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Critiques de Mihachi Kagano (170)
Ad Astra, tome 5

Un dernier acte dense en révélations et en émotions qui conclut une très belle aventure placée sous le signe de l'optimisme.
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Ad Astra, tome 9

Enfin, Scipion passe sur le devant de la scène !



Fini les extrapolations sur sa jeunesse, on entre dans l'Histoire.

Scipion est nommé proconsul en Hispanie, à 24 ans, dans le but avoué de saper les bases de l'empire carthaginois et de faire diversion. Inquiets pour l'Hispanie, les gouvernants de Carthage devraient pousser Hannibal à se détourner de Rome.

Scipion s'empare de Carthagène, base principale de Carthage en Hispanie, en un jour. La ville était réputée imprenable, entourée d'eau sur trois côtés. Mais Scipion met à profit la marée basse qui libère l'accès par le nord. Il attaque par là avec un petit groupe de soldats pendant que l'essentiel de ses troupes font diversion sur les autres côtés. le nord de la ville est dépourvu de défenseurs ; l'entrée est facile.

Une fois la ville prise, il libère les otages des tribus hispaniques pour s'assurer de leur neutralité, voire de leur fidélité.

Bref, Scipion retourne les stratégies d'Hannibal contre lui.



C'est tout simplement impressionnant.

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Ad Astra, tome 13

La saga historico-épique se termine et se conclue dans le malheur pour nos 2 grands stratèges. C'est en effet attendu et la grande bataille fut sanglante. Je suis contente que la série se termine et qu'elle ait pu tout le long en général être trépidante et exprimer toute l'ingéniosité des 2 camps. Ce n'est pas un 'must-read' mais c'est un pan de l'histoire qui a réussi à être mis en lumière avec ce manga !
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Ad Astra, tome 8

Encore un excellent opus ; cela devient répétitif.



Mihachi Kagano se lâche un peu. Il se permet de combler les trous des documents historiques, voire de modifier un peu les faits (c’est lui-même qui le dit). Le rôle joué par le jeune Scipion est amplifié. Il est la tête pensante qui sauve la mise des romains lors de la deuxième bataille de Nola. Et il est celui qui va trouver un moyen de percer les secrets des défenses de Syracuse dans la deuxième partie. Son ami plébéien imaginé par l’auteur, Caïus, n’est pas en reste. Sa vendetta personnelle contre Maharbal, l’ambitieux lieutenant d’Hannibal qui mène ici la tactique carthaginoise, lui donne une force quasi surhumaine.

Maharbal, justement, se révèle plus malin que ce que l’on pouvait croire. Mais il a le sang chaud et cela lui sera néfaste.



Les scènes de bataille autour de Syracuse sont formidables, en particulier un dessin d’une griffe d’Archimède soulevant une double galère romaine.

Archimède, justement, est le bonus vivifiant de ce tome. S’il paraît quelque peu savant déluré au début, on comprend vite qu’il cache en fait une intelligence vivace.



Si vous voulez que vos gamins s’intéressent à l’Histoire, filez-leur ce genre de manga.

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Ad Astra, tome 7

« Ceci n'est pas la fin, ni même le commencement de la fin, mais c'est peut-être la fin du commencement. »

Ainsi parla Churchill à la suite de la victoire d’El Alamein. Eh bien Fabius – le sénateur et un temps dictateur romain que nous avons vu dans les épisodes précédents – aurait pu la prononcer suite à la victoire à la bataille de Nola.



On assiste en effet au premier revers sérieux d’Hannibal dans cette longue guerre ; et tel que cela nous est présenté, il s’agit presque d’un but contre son camp.

Hannibal et son armée se présentent devant la ville de Nola, une ville de Campanie qui n’a pas quitté l’alliance latine et où s’est enfermée l’armée de Marcellus, ce puissant et réputé invincible général romain qu’a rejoint Scipion il y a peu. Il faut bien dire qu’avec toutes les victoires passées, il se relâche et se fait trop confiant. Il n’imagine pas Marcellus suffisamment intelligent pour s’en tirer, quelle que soit sa force et son charisme auprès de ses hommes.

Mais Hannibal ne compte pas encore avec son rival en stratégie en devenir. Scipion décide le général à employer une tactique d’Hannibal lui-même, contre lui. Si le Carthaginois avait été aussi affuté que d’habitude, il aurait probablement vu venir le coup. Mais, endormi, il va se laisser surprendre, et c’est la défaite.

Cependant cette fois, il va repérer Scipion comme son véritable adversaire.



Une victoire bienvenue pour remonter le moral des Romains. Pour Hannibal, c’est le début de difficultés internes. Ses adversaires au Conseil des Cent – la structure gouvernante de Carthage – vont s’opposer à l’envoi de renforts en Italie (ils les feront envoyer en Hispanie défendre les possessions carthaginoises). Et parmi ses hommes, certains n’hésitent plus à lui dire qu’il aurait dû attaquer Rome au lieu de trainer à droite et à gauche dans la péninsule.



Le dessin est toujours de qualité. J’ai en particulier apprécié la sortie de la cavalerie romaine de Nola. Mais je me pose une question : Scipion jeune a-t-il vraiment été l’instrument de la victoire à Nola ? Ou est-ce une invention de Mihachi Kagano ?



Un excellent tome.

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Ad Astra, tome 1

Mihachi Kagano s'empare de la 2e guerre punique entre Carthage et Rome symbolisée par l'affrontement de deux généraux géniaux, Hannibal et Scipion. Les dessins sont efficaces et l'intrigue prenante.
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Ad Astra, tome 12

L'histoire est bien narrée mais c'est devenu long et lourd à lire. J'ai hâte que la série arrive à sa fin. Il est parfois nécessaire de clore une série pour garder une bonne impression sur l'ensemble de la série et je suis bien contente de savoir que c'est l'avant-dernier volume d'Ad Astra. Les intrigues, manipulations et stratégies sont au paroxysme et on sent que la guerre s'apprête à finir car elle a beaucoup usé les deux camps. Surtout le camp d'Hannibal. Sa famille et ses hommes ne cessent de tomber et on sent que la perte est bien plus lourde de son côté. Avec la couverture, on comprend également que Sophonisbe ne fait plus partie de l'équation... En route vers la fin du grand combat des stratèges !
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Ad Astra, tome 13

Un savant mélange qui aura rendu ce manga passionnant de bout en bout, en faisant une référence parmi les bandes dessinées historiques. Il est, bien sûr, d’abord conseillé aux amateurs de récits de guerre. Sang, virilité et sens de l’honneur sont les ferments de la série. Saluons aussi la qualité graphique de l’ensemble. Les dessins sont fins et très réalistes. Ils ajoutent à la réussite de cette reconstitution des Guerres Puniques.


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Ad Astra, tome 6

Peut-être que je suis mal luné à cause de ce temps pourri aujourd’hui, mais j’ai moins apprécié ce volume que les précédents.



L’on y conte la fin sanglante de la bataille de Cannes, le massacre des milliers de soldats romains, et leur suite : saccage et pillage des villages voisins par les troupes d’Hannibal, fermeture de la cité de Rome qui décide de ne pas racheter ses soldats prisonniers de l’ennemi, et décision de Scipion de se lancer dans le cursus honorum pour un jour devenir consul et rendre la monnaie de sa pièce à Hannibal.



D’une part j’ai un peu saturé à cause de l’aspect sanglant omniprésent. La moindre blessure est l’occasion de remplir les cases de jets écarlates. Presque du Tarantino sans son humour. Dans un sens, on pourrait dire que Mihachi Kagano réussit à vous dégoûter de la guerre en la présentant sans filtre.

Le saccage du village où Caius, le compère de Scipion, récupère après la bataille, est encore pire. L’auteur fait du pur manga en attirant notre sympathie pour les habitants et en les massacrant ensuite, avec les rires cruels des exécuteurs en prime. Beurk ! Pourtant, selon l’auteur il s’agit d’exactions menées par des comparses d’Hannibal, ce dernier semblant s’opposer à l’idée de ruiner une région qu’il préfèrerait désolidariser de Rome à son profit.



Je crois aussi que j’en ai un peu marre d’attendre de voir Scipion en action. Il subit toutes les défaites en ayant les mains liées malgré son intelligence. Il va me falloir être patient pourtant ; son temps n’est pas encore arrivé.



Un nouvel invité : Marcus Clausius Marcellus, un général romain présenté comme un géant particulièrement dur avec ses hommes, vainqueur du redoutable gaulois Viridomaros. Il a un certain potentiel, pas de doutes là-dessus.

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Ad Astra, tome 13

Dans ce treizième et dernier tome nous sommes enfin à Zama : les légions romaines sont aux portes de la capitale punique, et malgré toute la haine et tout le mépris qu'ils portent à leur champion les oligarques sont obligés de rappeler Hannibal en Afrique pour sauver les richesses et leurs peau… Si Hannibal l'emporte tout est encore possible, si Scipion qui a réussi à prendre le commandement romain en jouant sur la soif de vengeance de ses compatriotes l'emporte il n'y aura plus personne dans le bassin méditerranéen pourra stopper la soif de conquêtes de la Ville Éternelle… le stratège carthaginois abat toute ses cartes, mais au cours de toutes ces années et de toutes ces batailles l'élève a trop bien appris du maître et il doit affronter ses propres tactiques sans l'aide de la cavalerie numide ralliée à Rome. Pour sauver sa patrie Hannibal offre sa tête à Scipion, mais la ploutocratie romaine en rien à secouer : ce qu'elle veut, c'est s'emparer des terres, des hommes et des richesses de celle qui fut sa rivale.

Le mangaka a sans doute grillé ses cartouches dans les tomes précédents, donc niveau epicness to the max difficile de faire mieux ou aussi bien que ce qu'il a déjà fait auparavant. Il insiste bien sur le passage de témoin entre les hommes et entre les nations : c'est l'heure de Rome, et Scipion pensent pouvoir raisonner les vaincus pour imposer les diktats du Sénat, mais on ne raisonne pas avec l'humiliation et l'impuissance, la colère et le désespoir (n'est-ce pas, mesdames et messieurs les voix de leur maître encarté(e)s LREM) ! Et le mangaka décide d'en rester là pour passer à l'épilogue et mentionner qu'Hannibal ne baissa jamais les armes : expérience révolutionnaire à Carthage, rébellion en Syrie séleucide, conspiration en Asie Mineure… le hasard fit qu'Hannibal et Scipion moururent la même année, et le héros sauveur de Rome ne jouit jamais de son triomphe car pour ses ambitions le Sénat ne voulait pas d'un empêcheur de tourner en rond. Résultat des courses ? 2 siècles de conquête, d'asservissement, d'exploitation, d'humiliation, bref de violences et d'inégalités et d'injustices pour aboutir à une Rome se dévorant elle-même durant des guerres civiles meurtrières qui enterra la République et le pouvoir du peuple pour faire naître l'Empire et le pouvoir d'un seul homme garant des privilèges des puissants (et pour cela il faut du pain et des jeux, sinon c'est la révolution à répétition !). Pour Mihachi Kagano plus les choses changent et plus elles semblent les mêmes : les États-Unis et la Chine ont remplacé Rome et Carthage, et la guerre économique a remplacé la guerre tout court. Nous allons le chaos, mais les rentiers du néant s'en moque éperdument tant que leurs comptes en banques continuent de s'accroître indéfiniment… Monde De Merde certes, mais je serai de la prochaine série de l'auteur !
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Ad Astra, tome 13

Ça y est voici la fin de ce voyage au temps des Romains et des Carthaginois. Ce n'est pas facile pour moi de commenter ce dernier tome. Je ne peux pas dire que c'est mauvais. C'est même à peu près tout ce qu'on pouvait attendre. Mais le rendu est assez classique, prévisible pour ne pas dire ennuyeux. Nous assistons au dernier combat inéluctable entre Hannibal et Scipion. Nous en connaissons déjà l'issue donc il n'y a aucune surprise ici. Le souci, c'est qu'il n'y a aucun souffle épique non plus. Tout est trop carré, pas un cheveux ne dépasse. Il n'y a pas vraiment d'enjeu du coup, pas de moment vraiment héroïque non plus, rien pour susciter mon intérêt. On a plutôt droit à de long passage cherchant à expliquer la stratégie de chacun aux lecteurs ignares que nous devrions être (ce qui m'a profondément gênée...). C'est très lourd et maladroit. Impossible du coup de s'attacher au devenir de chacun, non. Je savais déjà qui allait gagner et comment cela allait se terminer pour chacun. Du coup, en plus de la bataille assez fade en soi, le dernier chapitre n'apporte que peu de chose. Il casse même le rythme je trouve, apportant une conclusion pas nécessaire à la vie de chacun. J'aurais aimé être plus embarquée par le personnage d'Hannibal que je trouvais si fascinant au début. J'aurais voulu qu'on mette moins en avant cet insupportable Scipion que je n'ai jamais apprécié. Bref, quitte à lire une série sur l'Antiquité, je préfère relire les premiers tomes ou me tourner vers Thermae Romae ou re-regarder la série tv Rome ^^
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Ad Astra, tome 5

Ce tome est entièrement consacré à la bataille de Cannes (en Italie) où Hannibal flanquant une déculottée dantesque aux romains.



Il règne dans l’ensemble du tome une atmosphère de défaite. La plupart s’estime perdue d’avance, cédant devant la stratégie presque magique d’Hannibal. Et pourtant ils ont l’avantage du nombre, très largement. Mais cela ne les rassure pas. Même Scipion, qui perçoit certaines orientations de la tactique adverse, est pessimiste.



Varron, le nouveau consul populiste, est un des rares qui est persuadé de la victoire. Il compte bien écraser le carthaginois sous le nombre.

Et dans l’ensemble la bataille semble lui donner raison. Les romains, qui pensent avoir éventé la tactique d’Hannibal, progresse bien au centre du dispositif. Mais le carthaginois leur a seulement permis de goûter à l’espoir de victoire avant de le leur ôter violemment. Et le carnage annoncé a lieu.



Mihachi Kagano met merveilleusement en scène cette grande bataille, montrant les morceaux de bravoure comme la laideur de la mort sanglante. Il maîtrise son sujet de manière absolu. C’est impressionnant.



Il faudra attendre le tome suivant pour voir les conséquences.

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Ad Astra, tome 4

Nouveau wagon du train de la deuxième guerre punique. Une fois lancé, on n’a pas envie de descendre aux arrêts (moi en tout cas…). Ça vaut la peine que je précise que c’est encore du tout bon ?



Alors Minucius le bagarreur a fichu un peu la honte au dictateur Fabius l’attentiste. Il est à présent co-directeur (heu co-dicTAteur) et lance ses légions à l’assaut d’une colline qui ressemble au mont Ventoux point de vue végétation, c’est-à-dire qu’il n’a en a pas. En haut il y a les frondeurs (armés de fronde, pas des rebelles de l’époque Louis XIV, suivez quoi !) qui balancent des cailloux. En bon romain, les assaillants font le gros dos (la tortue chez eux).

Minucius se croit malin. Mais Hannibal, c’est Kasparov et Bobby Fisher réunis ; il a vingt-cinq coups d’avance. Ça fait un peu peur.

Alors, nouveau désastre pour les Romains ? Ben on va dire qu’ils auront connus pire, grâce à l’intervention entre autres de Scipion auprès de Fabius.



Puis on retourne à Rome pour de nouvelles élections au consulat après la dictature de Fabius. Et un nouveau candidat très sûr de lui et beau parleur fait son apparition. Il manipule bien l’opinion en jouant sur la carte offerte par Hannibal : le soupçon induit par l’absence d’attaque de ce dernier sur les terres de Fabius. Il est conscient du génie tactique d’Hannibal et veut l’écraser simplement sous le nombre.

On découvre aussi la fiancée de Scipion… une gamine. Fiançailles de raison plus que d’amour dirait-on.



Et voilà. Je deviens accroc. C’est grave ?

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Ad Astra, tome 3

Cette fois pas de demi-mesure ; je suis complètement emballé.



Il faut dire que la matière s’y prête. Le récit de la deuxième guerre punique atteint une période où Hannibal se retrouve face à un adversaire de taille : le dictateur Fabius. Ce dernier va changer de stratégie ; à l’affrontement direct qui s’est révélé désastreux, il privilégie la guerre d’usure : politique de la terre brûlée, attentisme, on laisse les carthaginois s’épuiser tout seul. Fabius combine cela avec un piège en enfermant l’armée d’Hannibal en Campanie, coincée entre mer et montagne.



Mais, et c’est là que ce tome se révèle très bon, le problème est que les soldats romains ont du mal à regarder leurs ennemis piller et brûler sans réagir. Ils sont là pour se battre par Jupiter ! La colère gronde dans les rangs et va finir par être soutenue par le maître de cavalerie de Fabius : Minucius. Fabius a les plus grandes difficultés à maintenir sa discipline, il en vient à douter lui-même. Mihachi Kagano fait magnifiquement transparaître cette ébullition de sentiments.



D’autant qu’Hannibal ne reste pas les bras croisés. Il comprend vite le jeu de son adversaire et y oppose un jeu complexe de déstabilisation du pouvoir de Fabius, en interdisant que les terres de ce dernier ne soient pillées par exemple, et en s’arrangeant pour que l’information arrive aux romains. La rumeur ne tardera pas à provoquer la méfiance envers le dictateur.

Ce qui est fascinant, c’est que je viens de voir exactement la même stratégie mise en œuvre deux cent ans plus tôt par les Spartiates lors de la guerre du Péloponnèse. Sparte avait envahi l’Attique et la ravageait. Périclès avait confiné la population à Athènes, protégée par ses Longs Murs, et pratiquaient la guerre d’usure. Sparte a appliqué la même tactique qu’Hannibal bien avant lui en épargnant les terres de Périclès et d’autres aristocrates afin de générer la suspicion chez les Athéniens.

Hannibal emploie une autre tactique pour se glisser hors de Campanie, tellement surprenant que j’ai cru au début qu’elle avait été inventée par Kagano. Mais non, j’en ai trouvé la trace ailleurs. Sans dévoiler les détails, cette tactique offre une splendide double page montrant des soldats romains épouvantés devant d’immenses minotaures aux cornes enflammées.



D’une manière générale, le dessin est de plus en plus percutant et gagne en beauté dans les décors naturels. Je continue malgré tout à ne pas apprécier l’abus fait de la goutte de transpiration sur le visage des personnages, censée signifier leur inquiétude ou leurs doutes.



Mais je n’ai pas parlé de Scipion. C’est parce que son heure n’est pas encore venue et que Kagano ne peut pas le montrer en sauveur de Rome à chaque épisode sans trahir l’Histoire.



Un tome que j’ai donc trouvé superbe.

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Ad Astra, tome 12

Dans ce tome, on voit combien la guerre a usé le camp d'Hannibal et moi aussi au passage. Un abattement pèse lourdement sur l'ensemble et j'ai eu du mal à en sortir. Je sais bien qu'elle sera l'issue de cette guerre mais je déteste ce qu'ils ont fait de Scipion : un type arrogant et assez imbuvable malgré qu'ils essaient aussi de le rendre sympathique en le montrant proche de ses amis dans l'armée et stratège de génie, mais ça ne marche pas avec moi. A l'inverse, je trouve les hommes du clan d'Hannibal très dignes, à l'image de son frère qui tente de convaincre Massinissa de les rejoindre une dernière fois après le drame qu'il a vécu et qui se montre tellement honnête avec lui. Ces deux hommes sont d'une rare droiture. Le drame de Massinissa est parfaitement rendu, avec ses hésitations, ses noirceurs, ses douleurs. Maintenant, toutes les pièces sont en place pour le drame ou plutôt la bataille finale dont j'attends un rendu plus incisif, violent, tendu que celui des derniers affrontements.
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Ad Astra, tome 12

Je suis heureux que ce 12e et avant-dernier tome corrige le tir du manichéisme mis en scène dans le tome précédent... Alors oui Hasdrubal est toujours brutal et vicieux, et Syphax lâche et libidineux, ce qui permet à Scipion de manipuler l'un et l'autre en adoptant les tactiques et les stratégies qu'il a apprises d'Hannibal : nous sommes en 203 avant J.-C., et la bataille des Grandes Plaines est une victoire sans appel pour l'armée romaine... Massinissa est tout heureux de retrouver sa fiancée Sophonisbe, mais Rome le prive à la fois de sa vengeance et de son amour de toujours. Les retrouvailles sont courtes, houleuses, douloureuses, et se finissent tragiquement : une fois de plus, le mangaka traite avec tact, pudeur et humanité de la difficulté pour ne pas dire du calvaire d'être femme dans un monde où les hommes les considèrent comme des objets (une question d'une brûlante actualité au Japon où les machistes et les sexistes sont en guerre contre le mouvement #MeToo)...

Après lui avoir refusé tout soutien, le Sénat de Carthage appelle à l'aide Hannibal et le somme de rentrer d'Italie pour combattre Scipion en Afrique... Et c'est ainsi qu'il est de nouveau frappé par le deuil quand son jeune frère Magon préfère mourir en essayant de le rejoindre à temps que d'arriver trop tard pour l'épauler (un moment très émouvant où le mangaka se demande comment vivre à l'ombre d'une génie, surtout quand il s'agit d'un membre de sa propre famille). L'alliance avec Massinissa nouveau roi de la Numidie unifiée est de nouveau en question, et on entre dans un phase diplomatique avant qu'Hannibal ne décide de négocier la paix directement avec Rome : la rencontre entre les chefs de guerre carthaginois et romains est bien sûr iconique, bien scénarisée, bien dialoguée et bien mise en scène... Le stratège carthaginois propose un statu quo ante, mais les Romains en bons impérialistes donc en bon suprématistes (suivez mon regard outre-atlantique) veulent un reddition sans condition car ils sont forts et les forts n'ont pas à négocier avec les faibles ! (des gros connards imbus d'eux-mêmes qui de toutes les manières n'ont jamais respecté les traités qu'ils ont signé quand ils avaient intérêts à les bafouer)

L'ultime affrontement est inévitable : c'est l'heure de Zama, et Hannibal abat ses dernières cartes !!!
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Ad Astra, tome 2

Serais-je en train de me transformer en vieux fossile ?



J’ai l’impression qu’il me faut plus de temps qu’avant pour adhérer au style d’un nouvel auteur. Ça me l’a fait pour City Hall et ça recommence ici. Je m’attends à trouver quelque chose, je ne trouve pas l’attendu et je me braque un peu. Et mon billet s’en ressent.

En revanche l’adaptation est à peu près réalisée au tome 2. Il y a encore de l’espoir pour les fossiles…



Donc maintenant je sais à quoi m’attendre de la part de Mihachi Kagano. Je suis prêt à le prendre tel quel et du coup je focalise plus sur le plaisir de lecture que sur les pseudo-défauts (et comme dit Alfaric, le style évoluera au fil des tomes donc je dois garder l’esprit ouvert).

Et si on rentrait dans le vif du sujet hein ?

Ce tome raconte la bataille de la Trébie, qui constitue une nouvelle défaite pour les Romains face aux Carthaginois d’Hannibal. Kagano s’est documenté ; d’après ce que j’ai lu sur le net, il suit attentivement Tite-Live et Polybe. Hannibal déploie sa tactique dans laquelle les Romains plongent comme un seul homme. Mais il se permet de broder un peu. Il donne au consul romain Sempronius Longus un caractère assuré, méprisant par trop l’ennemi et donc peu préparé à deviner ses pièges, fier de ses origines plébéiennes et plutôt dur avec les patriciens de ses troupes, mais également meneur d’hommes.

L’auteur offre aussi au jeune Scipion un rôle plus important que ce qu’il a dû être en réalité, celui du génie tacticien qui devine la stratégie adverse et parvient à en limiter les effets. La fiction prend sa part de l’histoire, s’insérant dans les manques des récits historiques, et c’est plutôt bienvenu.



On a aussi droit à un exemple machiavélique de coup fourré politique au Sénat romain. Celui-ci commence à sérieusement s’inquiéter et certains sénateurs peuvent sacrifier sans problème des milliers de soldats s’ils voient au-delà une issue à la crise punique.



Petit défaut à mon goût : je trouve que Kagano abuse un peu trop de la « goutte sur la joue » des personnages pour signifier leur inquiétude. On la voit partout, cette goutte. J’ai peur qu’elle finisse par perdre son sens.



Me voilà donc ferré. Je vais poursuivre l’aventure avec plaisir en espérant voir grandir l’aspect humain des personnages, quitte à le romancer un peu.

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Ad Astra, tome 2

J'avais commencé le premier tome de cette série et j'avais été un peu décontenancée par les illustrations, bien que le cadre historique soit fidèlement retracé. Après quelques réflexions, j'ai décidé de continuer avec le deuxième tome qui, dans son ensemble, n'est pas trop mal, même si je n'irai pas crier jusqu'au chef d'oeuvre.



Dans ce deuxième volume, on assiste à une nouvelle bataille sanglante et intense entre Rome et Carthage, incarnées par les génies militaires et stratégiques de Hannibal et Scipion l'Africain. De nouveau personnages comme l'ambitieux Tiberius Sempronius Longus font leur apparition. Ambitieux est un bien grand mot!



Je n'aurais pas grand chose à ajouter à cette critique hormis le fait qu'il n'y ait pas de temps mort et où la bravoure est l'un des thèmes majeurs!
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Ad Astra, tome 1

Je m’attaque enfin à ce manga qui veut nous conter la deuxième guerre punique ; une période où Rome en expansion a bien failli être terrassée et disparaître dans les sables mouvants de l’Histoire.



Ce manga historique est très différent de Cesare. Il est dépourvu d’une dimension émotionnelle et se concentre avec la froide précision d’un historien militaire sur la stratégie et la tactique d’Hannibal et les premiers feux du génie du encore très jeune Scipion l’Africain. Cette froideur empêche de s’attacher à l’un ou l’autre des personnages. L’auteur prend le point de vue romain et nous offre un Hannibal en contrejour, génial, remarquable meneur (manipulateur) d’hommes, effroyablement inquiétant, limite démoniaque. Scipion le jeune est décrit pour attirer la sympathie (dans la mesure de ce que je viens de dire plus haut). C’est le héros et Hannibal est sa Némésis.



Même si Mihachi Kagano s’excuse à la fin d’avoir écrit « un agrégat d’erreurs et d’approximations », cela n’est pas évident au premier abord. Ce premier tome part de l’humiliation que Rome fait subir à Carthage lors des négociations de la fin de la première guerre punique – une partie qui est vue du point de vue carthaginois tellement elle insiste sur leur détresse – jusqu’à la bataille du Tessin, première grosse défaite romaine peu de temps après la sortie des Alpes. Le rôle des gaulois Volsques au passage du Rhône est fidèle à ce qu’Éric Teyssier – s’inspirant lui-même de Polybe – décrit dans ses Chroniques Romaines. Le sauvetage de Scipion père, général de l’armée romaine à Tessin, par Scipion fils est évoqué par Tite-Live. L’impact de l’issue de la bataille sur le choix que font les gaulois du nord de l’Italie de s’allier avec Hannibal est également bien connu.



Des aspects purement « manga » restent présents : les gouttes de sueur sur la joue pour souligner la peur, l’accent mis sur la surprise des personnages qui ont sous-estimé l’adversaire, le petit sourire en coin de celui qui a réussi son stratagème. Les scènes d’action sont vivaces et reproduisent bien la vélocité des charges de cavalerie.



Même si Ad Astra ne m’a pas autant emballé que Cesare, il m’a suffisamment intéressé pour que je veuille poursuivre l’aventure… de loin en loin.

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Ad Astra, tome 1

Bon....ce manga ne m'a pas énormément attirée...je l'ai lu et...snifff le comble de la fascination n'était pas au rendez-vous... Je risque peut-être de passer pour une hérétique pour mon manque de goût et pourtant, j'aime bien les mangas, sans être une méga passionnée mais j'aime bien quand même...et là..ben, tout ne m'a pas plu. Public fana de manga ne me blâmez pas^^



Le manga débute lorsque Rome est en guerre contre sa grande ennemie Carthage en l'an 241 avant J-C, et le général Hamilcar Barca est contraint de se rendre. le principal témoin n'est autre que son fils Hannibal au regard noir, celui qui sera amené à traverser les Alpes avec ses éléphants, pour tenter de renverser Rome à nouveau et redonner la grandeur perdue à sa Carthage natale. Mais c'était sans compter sur l'ingéniosité et la stratégie du jeune Scipion et l'opposition entre les deux jeunes hommes sera inévitable.



Du point de vue narratif et historique, je dirais que c'est ok. Je pense que ce sont les dessins et le coup de crayon du mangaka qui ne m'ont pas emballée. A la différence de Cesare ou innocent ( voire mes critiques), la beauté des illustrations n'a rien déclenché chez moi.... Je ne sais pas si je lirai le deuxième tome, pour l'instant rien n'est sûr.
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