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Critiques de Milos Tsernianski (10)
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Le Roman de Londres

Un très beau début mais ce roman fleuve a eu raison de ma détermination et je l'ai abandonné; peut-être pour le reprendre un peu plus tard...



Un prince qui doit quitter son pays au risque d'y laissé sa vie, va s'exiler pour permettre à sa femme de continuer la vie qu'elle a toujours vécu.

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Ithaque : Poèmes et commentaires

Un Serbe enthousiaste et libraire, qui vendait de magnifiques livres d'art du temps du communisme sur les fresques des monastères de la Krajina et du Kosovo, maintenant dynamités, me fourra dans les mains l'Ithaque de Crnjanski (Tsernianski), scandalisé par mon ignorance de l'auteur formidable de "Migrations", ce roman-fleuve fabuleux ... Ithaque est une anthologie de poèmes préparée par l'auteur lui-même à partir d'un recueil de 1919, mais chaque poème est accompagné d'une prose intitulée "commentaire". Il ne faut pas s'attendre à une analyse du texte, mais prendre le mot "commentaire" au sens de César : aide-mémoire pour servir à l'histoire de ma vie. Il y retrace les circonstances de composition du poème : essentiellement la guerre, qu'il lui fallut faire de 1914 à 1918 sous l'uniforme autrichien détesté contre la propre patrie, la Serbie. Heureusement l'état-major impérial n'était pas assez fou pour opposer des Serbes à d'autres Serbes. Donc après chaque poème, le lecteur suit les principales étapes de la vie mouvementée du poète, retracées à la diable, sans art apparent, comme diffractées dans un style à base de sensations, d'associations d'idées, d'impulsions. Lire de la poésie traduite est déjà aventureux, mais suivre le narrateur dans ses proses est finalement aussi ardu que lire ses poèmes. Pourtant, une joie, une énergie juvénile émanent de ces textes, même dans les plus atroces récits, et c'est un homme chaleureux, enthousiaste et plein de force qui se dévoile ici.



Un Ulysse en quelque sorte, figure discrète mais essentielle du livre. Les lieux d'exil sont multiples, mais Ithaque est unique. Unique, provinciale, étroite, ingrate, petite. Il faut la quitter encore et encore pour l'aimer dans sa vraie dimension rêvée. Hélas, Tsernianski n'atteint pas la cheville des grands poètes odysséens, comme Cavafy l'immobile, Joyce le travailleur du langage, Séféris l'exilé. Superficiellement, il mentionne Ulysse en passant et puis nous raconte à longueur de pages la destinée de ses cousins et de ses amis, qui a moins de valeur poétique que le roi d'Ithaque.



Je ne puis juger de la traduction, bien sûr, mais le texte français n'est pas au-dessus de tout reproche : une certaine négligence dans l'orthographe grammaticale et l'exactitude des noms se fait sentir. Le musée des arts asiatiques de Paris, par exemple, ne s'appelle pas Guillemet. L'auteur signale lui-même, p. 199, que "la vie l'emportera toujours sur la littérature." On peut tomber d'accord ou non avec lui. Mais quand un auteur écrit cela, il se range par là dans la catégorie des écrivains négligents, qui croient que la valeur d'un livre tient à l'intensité des expériences vécues qui y sont racontées, ou pire, que l'auteur a vécues avant de les écrire. Les conséquences littéraires de cette croyance sont funestes, comme on le voit chez Limonov ou Tesson, Kerouac ou Ginsberg, et tant d'autres. Le "fond" raconté compte pour eux plus que la "forme", comme ils disent (la langue, le style, le travail de l'artisan du langage). Ils ne se rendent pas compte qu'un siècle après, le lecteur n'aura que leur style, leur "forme", pour juger d'un fond qui ne lui dit plus rien.
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Migrations

Seobe

Traduction du serbo-croate : Vladimir Popović

Introduction : Nikola Milošević



ISBN : 9782253063179



Extraits

Personnages





L'un des personnages de cette étonnante fresque historique (la générale Chevitch), s'adressant à son héros, Pavle Issakovitch, lui affirme qu'un jour, son roman à lui, tout comme celui de sa famille, deviendra le roman du peuple serbe tout entier - le roman de la Serbie. Et c'est bien au spectacle de cette mutation que nous convie Milos Tsernianski, l'un des phares de la littérature serbe du XXème siècle.



Le roman se partage en trois livres qui furent édités séparément, le premier en 1929. Tsernianski ne passera à la rédaction du deuxième que vingt ans plus tard. Dès cette première parution, la polémique s'installe. La critique, habituée à voir le roman historique serbe respecter certains codes, se retrouve déstabilisée par la modernité de l'oeuvre, une oeuvre qui lui propose le principe nationaliste non plus dans l'écrin, consacré et empoussiéré par les siècles, de l'épopée mais sous la forme d'une saga familiale aux descriptions d'une poésie aérienne (Tsernianski aimait beaucoup, dit-on, la poésie japonaise), où, que l'écrivain dépeigne les villes et les villages autrichiens sous le règne de Marie-Thérèse ou les neiges impassibles, hautaines, sûres de leur éternité malgré le retour cyclique du printemps, de l'Empire de toutes les Russies, la Nature tient un rôle prépondérant.



Ne nous voilons pas la face : le premier livre du roman risque de poser quelques problèmes au lecteur volontaire. Tsernianski nous y présente en effet des membres du clan Issakovitch que nous ne serons, par la suite, plus amenés à croiser - sauf Vouk, et encore ne serait-ce que par son nom, qui reviendra çà et là puisqu'il est le père adoptif du véritable héros de l'histoire, Pavle. Contrairement à son frère, le riche commerçant Archange, Vouk a choisi la voie des armes, la seule qui lui convienne - la seule qu'il estime d'ailleurs valable pour tout Serbe qui se respecte. Il guerroie au service de Sa Majesté Marie-Thérèse, impératrice d'Autriche et reine de Bohême, sur les terres de laquelle sa famille a trouvé asile après la prise de leur Serbie natale par les Turcs. Mais, dès le départ, le personnage que nous donne à voir ici Milos Tsernianski a perdu, sinon le goût de se battre, au moins celui de vivre. Vouk Issakovitch est un homme prématurément vieilli, qui perd ses dernières illusions en apprenant la mort de sa femme, Daphina, et de l'enfant qu'elle portait. Il les avait laissés tous deux sous la protection d'Archange et, compte tenu de certaines circonstances, une liaison très brève avait uni le frère à sa belle-soeur. Celle-ci ne parvenant pas à se pardonner cette trahison, si éphémère qu'elle fût, était tombée malade et était morte avant le retour de son mari auprès d'elle. C'est sur cette situation désespérée que s'achève la première partie du roman et, en dépit des efforts de l'auteur, il n'a pas encore complètement convaincu son lecteur.





Mais si l'on se force une ou deux pages de plus ... On entre dans le vif du sujet avec toute l'histoire, ou plutôt les histoires étroitement entrelacées, de la migration de la génération suivante vers la lointaine Russie. A partir de ce moment, Tsernianski s'attaque vraiment à son propos : raconter le destin des Serbes autrichiens qui, en ce milieu du XVIIIème siècle, choisirent de partir pour cet Eldorado que représentait pour eux la Russie, leur "soeur" tant par la langue que par la religion. A travers les mille et une tribulations de son personnage-fétiche, Pavle Issakovitch, jeune veuf sans enfants pour qui la Serbie est et restera tout, c'est l'Âme serbe tout entière qui prend vie dans ces pages et nous conte, à nous, lecteurs occidentaux certainement plus proches du souvenir de la mère de Marie-Antoinette que de l'évocation de la main du tsar Lazare de Serbie, seul vestige du corps de ce monarque ayant survécu à son trépas, survenu le 28 juin 1389, sur le champ de bataille de Kosovo Polje, toute la gloire et la puissance à jamais disparues de ce qui fut un authentique empire avant que ne déferlassent sur lui les hordes barbares des Turcs à l'assaut de la Chrétienté européenne.



Qu'il s'agisse de l'Histoire serbe ou bien des heurs et malheurs des membres de la famille Issakovitch - Pavle et ses cousins, Petar, Yourat et Trifoun, sans oublier bien sûr leurs épouses, Varvara, la Catholique romaine, Anna l'Idéaliste et Koumrya la Rancunière - tout prend ici son rythme et on ne s'ennuie plus un seul instant. De Vienne à Kiev en passant par la Hongrie et les Carpathes, une ronde de personnages secondaires, militaires gradés et moins gradés, ambassadeurs, maris entremetteurs et pourtant jaloux, femmes mariées avides de liberté, filles que l'on met au couvent sous le curieux prétexte de leur apprendre la calligraphie, commerçants terre à terre, servantes qui servent d'objets sexuels sans que cela choque qui que ce soit, pères abandonnés à leur solitude et même une fausse tsarine à qui ce rêveur de Pavlé rend un hommage naïf mais sincère, Autrichiens et Russes, Latins & Slaves, tous se joignent aux Issakovitch pour emporter le lecteur au coeur d'une fresque que ne parviennent pas à affaiblir, dans son élan, certaines redites dont, visiblement, l'auteur n'a pas pris conscience.



Alors, bien sûr, il faut aimer les fresques et aussi l'Histoire. Il faut aussi s'intéresser aux pays slaves, à leur façon très particulière de déifier le Destin et de composer en son honneur toute une foule de chants à vous briser le coeur toutes les fois qu'on les entend, et ceci bien qu'on n'en comprenne pas un mot ! Ajoutons que Tsernianski nous fait prendre conscience, avec une acuité intimidante (et, disons-le, gênante, en notre époque où se pose et se repose le problème quasi éternel des Balkans et de leur rapport à l'Europe occidentale), de la quête identitaire des Serbes. En sortant de ce livre, on la comprend un peu mieux et, forcément, cela donne à penser.



Bref, un grand livre, peut-être mal bâti et raboteux aux entournures, mais un livre qui retient l'âme et touche le coeur. A lire. ;o)
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Migrations

Il est ambitieux de chercher à capturer l'âme d'un peuple dans un roman. Miloš Tsernianski a-t-il réussi ? Il ne m'appartient pas d'en juger. Mais les errances de la diaspora Serbe, que l'on rencontre sous les traits des Isakovitch, ont quelque chose qui dépasse la simple chronique familiale, le roman historique ou même les récits de l'exil.



De la première partie, on retiendra de façon floue la perdition de Vuk. Il symbolise pourtant cette génération qui s'arrache à son foyer dans l'espoir de le reconquérir pour le drapeau d'une autre nation, qui, en reconnaissance du sang versé saura le leur rendre. Mais l'Autriche se retire de la bataille. La Serbie reste sous le joug Turc. Le sang des Serbes d'Autriche, lui, continue de se déverser à travers l'Europe sur bien d'autres terres qui jusque là leur était étrangères. Il apparaît de plus en plus qu'ils n'auront été que des instruments, dénigrés, dont la chair n'avait coûté que le prix quelques mensonges. Dans l'esprit de Vuk, qui a tout perdu, ne reste que l'espoir de reconstruire une Nouvelle-Serbie, là où leur religion et leurs mœurs ne seront plus un problème à éradiquer. Là germe le rêve de la Russie.



C'est en son fils adoptif, Pavle, que s'incarne cette nouvelle migration. Il est le veuf et l'orphelin. Il est la mélancolie et l'espoir entremêlés. L'amour et la mort dans leur plus douce étreinte. Il n'oubliera jamais la femme qu'il n'a pas su aimer avant qu'elle rende son dernier souffle. Loin de lui à jamais, il cherchera désormais partout le mirage de ses yeux verts sous des cils couleur de cendre, comme il cherchera dans le rêve de son père les ombres impalpables d'une maison perdue.



Emmenant tout un peuple au fort esprit clanique, c'est dans ce qui demeure et ce qui émerge de ces pérégrinations que l'auteur parvient à nous insuffler magnifiquement l'histoire mais surtout la poésie des siens.





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Migrations

Lorsque on se saisit de Migrations, on a un peu peur, du poids et de l’épaisseur de l’ouvrage : 1200 pages, il faut les avaler. Il y a des auteurs qui savent vous retenir d’un bout à l’autre de leur livre, qu’il fasse 200 ou 1200 pages, comme c’est le cas ici. J’étais à la fois un peu effrayée par l’ampleur de la tâche et excitée de découvrir ce que les Éditions Noir sur Blanc nous réservait. Et pour mon plus grand plaisir, Miloš Tsernianski, Милош Црњански , ne m’a jamais donné l’occasion de m’ennuyer au cours de ce millier de pages. Précédemment édité chez L’Âge d’Homme en 1986, on peut louer cette réimpression un peu moins de quarante ans après cette première publication pour nous permettre de découvrir une œuvre classique de la littérature serbe. L’auteur est né dans l’empire d’Autriche (Hongrie), issu du Saint-Empire romain germanique sous le règne de François 1er et Marie-Thérèse d’Autriche, contexte historique du roman. C’est à Temesvár que ses parents se sont ensuite installés : Temeswar dans le roman comme ville d’origine de son personnage principal Pavle et de la famille Isakovič plus généralement.



C’est l’étude d’une époque et d’un espace très précis, l’Europe centrale de l’an 1744 à 1753, sous la perspective de la famille Isakovič : celle de Vuk puis de son fils adoptif Pavle et de ses cousins, Trifun et Kumrija, Jurat et Ana, Petar et Varvara. C’est une famille de soldats serbes : la nation serbe à cette époque n’existait pas encore, elle était aux mains des Ottomans jusqu’au XIXe siècle. L’identité serbe, en revanche, existait bien en tant que telle, la famille Isakovič s’en revendique d’ailleurs d’un bout à l’autre de leur épopée qui les mènera dans l’empire russe. Avant l’invasion ottomane, l’État serbe s’était, en effet, constitué provisoirement. Ces Serbes étaient coincés entre la domination ottomane et autrichienne du Saint Empire pour lequel ils ont combattu, mais qui les a trahis en ne reconnaissant ni leur aide, ni leur rôle. C’est cette même ingratitude de la part de l’impératrice Marie-Thérèse, plus volontiers nommée que son époux, l’empereur du Saint Empire, qui va exacerber les rancœurs et pousser ces soldats et leur famille, à l’image d’une multitude autres de familles serbes, à vouloir migrer vers une contrée et un sort qu’ils pensent meilleurs. En Russie.



Deux parties composent ce roman : la première centrée sur Vuk Isakovič, la seconde centrée autour de Pavle Isakovič, son fils adoptif. La première, longue de deux cent trente pages, nous mènera à l’ouest, jusqu’en France, la seconde jusqu’en Russie. La guerre, puis la migration, comme histoire de famille entre Isakovič et entre serbes, mal considérés, qui voient en la Russie une terre promise, idéale pour se poser et peut-être fonder une nouvelle Serbie. Les Éditions Noir sur Blanc ont cette phrase « Il faut lire Migrations comme on lit Melville ou Tolstoï, en se laissant porter par le flux des mots, la houle des phrases, le rythme sourd, obsédant, qui ponctue cette grande fresque romanesque. » Effectivement, la langue est légère, fluide, chantante, et c’est exactement pour cela que la lecture de l’épopée des Isakovič est facile et agréable, et finalement addictive dès lors que l’on s’est pris au fil biographique de Pavle Isakovič. Après des centaines de pages passées auprès de celui-ci, c’est avec un peu de tristesse que j’ai finalement tourné la dernière page de ce livre et laissé le personnage de Pavle Isakovič derrière moi.



C’est une famille de soldats, et vu le sort réservé à cet embryon de nation serbe, ce n’est pas étonnant que tous se soient destinés à combattre. Dès lors qu’ils ont fini de combattre les Ottomans, les Isakovič se rendent compte que l’empire d’Autriche n’est pas davantage enclin à céder aux Serbes un territoire propre. Un roman de guerres, sans pour autant que les détails en soient trop confus, trop nombreux, sur cette ombre de nation serbe qui naitra quelque temps plus tard, cette question qui commence à se poser au milieu d’un empire qui ne brille qu’à travers Vienne, sa capitale flamboyante et rutilante qui dissimulent la noirceur que cachent les façades de certaines maisons, de certains quartiers. Depuis 1744 jusqu’en 1753, l’auteur nous mène à travers cette Europe centrale, où Buda est encore séparée de Pest et d’Óbuda, où Temeswar aujourd’hui la roumaine Timișoara, est encore hongroise. Il nous permet de comprendre les mouvements en jeu, ceux qui sont en train de dessiner les états du début de XXe siècle (et sans jamais oublier la guerre de Yougoslavie, du siège de Sarajevo et des génocides, on comprend un peu mieux l’antagonisme des Serbes et des Musulmans). Un roman géopolitique sur tous ces mouvements de populations vers un ailleurs qu’ils rêvent bien mieux, bien plus beau, plus confortable, éblouis par les puissances voisines.

Ce roman un poil picaresque, aussi tortueux et long que le fleuve qui le traverse, le Danube, donne une vision de ce territoire européen précis, aux mains de différents empires, Prusse, Autriche, Ottomans, où les petites cultures circulent, se développent cherchent à exister parmi ces grandes entités impérialistes. Ce roman est servi par une écriture simple et élégante, recherchée et d’un auteur serbe d’abord, et européen, qui rend un bel hommage à cette nation sans pays, ni territoire, mais résolument orthodoxe et guerrière, combattante et fière. Une écriture qui aime la précision, parfois redondante, mais jamais indigeste. Et des sujets que l’on découvre très modernes, intemporels et éminemment actuels, les migrations, hier comme aujourd’hui, toujours dans l’espoir d’un avenir meilleur pour sa famille et soi. Ce roman a plusieurs facettes, toujours les conflits ethniques en arrière-fond, et les amours des uns et des autres jouent leur rôle, on le remarque lorsque le récit de Miloš Tsernianski s’épanche sur les vies intimes des cousins et frères Iors de véritables épisodes qui auraient pu constituer un seul roman par eux-mêmes.



Un roman picaresque, parce les Isakovič, Vuk comme Pavle, courent tous les deux après un pays idéal, cette nouvelle Serbie rêvée et ardemment souhaitée, pour laquelle ils ont combattu, et que l’empire leur refuse. Plus qu’à un pays qui a mis longtemps à se former et se construire, c’est davantage un esprit et une culture serbes, que Miloš Tsernianski célèbre, qui se retrouvent dans une orthodoxie fière et combattante, à l’esprit de clan et de famille solidement lié à leur sens de l’honneur.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Migrations

Vaste fresque historique. Au 18ème siècle, les Serbes fuient la domination turque et se réfugient à la frontière de l'empire austro-hongrois où ils demeurent cependant déplacés, non-assimilés. Nombreux d'entre eux pensent retrouver en Russie une nouvelle et accueillante terre slave. Dans cet ouvrage, à travers la destinée de certains exilés, la diaspora serbe est magistralement décrite et le roman brasse les grandes espérances et les désillusions fatales de toute humanité.
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Migrations

" Migrations est à mes yeux, avec Le maître et Marguerite le plus beau roman du monde " Alexandre Petrovitch
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Migrations

J’ai rarement lu un roman si vrai avec un lyrisme si puissant. Je n’oublierai jamais la profondeur d’âme de Tsernianski et j’espère que comme moi vous pourrez vous cultivez sur cette nation à travers lui, Le roman a récemment été retraduit et republié chez les éditions noir sur blanc. Un chef d’œuvre à mon humble avis !
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Migrations

Les destinées du peuple serbe au milieu du XVIIIème siècle à travers l'histoire de la famille des Issakovitch.

Ce roman nous conte les aventures des frères et cousins Issakovitch, Serbes des confins sud de l'empire d'Autriche du temps de Marie-Thérèse. Cette famille de militaires serbes (et ceux qui les côtoient) s'estimant spoliés par l'Autriche désirent s'expatrier en Russie, terre qui leur apparaît comme un eldorado. Elle s'installera dans la région de Kiev (ironie de l'actualité en ce printemps 2022 !)

Cette intégration dans la nouvelle patrie laissera place rapidement à l'amertume et au recours aux souvenirs chaleureux du passé : la rançon de la réalisation de tout rêve ?

Il faut sans doute bien connaître et la géographie et l'histoire de cette région pour venir à bout de ce pavé de 850 pages !
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Migrations

À la fois monumental et souterrain, «Migrations», de Milos Tsernianski, grande fresque écrite en deux parties par l’écrivain serbe – la première en 1929, la seconde en 1962 – était éminemment précieux aux yeux de Vladimir Dimitrijevic.
Lien : https://www.tdg.ch/migration..
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