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Critiques de Monique Dollin du Fresnel (23)
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Le dernier joyau des Romanov

J’ai deux amours : l’Angleterre victorienne et la Russie des Tsars. Alors, lorsque ma copinaute Bianca m’a proposé ce titre en LC, j’ai sauté dessus (sur le roman, pas sur ma pauvre copinaute).



Commençant doucement en 1990 avec la présentation de Camille, généalogiste successorale (enquêtrice), le roman va ensuite passer en 1914, peu avant la Première Guerre Mondiale, avec le lieutenant russe Dimitri Malkine, hussard de la garde impériale.



Ce grand écart sur deux périodes était des plus addictif et de plus frustrant aussi. Lorsque l’on a envie d’en savoir plus sur les aventures de Dimitri Malkine, on se retrouve avec Camille et alors qu’on trépigne d’en savoir plus, on revient en Russie.



J’adore ce genre de frustration dans un roman, cela lui donne une autre dimension et me fait cavaler encore plus vite dans ma lecture puisque je voulais absolument savoir comment les deux récits allaient se télescoper.



La partie historique était intéressante, même si peu de suspense pour les gens de notre époque qui savent exactement ce qui va se produire : nous ne sommes pas une dystopie, donc, on connait les issues de certaines batailles de 14/18.



Énormément d’émotions durant le passage de la fraternisation entre les Allemands et les autres en face, lors de la veille de Noël. Peu de militaires, beaucoup de civils appelés sur le front et des instituteurs ou autres professions transformés en militaires…



L’autrice apportera quelques éclairages historiques à la fin de son roman, séparant le vrai du faux, comme pour ses théories avec la famille impériale.



Vous l’aurez deviné, la partie consacrée au tragique destin des Romanov ne sera pas tout à fait conforme à ce que l’on sait de nos jours, mais puisqu’en 1990, les restes des corps n’avaient été retrouvés, tout était possible. D’ailleurs, l’avantage des années 90, c’est que l’on doit encore chercher une cabine téléphonique et ça, c’est un détail que j’ai apprécié. Pas d’Internet non plus !



Les personnages sont attachants, surtout Dimitri. J’ai adoré suivre ses péripéties durant la guerre, lui qui était hussard de la garde impériale, le voici devenu soldat dans les tranchées, avant de voir son destin basculer et envoyé en Amérique.



Camille est une femme tenace, une enquêtrice qui ne lâche rien et les personnages secondaires ne seront pas en reste non plus, chacun possédant une part d’humanité qui le rendait réaliste.



Mon minuscule bémol sera pour le léger manichéisme que l’on retrouve dans la partie des "méchants", comme si une branche familiale avait concentré toutes les tares, tous les vices.



Bon, ce n’est pas rédhibitoire, l’autrice ne s’attardant pas trop longuement sur ces personnes et n’en faisant pas des tonnes. Le final se précipite un peu trop vite à mon goût, mais cela n’a pas entamé mon plaisir ressenti durant cette lecture.



Les points les plus positifs de ce thriller historique, sont que l’autrice ne se prend pas les pieds dans le tapis en passant d’une époque à une autre, que tout se relie très bien, que la partie historique est bien documentée, bien traitée et que le récit est fluide, se lisant facilement, sans pour autant être gnangnan.



Même sa théorie sur le sort des Romanov est plausible, non capillotractée et s’insère bien dans le récit qui nous est fait (et dont je connaissais une partie pour l’avoir lue souvent).



Je n’ai pas eu besoin de tartiner cette théorie de lubrifiant pour qu’elle passe dans ma petite cervelle et qu’elle s’y installe durablement, faisant naître un espoir et une étincelle dans mes yeux. On m’a bien fait croire au père Noël et au socialisme, alors, hein !



Anybref, voilà un roman historique comme je les aime : addictif, fluide, instructif, intéressant, jamais ennuyeux, jamais redondant, plaisant à lire, même si certaines scènes sont plus hard (il y en a peu) et qui nous entraîne dans plein de lieux chargés d’Histoire, faisant crisper notre cœur puisque l’on sait ce qui se passa à Verdun, sur le Chemin des Dames, avec le Lusitania, les Romanov, Lénine, la révolution russe…



Je remercie Bianca de m’avoir proposé cette lecture. J’étais loin de m’attendre à vivre une telle aventure et de lire un roman si intéressant. La surprise fut belle et inattendue. Cette LC est réussi puisque ma copinaute pense la même chose dans sa chronique.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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La machination de Berlin

Imaginez-vous dans le bunker d'Hitler alors que Berlin est sur le point de tomber entre les mains des Alliés... C'est ce qu'a vécu notre personnage, Pierre Castel, qui contrairement à ce qu'il laisse voir aux nazis, n'est pas l'un des leurs. Avant cela, il avait déjà rencontré Hitler, de loin. Mais le Führer l'ignore, sinon Pierre ne serait plus là.

Dans une fiction qui s'inscrit des années 30 aux années 90, l'autrice Monique Dollin du Fresnel nous entraîne dans les aventures de ce résistant de la première heure. Avec lui, on verra être érigées les premières lois et perpétuer les premiers actes anti-juifs, dans une Allemagne, qui se relève à peine du drame qu'a été la Première Guerre mondiale. On vivra la résolution du conflit, qui rimera dans certains cas avec cruauté et drames, surtout pour les femmes. Et bien d'autres choses, que je ne vous révèle pas, pour ménager le suspens.

J'ai beaucoup aimé les thèmes évoqués dans ce livre : la vision de la fin de la guerre du côté de Pierre et des intimes d'Hitler, les années 30 à travers les interrogations d'une famille juive, la résistance, ainsi que les peurs et sacrifices qu'elle entraîne. J'ai aussi beaucoup aimé les thèmes abordés dans la suite du livre que je garderais secrets, pour ne pas révéler la suite, une nouvelle fois, mais qui sont d'ordre politique et philosophiques.

L'autrice a su me tenir en haleine: la preuve, j'ai lu le livre en deux jours. On a envie de savoir ce qu'il arrive à Pierre et ses proches ! Le style emprunte à la fois au roman historique et au thriller, oscillant entre événements rééls et folle course-poursuite.

Bémol toutefois : quelques "coïncidences" très romanesques, qui apportent de la symbolique à l'histoire mais qui enlève un peu à sa crédibilité. Heureusement que l'histoire est prenante, ça permet de vite enchaîner, sans trop s'arrêter dessus. Les romantiques en tout cas apprécieront ces choix !
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Le dernier joyau des Romanov

À travers ce thriller historique, l'auteure nous convie à un superbe retour plus d'un siècle en arrière, pour faire connaissance avec le lieutenant Dimitri Malkine, hussard de la garde impériale.

Celui-ci s'embarque pour la France, en mission officielle auprès du président Poincaré afin de préparer sa venue en Russie, puis pour l'Angleterre pour apporter un cadeau à la sœur de l'impératrice, qui lui confie en retour un œuf de Fabergé confectionné par l'atelier de Londres.



Nous sommes en 1914, à l'aube d'un effroyable conflit qui se dessine, que certains tentent d'éviter, alors que d'autres ne pensent qu'à en découdre.

Le lieutenant Malkine, qui souhaite rentrer dans son pays pour se mettre au service de l'armée du tsar Nicolas II, se retrouve coincé en France, n'ayant d'autre choix que de combattre dans les forces françaises, puis avec des troupes Russes venues en renfort en 1916.



L'officier devenu capitaine se voit ensuite confier un rôle de diplomate pour inciter le président des États-Unis à participer au conflit, ce qui devient primordial au moment où la révolution bolchevique laisse craindre un armistice séparé entre Russie et Allemagne.

le récit historique est passionnant, couvrant toute la Première Guerre mondiale, évoquant la révolution russe, la prise de pouvoir de Lénine et la triste fin de la famille Romanov, le naufrage du « Lusitania », et se poursuivant jusqu'au massacre d'officiers polonais à Katyn lors du conflit suivant.



En parallèle, Camille, généalogiste successorale, est chargée en 1990 de retrouver les héritiers d'une vieille dame bordelaise, débutant une intrigue forcément en lien avec les protagonistes du passé. Ses recherches n'occupent au début que de courts chapitres, pour prendre de plus en plus d'importance au fil du récit, et finalement devenir prépondérantes, ajoutant encore à l'aspect addictif de l'histoire.



Le risque est grand dans ce genre de roman historique de se perdre dans les époques et les générations de personnages, mais dans un style fluide, Monique Dollin du Fresnel évite le piège, et le lecteur, pour peu qu'il soit un peu concentré, arrive à suivre avec plaisir cette saga qui s'étend sur plus de quatre-vingts ans.



J'ai littéralement dévoré ce roman, tant l'histoire est prenante et les personnages attachants.
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La machination de Berlin

Dans « La machination de Berlin », Monique Dollin du Fresnel réutilise la formule qui m'avait enchanté dans « Le dernier joyau des Romanov », en proposant de nouveau une petite histoire dans la grande.



Camille Mouriez, la généalogiste bordelaise, à qui une famille a demandé de retrouver Pierre Castel, un parent disparu depuis de nombreuses années, reprend du service pour mener à bien cette mission. Mission qui, comme dans son roman précédent, va plonger le lecteur au cœur d'événements historiques, plus précisément la montée du nazisme et la Deuxième Guerre mondiale.

Le récit alterne entre 1991, année durant laquelle se déroule la recherche généalogique, la période de 1932 à 1945, depuis le début de la montée du nazisme jusqu'à la fin du conflit mondial concrétisée par la prise de Berlin par les Soviétiques, et celle d'après-guerre avec la traque des nazis.



Les passages historiques prennent largement le pas sur les recherches de Camille, la jeune femme restant relativement discrète dans le roman. le récit est essentiellement centré sur le parcours mouvementé de Pierre Castel qui croise à plusieurs reprises « le plus grand psychopathe de tous les temps », notamment dans le fameux bunker de Berlin où le lecteur est convié à assister à la fin, après douze ans, du « Reich de mille ans » prophétisé par Hitler.



Monique Dollin du Fresnel prouve une fois de plus sa maîtrise du suspense. Elle sait tenir en haleine son public en gardant le mystère sur l'issue finale de la quête de la généalogiste pour ce qui est de la petite histoire, mais également en surfant sur quelques énigmes réelles relatives à celle avec un grand H.
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Henry Russell (1834-1909) : Une vie pour le..

Russell est une gloire des Pyrénées, qu'on n'oublie pas mais qu'on connaît assez mal. Il est surtout célèbre pour avoir fait creuser près du sommet du Vignemale* des grottes, puis pour avoir acquis, pour 99 ans, les espaces sommitaux. Bref, il a une réputation d’ascensionniste mais surtout d'excentrique fortuné.

Ce livre nous rappelle qu'il fut aussi un voyageur précurseur, un explorateur des Pyrénées à l'époque où ses sommets étaient très mal connus, et un écrivain romantique.



En tant que roturier, j'ai un peu de mal avec la façon dont Monique Dollin DU Fresnel présente le COMTE Henry Russell, son arrière-grand-oncle. Il est sûrement important de nous rappeler le contexte : comment expliquer qu'une jeune homme intelligent et courageux ait pu mener une existence oisive, souvent mondaine et renoncer à épouser son aimée – protestante alors qu'il était catholique – sans décrire le milieu et l'époque ? L'auteure a consulté toutes les sources disponibles, dont des archives familiales auparavant inconnues, mais souvent elle m'a semblé attacher trop d'importance à la généalogie, aux châteaux, aux notables de bonne lignée, comme si même au XXe siècle l'aristocratie avait encore eu une signification en France.

Quant à la liste complète des notabilités présentes lors de tel ou tel événement, elle ressemble à du tirage à la ligne.



A contrario, le livre présente peu de récits d'ascensions, qui étaient pourtant des découvertes, je suppose qu'il faut se reporter aux écrits de Russell ;quelques signes (descriptions imprécises, voies dénommées de façon inhabituelle) m'ont laissé penser que l'auteure connaissait peu le pyrénéisme.



Donc, s'il m'a fait découvrir un milieu et une époque, un personnage bien particulier mais attachant, cette biographie m'a laissé sur ma faim pour ce que j'en attendais comme thème principal. C'est pourtant un livre riche : illustrations nombreuses, citations, table chronologique, et même un intéressant comparatif du coût, à pouvoir d'achat constant, des dépenses de Russell, exprimé dans nos euros.



*Plus haut sommet français des Pyrénées
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Pierre-Paul Riquet

Un incroyable livre pour décrire l’incroyable histoire de Pierre-Paul Riquet, génialissime créateur du Canal des Deux-Mers, le canal reliant l’Atlantique à la Méditerranée, le Canal du Midi.

Ouvrage d’art datant du 17 ème siècle, inauguré en 1681, peu de temps après la mort de Riquet.

Le pavé est conséquent : 463 pages. 463 pages limpides, claires, éclairées par de nombreuses photographies, archives et autres documents historiques permettant de replacer l’histoire dans l’Histoire.

Est-ce véritablement une biographie de l’homme ? Est-ce l’histoire d’une aventure formidablement technique mais aussi humaine ? 15 ans de travaux, 12 000 ouvriers pour un coin de paradis auprès duquel il fait bon flâner à bicyclette. Un coin de paradis protégé par l’Unesco depuis 1996.

Les recherches historiques, le recueil de toute la documentation technique en font un travail de longue haleine menée par une collègue bibliothécaire, descendante directe de Pierre-Paul Riquet. L’écriture simple et agréable, les détails illustrant judicieusement l’entreprise en font un moment excellent de lecture .

Bravo pour les recherches, bravo pour la construction du récit, bravo pour cet éclairage historiques. Bravo !

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Pierre-Paul Riquet

J’avais, du Canal du Midi, le souvenir d’un documentaire de télévision, dont il me restait de magnifiques images, un nom : Riquet - sans même le prénom - et, une grande curiosité sur cette entreprise gigantesque.



Lorsque je vis, dans la liste de Masse-critique, l'essai de Monique Dollin du Fresnel, je le cochai immédiatement. J’eu l’heureuse surprise de le voir arriver. Il allait me dire, qui était cet homme et comment avait été réalisé un tel travail !



Or, comme c’est souvent le cas, la lecture a répondu en partie à mes questions mais elle en a généré une telle quantité, qu’il est impossible de toutes les noter ici. Ce qui est le rôle d’un bon livre : vous amener à en ouvrir d’autres.



Il est attrayant, agréable à lire, remplis d’illustrations et agrémenté de petites anecdotes ayant un rapport lointain avec Riquet - (Corneille plagiant Marie de Calages p. 50 ; L’Affaire Calas p. 355 ; la Brinvilliers p. 291.) – mais, replaçant le sujet dans son siècle.



La quatrième de couverture parle d’une biographie, mais pour moi c’est une monographie familiale allant de la Toscane du XIIIe siècle, à la France du XXe , avec comme héros Pierre Pol Riquet et son canal. On a ainsi l’histoire de cette famille et même des Mirabeau, lointains cousins (p. 19-20).



Pierre-Pol s’enrichit grâce à la gabelle et ses descendants grâce au canal. Il fait partie de cette bourgeoisie qui accède à la noblesse et dont la postérité s’alliera à tout ce qui compte en Languedoc, en France et même en Belgique.



Riquet figure parmi les aïeux de l'auteure (cf. citation p. 8). Elle donne, avec des tableaux, l’ascendance et la descendance de son héros (Caraman-Chimay, Mac-Mahon..) et même comme pour Henry Russell-Killough (1839-1909), une courte biographie. Pour un amateur de généalogie, comme moi, c’est un plus.



Elle suit Pierre Pol dans ses déménagements, dans son travail de fermier général de la gabelle, dans ses voyages, dans ses châteaux, dans ses aventures (la dispute avec deux moines p. 11)



Bien sûr, le plus gros de l’ouvrage est consacré au Canal. Monique Dollin du Fresnel fait bien allusion aux autres projets de canaux (Arribat cf. citation p. 27-28, Charlemagne, François Ier, Henri IV, p. 89-90), mais il faut aller à la page 418 de la chronologie sélective pour voir cité Etienne Richot.



Et pourtant : « De l'aveu même de Riquet, écrit Gérard Crevon, c'est en 1650, 12 ans avant qu’il ne propose son projet à Colbert, qu'il commence à se préoccuper sérieusement de la construction d'un canal de navigation entre la Garonne et l’Aude. A cette date-là Riquet a 41 ans, il habite Revel depuis 2 ans, il est sous-fermier des gabelles pour Mirepoix et Castres, et il est riche. En homme curieux des travaux publics, il s'est rapidement avisé que sa ville est alimentée, depuis sa création au 14° siècle, par un canal de dérivation qui prend son eau dans le Sor près de Sorèze. Et que cette rivière a un débit important, qui même au plus fort de l'été reste honorable.C'est certainement à ce moment-là que Riquet a sa première intuition géniale. Périodiquement, l'opinion languedocienne est agitée par le projet d’un canal qui relierait l’Aude à la Garonne, et notre homme de gabelle y accorde un peu plus d’intérêt que tout le monde.



Déterminer le point de partage des eaux : Sur ce plan, Riquet ne part pas de rien. Il y a dans les archives du canal du Midi (V.N.F.) à Toulouse deux opuscules qui prouvent qu'il s'intéresse de près à cette question.

Tout d'abord un « Avis » présenté en 1633 à Richelieu par Messieurs Richot et Baudan "Pour la conjonction de la Mer Océane avec la Méditerranée".

On est certain que Riquet a eu ce document entre les mains car dans sa lettre de 1662 à Colbert il en reprendra presque mot pour mot tous les principaux arguments. Dans cette brochure, les auteurs signalent l'existence du seuil de Graissens, au pied de St-Félix-de-Lauragais, qui met en communication le bassin du Fresquel avec celui de l'Agout et qui permet par là de relier l'Aude à la Garonne via le Tarn. Par ailleurs Richot et Baudan mettent fortement l'accent sur la nécessité de disposer d'eau en quantité suffisante pour alimenter le canal en toute saison. Enfin parmi tous les arguments qu'ils énumèrent en faveur de cette voie de navigation, il en est un qui a forcément dû frapper Riquet : ils citent les économies que l'on pourrait faire grâce à elle sur le transport du sel.»



1) article paru sur L’AUTA n°33 – 5ème série - mars 2012 – pp.85 – 90 ; mis à jour par l'auteur en mai 2012. Gérard Crevon



Je suppose que le livre était déjà écrit lorsque cet article a paru.



Nous suivons la progression du travail, les déboires financiers de Riquet, sa correspondance avec Colbert, ses autres projets, l’établissement de ses enfants, jusqu’à sa mort, à 71 ans, ce qui est un âge avancé pour l’époque et même le devenir du Canal juqu'à aujourd'hui.



Tout au long des chapitres la personnalité de Riquet se dessine. Il est ambitieux, âpre au gain, travailleur, minutieux, tacticien… Paradoxalement, Monique Dollin du Fresnel, ne nous rend pas son ancêtre sympathique, de même pour Colbert et surtout Perrault (qui caricature Riquet dans Riquet à la Houppe). A aucun moment, même s’il s’en réclame, il ne travaille pour le Languedoc ou le roi, mais uniquement pour lui-même. A sa mort ses fils, qu'il a émancipés au début de l'aventure, héritent du fief du canal. Nous avons ici la parfaite démonstration de fonds publics utilisés pour une entreprise privée.



Page 374, (cf. citation) la réaction Thermidorienne entrainant la chute de Robespierre, nous est expliquée, par le fait que Tallien était amoureux de la future princesse de Caraman-Chimay, Thérèse Cabarrus. L'histoire est quand même un peu plus complexe que ça. Je veux bien qu'elle soit entrée dans la famille Riquet mais de là à ce qu'elle ait stoppé la Terreur c'est un peu exagéré. Je reproche à l'auteure, comme elle parle de sa famille, d'un peu forcer le trait.



A la fin du livre on reste avec de nombreux «blancs» : pourquoi avoir fait l’impasse sur Richot (page 89 par exemple) ? Quelles autres informations de ce genre ne figurent pas dans ce livre ? le rôle exacte d'Andreossy ? Quelles ont été les vraies retombées économiques pour le Languedoc ? Que représentait Riquet pour Lesseps par exemple ?



Ce livre est une contribution à l'histoire du Languedoc, à l'histoire des voies de communications et des échanges commerciaux, et à l'histoire du XVIIe siècle.
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Pierre-Paul Riquet

Je viens de finir ce livre en me posant une question fondamentale : est-ce une biographie ? Une monographie de la famille Riquet ? Un essai sur le Canal des Deux-Mers ou bien un manuel sur le règne de Louis XIV en insistant sur l'aménagement des voies de communication. Je pense qu'il s'agit d'un peu de tous ces genres. Cette Ambiguïté de classement dans un genre littéraire bien précis en fait son principal atout.



Du Fresnel n'est pas avare en détails, en précisions. A l'aide d'une multitude de documents, pour certains inédits et recueillis après un véritable travail de fourmis, elle a ainsi pu dresser l'histoire de la construction de ce qui était à l'époque un pari fou, une réelle innovation. La France de Louis XIV, ce n'est pas seulement le luxe de Versailles, les fêtes fastueuses de la noblesse mais aussi des voyageurs les pieds dans la boue des chemins en manque d'entretien où la circulation devient impossible certains mois.



Au-delà de cette prouesse moderne, le Canal des Deux-Mers (rien que le nom fait rêver), c'est le rêve d'un homme, d'un languedocien dont il dira que c'est « le plus cher de ses enfants » : il s'agit de Pierre-Paul Riquet. Rien ne prédestinait ce fils de noble déchu de ses privilèges à mener un tel chantier. Et pourtant, persévérant, il arrivera à déposer son projet sur le bureau du bon homme : Colbert, l'homme aux multiples porte-feuilles ministériels. L'intérêt d'un tel travail que je qualifierai de « global », c'est de présenter également l'homme pour lui-même. L'auteure, une descendante du célèbre ingénieur et fermier des gabelles du Haut-Languedoc, a la plume facile et n'hésite pas à narrer la vie de l'homme rendant la lecture plaisante.



Il est vrai que parfois elle rentre dans les détails poussant plus loin certains points comme présentant une personne ou bien faisant un point sur la situation du royaume de France. Ces « paragraphes annexes » sont à double tranchant. Pour un lecteur qui n'est pas un féru d'Histoire, ils sont une vraie mine d'informations, évitant d'incessantes recherches extérieures. Pourtant, ces encarts, trop insérés dans le texte (ils ne sont pas signalés) font perdre le fil de l'aventure du Canal. On pourrait même rapprocher à Du Fresnel de trop rentrer dans des détails dont on peut remettre en doute la présence comme un (trop ?) long développement sur le sol et les gabelles. Il aurait peut-être mieux valu signaler ces précisions.



Pourtant la lecture du livre n'était pas fastidieuse, loin de là, elle était agrémentée de diverses images que ce soit des photos du Canal ou de portraits de la famille Riquet ainsi que d'extraits de correspondance. On ne peut que féliciter l'auteure d'avoir pris l'initiative d'avoir joint à la fin une chronologie permettant de lier la construction du canal au contexte national et international ainsi que d'ajouter une table de correspondance monétaire et des unités de mesure qui permet plus ou moins au lecteur d'avoir une idée aussi bien des sommes engagées dans ce colossal projet que des dimensions de celui-ci.



Un reproche que l'ont peut peut-être faire à l'auteure, c'est d'adopter un point de vue parfois subjectif n'hésitant pas à valoriser Riquet, « l'homme du sud » par rapport à Colbert, « l'homme du nord ». Il faut toutefois avouer que l'auteure, la plupart du temps, adopte une vision objective. Encore une fois, il me faut souligner le travail accomplis par Monique Dollin du Fresnel pour écrire cet ouvrage qui ne peut que devenir un ouvrage de référence sur le Canal du Midi.



Le fait d'avoir adopté un plan chronologie permet au lecteur de suivre progressivement le projet et de faire surtout ressortir l'avant-projet : le combat de Riquet pour faire entendre sa voix malgré les nombreuses critiques venant même pour l'essentiel de son pays natal, le Languedoc. On l'appelle d'ailleurs en se moquant de lui « le Moyse du Languedoc ». Pourtant, au prix de s'endetter lourdement et d'y prendre la vie, il réussira à accomplir cette prouesse même si son canal ne sera relier à l'Océan Atlantique véritablement qu'au XIXème siècle.



La fin de l'ouvrage consacré avec force de détails, aux descendants Riquet (parmi lesquels on trouve l'illustre Maréchal Patrice de Mac-Mahon) m'a amené à me demander si ce livre n'est pas finalement une monographie de la famille Riquet, famille noble puis déchue et finalement retrouvant sa noblesse grâce à Pierre-Paul. Au fond, le Canal des Deux-Mers devient une affaire de famille. Cette dernière partie, accumulant les noms et les personnes, est plus fastidieuse même si le travail de généalogie est intéressant.



Enfin, je voudrais remercier Mme du Fresnel pour cet ouvrage qui m'a fait découvrir le contexte de construction du Canal des Deux-Mers, canal que je connaissais de nom pour l'avoir aborder lors d'un cours mais dont, au final, je savais bien peu de choses. Grâce à son livre, nous avons également un aperçu de ce qu'était le Languedoc du XVIIème siècle : la vie quotidienne, l'organisation politique... Je voudrais la féliciter pour cette longue labeur de recherches qui je suis sûr a été bien riche pour elle puis d'avoir ainsi contribuer à dresser une synthèse sur la vie de Pierre-Paul Riquet, sur sa famille et sur « le plus cher de ses enfants ».
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Le dernier joyau des Romanov

Juin 1914, Dimitri Malkine, lieutenant de la garde impériale russe s'apprête à se voir confier une mission diplomatique de la plus haute importance. En effet, la tsarine mère va lui demander de se rendre à Paris et de profiter de ce séjour pour faire une escale à Londres, où elle aimerait qu'il remette un objet infiniment précieux à sa soeur la reine Alexandra. Une mission en entraînant une autre, cette dernière va à son tour lui confier un objet, un oeuf de Fabergé unique qu'il devra offrir à sa soeur. Mais alors que Dimitri tente de rentrer à Saint-Pétersbourg, il se retrouve entraîné malgré lui dans les des conflits les plus sanglants de l'humanité qu'on appeler plus tard la première guerre mondiale. Soixante-dix ans après, Camille, généalogiste successorale, se voit confier la mission de retrouver les héritiers d'une cliente âgée sans savoir qu'ils ont un lien avec cette terrible histoire et cet oeuf qui cache un mystérieux trésor dont elle ignore encore tout ...







Ce roman est un coup de coeur ! Comme le précédent de l'autrice (qui est sorti après celui-là) j'ai été incapable de lâcher l'histoire, incroyablement fluide, si bien que je l'ai lu en un week-end seulement 😃 L'histoire dans le passé aussi bien que celle dans le présent sont prenantes, pour ne pas dire haletantes et le fait de mêler l'histoire de cette célèbre famille Romanov que l'on connaît tous à une chasse au trésor sur plusieurs pays (France, Angleterre, Etats-Unis, Pologne, Italie ...) et époques rend le tout d'autant plus passionnant. La majorité des faits sont réels et j'ai eu envie de pousser les recherches de mon côté en refermant le livre tant j'avais été captivée ! Je lis peu de romans sur la première guerre mondiale mais celui-là rentre directement dans le top 3.







Attention cependant si vous êtes une âme sensible car il y a des scènes de massacres (notamment celui de la famille Romanov) et de batailles dans les tranchées ... Mais là encore il était nécessaire d'en parler puisque ce sont des faits avérés 😢

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La machination de Berlin

La machination de Berlin 🇩🇪

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1944 : l’Europe est à feu et à sang, Pierre Castel, un jeune médecin est chargé par les services secrets britanniques d’une mission cruciale auprès d’Hitler. 🩸

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Tout ne se passe pas comme prévu et il doit retourner en Allemagne sous une fausse identité. Il doit rejoindre un complice dans le bunker du Führer, lorsque la ville est encerclée par l’Armée rouge. 🔍

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Entre Berlin des années 1930, montée du nazisme, apprentissage du quotidien de Hitler et de ses secrets les plus intimes, et une passionnante histoire d’amour pour éclaircir le récit foisonnant de détails historiques riches et intenses. 🤫

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Une traque impitoyable et une véritable course contre la montre entre Argentine, Allemagne, États Unis et Jérusalem : ce roman est une véritable épopée historique dense et intéressante. 🧭

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L’écriture de l’autrice est finement détaillée, nous offrant un portrait saisissant d’un homme prêt à tout, et même à se sacrifier, pour mener à bien les missions qui lui sont incombées. 🫡

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Un récit inoubliable et prenant du début à la fin, j’ai été secouée de révélations intenses en actions saisissantes : un vrai coup de maître ! 🪶
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Le dernier joyau des Romanov

Vous connaissez mon goût pour la Russie et pour le destin tragique des Romanov et chaque hiver, j’arrive dénicher un titre qui me permet de retrouver ces thématiques chères à mon coeur, et cette fois-ci j’ai jeté mon dévolu sur un thriller historique Le dernier joyau des Romanov de Monique Dollin du Fresnel.



Et ce fut une très bonne pioche ! Ce roman est une pépite très bien écrite et documentée, doublée d’un veritable page-turner. L’autrice a beaucoup travaillé son sujet et c’est un bonheur de lire un tel roman de la première la dernière page.



Le héros que nous suivons, Dimitri, celui d’un monde qui n’est plus, est attachant et on a plaisir à le suivre et les autres personnages ne sont pas en reste : Pauline, Piotr, Roger, Maurice….



Monique Dollin du Fresnel n’a pas son pareil pour nous dépeindre ce monde de la Belle-Epoque, balayé de plein fouet par la première guerre mondiale et les révolutions qui ont fait vaciller tous les empires, à l’exception du Royaume-Uni.



Mêlant personnages de papier et historiques, l’autrice revient sur les différents points du premier conflit mondial et de la révolution bolchévique : le chemin des dames, l’enfer des tranchées, le naufrage du Lusitania, les premiers as des as dans leurs avions, les pourparlers entre les alliés et le 28ème président américain Woodrow Wilson très attaché à la paix, la prise du pouvoir par Lénine, le massacre des Romanov, etc.



Mais c’est aussi un roman qui revient sur un fait qui a la vie dure : l’impératrice Alexandra et ses quatre filles n’auraient pas connu un sort funeste mais auraient été exfiltrées via Perm, vers l’Europe et auraient vécu plusieurs dizaines d’années loin de la Russie. Une théorie exploitée par Marc Ferro dans La vérité sur la tragédie des Romanov.



Une thèse qui pouvait apparaître comme très crédible en 1990, date à laquelle se passe l’enquête sur l’oeuf de Fabergé disparu que mène la généalogiste Camille, mais qui a du plomb dans l’aile depuis la découverte des ossements identifiés comme ceux de la famille Romanov en 1991.



Ici, nous sommes dans la fiction pure même si l’autrice dit en conclusion que le doute est permis concernant Maria et Alexis. Quoiqu’il en soit et quoiqu’on en pense, ce roman m’a tenue en haleine tant les rebondissements s’enchainent et il fut réellement passionnant à lire jusqu’au point final.



Lire la suite...
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La machination de Berlin

Coucou mes Mystigris 😉



J'ai lu La machination de Berlin de Monique Dollin Du Fresnel. Merci encore aux @editionssudouest pour ce service presse.



🅲🅷🆁🅾🅽🅸🆀🆄🅴 1944, la guerre fait rage en Europe. Pierre Castel un médecin Bordelais est envoyé en Allemagne par les services britanniques pour une mission cruciale qui ne se passera pas comme prévu. Il y retourne en 1945 où il doit rejoindre un complice au sein du bunker d'Hitler mais la ville est assiégée par les Russes. Pendant ce siège, Pierre se remémore le bon vieux temps mais aussi la montée du nazisme, de l'antisémitisme qui le sépare de l'amour de sa vie, une Allemande Juive. À partir de cet instant la traque commence et le conduira jusqu'en Argentine.

1991, Camille généalogiste passionnée recherche Pierre Castel pour le compte de sa famille ayant perdu contact depuis 1947. Est-il toujours en vie? Elle va tenter de retrouver sa trace et se rendra à Berlin, Jérusalem et New-York où elle ne sera pas au bout de ses surprises... Une affaire qui s'avère compliquée mais passionnante.



🄼🄾🄽 🄰🅅🄸🅂 un roman entre un passé tumultueux et un présent à la recherche de cet homme mystérieux et énigmatique. Une tension de tous les instants, ce livre nous donne quelques sueurs froides, l'ambiance est électrique, la fin du règne d'Hitler se fait ressentir. Énormément de recherches historiques ont été faites pour ce livre. L'histoire est passionnante et addictive avec parfois des passages prenants aux tripes avec l'antisémitisme et la cruauté des camps de concentration.



🄲🄾🄽🄲🄻🅄🅂🄸🄾🄽 un roman mêlant la fiction et l'historique avec aisance et passion. Un thriller historique exaltant et trépidant.
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Henry Russell (1834-1909) : Une vie pour le..

Cette biographie ravira les amoureux de la montagne et les admirateurs d'Henry Russell, un homme passionné par les Pyrénées et qui a tant fait pour les faire connaître et aimer. Je ne connaissais pas l'homme avant de lire ce livre et j'ai trouvé sa vie vraiment surprenante pour l'époque. Célibataire endurci, il a passé la majorité de son temps à parcourir les massifs montagneux de sa région. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il était bien loin des conventions de son temps !



Avec lui, je suis retournée à Gavarnie, à la Brèche de Roland, au lac bleu, à la Rhune et dans bien d'autres endroits encore... Merci Monsieur Russell !
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La machination de Berlin

L'autrice sait des choses, et elle nous le fait savoir. Plus qu'un roman, j'ai eu l'impression de lire une suite d'anecdotes et de renseignements sortis de livres d'Histoire sur la montée du nazisme à Berlin, sur la chute de Berlin, sur la création d'Israël et sur la chasse aux nazis, saupoudré de quelques informations sur la fuite prétendue d'Hitler de son bunker.



Au milieu de tout ça, les personnages faisaient surtout office de prétextes un peu désarticulés, qui subissaient un peu les longues explications sous forme de monologues - et si le fait que tout tombait justement à chaque fois à point comme des liens de parenté en veux-tu en voilà - cela ne m'a pas donné l'impression qu'il y avait une réelle profondeur à l'histoire en elle-même. J'y ai surtout lu un prétexte pour mettre en prose des informations intéressantes mais qui ne suffisent pas à faire de l'ensemble quelque chose de très cohérent.



Certes, on veut à certains moments nous faire réfléchir à la profondeur des liens familiaux, à l'intérêt de la vengeance, à la moralité de certaines recherches, à la douleur subit dans l'Histoire, mais ça m'a à chaque fois semblé forcé. Disons que les personnages sont trop racontés comme une biographie d'une figure historique plus que comme l'histoire d'une personne qu'on a envie de suivre dans un roman.
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Le dernier joyau des Romanov

On l'a vu passer la duologie de Monique Dollin du Fresnel, et je l'ai enfin commencée ! xD

Un mystère familial qui remonte à la Première Guerre mondiale autour d'un mystérieux joyau de Fabergé... Bienvenue dans « Le Dernier joyau des Romanov » !

Et je dois vous dire que je l'ai trouvé passionnant.



Dans la double narration (Première Guerre mondiale/1990) j'ai préféré la partie historique !

On assiste aux voyages militaires et diplomatiques du russe Dimitri Malkine, et c'est vraiment prenant ! Comme le mystère familial est autour de lui, on ne sait vraiment rien jusqu'à une bonne partie du roman et on flippe à chaque voyage de le perdre xD C'est un personnage que j'ai aussi beaucoup aimé suivre, sympathique mais loin d'être parfait !



Le rythme est aussi très bon, on voit petit à petit les liens entre passé et présent (1990 ¿ xD), les révélations arrivent au bon moment !

L'histoire entre 1914 et 1940 est très belle, teintée d'ésotérisme, j'ai adoré !



J'ai dit préférer cette partie passée, et effectivement, la partie présente est un peu plus faible pour moi, et je pense que c'est voulu.

Elle ne permet que de voir le futur familial, j'ai trouvé Camille, l'héroïne, un peu trop portée par l'intrigue

Mais cette partie permet de conclure très joliment cette histoire démarrée en 1914.



J'aurais aimer que quelques scènes soient plus développées, certains dialogues sont racontes plutôt que vécus.



En bref, une très bonne lecture qui m'a donné envie de lire directement le T2 !
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La machination de Berlin

Je viens de découvrir cette auteure.



Chapeau ! Ce thriller historique est une vraie réussite !



Camille Moriez est généalogiste successorale à Bordeaux et elle doit retrouver, Pierre Castel, dont la famille n'a plus de nouvelles depuis une cinquantaine d'années.



Nous suivons Pierre Castel à partir des années 1930 au moment où il était parti faire ses études de médecine en Allemagne jusqu'au moment où Camille Moriez le retrouve.



J'ai vraiment adoré ce livre. L’histoire est pleine de rebondissements.
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La machination de Berlin

« Ton œil sera sans pitié: vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied »Deutéronome 19,21.



Quand le passé hante le présent.



En 1944, Pierre Castel, médecin, sportif, polyglotte et résistant, est choisi par le SOE pour tuer Hitler. L’opération échoue.

En 1945, il est de nouveau approché pour remplacer le médecin habituel du Fürher, dans le bunker, alors que les soviétiques sont aux portes de Berlin.

Depuis, sa famille n’a plus de nouvelles de lui.



1991: les neveux de Pierre font appel à la généalogiste Camille pour retrouver sa trace, qu’il soit décédé ou pas, afin de régler une succession.



Grâce à son enquête, nous revivons l’histoire d’Allemagne depuis Yalta jusqu’à la chasse et procès des SS suite à la fin de la guerre. On suit les protagonistes dans la montée progressive du nazisme, de l’anti sémitisme, des jeux olympiques de Berlin, de la méfiance envers tout le monde, de la surveillance, puis des bombardements, la libération par les soviétiques, le retour des prisonniers des camps, de la création de la RDA, du communisme, et enfin la réunification et l’instauration de la démocratie. On voyage aussi. On part en Argentine, en France, en Israël. À chaque fois les décors et l’ambiance y sont tellement bien décrits avec justesse que nous avons l’impression d’y être.



La plume de l’auteure est juste parfaite, car malgré les horreurs de l’époque, jamais la lecture n’est ardue. Ce livre est au contraire, un roman basé sur des sentiments humains purs: l’amour véritable, l’amitié sincère.



Le rythme du livre est soutenu comme un polar, avec des rebondissements à chaque fin de chapitre, mais sur fond d’histoire d’amour et d’amitié. On est ainsi doublement captivé.



J’ai vraiment et sincèrement passé un excellent moment de lecture, impossible de lâcher le livre sans connaître la fin.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La machination de Berlin

*lecture terminée*



Après avoir vu ce livre passé sur quelques comptes, il me le fallait. Je vais donc vous parler de La machination de Berlin écrit par Monique Dollin Du Fresnel publié chez les @editionssudouest.



On suit Camille, une jeune généalogiste successorale, qui va se lancer dans la recherche de Pierre Castel pour le compte des membres de sa famille.

En effet, à partir de 1947, plus personne n'a de ses nouvelles.

Dans sa quête, elle va découvrir que Pierre Castel avait été chargé en 1944 de tuer Hitler et qu'il est retourné en Allemagne en 1945 sous une autre identité.

On va également découvrir la montée du nazi dans les années 1930 et sur quoi Hitler c'est appuyé pour monter en puissance.



J'ai beaucoup aimé ce livre. J'ai adoré déjà en découvrir plus sur Hitler, qu'il avait été bien malade et les rouages de son esprit puis la montée du nazisme dans les années 1930. Il y a eu bien sûr la 2ème guerre mondiale mais les juifs avaient été persécutés bien avant.

Après on part un peu sur du roman fictif, c'était intéressant bien sûr et je voulais savoir le fin mot de l'histoire mais ça m'a moins intéressée que la 1ère partie.



Je vais essayer de me procurer le tome 1 qui parle de la famille Romanov, je suis une touche à tout dès qu'on parle d'histoire. On peut lire les tomes independamment des autres, juste que dans le tome 1 on va s'intéresser à un personnage de ce tome 2.



Vous l'avez déjà lu? Vous connaissiez cette auteure?
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La machination de Berlin

Ce thriller historique est une vraie réussite qui vous fera vivre de l’intérieur les heures les plus cruciales de l’Allemagne nazie en commençant par les derniers moments les derniers moments d’Hitler dans son bunker berlinois. J’ai adoré passer d’une époque à l’autre, l’histoire est tellement pleine de rebondissements qu’il est quasiment impossible de lâcher ce roman.
Lien : https://leslecturesdeknut.wo..
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La machination de Berlin

Camille Moriez est généalogiste successorale à Bordeaux. Passionnée par son métier, elle enquête pour le compte de familles à la recherche de parents disparus ou dans le cadre de successions testamentaires. Le jour où la famille Castel lui demande de l'aider la mission est simple : retrouver la trace de Pierre, disparu cinquante ans plus tôt sans donner d'explication. Une époque où Pierre était encore médecin et où les services secrets britanniques lui avaient donné une mission auprès d'Hitler dans la ville de Berchtesgaden. Une mission qui ne s'était pas totalement déroulée comme prévu et qui avait obligé le médecin à retourner en Allemagne sous une fausse identité, tel un agent double censé retrouver un complice dans le bunker du Führer au moment où la ville était encerclée par l'Armée Rouge 😥 Hitler disparu et l'idéologie naziste à son apogée, Pierre allait tout faire pour retrouver le plus grand criminel du monde, le traquant de pays en pays. De l'Europe à l'Israël en passant par l'Argentine, Pierre se lançait alors dans une véritable chasse à l'homme. Un homme qui l'avait séparé peu de temps avant de l'amour de sa vie, Hannah Eckstein, violoniste virtuose d'origine juive 💔







Ce thriller qui alterne passé et présent était tout simplement passionnant ! L'auteure s'est vraiment documentée sur le sujet du nazisme et de la Seconde Guerre mondiale et bien que l'histoire et de nombreux personnages soient fictifs, les faits historiques sont eux totalement véridiques. J'ai appris de nombreuses choses sur Hitler et notamment ses nombreux problèmes de santé, ainsi que sur la montée progressive du nazisme à Berlin qu'on découvre aussi fastueuse au début des années 30 que terriblement sombre et pauvre lorsqu'Hitler était au pouvoir. J'ai aussi été très émue par l'histoire d'amour entre Pierre et Hannah qui vient rythmer ce thriller historique. Deux personnages attachants qui se sont battus pour survivre et vaincre l'obscurantisme.







Petit bémol concernant le personne de Camille que j'ai trouvé très en retrait tout au long du récit et qui aurait mérité d'être un peu plus mis en lumière 🤔
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