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Critiques de Mika Waltari (142)
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Sinouhé l'Egyptien, tome 2

En voila une belle epopee au temps des pyramides qui reconcilie avec les grandes fresques littéraires car je me suis regale du debut a la fin.Oii,il y a quelques longueurs inevitables mais l'ensemble est so riche que l'auteur est vite pardonne.Ine tres belle histoire a decouvrir.
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Sinouhé l'Égyptien, tome 1

Un livre superbe qui nous replonge dans la vie du temps de l'egypte antique avec un rythme et un style superbe qui fait que l'on s'y croirait.Le livre decoupe en deux tomes se lit mieux et ne perd rien de son charme et de sa valeur.Un classique a decouvrir pour les amoureux de l'egypte ancienne.
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Sinouhé l'Égyptien, tome 1

📒 Et alors ce livre ?



A quoi sert la lecture ? A cela ! 😀



Lire un roman historique, et se gaver de mythes et légendes 😀



Accompagné le héros dans ses joies, ses peines, ses malheurs.



Observer le monde au temps de l'Egypte ancienne et son Pharaon Akhenaton, rencontrer ce peuple barbare "les Hittites", voyager en Crète et redécouvrir la légende du Minotaure.



Dommage, le style m'a énormément gêné, trop de répétitions, de longueurs. 😏
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Sinouhé l'Egyptien



De Mika Waltari : Sinouhé L'Egyptien



Voila un livre qui nous fait voyager au deuxième siècle avant JC.



Sinouhé enfant trouvé sur le Nil est adopté par un couple pauvre.

Son père lui transmettra son gout pour la médecine et ses connaissances

lui permettront de se hisser dans le voisinage du pharaon.

Par amour d'une courtisane il va entreprendre un long voyage.

De Thèbes à Babylone, chez les Hittites et les crétois il apprendra de tous

les différentes religions de l'époque (les dieux n'étant pas les mêmes

dans chaque pays) ainsi qu'il va s'initier a la politique et aux sciences.



Voila un livre dépaysant et pourtant on se rencontre que la nature humaine

malgré un contexte différent n'a finalement pas tant changée.

Les peuples se battent encore aujourd'hui pour leur religion, la misère est

toujours existante et le racisme encore vivace.

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Un inconnu vint à la ferme

Effectivement,je connaissais cet écrivain Finlandais pour avoir lu étant plus jeune : Sinouhé l'Égyptien.

Mais la ,j'ai découvert une pépite, c'est d'ailleurs la parution de ce roman qui le fit connaître et reconnaître comme un des plus grands écrivains Finlandais.

A la lecture de ce roman ,je n'ai pu m'empêcher de penser au film " Regain" de M.Pagnol d'après le roman de Jean Giono.

C'est d'une richesse poétique incroyable,et je pense que la traduction n'a pas du être facile ,grand coup de chapeau à : Lucie Thomas.

Le retour à la vie,grâce à la terre.

Dans cette ferme en très mauvais état vit un couple dont le mari à des crises de folie et passe ses journées enfermé dans sa chambre.Par orgueil et par dépit, face à cette situation désespérée, sa femme " se tue " au travail.et l'oncle ,troisième personnage donne tout ce qu'il peut malgré son âge avancé ,mais il est en symbiose avec la nature et ses conseils sont précieux.

Un jour arrive un étranger il a vu l'annonce que la femme à passée et se présente pour le travail requis: valet de ferme.

Et là, j'ai revu le film : Regain de M.Pagnol sauf que la fin est totalement différente.

On va assister à la renaissance de deux êtres cabossés, détruits par la vie ,et qui au contact de la terre vont faire ressurgir des sentiments qui étaient profondément enfouis en eux,et qui vont à nouveau sourire ,mais hélas........, à vous decouvrir le drame qui se profile à l'horizon.

Un magnifique roman ,d'une autre époque certes,mais de la vraie littérature. ⭐⭐⭐⭐⭐



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Le secret du royaume : Minutus

Minutus est le fils de Marcus et de Myrina. Il est né et a grandi à Antioche, mais, après quelques années passées en Bretagne (la Grande Bretagne), c’est principalement à Rome que nous allons le suivre, à la cour de Néron. Intrigues, cynisme et lâchetés sont le quotidien des Romains proches du pouvoir, prêts à tout pour rester dans les faveurs de l’empereur.

De nouveau, Mika Waltari m’a entrainée, grâce à une intrigue passionnante, dans les coulisses de l’Histoire.

Néron, Agrippine, Britannicus, Octavie : ce sont principalement les vers de Racine qui ne les avaient fait découvrir, et ils se sont, une fois de plus, révélés tellement humains, monstrueusement humains. Minutus est un anti-héros attachant, lâche et opportuniste, et il serait même un peu comique, si son destin n’était pas si tragique.

La barbarie de l’Antiquité est à la hauteur des pires atrocités du 20e siècle. Face à la cruauté de ceux qui se donnent le droit de détruire, de piétiner, de traiter des êtres humains comme des objets, certains ont la foi et le courage de relever la tête, et, dans leur martyre, ils se montrent plus humains, plus grands que leurs bourreaux.

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Ce genre de choses n'arrive jamais...

Je découvre Mika Waltari avec ce court roman, pour mon escale finlandaise.

Le début du récit correspond à la quatrième de couverture, jusque là tout va bien.

Puis, l’auteur nous emmène sur un terrain où l’on s’étonne, où l’on s’inquiète peut-être, où l’on s’interroge sûrement.

J’ai moins accroché dans la deuxième partie ; j’ai eu plus de mal avec les personnages principaux et leur comportement, mais qui sait comment il réagirait dans une telle aventure…

J’ai apprécié l’écriture. Je me mettrai en quête d’autres ouvrages de l’auteur.
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Ce genre de choses n'arrive jamais...

Le grand écrivain atypique Mika Waltari, auteur de « Sinouhé L’égyptien »a sorti un tout petit livre à la veille de la deuxième guerre mondiale.

Ce roman se nomme ‘Ce genre de choses n’arrive jamais’ et il est tout frais, toute poétique et bizarre en même temps. Une histoire où vous allez sentir l’instabilité de l’Europe.



Nous avons un homme qui part en voyage d’affaires en avion mais nous ne connaissons pas ni l’aéroport ni la destination.



Il y a uniquement deux passagers dans ce trajet, lui et une femme. Lors du vol, l’avion est pris pour cible et le pilote doit atterrir en catastrophe.



Pendant ma lecture, j’ai trouvé l’écriture sinueuse mais recherchée. J’avoue que c’était original mais manquait de crédibilité. L’auteur a essayé d’ajouter un peu de mystère mais sans jamais être convaincant.



Il reste toujours l’un de mes auteurs préférés même si je n’étais pas très emballée par cette histoire.

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Sinouhé l'Egyptien

Cette belle œuvre de Mika Waltari me faisait de l’œil dans une bibliothèque familiale depuis mon enfance… je m’y suis enfin attaquée à la fin de l’été 2023 et la surprise fut réelle !

Surprise déjà par l’écriture très contemporaine d’un livre écrit en 1945. Un style sobre et dynamique. L’auteur nous entraîne dans l’Antiquité égyptienne avec un point de vue personnel. Nous vivons à la première personne les aventures de Sinouhé, qu’il soit médecin du peuple de Thèbes ou grand trépanateur Royal.

Ses aventures nous mènent dans toutes les contrées méditerranéennes antiques et l’on prend connaissance des coutumes de Thèbes, de Babylone, de Crète ou de Syrie. L’aventure nous mène même jusqu’au Minotaure ou à Gaza.

Au-delà de la description des mœurs antiques, l’auteur décrypte les ressorts de l’âme humaine

mais surtout du pouvoir. Quelle est la bonne manière de gouverner? L’utopie peut elle être appliquée sur terre?

Ce pharaon qui veut l’avènement d’une nouvelle religion plus respectueuse de chacun apparaît comme anachronique tellement sa vision raisonne avec nos combats contemporains.

Il reste de cette lecture une impression de récit presque poétique, avec des personnages charismatiques et attachants, mais également une réflexion très humaniste sur la manière dont les peuples aspirent aux mêmes idéaux à travers les siècles (et même millénaires) et sur les revers qui les entraînent pourtant inexorablement aussi dans les guerres ou le chaos.
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Sinouhé l'Égyptien, tome 1

Livre qui m'a clairement sorti de ma zone de confort. On y suit les aventures de Sinouhé jeune égyptien en formation qui va devenir médecin et exercer son art dans plusieurs pays à l'occasion d'un long voyage entrepris suite à une déception amoureuse -ou plutôt devrais je dire une arnaque sentimentale! D'abord très naïf il va apprendre à voir les choses avec discernement au cours de ce voyage initiatique et nous permet de découvrir les rites antiques de diverses civilisations. Les amateurs de l'Égypte et de sa mythologie apprécieront certainement.
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Sinouhé l'Égyptien, tome 1

Très belle fresque historique sans que l’on sache vraiment où se situe la réalité et l’imaginaire.

L’auteur s’est vraiment bien documenté sur l’Égypte antique et nous fait vivre une épopée à travers de nombreux pays jusqu’en Crète.



Je ne mets que 3 car j’ai quand même trouvé le livre un peu long. Le style d’écriture a vieillit : les phrases sont longues et les femmes ne jouent que des rôles secondaires.
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Sinouhé l'Egyptien

Un roman qui a connu énormément de succès, sans doute l'avez-vous déjà lu... si ce n'est fait, je pense qu'il peut vous plaire.



L'action se déroule 14 siècles avant notre ère, en Egypte. L'auteur, lui, est un Finlandais , et l'histoire de Sinouhé remonte à 1945. Drôle de mélange. Drôle de roman, aussi, qui mélange allègrement les genres. Drame, roman d'amour, récit d'espionnage, conte philosophique, l'histoire de Sinouhé est tout cela à la fois. L'histoire d'un homme savant qui perd sa liberté par amour, que l'esclavage contraint à des "missions" mal vécues, et qui découvre - en s'approchant du pouvoir suprême - que la raison d'Etat impose parfois d'immenses sacrifices.

Que dire ? Si vous voulez passer quelques jours au soleil-dieu de Thèbes , vous laisser porter par le Nil, vous embarquer dans l'aventure, je vous souhaite un grand et beau voyage !
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Jean le Pérégrin

Curieuse histoire que celle de ce roman, pas le plus facile à lire, mais sans doute un des plus importants de Mika Waltari.

En 1951, l’écrivain finlandais, déjà auteur de « Sinouhé l’Egyptien » (1945) et du diptyque « Mikael Karvajalka » (« L’Escholier de Dieu » - 1948, « Le Serviteur du Prophète » - 1949) entame l’écriture d’un nouveau roman, dont le personnage principal Johannes Angelos, Jean l’Ange, se trouve au cœur des grandes querelles théologiques du temps (fin du Moyen-Age et début de la Renaissance) et dont la destinée doit le mener à Constantinople où, en 1453, il assistera et participera au siège qui mettra un terme à l’Empire Romain d’Occident. Waltari amasse une imposante documentation, et travaille d’arrache-pied, mais trois mois plus tard, Dieu sait pourquoi, il abandonne le projet. Il le reprendra l’année suivante, le retravaillera en profondeur, et en fera « Les Amants de Byzance ». L’ébauche de 1951 sera publiée à titre posthume en 1981 sous le titre « Jean le Pérégrin ».

Faut-il en conclure que « Jean le Pérégrin » est une préquelle des « Amants de Byzance » ou que « Les Amants de Byzance » sont une suite de « Jean le Pérégrin » ? Oui et non, dirais-je, sans trop m’avancer. Oui, parce qu’il s’agit à l’évidence du même personnage Johannes Angelos, et qu’il suit grosso modo la même destinée. Non, parce que le contexte n’est plus le même En 1431, date du Concile de Bâle, la situation internationale n’est pas la même qu’en 1453, date de la chute de Constantinople. Le sujet est également différent : ici les querelles théologiques prennent toute la place, là, c’est le siège, ses rigueurs, ses hauts faits d’armes qui forment le fond de l’histoire. Enfin, découlant directement de cette observation, le ton utilisé par l’auteur est approprié différemment : haletant et plein de mouvement pour raconter les péripéties du siège, il est posé, docte et savant pour souligner les interminables discussions théologiques qui cherchent sans la trouver l’union des églises chrétiennes d’Occident et d’Orient.

Alors bien sûr, les amateurs d’aventure, de romance, d’actions d’éclat, apprécieront mieux « Les Amants de Byzance » tandis qu’au contraire les férus de théologie s’extasieront devant ceux qui (les chrétiens de Rome) pensent que le Saint-Esprit procède à la fois du Père et du Fils (notre Sainte Trinité) contrairement à ceux qui (les chrétiens d’Orient) pensent au contraire que le Fils et le Saint-Esprit sont les « mains jumelles » du Père. N’en déduisez pas par cet exemple que « Jean le Pérégrin » soit un roman fastidieux, où ce genre de querelles constitue le fond de l’histoire. Il y a quand même du mouvement, de l’action, du dialogue, mais le ton est beaucoup plus calme, même si, comme dirait Audiard « On ne sent pas l’épopée ».

Jean le Pérégrin, c’est-à-dire le Pèlerin, est comme tous les héros de Mika Waltari, en quête d’une identité, en quête de Dieu, en quête de lui-même. Son chemin le mène de concile en concile, et d’ambassade en ambassade à Bâle, Constantinople, Ferrare, Florence, Venise, etc. Jean est le porte-parole de Waltari : sceptique tout en étant demandeur de foi, il voit devant lui le spectre du schisme entre les églises (et Mika Waltari voit lui la scission d’après-guerre entre l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est).

« Jean le Pérégrin » n’est donc pas le roman qu’il vous faut si vous aimez les romans historiques à la Dumas. A rapprocher plutôt du « Nom de la rose » d’Umberto Eco, pour l’érudition et les querelles théologiques, et la reconstitution historique, en tous points remarquable.

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Les Amants de Byzance

Dans l’histoire de l’humanité, la date de 1453 (prise de Constantinople par les Turcs), pour beaucoup d’historiens, est une date charnière. Beaucoup y voient la date où prend fin le Moyen-Age, et celle où commence l’Age moderne. D’autres pensent que c’est plutôt 1492, date de la découverte de l’Amérique. Moi je pencherais plutôt pour 1453 (mais je ne suis pas historien), parce que l’Amérique, il y a belle lurette qu’elle avait été découverte, et d’autre part, parce la chute de Constantinople ne signifie pas seulement la fin du Moyen-Age, mais aussi celle de l’Empire byzantin, autrement dit l’Empire romain d’Orient, héritier et continuateur (pendant quinze siècles) d’un système politique sans équivalent en puissance, zone d’influence et en longévité.

Le siège et la chute de Constantinople sont donc au cœur de ce roman historique de Mika Waltari. On y rencontre tous les grands personnages de l’époque, à commencer par les deux adversaires l’empereur Constantin XI et le sultan Mehmet II, ainsi que la foule des autres intervenants, militaires ou civils, avec toutes les incidences politiques des autres nations, notamment Gênes et Venise dont le rôle n’est pas toujours très clair, également toutes les divergences religieuses qui déchirent le monde de l’époque.

Un homme est témoin de ce drame qui se joue devant lui. Il tient un journal où il consigne ses observations, et aussi ses propres aventures, puisqu’il est aussi acteur dans cette tragédie. Il s’appelle Johannes Angelos, Jean l’Ange (il faut rappeler que Ange est un prénom très répandu dans le monde byzantin). Comme tous les héros de Mika Waltari (Sinouhé l’Egyptien, Turms l’Etrusque, Minutus le romain, c’est un être en constante quête d’identité. Personnage tourmenté, il a une vocation quasi christique. Et hautement symbolique : dans ce monde en ébullition, il est le reflet de tous les antagonismes, religieux, politiques, et sa quête, dans ces conditions ne peut être que pathétique. D’autant plus qu’il vit une intense histoire d’amour, qui aurait pu faire le contrepoids de sa destinée, mais qui en fait, en sera seulement une autre face. Comme cet autre Ange, l’ange noir qui lui apparaît aux plus mauvais moments de son existence. (On pense à Musset : cet inconnu vêtu de noir, qui me ressemblait comme un frère)

La destinée de Jean l’Ange est le fil conducteur du roman, mais il s’articule dans une vaste trame historique. Comme d’habitude, Mika Waltari dresse un tableau parfaitement crédible de l’époque et des évènements : s’appuyant sur une documentation rigoureuse, basée sur les historiens de l’époque (le seul accroc à cette honnêteté historique est le personnage d’Anna Notaras, qui avait à l’époque déjà quitté Constantinople pour Venise), il met son talent de conteur au service d’une histoire dense, palpitante, exaltante, alternant le sens du détail et les vues générales, les considérations politiques, religieuse et philosophiques avec la description réaliste du siège et de ses excès, il donne corps à des personnages exceptionnels auxquels il est impossible de ne pas s’attacher.

Un autre roman, intitulé « Jean le Pérégrin » et paru en 1982 (mais écrit antérieurement aux « Amants de Byzance ») raconte la vie de notre héros avant le siège. Mais c’est un roman totalement différent, beaucoup plus profond, beaucoup plus ciblé sur les querelles religieuses, moins dépendant également du cadre historique dans lequel il s’insère.

Avec ce roman, Mika Waltari affirme sa place dans le peloton de tête des grands auteurs de romans historiques. Mais quand on a déjà fait connaissance de « Sinouhé l’Egyptien », de « L’Etrusque » et du « Secret du royaume », on n’est guère étonnés, pas vrai, les amis ?

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Sinouhé l'Égyptien, tome 1

Roman qui nous plonge dans l'univers des grands royaumes de l'antiquité et placé au moment de la la XVIII dynastie pendant le royaume du Pharaon Akhenaton .

L’histoire débute en l'Egypte , de la main d’un médecin de la cour lequel va parcourir des pays lointains et connaître des civilisations contemporaines à la sienne comme la Babylonne, la crétoise (superbe description de cette la )ou même l’hitite.

Livre très bien documenté sur les mœurs et coutumes de l’Egypte pharaonique lequel deviendra un très bon complément d’un voyage à ce pays .
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Sinouhé l'Egyptien

Sinouhé, né sous le règne d'Amenhotep III, est un enfant trouvé dans le Nil par Senmut et Kipa, qu'il aimera comme ses propres parents. Devenu médecin, il voyagera par tout le monde connu de l'époque, la Syrie, Babylone, Mitanni, le pays des hittites et Crète. Il côtoie aussi tous les grands personnages de son époque, tels qu'Akhenaton, dont il sera le médecin, Néfertiti, Toutankhamon, Ai, Horemheb...

Un livre où la description historique, avec les grands changements introduits par Akhenaton, prend le dessus sur la narration.
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L'Etrusque

« L’Etrusque » (1956) est le second roman historique de Mika Waltari, après « Sinouhé l’Egyptien » (1945). Autant Sinouhé avait rencontré d’emblée un grand succès en Finlande et dans le monde entier, autant Turms (le héros de « L’Etrusque » mit du mal à s’imposer. Pourtant les deux romans sont aussi passionnants l’un que l’autre, aussi riches de sens, aussi bien écrits… c’est peut-être dans le thème-même du roman qu’il faut chercher la réponse : « Sinouhé l’Egyptien » racontait l’histoire d’un homme, « L’Etrusque » raconte l’histoire d’un homme qui est en même temps un sur-homme (rien à voir avec Nietszche), quasiment un demi-dieu. C’est dire que dans « L’Etrusque » la part du fantastique, du surnaturel, de l’irréel, va être plus importante. Ce n’est pas l’essentiel, et cet aspect du roman s’insère avec bonheur dans les péripéties mouvementées du héros. Mais il est possible que les lecteurs de Mika Waltari aient été surpris par le ton ésotérique de certains passages où sont présentés les mystères antiques, les oracles, les diverses approches religieuses et mythologiques des peuples méditerranéens.

« L’Etrusque », comme « L’Odyssée » ou « L’Enéide » est un voyage à travers la Méditerranée. Comme ses deux illustres devanciers Homère et Virgile, Mika Waltari fait partir son héros d’Asie mineure, comme eux, ils le font accoster en Sicile, et comme Virgile débarquer finalement sur la côte italienne. Mais Turms n’est pas Ulysse, ni Enée, son voyage n’est pas seulement aventureux, il est aussi initiatique.

Turms, comme Sinouhé, comme Marcus et Minutus (dans « Le Secret du royaume »), est un personnage en quête d’identité, et en proie au doute. Peut-être plus encore que ces autres héros, Turms ressent en lui une certaine dualité : « Qui suis-je et qu’y a-t-il en moi, s’exclame douloureusement Turms, comment savoir ? Car chacun de nous porte en lui un autre lui-même, un étranger qui s’impose à lui par surprise et le pousse à des actes contraires à sa volonté. » Turms porte en lui sa destinée, qui est d’être le chef du peuple étrusque, mais il ne le découvre que petit à petit, de même que ses pouvoirs supra-humains et son immortalité.



Mais avant d’accomplir cette destinée, que d’aventures et de péripéties ! Des rencontres avec des hommes et des femmes qui le marqueront : ses compagnons de voyage Dorieos, guerrier spartiate imbu de ses origines, Mikon, bon médecin mais ivrogne invétéré, Dyonisos, le capitaine du navire, pirate à ses heures… Les femmes ne sont pas en reste. Comme souvent chez Waltari, elles n’ont pas le beau rôle : Arsinoé, nymphomane et manipulatrice, est le digne pendant de Nefernefernefer (« Sinouhé l’Egyptien ») et des tentatrices sans scrupules du « Secret du royaume » et en contrepoint Hanna, à qui il arrive aussi bien des malheurs…



Comme toujours, les romans de Mika Waltari sont remarquablement documentés. Il est toujours plus facile pour nous de lire des histoires se passant dans le monde grec ou latin parce que nous en avons appris les bases au collège. Mais quand il s’agit d’une civilisation disparue, dont ne connaît pas grand-chose, il nous faut un guide, et Mika Waltari, ici, est le meilleur guide que nous puissions trouver : « L’Etrusque » n’est pas seulement un roman passionnant, c’est aussi une leçon d’Histoire.

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Sinouhé l'Egyptien

Depuis l'invention moderne du roman historique (début du XIXème siècle) l'Egypte Ancienne n'a jamais cessé d'attirer les écrivains vers les rives du Nil, au pied des Pyramides ou au cœur du désert nubien. Citons entre autres, parmi les précurseurs Théophile Gautier ("Le roman de la momie" - 1857), Boleslaw Prus ("Le Pharaon" - 1897), Anatole France ("Thaïs" - 1904) et Mika Waltari ("Sinouhé l'Egyptien" - 1945). Mais c'est surtout dans la seconde moitié du XXème siècle que le genre a fait florès, avec des auteurs comme Pauline Gedge ("La dame du Nil" - 1977), Andrée Chédid ("Néfertiti et le rêve d'Akhénaton" - 1974), Jocelyne Godard ("Les Thébaines" - 1998-2005), Christian Jacq ("Le juge d'Egypte" - 1993-1994, "Ramsès" - 1995-1996), Naguib Mahfouz ("Akhénaton le renégat" - 1985), Pierre Montlaur ("Imhotep" - 1985), Guy Rachet ("Néfertiti reine du Nil" - 1984, "Les Vergers d'Osiris" - 1981), Wilbur Smith ("La saga égyptienne" - 1993-2017), Violaine Vanoyeke ("Le secret du pharaon" - 1996-1999), pour ne citer que quelques noms. Encore faut-il y ajouter les passionnants romans policiers historiques d'Anton Gill ("Les enquêtes du scribe Huy" - 1994-1999), de Laura Haney ("Les enquêtes du lieutenant Bak" - 1997-2003) ou de Paul C. Doherty ("Les enquêtes du juge Amérotkê" - 1998-2008)

"Sinouhé l'Egyptien" raconte la destinée exceptionnelle d'un Egyptien au temps du pharaon Akhenaton.(1350 avant J.C.). D'origine inconnue (il a été trouvé voguant sur le Nil dans une corbeille d'osier, comme un certain Moïse), il devient médecin personnel d'Akhénaton et se trouve mêlé à toutes les intrigues de cour, perpétrées par les prêtres, les nobles ou l'armée. Généreux et humaniste, il affectionne autant le petit peuple que les grands dignitaires. Ruiné par une courtisane, il commence une vie d'aventures qui le mène en Crète dans le palais du Minotaure, ou encore chez les Hittites. Devenu un médecin riche et réputé, il revient en Egypte, mais c'est pour assister à la chute du pharaon qui, sans succès, a voulu imposer une nouvelle religion. Sous les intrigues combinées du grand-prêtre Ay et du général Horemheb (pourtant son ami), Sinouhé se voit contraint d'aider le pharaon à mourir. Il continue à propager la doctrine d'Akhénaton, ce qui lui vaut d'être exilé. Et c'est du fond de cet exil qu'il écrit ses mémoires.

Mika Waltari écrit avec "Sinouhé l'Egyptien" son premier roman historique. Et c'est un coup de maître. Grâce à une imposante documentation, il reconstitue avec minutie (mais sans que ce soit à aucun moment une gêne) la vie quotidienne des égyptiens à l'époque d'Akhénaton, autant celle du petit peuple que celle de la Cour du Pharaon. Les références historiques sont fidèles, autant qu'on peut le supposer, à ce qu'on sait de cette période riche en évènements. Comme tous les héros de Waltari, Sinouhé est en recherche de son identité, ce qui lui donne une épaisseur psychologique, et en même le temps nous le rend attachant. Les personnages sont vivants, animé d'intentions diverses, mais tous profondément humains, dans le bien comme dans le mal. Waltari n'est pas spécialement un moraliste, mais il délivre indéniablement un message humaniste.

Mika Waltari est sans doute un auteur à redécouvrir. Parce que ses romans sont faciles à lire, remarquablement documentés, pleins de vie, de rebondissements, de personnages bien typés et attachants... Parce que également, il est une "conscience" et nous amène à réfléchir, sans en avoir l'air, sur les grandes interrogations de l'âme humaine.



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Le secret du royaume : Minutus

"Le secret du royaume - Minutus" est la suite et la fin du diptyque initié avec "Le secret du royaume - Myrina". Dans la première partie nous avons suivi le cheminement de Marcus, un chevalier romain qui par hasard se trouve au pied du Golgotha, le jour où... justement, ce jour-là. D'interrogations en enquêtes, il cherche à en savoir plus sur le crucifié et son message. Sans adhérer complètement à la nouvelle doctrine (il est rejeté par les disciples), il en a retenu le sens profond...

La deuxième partie, écrite cinq ans plus tard, est d'une autre nature. Il s'agit toujours d'une trajectoire (celle de Minutus, le fils de Marcus et de Myrina), à peu près similaire à celle de son père, mais traitée tout à fait différemment. Au départ, Minutus est une espèce de blanc-bec, qui méprise son père, ne pense qu'à s'amuser et multiplie les erreurs de jeunesse. Il hait les chrétiens qui, pense-t-il ont pourri la vie de ses parents. Il est en admiration devant Agrippine, la mère de son ami Domitius (le futur Néron), une femme qu'il juge, par sa beauté, sa grâce, sa sagesse et son humilité, au dessus-des humains. Au fil de ses aventures (tribun en Bretagne auprès de Vespasien, prisonnier de rebelles arméniens en Cilicie, ambassadeur-espion en Asie Mineure, puis monté au faîte des honneurs, intime de l'empereur Néron), ses yeux vont se dessiller, il va découvrir la véritable personnalité de gens qu'il adulait (Agrippine et Néron) ou inversement qu'il méprisait (son père), et finira par mourir en martyr dans l'arène avec sa femme et son fils.

Plus dense et plus touffue que la première partie, plus près des évènements historiques (la reconstitution de la Rome de Néron est parfaite), cette deuxième partie, centrée sur le destin de Minutus, nous laisse, comme souvent chez Waltari, avec une impression bizarre. Souvent les héros de Waltari sont des personnages en quête de leur identité, et souvent ils ont un rapport difficile père/enfant, soit qu'ils soient orphelins, abandonnés ou simplement incompris. Minutus ne manque pas à la règle.

Chez Waltari, rien n'est jamais totalement blanc ou totalement noir. A la fin de Myrina, Marcus est un chrétien sans l'être. A la fin de Minutus, certes notre héros meurt en martyr chrétien, mais nous ne savons pas si c'est pour sa foi, pour son amour pour les siens, ou si c'est seulement la fin de son cheminement personnel, fait de scepticisme et de désillusion.

Le diptyque "Le secret du royaume" est un bon roman historique qui vous fera voyager dans le temps, vous fera sans doute poser des question, mais ne vous infligera aucun sermon et vous laissera libre d'apprécier, à votre guise, toute la complexité de cette époque, si riche en évènements et personnages d'envergure.

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Le Secret du Royaume : Myrina

Quelle surprise ! Je m’attendais à un roman historique relativement conventionnel, et je me suis retrouvée emportée par le souffle des débuts du christianisme. Marcus, citoyen romain curieux mais frivole, est attiré à Jérusalem, et emporté presque malgré lui dans la quête du Royaume. A sa suite, j’ai redécouvert ce que je pensais connaître depuis toujours, l’histoire s’est dépoussiérée pour s’imposer dans la lumière.
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