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4.33/5 (sur 129 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Milyi Emily Kind est auteure de romance.

Mère de trois enfants, elle a fait des études d’histoire.

Elle écrit également en collaboration avec Isla A. Rowley sous le pseudonyme de Izia Soley. "Fauve" (2020) est leur premier roman.

page Facebook : https://www.facebook.com/emilie.milyi.1
Instagram : https://www.instagram.com/milyi_emily_kind/?hl=fr

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Bibliographie de Milyi Kind   (16)Voir plus

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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Calé contre l'évier en inox de la maison où nous nous trouvons pour la soirée, une bière à la main, je regarde, sans vraiment la voir, la foule aller et venir. Pour une fois que l'on décide de se pointer à une fête, il a fallu que Jagger traîne sa squaw dans son sillage. Je grince des dents en l'observant, elle, papillonner autour de mon pote. Des p'tits culs, y'en a cinquante au mètre carré et ce con n'arrive pas à se sortir l’Amérindienne de la tête. Déjà un an que cette nana lui a mis le grappin dessus et plus le temps passe, plus il ne jure que par et pour elle. En oubliant ses frères. En m’occultant moi. Un cul est un cul, une chatte... une chatte. Avec nos cuirs, nos bécanes et cette espèce de tension mystère qui nous entoure, nous avons pourtant l'embarras du choix, qu'à tendre la main pour ramasser... CQFC. Faudrait être aveugle pour ne pas s'en rendre compte. Habillé d'un jean usé, d'une paire de boots et d'un tee-shirt troué, y’a qu’à les voir me tourner toutes autour ce soir. Des abeilles jouissant devant un pot de miel. OK, je reconnais, même si c’est à contrecœur, qu'elle est plutôt mignonne malgré ses petits seins. De longs cheveux noirs et lisses, de grands yeux de biche effarouchée et une bouche qui donne envie de s'y enfoncer... Pocahontas, quoi.
Un ricanement s'étrangle dans ma trachée alors que je bois une énième gorgée de ma mousse. Depuis notre arrivée, j'ai cessé de les compter. La brume qui commence à m'envelopper me dit bien que j'aurais dû stopper ma conso au minimum sept ou huit cannettes plus tôt. Foutaises ! Pour remédier à ma future gueule de bois, j'en décapsule une nouvelle et l'avale à grandes lampées en fixant le couple avec insistance. Qu’il soit limite en train de baver devant elle me ruine la tronche. On est des Sanmdi’s Angers, merde ! Les serviteurs du Baron, Prince des Déchus et des Macchabées . Enfin, quasiment... encore une année à jouer les Prospects pour en faire enfin totalement partie. Alors je lutte contre l'envie de l'attraper par le colbac et de le secouer jusqu'à ce que Jagger comprenne que c'est à lui de mener la danse... Certainement pas à une petite meuf. Jamais. Laisser une gonzesse aux commandes signe le début des emmerdes. Quant à être amoureux comme ce cave paraît l'être, c'est la mort assurée. Je le sais pour avoir assisté aux premières loges à cette foutue déchéance. Tout à coup, il l'embrasse rapidement et ramène sa fraise vers moi, les yeux brillants. Ronchonnant, je croise les bras sur mon torse fin en dépit de mes efforts afin de lui donner un semblant de musculature.
— Qu'est-ce que tu veux, mec ? T'as besoin d’un tampon ?
— Quoi ? rit Jagger à gorge déployée en buvant sa bière.
— Bah ouais... il va finir par te pousser un vagin à force de rester avec elle H24.
Ses iris bleus voilés par l'excitation et l'alcool pétillent. Il prend appui à mes côtés et m'envoie un grand coup de coude dans le flanc me tirant une grimace. Il n'y est pas allé de main morte, bordel !
— Sois pas jaloux, bro... Tu veux être ma régulière ou quoi ?
— T'es malade, putain... je grogne en balançant ma teille dans l'évier sans me soucier de la tête de Sélina dont l’œil noir me poursuit.
Tu veux pas de problème, meuf ? N'invite pas des mecs que tu ne peux ou plutôt ne sais canaliser. Parce qu’après tout, je suis MadMadsen, non ? Depuis mon arrivée dans la famille Deverreaux à l’âge de onze ans, tout le monde me mate d'une drôle de façon. Déconcertée et pensive au mieux. Souvent hautaine et dubitative. Ces curieux sont devenus au fil du temps des nuisibles... Aussi, pour me blinder, j'ai choisi la fuite en avant. En résumé, un gros con doublé d'un baratineur en puissance. Et je l'assume pleinement. Je triche, je vole, je mens et maintenant je baise... mais toujours avec un immense rictus insouciant. Montrer les dents avant que l’on essaie de vous bouffer, voilà ma religion.
— Bon tu veux quoi ? Je me doute bien que t'as pas lâché ta planche à pain pour que dalle ? maugréé-je, une clope entre les lèvres.
— Arrête frère... Elle n'est pas si plate que ça, lance Jag avec un énorme sourire lui donnant une allure plus niaise encore qu'elle ne l'est déjà.
— Pitié, dis-moi qu’au moins tu la sautes, je soupire après avoir recraché la fumée de ma taffe par les narines. Que t'aies pas l'air branque pour rien...
Jagger se tourne à demi vers moi, le regard assombri, la bouche pincée... avant d'éclater de rire et de choquer sa bière contre la mienne. Enfin ! Il reste un brin de testostérone chez ce connard...
— Que ouais, gros ! Si tu savais ce qu'elle est bonne... OK, ses seins sont petits, mais ils tiennent parfaitement dans mes mains et...
— Et ? je ne peux m'empêcher de demander tout en reluquant Awan qui se trémousse sur la piste improvisée dans le salon.
— Et je devrais apprendre à fermer ma grande gueule. Elle m'arracherait les burnes si elle savait ce que je viens de te bombarder...
À son tour, il allume une cigarette, tire frénétiquement dessus, puis recrache la fumée :
— Écoute, les gonzesses veulent jouer à cette connerie de placard...
— De quoi tu te plains, tu vas tripoter ta nana entre les manteaux et les balais... Si ça, ce n'est pas la classe ma caille.
— Sauf que Boss m'a appelé. Une course à faire, il sait choisir son moment le Vieux... J'en ai pas pour longtemps. Fais-en sorte qu'Awan n'y aille pas sans moi. Elle a trop bu, je ne veux pas la laisser sans protection. Si un mec essaie... je ne sais pas... quoi que ce soit, tu le bousilles, OK ? Pigé, mon pote ?
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Quand j’étais petite, ces effluves de musique étaient comme les relents d’un bon repas et quand ils me parvenaient, ils me faisaient saliver. J’aurais voulu rejoindre la foule qui accompagnait les soldats pour commémorer la fin de la guerre ou un autre événement de l’histoire de la Ville. Je savais que mes camarades de classe y allaient en famille. Ma mère me l’interdisait. On aurait dit que ces fêtes étaient un moyen inventé pour l’insulter personnellement. Elle s’énervait contre moi, elle prétendait qu’il n’y avait rien qui méritât d’être fêté dans ces célébrations.
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Il n'y avait pas matière à s'amuser, loin de là. Devant elle, les paires d'yeux braquées n'attendaient visiblement qu'une réponse tout aussi formelle que de circonstance. Piégée, la jeune femme avait l'épouvantable impression qu'une chape de plomb venait d'être fondue sur ses épaules, l'empêchant de respirer. Seule sa meilleure amie Marilou la dévisageait avec désolation, elle qui savait à quel point Capucine détestait se donner ainsi en spectacle.
Quoi répondre? Que dire? Elle eut envie de hausser les épaules mais, une fois de plus, se retint. Comme si ce choix lui appartenait à elle..
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Chapitre 5 :
Isak
« … Ouais, c’est une femme. Et cette femme, c’est Echo.
Ma paume s’écrase sur la vitre. Mes paupières papillonnent, mes yeux s’accordent sur la ligne de ses jambes, bondissent sur l’arrondi de ses hanches. Rampent le long de son ventre plat et butent sur son nombril. Accrochent ses tétons d’une étonnante couleur dorée. Dans mon champ de vision s’immiscent ensuite ses mains. Elles jouent avec ses cheveux lâchés avant de couler sur ses seins. Ses paumes les malaxent puis migrent sur son thorax alors que de nouveau, elle se rapproche de la fenêtre, féline. Soudain, elle éclate de rire, dévoilant ses putains de dents du bonheur et, d’un geste vif, saisit la persienne qu’elle rabat en me tirant la langue, son majeur dressé dans ma direction.
Depuis l’enfance, j’ai appris une ou deux choses sur moi-même. Un, que je ne suis pas comme la plupart des gens. Deux, que je ne m’encombre pas de détours. J’ai toujours détesté m’embarrasser de faux-semblants. Parce que je ne les comprends pas et qu’ils ne m’intéressent pas. Seules mes pulsions me guident. Or là, elles convergent absolument toutes dans une seule et même direction.
Elle.
Echo.
Je la veux.»
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Chapitre 6 :
Isak
« … Elle déglutit avec difficulté puis éclate d’un rire cassé lorsque je glisse ma main dans sa poche et pioche ce qu’elle y a planqué. Une fois fait, je lève une liasse de billets entre nos deux bustes.
– Qu’est-ce que tu fous, Echo ? Tu cherches les emmerdes ?
– Elles m’ont trouvée dès la naissance. Parfois, la seule solution, c’est de plonger toujours plus profond. Tu ne sais pas ce que c’est, Isak.
– Plus que tu ne le crois. Sauf qu’il y a un détail que tu n’as pas l’air d’avoir encore saisi.
Avec mon autre main, j’épingle son visage et le serre sans douceur.
– L’important, ce n’est pas la plongée, ou quelle que soit ta façon d’appeler ça. L’important, c’est l’impact. Crois-moi.
Une vague cavale sur ses bras, noie sa détermination avant que celle-ci revienne se ramasser contre le tranchant de mon propre corps. Si bien que j’ai l’impression de tenir de l’eau. Ou une vipère prête à me larder de coups de crochets envenimés …»
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Il l'admira encore quelques secondes, se reput de la voir se cabrer pour tenter de l'atteindre. Si Andrea le savait là, il lui botterait la gueule afin de lui faire retrouver ses esprits.
Ne pas la voir. Ne pas chercher la plus petite étincelle d'elle. Ne pas respirer ce parfum de fleurs qui piquait sa gorge douloureuse. Ne pas croire qu'il pouvait sentir son odeur si loin d'elle. Espérer que sa Freyia, elle aussi, souffre de son absence, qu'elle la ravage autant que lui se disloquait dans ses aiguilles vides de sens dès lors que sa came n'était plus là pour le maintenir en vie. Il se mit à courir pour se soustraire à son désir, son besoin pathologique de la retrouver, écorché de l'entendre hurler dans son dos. Encore et encore.
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Un bref coup d'œil sur sa partenaire d'une nuit le fit grimacer. Il n'était même pas attiré par elle. Trop maigre, trop défoncée... il avait l'impression de se retrouver face à un miroir qui lui renvoyait ses erreurs. Sa poitrine menue ballottait au rythme des va-et-vient qu'elle infligeait au brun. Toutefois, même cette vue n'appelait pas sa main malgré ses tétons dressés. Le musicien n'avait cédé que pour faire taire ses supplications de se faire sauter. Rien de plus, rien de moins.
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Cette femme était un don du ciel... ou du Tartare peut-être.
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Un sourire matois étira les lèvres de son amant. Il avait l'art et la manière d'avoir toujours trois coups d'avance sur tout le monde y compris Niklaùs. C'était foutrement déstabilisant. Rien ne semblait avoir de prise sur lui. Rien ni personne. Pour lui, les choses étaient telles. Claires. Nettes. Concises. Peu importait qu'elles arrivent demain ou dans dix ans. La patience était la plus grande de ses qualités.
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Le sexe n'avait jamais été le problème ni même une solution à leurs maux. Jamais. Au contraire, leur lien charnel était plus qu'évident. Ce qui les séparait tenait plutôt de la faille intemporelle. Un gouffre qui ne pourrait être comblé. Pour se faire, il aurait fallu qu'Andrea ne fusse pas atteint de cette putain de maladie qui bouffait ses entrailles tel de l'acide rongeant du fer.
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