1 : Les cheval..

J’aime ces récits historiques qui nous permettent de découvrir des pans de l’histoire moins connus sans pour autant lire des ouvrages « documentaires ». L’auteur s’éloigne peu, a priori, de l’histoire réelle et j’apprécie ce travail de recherche. Il réussi tout de même à rajouter les ingrédients d’un bon roman avec une écriture fluide, pas ou peu de longueurs et beaucoup d’action. Bref, j’ai beaucoup apprécié et je me réjouis d’avoir le tome 2 qui m’attends.
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Stupeur du monde

Alors là ça va pas être possible. Aucune critique sur ce magnifique livre et quatre malheureux lecteurs.

Babelionautes, précipitez vous sur ce livre pour plein de bonnes raisons.



1 le cadre géographique : la merveilleuse Palerme, la Sicile et l’Italie.



2.le cadre historique : le treizième siècle, les croisades, la lutte féroce entre la papauté et l'Empire romain germanique;



3. Les personnages romancés :



Yamina : l'héritière du "monastère" palermitain. C'est la narratrice de l'histoire et l'âme attachante du peuple Palermitain.

Horatio fils des derniers chevaliers Normands issus de l'épopée des Hauteville. À ce sujet je vous invite à lire la saga des Hauteville par le même auteur : la fabuleuse histoire de soudards Normands qui finissent par tomber amoureux de la Sicile et des ses habitants.

Anton : le personnage le plus énigmatique Lui et Horatio sont les seules faiblesses romanesques du livre à mon goût.

Josaphat : l’architecte et le bâtisseur.



4, le personnage clé . Last but not least, la vedette : Frédéric II de Hohenstaufen . Son pseudo : Stupor Mundi. Il y avait du progrès ; son grand père c'etait : Terror Mundi

C'est le dernier de la lignée des Hauteville par sa mère Constance.

Brillant, fantasque,extrêmement cultivé et tolérant pour l'époque. Il n'est que de lire, le simulacre de bataille entre croisés et Égyptiens, affaire soigneusement bouclée entre Frédéric Deux et le sultan Malik al Kamel se terminant par un traité de paix que, malheureusement les intégristes chrétiens( cette fois là c'est de ce côté) bafoueront. Cela fait d'ailleurs écho avec le magnifique livre d'Amin Maalouf : les croisades vues par les Arabes.

Bref on fait un beau voyage en bonne compagnie, guidė par un conteur hors pair qui écrit de manière fluide et sensible.



J'ai beaucoup aimé.
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Le Sang des Hauteville, Tome 2 : Le royaume..

J’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver ces chevaliers normands toujours avides de conquête et de pouvoir, non dépourvu tout de même de certaines qualités déjà humanistes.

Si le Guiscard, Duc de Pouille, est assez brut de décoffrage et obsédé par la conquête de l’Empire d’Orient, son frère Roger, Comte de Sicile, m’a paru davantage comme un bâtisseur, autant de société que de monuments. Son héritier, Roger II, semble une assez digne combinaison des deux.



Je suis franchement admirative du travail de recherche de l’auteur et de son talent à mettre en scène des événements historiques sans jamais être ennuyeux, bien au contraire.



Cela m’a permis d’y voir plus clair dans les jeux de pouvoirs et d’alliance ou de pression entre les différents camps (le Pape, l’Empire d’Orient, l’Empire d’Occident etc.).



J’ai trouvé la peinture des lieux, des événements, des caractères et des mœurs très vivante et donnant bien l’impression d’être à l’époque médiévale.

J’ai beaucoup apprécié les différents personnages, autant les chevaliers et notables de haut rang que les épouses éminemment politiques (Sykelgaïte, épouse du Guiscard, sa fille Hélène qui devait épouser l’héritier du Basileus, Adélaïde del Vasto, troisième femme de Roger, Comte de Sicile) ou les commerçants et autres petites gens.

Je reste charmée par le cosmopolitisme de la Sicile de l’époque médiévale (Sarrasins, Juifs, Grecs etc.) que j’ai trouvé bien retranscrit. Nous aurions sans doute quelques leçons à en retirer…



J’aurai plaisir à lire le tome 3. Affaire à suivre !
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Le Sang des Hauteville, Tome 1 : Les cheval..

Excellent premier tome d'une saga sur un sujet injustement méconnu, à savoir la geste des Normands en Sicile. Ce premier roman traite du départ et de l'installation des pionniers, issus de la famille de Hauteville, d'abord venus en tant que mercenaires pour combattre les Byzantins au profit de l'Empereur du Saint-Empire, puis en s'érigeant en tant que dirigeants de fait une fois quelques batailles gagnées. Le style est efficace, et c'est plutôt rigoureux historiquement.
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La messe noire des innocents. La Haye-du-Pu..

Tout est dit dans la 4e de couverture. C'est une collection que j'aime beaucoup, et donc beaucoup d'oeuvres ont été lues et relues.

Elles font toutes froid dans le dos et mettent les poils au garde-à-vous.

C'est Noël, en 1667, au bourg de la Haye-du-Puits, en Normandie, et un adolescent est possédé par le diable. D'autres événements inexplicables se produisent, et il n'en faut pas plus pour mettre le feu aux poudres et que s'enclenche l'un des plus grands procès pour sorcellerie de notre Histoire.

Louis XIV et Colbert ont décidé de mettre fin aux désordres provoqués par le diable en personne. Si ce fut le plus grand procès de l'Histoire, ce fut également le dernier. Mais je vous laisse découvrir.

Ceci étant dit, l'écriture est fluide et "agréable", j'ose à peine utiliser ce terme et tout lecteur qui s'intéresse à cette époque de l'Histoire devrait se pencher sur cet ouvrage.
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Le Sang des Hauteville, Tome 1 : Les cheval..

Un pari réussi car il est difficile de garder une cohérence dans l'histoire quand la dimension temporelle s'étale autant. Michel Subiela réussit parfaitement l'alternance entre temps longs et temps courts.

Les cartes, les arbres généalogiques et les petites biographies aident le lecteur à se retrouver dans la multitude de personnages et de lieux.

Les personnages sont réussis, chacun possédant un portrait moral bien spécifique.

La lecture est fluide tant le style est agréable et simple.
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Le Sang des Hauteville, Tome 2 : Le royaume..

Dans la même veine que le premier tome, l’auteur nous raconte l’histoire des normands de Sicile sans trop s’éloigner de la réalité et en n’ajoutant de fictif que ce qu’il faut pour faire un bon roman. J’ai encore beaucoup apprécié ce tome. C’est très intéressant et vraiment très bien raconté, sans longueurs et avec un écriture très fluide. On a systématiquement envie de connaître la suite donc je recommande à tous les amateurs d’histoire du Moyen-Âge !
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Le Sang des Hauteville, Tome 1 : Les cheval..

Voici un livre bien ardu à lire... J'ai donc du m'y reprendre à deux fois pour le terminer. Mais je dois dire que je suis finalement arrivée au bout avec plaisir et intérêt.



Même si le nom de Guillaume le Conquérant est connu de tous, les enjeux géopolitiques de l'époque à laquelle il appartient sont plutôt méconnus. De plus, la période concernée par ce roman est assez longue et l'histoire ne manifeste pas toujours clairement cette notion de temps qui passe. Un personnage nouveau né quelques chapitres plus tôt devient si rapidement un homme qu'on se demande si c'est toujours bien de lui qu'on parle... D'autant plus puisque l'époque a voulu que bon nombre de personnages historiques aient le même prénom, parfois un père et son fils, parfois sans aucun lien, ou bien encore qu'ils changent de nom au cours de l'histoire, afin de finir de nous embrouiller.



Néanmoins, c'est un livre amusant par quelques épisodes drôles et intéressant sous de nombreux rapports. L'intrigue y est clairement historique et politique plutôt que personnelle et intérieure. D'ailleurs, on ne s'attache pas tellement à un seul personnage mais l'attention saute de l'un à l'autre au fil du temps.

On se demande souvent quelle réalité historique se cache derrières ces faits incroyables (ou comiques), la part de documentation rigoureuse, la part de fiction historique et la part d'anachronismes contemporains.



Mais du coup, si vous lisez un chapitre tous les soirs avant de vous endormir, vous vous retrouvez après un mois à ne plus du tout savoir qui est qui, qui fait quoi, qui est l'ennemi de qui, et à complètement passer à côté de l'histoire (et de l'Histoire). Je finis par croire qu'il ne faut pas trop aborder ce livre en recherche de plaisir ou d'un bon moment sous peine d'être déçu. Il doit être lu avec sérieux et curiosité pour l'Histoire et le plaisir de l'histoire vient ensuite.
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Le Sang des Hauteville, Tome 1 : Les cheval..

Les années 1000 en Normandie. Quels gaillards, ces Hauteville ! Le père d'abord, surnommé " bras de fer ", modeste laboureur du Cotentin, élevé au titre de baron par le Duc de Normandie Richard II auquel il a sauvé la vie en tuant d'un coup de pieu une laie en furie au cours d'une partie de chasse.

Leur modeste fief ne leur laissant aucun perspective, les jeunes Hauteville vont partir tels des loups affamés vers cette Italie du sud où leur dit-on les seigneurs locaux recrutent des chevaliers pour combattre les Bysantins et les Arabes qui occupent alors la Sicile.

Affamés d'aventures, de richesses et de reconnaissance, ils vont peu à peu conquérir les Pouilles, la Calabre puis la Sicile sur laquelle ils vont régner pendant plus d'un siècle et marquer de leur empreinte en gouvernant avec sagesse et tolérance.

De nombreux monuments témoignent, aujourd'hui encore, de cet " âge d'or " comme le palais des Normands de Palerme, les superbes cathédrales de Monréale et de Céfalù.

Sans s'écarter à aucun moment de la vérité historique de cette saga familiale, Michel Subiela l'articule habilement avec ce qu'il faut de fiction pour en faire une aventure passionnante, racontée un peu à la manière d'une chanson de geste.
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Le Sang des Hauteville, Tome 1 : Les cheval..

Ce roman vous permettra de mieux connaître cette fabuleuse histoire de ces chevaliers normands, dont la lignée débuté avec un chasseur de sangliers, distingue chevalier pour sa bravoure.

Des brumes normandes, vers le Cotentin, ses fils, iront conquérir le sud de l'Itali, devenir ducs de Pouille et de Calabre, puis la Sicile ...

Grâce à ce roman, j'ai pu découvrir l'histoire de cette conquête et cette fameuse destinée. Ce roman est bien équilibré : découverte d'une partie d'Histoire, sans description ou passage assommants, autour de l'histoire romancée de tous les protagonistes. J'ai lu les 4 tomes, sans me lasser.

Dans l'édition que j'ai lu, les cartes, les descriptions des personnages et les arbres généalogiques permettent de bien situer tous les lieux et personnages, ce qui est un plus dans la compréhension de la lecture.

A recommander !
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Le Sang des Hauteville, Tome 1 : Les cheval..

Un grand moment d'émotion pour tout amateur de cette époque particulièrement riche

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Le Sang des Hauteville, Tome 1 : Les cheval..

Acheté par hasard chez un bouquiniste, j'suis accro à tous les romans de cette période, des Normands, des Vikings, leurs descendances...
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