Mick Kitson

Un roman dépaysant, court et instructif... quelle ténacité cette Sal qui a préparé pendant des mois sa fuite pour protéger sa soeur. Elle a tout prévu aussi bien pour apprendre à survivre dans la nature et par grand froid qu'anticiper les recherches qui seront faites après leur disparition.



J'ai pleinement vécu cette parenthèse dans la nature avec ces 2 soeurs, enthousiasmée par les descriptions de leur chasse, pêche ou autre allumage de feu que par l'amour qui les unit.



Un roman étonnant par le sujet, le style est un simple mais tout à fait en adéquation avec la jeune fille qui raconte. Pas de fioritures, des faits peu de sentiments ou de ressenti dans les mots mais une grande tendresse dans les actes.



Une histoire qui tient en haleine tant j'ai eu envie de savoir combien de temps elles allaient tenir et comment ça aller finir mais sans que l'auteur joue avec ces questionnements.


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La nature peut être un abri à la cruauté de la vie.

Histoire puissante qui nous prend aux tripes.

2 gamines malmenées aux ressources et à la pulsion de vie extraordinaires...

Une rencontre improbable au cœur de la forêt qui rend l'existence un peu plus douce...



Écriture sans pathos qui par sa justesse de ton, nous empoigne.



Un premier roman stupéfiant.

Ce premier roman de l’Écossais Mick Kitson raconte la fugue de Sal et Peppa, deux gamines de respectivement 13 et 10 ans, qui se réfugient au cœur d’une forêt des Highlands.



Sur base du titre pourtant assez original et intrigant, j’étais tenté de croire que ce roman ne m’était pas vraiment destiné. Même si, dans le genre, j’ai préféré « Dans la forêt » de Jean Hegland, l’histoire de ces deux sœurs qui s’enfuient de leur domicile pour aller vivre en pleine forêt au début de l’hiver ne m’a pas laissé indifférent.



Outre une petite leçon de survival, le lecteur découvre progressivement les raisons de cette fuite, permettant ainsi à Mick Kitson d’aborder des thèmes forts tout en rendant un hommage vibrant à la nature. Ce qui m’a le plus séduit dans ce récit, c’est l’amour inconditionnel que voue l’aînée à sa petite sœur. Comment ne pas être séduit par la magnifique relation entre la première, débrouillarde, déterminée, protectrice et véritable moteur de cette survie en pleine nature, et la seconde, inépuisable, pétillante, souriante et véritable source de lumière au sein d’un récit au fond particulièrement sombre? Le seul petit bémol est que tout est raconté à travers le regard de Sal et que cela se ressent un peu au niveau du style…



Un récit où le monstre ne se cache pas dans la forêt… mais au sein de l’environnement nocif que les deux fillettes tentent de fuir…
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Un premier vrai coup de coeur pour ce roman de la rentrée littéraire ! Je vous le conseille très vivement !

L'histoire se passe en Ecosse dans les Highlands.

A cause d'un drame qui s'est passé dans leur milieu familial deux gamines Sal et Peppa ont fui et cherché refuge dans la forêt, loin du monde civilisé. Il faut survivre, se construire un abri, faire du feu, chasser le gibier, aller à la pèche.

Le roman donne une leçon de vie, d'espoir pour le futur.

Mick Kitson, que j’ai eu la chance d’entendre lors d’une rencontre organisée par Babelio, avoue aimer les romans d’aventure et avoir été inspiré par Mark Twain et Robert Louis Stevenson.



Mais l’aventure de Sal et Peppa a un point de départ tragique et sordide. Sal, gamine de 13 ans très tôt confrontée à la violence a tué le petit ami de sa mère qui abusait d’elle et s’est réfugiée avec sa petite sœur dans la forêt. Elles y font la rencontre d’Ingrid, 75 ans, sorte de sorcière ou de Fée Vivian, qui prend les deux enfants sous son aile.



Passons sur l’improbabilité pour deux enfants de 13 et 9 ans de survivre en forêt, sous la neige en utilisant des techniques de chasse et de pêche acquises sur YouTube, pour garder la poésie de ce premier roman, la magie de la nature face à la violence du monde extérieur, la qualité des personnages, l’écriture qui nous fait entrer dans les pensées de Sal et qui retranscrit assez bien sa manière de parler et la force de Mick Kitson qui, sous son aspect bonhomme et truculent, a su se glisser dans la peau de cette enfant exceptionnelle.

Quel est le plus horrible ? Survivre dans une forêt sauvage ou survivre au sein du cercle familial?

À l'allure d'un conte de fée moderne, deux petites filles (Sal & Peppa) s'enfuient des griffes du méchant de l'histoire (Robert) et se cache au coeur de la forêt où elles rencontreront leur marraine (Ingrid).

C'est un premier roman épatant que nous livre Mick Kitson. Je me souviendrais encore longtemps de Peppa avec sa bonne humeur et de son langage sans filtre et de Sal la protectrice de la famille, qui veille sur tout le monde.

Une belle lecture.

Sal a treize ans, sa petite sœur, Peppa, dix. Pourtant, ces deux gamines sont complètement livrées à elles-mêmes dans une forêt des Highlands alors que l’hiver approche à grands pas. Mais cette fuite est délibérée, durement préparée. Depuis un an, Sal regarde des vidéos sur Youtube, lit des manuels de survie por pouvoir s’enfuir loin de son beau-père abusif et surtout soustraire sa petite sœur à la menace. Et déjà le camp, la chasse, la survie s’organise.



Avant même de le lire, ce roman me faisait à la fois penser à Dans la forêt, de Jean Hegland et à My Absolute darling de Tallent qui a également bien fait parler de lui ces derniers mois. En effet, dans les trois romans on retrouve de jeunes personnages féminins qui se trouvent face à la nature, à devoir survivre, pour fuir la violence des hommes. Et ce premier roman est à la hauteur de deux autres, il ne démérite pas !



L’histoire comporte donc peu de personnages, on est dans un cercle assez restreint dont les deux fillettes sont le point central. Sal est une jeune fille courageuse, déterminée, qui n’hésite pas à faire ce qu’il faut pour survivre et qui est prête à tout pour sa sœur. Cette dernière, Peppa est pleine de vie, adore les jurons et courir le plus vite possible. Elles rencontrent toutes deux une vieille dame un peu sorcière, un peu ermite, dont le récit vient enlacer celui des deux filles.



Les sujets abordés sont forts, parfois durs, mais le roman a un souffle incroyable prodigué par l’environnement extraordinaire où elles se trouvent. On a l’impression d’être avec elles dans cette forêt, de ressentir le souffle du vent, l’eau glacial des cours d’eau et l’odeur du feu. C’est une façon un peu étrange de partir en vacances pour nous lecteur, mais ce bol d’air virtuel fait malgré tout un bien fou !



Les événements s’enchaînent bien, avec justesse. On alterne les passages assez techniques sur la survie, ainsi que les aventures des demoiselles et les descriptions qui nous immergent dans les paysages. Les gamines sont vraiment attachantes et le roman se lit tout seul !



Bref, un premier vrai coup de cœur pour ce roman de la rentrée littéraire ! Je vous le conseille très vivement !



Est-ce que je vous ai convaincu ?
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Livre lu pour la rentrée littéraire 2018.



Une excellente surprise, j'ai adoré ce roman !



Son résumé m'a beaucoup intrigué et j'ai décidé de le lire afin de me faire une idée avant sa sortie dans les librairies, je n'ai pas été déçue une seconde.



L'histoire est racontée par Sal, une jeune fille de treize ans, qui se retrouve dans la forêt accompagnée de sa petite soeur Peppa.



L'intrigue oscille entre le présent et le passé : Qu'est-ce qui a amené deux jeunes fille à fuir dans la forêt ? Pourquoi Sal est-elle si préparée à la survie dans la nature ?



Les événements qui se sont déroulés à l'appartement avant la fugue sont vraiment très graves et affreux. Sal a été obligé de les subir pendant de nombreuses années sans jamais se plaindre, elle est prête à tout pour sauver sa petite soeur. Très intelligente, débrouillarde et avec une volonté de fer, Sal a mit au point un plan parfait pour sortir de ce cauchemar et vivre enfin tranquille, dans les bois.



Armée d'une carabine, d'un couteau et de pleins d'informations prises dans "Le guide de survie des forces spéciales", Sal et Peppa se construisent une cabane dans la forêt et vont chasser tous les jours. Petit à petit, on apprend ce qu'il s'est passé, ce qui est la cause de cet environnement pour le moins particulier et surtout ce que risque les deux jeunes fugitives.



Le fait que l'histoire soit racontée du point de vue d'une jeune fille si jeune et si intelligente est en total contraste avec le danger de la situation. Ce qu'a vécu Sal est très grave, ce qu'elle a fait est encore pire. Mais elle ne le voit pas de cet œil, elle ne regrette rien et quand elle l'explique, on ne peut qu'être d'accord avec elle.



Sal est raisonnable, courageuse, forte, minutieuse, intelligente et très brave. Elle ne s'énerve jamais contre sa petite soeur, elle pardonne les erreurs de sa mère et ne se plaint pas une seule minute. Les épaules de cette jeune fille sont extra-larges, quand on croit qu'elle ne peut plus rien prendre en plus, elle nous surprend !



"Le manuel de survie à l'usage des jeunes filles" est un roman absolument bouleversant et magnifique bien écrit. Il n'est pas bien épais et on est tellement vite happé par les personnages et l'histoire qu'il est impossible de le lâcher. On veut connaître la suite et surtout, on veut savoir comment cette aventure folle va se terminer.



J'ai été très agréablement surprise par cette fantastique lecture et je la recommande absolument.

Une seule question en guise d'accroche : que font deux gamines en plein hiver dans une des plus sauvages forêts des Highlands, à des kilomètres de la première ville ?



Alors que le récit déroule avec délicatesse la relation d'amour qui relie les deux soeurs errantes, on s'étonne avec admiration de la maturité de l'aînée – d'une impressionnante débrouillardise et d'une touchante abnégation – on s'amuse des facéties de la cadette et on s'émeut de l'histoire de la tendre « sorcière » qui prend les deux filles sous son aile fatiguée. Et si le propos est sérieux et soulève de graves questions (abus sexuel, alcoolisme, abandon, maternité…), il a le mérite de ne jamais tomber dans le misérabilisme ou l'apitoiement. Un roman remarquable pour sa belle leçon de résilience et de rédemption.



Mention spéciale enfin pour le style de Mick Kitson qui a fait le choix périlleux de donner la parole à une toute jeune fille. Le ton, à fois innocent et déterminé, et le registre sont parfaitement maîtrisés, tout en restant littéraires.
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Fin XIXè s, la petite Annie, première fille d'un famille de gitans dont le père vient de mourir, est vendue afin que les siens puissent survivre. Elle est achetée par Bill Perry, un boxeur sur le déclin. Il l'adopte et ouvre un bar à bière où elle travaillera (plus que lui). Mais la jeune fille décide elle aussi d'apprendre à se battre.



J'avais lu et beaucoup aimé le 1er roman de Mick Kitson "Manuel de survie à l'usage des jeunes filles" et j'avais bien envie de lire celui-ci depuis un moment !

C'est un super roman d'aventure et de vie, on plonge dans l'Angleterre miséreuse de la fin 19e, avec les mines qui encrassent tout, les fabriques de clous et les combats de boxe illégaux. Parmi cette misère, malgré une famille éclatée et perdue, Annie se tient droite. Par amour pour son père adoptif, par pugnacité, elle apprendra à lire comme à se battre. Les combats sont d'ailleurs très bien expliqués et réalistes (que ça soit la technique, la stratégie ou les émotions des combattants) et non épiquement surjoués comme dans certains romans de fantasy.

Annie est vraiment attachante, elle est droite et forte pour une gamine de son âge. A travers toute l'horreur de la société qui l'entoure, elle reste positive et volontaire et c'est aussi la force de ce roman de ne pas tomber dans le pathos et le misérabilisme.

J'ai également bien aimé le fait que ça soit inspiré de la vie (inventée ou non par la grand-mère) de l'arrière-grand-mère de l'auteur !

Un bon roman, une belle histoire, vraiment prenante et qui donne envie d'avancer toujours un plus dans la lecture !

Mick Kitson nous offre un livre tendre et touchant qui nous parle de la vie des pauvres et des exclus à l'époque victorienne. Tout y est : la pluie, la boue, la faim, les douleurs et les misères qui semblent infinies, l'ignorance, la violence, le racisme à l'égard des Roms mais aussi l'amour et la fraternité. Ce sont les débuts de la sidérurgie avec son lot de pollution, de destruction des terres arables et des forêts. La main mise de la bourgeoisie sur le quotidien des petits travailleurs qui n'ont d'autres solutions pour oublier leur vie misérable que de boire des chopes de bière et s'amuser dans les foires où sont organisés des combats de boxe. On y voit aussi l'arrivée du train qui va bouleverser les transports et bien sûr l'émigration vers les États-Unis d'Amérique. C'était il y a presque 200 ans et pourtant....

Lecture avortée avant d'avoir atteint la page 100: je me suis ennuyée, j'ai trouvé l'histoire peu emballante et la mayonnaise ne prenait pas...

J'ai mis deux étoiles car je ne peux pas flinguer un livre dont je n 'ai pas terminé la lecture et qui a fait les frais de ma nouvelle bonne résolution: si avant la page 100 la sauce ne monte pas, je passe à un autre bouquin, la vie est trop courte!

Angleterre, fin du XIXe siècle, en plein cœur de la population ouvrière qui se tue à la tâche dans les usines et les mines, nous rencontrons Annie. C'est une petite fille gitane abandonnée par les siens, pour avoir une chance de survie et elle est recueillie par Bill Perry, le slasher de Tipton, champion de boxe sur le déclin qui se reconvertit comme gérant d'un bar à bière. Annie est une fille au caractère bien trempé, avec une volonté de fer. Elle va grandir aux côtés de Bill, de ses acolytes ou des filles du Pasteur et se constituer une famille. Elle va aussi (et surtout) suivre les traces de Bill, ce père d'adoption au grand cœur et devenir boxeuse.

Cette histoire est tout simplement époustouflante, mêlant sentiments, violence et portrait social de l'Angleterre (des ouvriers aux nobles décadents). Mick Kitson dresse de façon magistrale le portrait d'Annie et nous embarque à un rythme d'enfer dans son histoire.

A dévorer sans modération !

Ce roman a été mon petit rendez vous lecture du matin avant de partir au travail, chaque jour de la semaine donc pendant que mon lait chauffait au micro-ondes.

Puis sont arrivées les vacances de Toussaint et j'ai enfin pu me plonger dans la lecture des aventures de ces deux sœurs, Sal et Peppa de leurs surnoms.

J'ai trouvé absolument fascinante la façon qu'avait Sal de tout réaliser de façon méthodique dans leur fugue. Et pour cause : partir devenait une question de vie ou de mort (en tout cas de santé mentale et physique!) et elle avait pris soin d'organiser leur épopée des mois à l'avance.



! SPOIL ALERT !



Robert, le beau-père du moment de Sal, la violait et menaçait de s'en prendre à sa sœur Peppa. Alors Sal a tué Robert et s'est enfuie avec sa sœur dans les bois. Là-bas elle vivront de leurs chasse et pêche jusqu'à ce qu'un jour l'une d'elle tombe malade à la suite d'une morsure de brochet. Heureusement elles vont recevoir l'aide d'une ancienne médecin allemande à la retraite, réfugiée dans les montagnes voisines, qui va décider de les prendre sous son aile.

C'est sans compter les recherches de police qui se poursuivent et la mère des filles internée pour soigner son alcoolisme qui leur demande via la presse de donner au moins un signe de vie ...



MON AVIS en fin de lecture :

Un récit haletant et instructif. Nous devrions TOUS savoir tuer un lapin (même si je les ADORE) et nous faire un chapeau chaud de leur peau et nous repérer dans la forêt la nuit.

Inspirée par l'histoire de son arrière grand-mère, Mick Kitson nous livre une histoire lumineuse autour de cette femme Annie Perry, une battante.



Dans poids plume on aborde les thèmes suivants : le rejet, l'espoir perdu, la fragilité et pourtant ce roman est profondément lumineux malgré la noirceur de la révolution industrielle en Angleterre.

Un récit percutant, aux détails historiques qui m'ont transporté dans la difficulté de cette époque, comme l'illettrisme, l'alcoolisme, la violence. L'auteur jongle entre les moments intenses avec les combats de boxe & les instants de complicité.



Le roman est porté par le personnage principal, Annie Perry, une jeune fille gitane qui va être vendu à Bill Perry lors d'une foire. L'homme est une véritable figure historique de la boxe. Une relation marquante se tisse entre ces deux là.

On se passionne pour la flamboyante Annie, une fille fougueuse, en avance sur son temps. J'ai eu beaucoup d'attachement pour cette gamine avec son sacré caractère. Aussi inoubliable que les précédentes héroïnes de Mick Kitson.

Il y'a aussi les personnages secondaires bien construit qui rend cette aventure très fantasque & attachante.



Une oeuvre de fiction historique fascinante qui confirme l'immense talent de Mick Kitson. Je vous recommande chaudement poids plume

J’avais dû lire les avis à propos à propos de ce titre en diagonale, car j’avais imaginé un roman postapocalyptique. Je n’ai pas pour autant été déçue en découvrant que ce n’est pas le cas (l’excellent "La constellation du chien", lu récemment, a placé la barre très haut dans ce domaine) et me suis même réjouie à l’idée de découvrir une nouvelle variation du retour à l’état sauvage. Bon j’avoue que j’ai ensuite tiqué un peu en découvrant que les personnages centraux du roman sont deux sœurs, car cela m’a immédiatement évoqué "Dans la forêt" de Jean Hegland, que j’ai adoré. Mais passons, il s’agissait d’une lecture commune, et j’étais bien décidée à m’y plonger dans un état d’esprit ouvert et positif.

L’aînée, Sal, est la narratrice. Sa voix nous porte au fil de ce qui s’apparente à un journal, celui de leur survie dans une forêt des Highlands -au cœur de la "Dernière Grande Etendue Sauvage du Royaume-Uni"- où elles se dissimulent pour des raisons que je ne vous divulguerai pas, bien qu’on les apprenne assez vite. Elle détaille d’abord comment elle a, pendant de longs mois, organisé cette fuite, en choisissant soigneusement le lieu à l’aide de carte de volées à la bibliothèque scolaire, achetant peu à peu leur équipement, étudiant sur YouTube des tutoriels dédiés à la survie en milieu naturel -comment poster des pièges à lapins, construire une cabane, tirer à la carabine…-.



Bref, Sal a tout prévu, y compris des antidépresseurs subtilisés à sa mère au cas où sa sœur Peppa se mettrait à déprimer. Mais ces deux-là sont des dures, aguerries (sans trop en dévoiler) par un environnement familial déficient qui les a précocement contraintes à faire preuve de débrouillardise et à oublier de se plaindre.



Bon, pour tout vous dire, je n’ai pas très envie de m’attarder, et à quoi bon vous en dire davantage, dans la mesure où je n’ai pas l’intention de vous inciter à lire ce roman (qui pour le coup, souffrirait immensément d’une éventuelle comparaison avec "Dans la forêt", dont l’idée cependant ne m’effleure même pas) ?...



Deux principaux éléments ont empêché mon implication dans cette lecture, voire m’ont parfois prodigieusement agacée. Le premier c’est le manque de crédibilité des personnages et de certains des rebondissements de l’intrigue. Je veux bien que la (très) jeune Sal soit une enfant précoce, ou à Haut Potentiel -pour me mettre à la page-, mais l’étalage de ses connaissances -de la théorie de la gravité appliquée au lancer de projectile au nom latin de tous les arbres de Grand-Bretagne, en passant par son savoir encyclopédique en matière d’hygiène alimentaire- révèle surtout la volonté de "faire portrait" de l’auteur, au dépens de la consistance de son héroïne (que j’avais fini par surnommer in petto "Miss Wikipédia"). Quant aux événements improbables qui émaillent l’intrigue, je les tais pour ceux qui conserveraient l’envie de découvrir ce titre, mais ils m’ont presque fait rire par leur dimension absurdement providentielle…



Le deuxième aspect qui m’a incité à laisser cet ouvrage sitôt terminé dans une boîte à livres, c’est le style, d’une sécheresse qui veut sans doute traduire l’état d’esprit d’une gamine s’étant forgé une épaisse carapace pour se prémunir de toute faiblesse, mais là aussi, je n’ai pu m’empêcher d’y voir la plume de Mick Kitson, et les efforts -vains- liés à sa quête d'une tonalité singulière. La voix de Sal, en revanche, j’ai eu le sentiment de ne jamais vraiment l’entendre…
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Sal et Peppa, 13 et 10 ans, sont installées dans une hutte au fond des bois enneigés, loin de toute vie humaine. Sal a appris les techniques de survie et préparé leur fuite pendant un an.

Entre les scènes d'un quotidien aride et froid, on découvre leur histoire et celle de cette vieille femme étrange...

J'ai beaucoup aimé ce roman, une fois laissé de côté la vraisemblance. Sal est surdouée, dotée d'une mémoire et d'une habileté impressionnantes, mais c'est tout de même gros.

C'est elle qui donne sa voix à l'histoire, une voix étrangement neutre, sans émotion, même dans les pires révélations. Une enfant murée dans une armure trop lourde.

Dans cette nature hostile, la vie est bien présente, peut-être encore plus par effet de contraste. Et sans doute une forme de rédemption aussi...

Un très très bon premier roman !

Le Livre du Mois de septembre 2021

Mary Peace est une curieuse jeune femme, élevée dans une communauté où son père, le gourou, cultive des fraises.

Bercée par les lectures très éclectiques de ce père, elle n'a pas appris à lire, ni à écrire. Elle n'est jamais allée à l'école. Quelques rudiments de calcul, une grand pouvoir d'adaptation et une imagination débordante feront d'elle une redoutable reine de l'arnaque.

Elle a eu un fils, il y a longtemps... et le voilà qui surgit brusquement.

Roman drôle et fort. Captivant.

Sur son lit de mort, Tony Shaski fait promettre à son fils Jimmy de ne jamais tenter de rechercher sa mère. Mary Peace avait quitté le foyer alors que Jimmy n’avait qu’un an. Ce gosse, elle n’en voulait pas! Mais, peut-être pour contrer sa belle-mère, une bigote qui donne tout son argent au pasteur, l’adolescent ne peut s’empêcher de rompre sa promesse.

Mary Peace ne sait ni lire ni écrire mais elle n’en tire aucune honte. Née au sein d’une communauté hippie dans une exploitation agricole, sa naissance n’est même pas déclarée. Elle est élevée par Nigel Peace, son père, un gourou qui prône le danger du désir.



« On m’a enseigné que tout désir était mauvais et résultait de l’attachement au petit moi. »

A l’adolescence, elle n’a qu’une hâte : fuir et courir après le luxe. A dix-sept ans, elle part avec Tony, un saisonnier agricole de vingt ans. Mais ce fils d’un polonais et d’une communiste du Fife ne peut lui apporter le luxe dont elle rêve.

Tous les personnages rencontrés sont nommés et l’auteur nous en parle succinctement. L’accumulation est assez déroutante en début de livre. A part Mary, Jimmy et peut-être sa copine Kinga, on peine à tout intégrer avec suffisamment d’intérêt. Malheureusement l’enquêtrice, Julie Jones, peine à tirer son épingle du jeu.

D’ailleurs l’enquête en pâtit. Elle ne semble qu’un moyen de réunir les personnages et de dévoiler petit à petit le parcours de Mary. Mary, une jeune femme analphabète qui sait particulièrement bien manipuler les hommes riches et les jeunes drogués. Extorsion de fonds sur les uns, plaisir avec les autres qu’elle n’hésite laisser mourir « après usage ». Car Mary veut toujours plus de luxe, plus d’argent. L’auteur n’utilise pas l’argument de l’enfance difficile. Mary assume pleinement.

En fond de cette enquête plus intéressante du côté du fils que de l’enquêtrice, Mick Kitson dresse un bref aperçu de la situation économique de l’Ecosse. Tony Shaski se contentait de petits revenus. A la fois pêcheur et couvreur, il peinait à finir les fins de mois. Aujourd’hui les jeunes travaillent sur les éoliennes comme avant leurs parents travaillaient à la centrale thermique. Mais entre la disparition du charbon puis de la centrale, beaucoup s’était retrouvé au chômage. Dans ce contexte, les prédicateurs et les dealers font commerce.

J’avais apprécié le style simple et fluide de Mick Kitson lors de la lecture de son premier roman, Manuel de survie à l’usage des jeunes filles. Une fois de plus, l’auteur sait nous embarquer dans la quête d’un adolescent déboussolé par la perte de ses parents. La quête de Jimmy est sans aucun doute le biais le plus attachant de ce roman. Ses amis,Willy et surtout Kinga, apportent de la fraîcheur et de la légèreté au récit. Le nombre de personnages et l’enquête policière apportent un bémol à ce récit plutôt bien mené avec rythme et humour malgré la gravité des sujets de fond.
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Un roman qu'il est difficile de classer. Analphabète est l'histoire de Mary Pearce. Une femme qui a grandi dans une communauté qui ressemble à une secte, sans mère et qui ne va pas à l'école. Elle est analphabète mais aime l'argent. Lorsqu'elle peut sortir de la communauté, elle en part, s'installe avec un homme et a un enfant. Mais très vite sa soif de liberté et son envie d'argent, la pousse à partir sur les routes et devient arnaqueuse. Jamais très longtemps au même endroit, elle laisse derrière elle des hommes délestés d'argent et surtout des cadavres. Mais c'est sans compter sur son fils, Jimmy, des années plus tard qui part à sa recherche et une flic tenace qui veut résoudre une affaire d'incendie et de meurtre. Les pièces de ce puzzle de la vie de Mary Pearce alias Maria Cruz, alias Maria Paz s'imbriquent petit à petit à travers le parcours des différents personnages qui ont croisé sa route et qui sont nombreux. Le style est fluide mais le lecteur doit passer d'une époque à une autre. Je ne me suis pas attachée aux personnages malgré leurs parcours de vie difficiles. Un livre qui a le mérite d'être original par sa structure et sa thématique. #Analphabète #NetGalleyFrance