AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Nathan Hill (180)


Si le temps guérit tant de choses, c'est qu'il nous dévie en des lieux où le passé semble impossible.
Commenter  J’apprécie          10
l sait bien à quel point c’est désagréable et condescendant de corriger la grammaire de quelqu’un dans une conversation. C’est du même ordre que d’être à une fête et relever le manque de culture de son voisin,c’est d’ailleurs précisément ce qui est arrivé à Samuel lors de sa première semaine à l’université. Dans un dîner de présentations organisé chez la doyenne de l’université, sa patronne,une ancienne prof de Lettres qui avait grimpé les échelons administratifs un à un. Elle avait bâti le genre de carrière académique tout à fait typique : elle savait absolument tout ce qu’il y avait à savoir dans un domaine extraordinairement restreint (sa niche à elle, c’était la production littéraire pendant la Grande Peste) . Au dîner, elle avait sollicité son avis sur une partie spécifique des « Contes de Canterburry », et, lorsqu’il avait hésité, s’était écriée, un peu trop fort : » Vous ne l’avez pas lu ? Oh, ça alors, doux Jésus. »
Commenter  J’apprécie          10
« Samuel's mother told him about the Nix. Another of her father's ghosts. The scariest one. The Nix, she said, was a spirit of the water who flew up and down the coastline looking for children, especially adventurous children out walking alone. When it found one, the Nix would appear to the child as a large white horse. Unsaddled, but friendly and tame. It bowed down as low as a horse was able, so the kid could leap onto it.
At first the children were afraid, but, ultimately, how could they refuse ? Their very own horse! They jumped on and when it stood up again they were eight feet off the ground and they were delighted – nothing this big had ever minded them before. They became bold. They would kick at the horse go faster, and so it broke into a light trot, and the more the kids loved it, the faster the horse would go.
Then tey wanted other people see them.
They wanted their friends to stare with envy at this brand-new horse. Their horse.
It always went like this. The kids who were victims of the Nix always felt, at first, fear. Then luck. Then possession. Then pride. Then terror. They'd kick at the horse to go faster until it was in a full gallop, the kids hanging on to its neck. It was the best thing that had ever happened to them. They'd never felt so important, so full of pleasure. And only at this point – at the pinnacle of speed and joy, when they felt most in control of the horse, when they felt the most ownership of it, when they most wanted to celebrated for it and thus felt the most vanity and arrogance and pride – would the horse veer off the road that led to town znd gallop toward the cliffs overlooking the sea. It ran full bore toward that great drop into the violent churning water below. And the kids screamed and yanked back on the horse's mane and cried and wailed but nothing mattered. The horse leapad off the cliff and dropped. The children clung to its neck even as they fell, and if they weren't bashed to death on the rocks, they drowned in the frigid water.
[...]
 When [ Faye's father] he told Faye about the Nix, he said the moral was : Don't trust things that are too good to be true. But then she grew up and came to a new conclusion, which she told Samuel in the month before leaving the family. She told him the same story but added her own moral : « The things you love the most will one day hurt you the worst. »
Samuel didn't understand.
« The Nix doesn't appear as a horse anymore, » she said. They were in the kitchen hoping for a break in the heat wave tha now seemed endless, sitting there reading with the refrigerator door wide open and a fan blowing the cold air onto them, drinking ice water, glasses sweating wet circles on the table. « The Nix used to appear as a horse », she said, « but that was in the old days. »
« What does it look like now ? »
« It's different for everyone. But it usually appears as a person. Usually it's someone you think you love. »
Samuel still did not understand.
« People love each other for many reasons, not all of them good, » she said. « They love each other because it's easy. Or because they're used to it. Or because they've given up. Or because they're scared. People can be a Nix for each other. »
Commenter  J’apprécie          10
Il flottait parmi eux le sentiment qu'un conflit si terrible aurait mérité un ciel moins clément. Leur haine aurait dû enflammer l'air. Comment pouvait-on avoir envie de faire la révolution sous un soleil si doux?
Commenter  J’apprécie          10
Ce soir les corps. Demain les morts.
Commenter  J’apprécie          10
Tout est tellement immédiat avec les emails. Cela paraît génial jusqu'à ce que, au bout d'un mois, tu mesures combien la dématérialisation est terrible, tu n'as plus aucun objet physique à toucher, plus rien entre les mains qui soit passé par celles de Bethany. ( p 338 )
Commenter  J’apprécie          10
Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, le monde a à peu près abandonné le concept des Lumières selon lequel la vérité se construit sur l'observation du réel. .../ ...C'est beaucoup plus facile d'ignorer tous les faits qui ne vont pas dans le sens de nos idées préconçues et de ne voir que ceux qui les confirment. ( p 681 )
Commenter  J’apprécie          10
Fumer te donne une contenance en public, quand tu te sens observé, jaugé, jugé. D'ici une quinzaine d'années, le téléphone portable aura remplacé la cigarette : c'est une sorte de bouclier social, un objet qu'il suffit de sortir de sa poche et de tripoter pour se sentir moins gauche.
Commenter  J’apprécie          10
Trop de cheveux. 'Une tignasse', c'était le mot en vogue, mais ses cheveux à lui avaient dépassé le stade de la tignasse, c'était une sorte d'efflorescence, de floraison sauvage.
Commenter  J’apprécie          10
Samuel songeait que le couple formé par son père et sa mère était le mariage d'une petite cuillère et d'un vide ordure. (p93)
Commenter  J’apprécie          10
Je vais commencer un nouveau régime bientôt. Le régime pléisto. T'en a entendu parler ?
- Nan.
- C'est celui ou tu manges comme au pléistocène. En particulier l'époque tarentienne, dans la dernière période glaciaire.
- Comment on sait ce qu'ils mangeaient au pléistocène ?
- Grâce à la science. En fait, tu manges comme un homme des cavernes, sauf que t'as pas à t'inquiéter des mastodontes. Et en plus, c'est sans gluten.
Commenter  J’apprécie          10
Le comprendra-t-elle jamais ? Qui sait. Se voir avec lucidité, c’est l’affaire de toute une vie. 
Commenter  J’apprécie          10
 Je vais commencer un nouveau régime bientôt. Le régime pléisto. T’en as entendu parler ?
— Nan.
— C’est celui où tu manges comme au pléistocène. En particulier l’époque tarentienne, dans la dernière période glaciaire.
— Comment on sait ce qu’ils mangeaient au pléistocène ?
— Grâce à la science. En fait, tu manges comme un homme des cavernes, sauf que t’as pas à t’inquiéter des mastodontes. Et en plus, c’est sans gluten. L’idée, c’est de faire croire à ton corps que t’as remonté le temps, avant l’invention de l’agriculture.
— Je ne vois pas l’intérêt.
— La théorie derrière tout ça, c’est que la civilisation est une erreur. On s’est trompés depuis le début, on a pris une mauvaise direction. Et maintenant, à cause de ça, on est gros. 
Commenter  J’apprécie          13
Foutu Larry Broxton, aussi pâle et vaguement verdâtre que la chair d’une vieille pomme de terre, perdu dans de vaines et pathétiques tentatives de se faire pousser une barbe et une moustache blondes qui lui donnaient surtout l’air d’avoir des miettes de pain collées sur son visage, une allure voûtée, renfermée, évoquant mystérieusement pour Samuel une sorte de fougère qui ne pousserait qu’à l’ombre. Larry Broxton, dont il n’avait jamais entendu le son de la voix en cours, dont la croissance plantaire accélérée avait distancé depuis longtemps le reste de son corps, l’affublant d’une démarche traînante, « comme s’il flottait sur deux grands poissons d’eau douce tout plats, chaussés, par-dessus le marché, de ces espèces de sandales en plastique noires dont Samuel était à peu près persuadé qu’elles étaient destinées à être portées à la piscine ou dans les douches publiques.
Commenter  J’apprécie          10
Et quand on y pense, peut-être que c’est ce qu’il y a de plus important à savoir sur la façon d’appréhender un poste de travail en Amérique : rester assis bien sagement derrière son bureau, surfer sur Internet et ne pas devenir dingue.
Commenter  J’apprécie          10
Il y a ce genre de moment dans toute vie, un traumatisme qui vous fait voler en éclats, et vous transforme à jamais...
Commenter  J’apprécie          10
Douze mois complets de discours en boucle, de bourdes, d’annonces, d’attaques et de stupidité, de stupidité atroce, à la lisière de la stupidité immorale. Comme si tous les quatre ans les informations perdaient soudain tout sens de la perspective. Des milliards de dollars seraient ensuite dépensés pour accomplir ce qui était déjà inévitable – l’élection tout entière se retrouverait entre les mains d’une poignée de grands électeurs du comté de Cuyahoga, dans l’Ohio. Le système électoral le voulait ainsi. Démocratie ! Hourra !
Commenter  J’apprécie          10
Il y a ce genre de moment dans toute vie, un traumatisme qui vous fait voler en éclats, et vous transforme à jamais. Celui-là était le sien.
Commenter  J’apprécie          10
Parallèlement, son look semblait une sorte de clin d’œil ironico-branché aux années quatre-vingt : de grandes lunettes de soleil en plastique blanc et un jean super moulant. Le tout formait une sorte de bouillie référentielle mouvante de symboles anachroniques sans connexion logique entre eux, en dehors de leur potentiel élevé de coolitude. 
Commenter  J’apprécie          10
C'était une réalité nouvelle.Peut-être sa mère s'était elle fait cette m^me réflexion. Si facile de partir. Qu'est-ce qui retenait les gens dans leur orbite quotidienne ? Rien, comprenait-il à présent, pour la première fois. Il n'y avait rien qui empêche qui que ce soit de décider, un jour, de disparaître.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nathan Hill (1052)Voir plus

Quiz Voir plus

Hunger Games

Quelle est le plus grand atout de Katniss dans le jeu?

Sa force physique
son don pour le tir à l'arc
sa connaissance des plantes médicinales
Son sens de l'humour

6 questions
5395 lecteurs ont répondu
Thème : Hunger Games, tome 1 de Suzanne CollinsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}