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Critiques de Nazanine Hozar (65)
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Aria

Une magistrale plongée en Iran à travers le bleu des yeux d'une petite fille : un voyage en apnée dans un océan d'humanité fracassé par des vagues violentes de machisme et de fanatisme. Dans les profondeurs abyssales de la terreur apercevoir la beauté d'un pays maltraité et la fraternité d'un peuple escroqué. La puissance de ce texte est aussi de rappeler à une partie de l'espèce humaine, l'immortalité de l'amour des mères et la force indestructible d'une sororité résistante.
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Aria

Aria est une lecture dont j'attendais beaucoup, mes attentes ont-elles été récompensées ?



En toute sincérité je ressors de cette lecture avec d'un côté le sentiment d'avoir lu un excellent livre et de l'autre d'avoir été un peu déçue par certains aspects du roman. En réalité j'ai adoré les deux premières parties du livre, j'ai dévoré ces deux parties, j'ai trouvé l'histoire très émouvante, passionnante, fluide et vraiment intéressante mais j'ai été déçue par la tournure prise par la troisième partie et le dénouement.



C'est une fresque fascinante qui nous permet de nous plonger au cœur de la ville de Téhéran, des enjeux politiques et religieux du pays, des changements inéluctables tout en suivant la vie d'une jeune fille terriblement attachante : Aria. La vie de cette héroïne va être ponctuée de rencontres qui vont modifier à jamais son existence : des personnes malveillantes et d'autres bienveillantes, des personnes qui croisent sa route au bon moment et d'autres qui n'apporteront que des problèmes. Ce sont ces rencontres qui vont forger la personnalité d'Aria et ses choix, tout comme les rencontres manquées...



J'ai été très émue par les drames subis par Aria : son abandon, la maltraitance dont elle est la victime, sa seconde chance auprès d'une autre femme, ses désillusions et non-dits sentimentaux, ses péripéties qui s'enchaînent pour nous livrer comme le dit si bien John Irving une véritable "odyssée féministe".



J'ai beaucoup aimé le fait de suivre l'évolution de l'Iran, de suivre la grande Histoire mêlée à la vie d'Aria, cela donne encore plus d'envergure à ce roman. Après j'ai été déçue à partir de la troisième partie car l'histoire a pris une tournure que je trouvais moins intéressante, les choix d'Aria l'amenaient à s'éloigner des personnages les plus attachants et le dénouement n'a pas su pleinement me convaincre.



En définitive, j'ai beaucoup aimé les deux premières parties du roman, malgré ma légère déception par la tournure du récit, Aria est un très beau livre.
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Aria

Un nourrisson sauvé de son sort et de son milieu sordide en 1953. Behrouz choisit la vie pour cette petite fille à qui il donnera un prénom de garçon. Dès lors, il ne vivra que pour elle, pour son éducation. Aimant, généreux, attentif ; il est le contraire de sa femme....cruelle, maltraitante, solitaire dans un Iran peu tolérant.

C'est à travers l'enfance et l'adolescence d'Aria que l'autrice met en évidence les difficultés sociales, politiques du Pays où elle est née. Une population multi-culturelle et pluri-religieuse aux écarts sociaux criants.

Des personnages nombreux ayant chacun un caractère fort, indispensable pour montrer les différences, les difficultés, l'absolu besoin éducatif des enfants et la place attribuée aux filles et aux femmes. La puissance des enjeux, la force des amitiés, les secrets les non-dits et autres sujets tabous sont ici révélés dans une histoire finalement très prévisible. Nazanine Hozar montre également la difficulté d'être un homme dans cette société intolérante, d'affirmer sa singularité, ses croyances, de se démarquer et d'occuper sa juste place, celle choisie.

On quittera Aria à l'aube de sa vie de femme, de mère dans un Iran en pleine révolution où les armes parlent facilement et où règne suspicion, peur, acceptation ?.... à moins que des convictions et des valeurs ne se cachent sous un uniforme imposé par un pouvoir manipulateur.

Un roman fort, un cri, les yeux ouverts vers un pays, des femmes et des hommes aimés et respectés.
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Aria

Ce roman retrace la vie de Aria à Téhéran de 1953 à 1981. La destinée de cette jeune fille est liée aux événements se déroulant en Iran à cette époque, de la fin du Shah à la prise de pouvoir par Khomeini. J'ai aimé l'immersion dans cet Iran, la description des difficultés des habitants, de leurs doutes et contradictions. Les personnages sont complexes et les figures féminines fortes. Par contre, j'ai trouvé la trame du roman peu fluide et j'ai manqué parfois de compréhension sur le déroulé des événements.
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Aria

Comment se laisser happer par la ville de Téhéran, depuis 1953, quand Behrouz trouve un bébé en pleurs sous un mûrier et le ramène chez lui. On accompagne alors Aria, jusqu'à la révolution iranienne, vers l'enfance puis la jeunesse, auprès de ses trois figures maternelles, ses souffrances, ses espoirs.

On vit aussi "de l'intérieur" les inégalités sociales, culturelles, les différences religieuses et surtout la chute du Shah, l'arrivée des mollahs, et l'instauration de l'état islamique qui s'appuie sur les plus paumés.

Je me suis trouvée plongée dans ce roman à la fois exotique et familier. Je me suis attachée au personnage de Aria, très courageuse et obstinée, j'ai découvert des bouts de la culture persane.
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Aria

Les romans sont une éternelle forme de voyage : dans n’importe quel pays, à n’importe quelle époque et pour un prix dérisoire vous vous retrouvez à l’autre bout du monde dans des lieux que vous n’auriez peut-être jamais imaginé visiter, envahi par les odeurs d’un marché, par le brouhaha d’une circulation un peu dense, par la saveur de plats dont les noms semblent imprononçables. C’est ça, la magie de la littérature, de nous faire voyager et vivre des aventures hors du commun. Avec Nazanine Hozar, je suis allé à Téhéran, des années 50 au tout début des années 80, dans l’Iran du règne du Shah Pahlavi, un pays en pleine transformation.



Behrouz est un homme simple, illettré, qui gagne sa vie comme chauffeur dans un régiment de l’armée iranienne. Par une nuit enneigée, alors qu’il rentrait de la montagne à pieds, il trouve un bébé abandonné dans un buisson, entouré par des chiens affamés. Cette petite fille d’à peine quelques jours aux yeux bleus, un signe du diable dans un pays où les croyances font loi, il la ramènera chez lui et la baptisera Aria. Ce sera sa fille, et tant pis si son arrivée inopinée, son prénom de garçon ou la couleur de ses yeux font parler autour de lui.



"Je vais t’appeler Aria, à cause de toutes les douleurs et de tous les amours du monde. Ce sera comme si tu n’avais jamais été abandonnée. Et quand tu ouvriras la bouche pour parler, le monde entier te reconnaîtra."



Aria grandira auprès de trois femmes. Zahra d’abord, l’épouse de Behrouz qui s’habille légèrement et la déteste sans retenue, sa méchanceté la poussant à la négliger et à l’enfermer régulièrement sur le balcon de la maison lorsque son père part rejoindre les soldats pour quelques jours dans les montagnes. Elle sera plus tard adoptée par une veuve d’une famille des quartiers aisés, Fereshteh, et grandira dans une maison où rien ne manque, sauf peut-être un peu de joie et de légèreté. Ce sera l’âge de la construction pour Aria, celui des amitiés notamment avec Hamlet et Mitra ses camarades de classe, des promenades dans la ville, de la découverte du monde.



Elle fera enfin la connaissance des Shirazi, une famille pauvre dont elle découvrira qu’ils ne partagent pas la même religion qu’elle. C’est auprès de Mehri, la mère, qu’elle deviendra l’adulte qu’elle est à la fin de ce roman, et qu’elle obtiendra les clés de son passé.



C’est un très beau roman, j’ai beaucoup aimé ce voyage en Iran, du renversement du gouvernement en 1953 à la révolution islamique de 1979. D’un côté, il y a Aria, cette jeune fille au caractère bien trempé qui grandi auprès de femmes très différentes et doit elle-même choisir la mère qu’elle s’apprête à devenir. D’un autre côté, il y a la colère de ce pays riche, du peuple lassé de voir les richesses mal partagées, de la corruption et des arrestations arbitraires des services de renseignement, qui rêve de faire tomber le Shah pour porter cet ayatollah en exil en France qui promet prospérité, égalité et sécurité pour tous. La fin est un peu triste, parce qu’on assiste enfin à l’éclosion d’une jeune femme libre et déterminée au moment même où tous les espoirs de liberté sont balayés par le nouveau pouvoir qui applique, notamment aux femmes, les règles strictes de la république islamique que nous connaissons aujourd’hui. Un premier roman, une belle réussite.
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Aria

Aria, c'est le prénom d'un bébé, un bébé abandonné sur le pas d'une porte... Le lecteur suit la destinée de cette enfant qui deviendra femme puis mère à son tour dans un pays à l'Histoire riche et complexe: l'Iran. il m'a manqué certainement des connaissances historiques, politiques et religieuses pour bien comprendre l'histoire. Mais cela reste un très beau roman qui fait voyager le lecteur dans le temps et dans l'espace.

Merci à Netgalley de me l'avoir fait découvrir.

#Aria #NetGalleyFrance
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Aria

Abandonnée dès la naissance dans une rue malodorante des quartiers sud et populaires de Téhéran, cette petite fille au teint clair, aux yeux bleus et aux cheveux auburn, est recueillie par Behrouz, un chauffeur de l’armée. Très souvent absent à cause de ses nombreuses missions, il la confie à sa femme Zahra, une femme acariâtre et cruelle qui la considère comme porte malheur à cause de son physique. Entre ses mains, Aria endosse vite le rôle d’une « Cosette » iranienne soumise aux mauvais traitements d’une mère adoptive qui, à la moindre contrariété, la prive de nourriture, la bat et l’isole sur son balcon pour dormir. Ses seuls réconforts sont l’amitié de Kamran, un enfant au bec de lièvre et l’amour inconditionnel de Behrouz qui ne rentre que très rarement chez lui et malheureusement, constate à chaque retour, les sévices endurés sans mot dire par Aria. Un jour, il lui découvre même une maladie grave liée au manque d’hygiène infligé par Zahra… Aria risque de devenir aveugle…Behrouz doit tout faire pour retrouver sa véritable mère et la confier à une femme en qui il a confiance. Le hasard met sur sa route Fereshteh, une deuxième femme, qui a vu son propre enfant mourir et décide de la recueillir. Elle habite une belle bâtisse située dans les quartiers riches au Nord de Téhéran. Aria va alors peu à peu découvrir la vie des gens des quartiers favorisés et même aller à l’école, se faire des amis…



Issue d’un monde défavorisé et victime de mauvais traitements, Aria garde en elle une blessure : le manque d’amour de cette première mère adoptive en qui elle a toujours voulu déceler une tendresse enfouie malgré ses accès de colère. Son caractère bien trempé, son franc-parler et ses manières d’enfant pauvre l’isolent de ses nouveaux camarades des quartiers Nord. Comment peut-elle trouver sa place dans ce monde alors qu’elle a été abandonnée dès sa naissance ? puis méprisée par Zahra avant d’être recueillie par la bien trop distante Fereshteh ? A qui peut-elle faire confiance ?

Ce magnifique roman retrace le parcours d’une fillette devenue femme à Téhéran de 1958 à 1981, il restitue la place de la femme selon les milieux où elle évolue dans cette société en pleine mutation. Cette belle histoire centrée sur Aria noue des liens entre plusieurs personnages qui se croisent à nombreuses reprises dans le roman pour dresser le portrait d’une société en pleine évolution. C’est aussi une grande fresque historique qui raconte les bouleversements d’une société guidée par le respecté puis controversé Shah d’Iran avant d’être amenée à accueillir l’ayatollah Khomeini après une véritable révolution. Un univers dépaysant et passionnant !
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Aria

Ce roman est un voyage en Iran, une immersion dans la ville de Téhéran des années 50 aux années 80. On suit le destin d'une enfant abandonnée, Aria.



A travers son histoire et les trois femmes qui vont croiser sa route, on découvre un contexte historique complexe où une révolution politique et religieuse gronde. Ce roman m'a fait voyager et m'a bouleversé. J'ai beaucoup apprécié découvrir l'Iran à travers des femmes de plusieurs générations et de classes sociales différentes. Aria est un roman poignant et très touchant que je vous recommande.
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Aria

Après avoir lu 230 pages sur 560, je n'ai guère trouvé de rythme à cette oeuvre, qui se déroule extrêmement lentement. Il ne s'agit pas là d'un défaut en soi mais d'un constat. Dans certaines histoires la lenteur du récit peut être une qualité. Mais lorsqu'on nous présente un livre comme étant «Un Docteur Jivago iranien», j'avoue que mes attentes étaient élevées en terme de contenu.



Nous suivons les péripéties d'une jeune iranienne abandonnée par sa mère biologique à sa naissance, dans les années cinquante, et recueillie par un chauffeur de l'armée iranienne. Ce dernier est marié à une femme beaucoup plus âgée que lui, et il s'avère que cette dame déteste l'enfant prénommée Aria. Au fil du déroulement de l'histoire Aria changera de domicile et sera prise en charge par une dame plus fortunée, ce qui changera complètement ses condition de vie.



Avec tout le respect qui est dû à l'auteure, je me permets de qualifier ce livre de soporifique. Il est vrai qu'il y a de belles descriptions des paysages et de certains lieux de l'Iran, mais la narration est très poussive, ce qui ne m'a pas aidé à me plonger totalement dans cette «saga inoubliable de l'Iran moderne».









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Aria

Téhéran, 1950. Aria fait partie de ces enfants qui ne sont pas nés sous une bonne étoile. Abandonnée dès la naissance, elle est recueillie par Behrouz, un homme d’une grande bonté, mais hélas marié à Zahra, une femme odieuse et tyrannique.

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Alors que Behrouz, chauffeur militaire, se trouve souvent absent, c’est Zahra qui prend en charge l’éducation d’Aria. Enfin, par éducation, il faut surtout entendre maltraitance.

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Suite à diverses péripéties, Aria est retirée des mains de cette mère cruelle, pour être confiée à Fereshteh, une veuve aisée vivant seule. Elle est ainsi élevée dans des conditions plus qu’agréables.

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Durant cette période, son chemin croisera aussi celui de Mehri, une mère de famille d’une grande pauvreté qui l’intriguera par son mutisme à son égard…

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La première chose dont j’ai envie de vous parler en refermant ce livre, ce sont des femmes. Elles sont l’âme même de ce roman. Leurs destins s’entrelacent tous autour de celui d’Aria.

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Clairement, aucune d’entre elles ne s’épanouit dans la vie qu’elle mène. La liberté du corps et d’esprit de la femme est quasi inexistante à cette époque dans ce pays. Chacune exprime alors sa frustration, sa déception ou sa colère à sa façon.

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A l’inverse, les figures paternelles sont douces, aimantes et bienveillantes. Rien n’altère leur calme, ni leur volonté de protéger femmes et enfants. J’ai été particulièrement émue par Behrouz et son amour sans faille pour Aria ; un homme d’une grande gentillesse et sensibilité, qui, lui non plus, n’a pas la vie qu’il mérite.

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Aria, quant à elle, s’avère être la plus forte de tous, n’acceptant ni barrières ni conventions. A l’image des filles et garçons qui l’entourent, elle fera preuve d’une grande maturité et sagesse, prête à accepter ses conditions de vie souvent difficiles sans ciller et pouvant compter sur l’aide indéfectible de ses amis.

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A travers ce texte, on découvrira aussi toute la complexité du contexte politique, économique et religieux de l’Iran des années 50 à 80.

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Bref, un roman dépaysant qui nous dresse des portraits de femmes marquants et qui nous plonge au cœur d’un pays en pleine révolution !
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Aria

Très belle fresque Iranienne des années 50 aux années 80…

C’est l’histoire d’Aria, une petite fille aux yeux clairs, déposée à sa naissance dans la rue à l’abri d’un arbre et recueillie par Behrouz, chauffeur de l’armée.

Aria va survivre mais à quel prix ? Elle rencontrera plusieurs femmes qui façonneront son histoire, Zahra femme de Behrouz, maltraitante, puis Fereshteh qui l’enverra à l’école pour s’instruire et Mehri, pauvre, à qui elle donnera quelques cours d’instruction pour ses filles.



�ria grandit, s’affirme, semble s’adapter partout, est intelligente et espiègle et à travers son histoire, on suit la transformation de ce pays qui connaîtra la déchéance du Shah chassé par la Révolution Islamique, pour laisser place à Khomeiny et son pouvoir peu épris de liberté.



🇮J’ai bien aimé plonger dans l’histoire de l’Iran, de ressentir la complexité politique, la fragilité d’un pouvoir en place. Quelques passages un peu longs peuvent ralentir la lecture et son appréciation, toutefois le dénouement nous tient en haleine et on imagine que l’avenir de ce pays (que l’on connaît) ne sera pas de tout repos…
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Aria

La quatrième de couverture 📕 promettait une saga dépaysante en Iran, la promesse est tenue : l'odeur des épices 🧂 sur les étals du Bazar, la chaleur écrasante du soleil ☀️, les couleurs chatoyantes des étoffes, les accents de toutes les langues qui cohabitent ensemble... J'ai voyagé ✈ de la première à la dernière page.



- Aria petite fille m'a émue 😢

- Aria jeune enfant m'a séduite par sa candeur et sa volonté farouche à comprendre le monde qui l'entoure 🙂

- Aria jeune femme m'a malheureusement laissé sur le bord de la route...🥱



En effet dans la dernière partie, j'ai été perdu par la complexité du climat politico / religieux. L'autrice est à mon sens parti du principe que le lecteur avait un niveau de connaissance assez étendu de son pays 🇮🇷, ce qui n'était pas mon cas. J'ai été noyé dans un flot d'informations sans vraiment comprendre toutes les subtilités de la situation.



➡️ Je ressors donc un peu frustrée de ma lecture, avec l'impression d'être passée à côté de la fabuleuse histoire de ce pays.



En revanche, je me suis surprise à relire plusieurs fois certains dialogues 💬, tant ils m'ont séduit. Si bien écrits, un régal. Particulièrement ceux où Aria 👧 est une enfant.
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Aria

Un livre puissant, passionnant et troublant ! Le meilleur que j'ai jamais lu sur les révolutions en Iran de 1953 à 1981.

Vu par les yeux d'une enfant abandonnée à la naissance, Aria, recueillie par un homme qui l'a entendue pleurer dans les rues sombres et sales de Téhéran, confiée à sa femme qui la déteste, passée de mains en mains, du pire au meilleur, d'indigente elle parvient à faire des études supérieures, à se marier avec qui elle veut et à avoir un enfant, une fille.. qu'elle gardera, contrairement à son père qui avait voulu la tuer car fille !

Les personnages sont pleins, pleins de vie, pleins de sentiments, pleins de retenue également, sous la pression de la société, du monde environnant, du monde en évolution, ils ne sont ni noirs ni blancs, mais humains. Venus de différentes couches de la société iranienne en ces années là, ils se retrouvent dans des camps opposés lors de la révolution de 1979, la prise de pouvoir de l'ayatollah Khomeini de sinistre mémoire, les voiles noirs recouvrant les femmes et toute personnalité se cache dans l'anonymat de ces tchadors honnis par les plus jeunes mais choisis par la majorité pour avoir la paix !

Toutes les religions se côtoient également, chrétiens, Zoroastres interdits et islamisés, les noms sont changés, juifs cachés , les sacrifices d'animaux pour acheter la clémence d'Allah, les refus et les autorisations, les pratiques anciennes revivent une fois par an, tout ce méli melo de la perse à l'Iran !



Téhéran fait également partie des personnages centraux de ce livre, décrite parfaitement des quartiers nord aux quartiers sud si diamétralement opposés , pas uniquement géographiquement !!

Et pour couronner le tout, de magnifiques descriptions des paysages iraniens, des montagnes et de la mer Caspienne qui donnent envie de les admirer de nos propres yeux pour comparer avec ce que l'auteure a fait passer.



Un grand merci à netgalley
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Aria

Une histoire passionnante qui se lit d'une traite. On suit la destinée d'Aria, jeune bébé abandonnées par sa mère pauvre et recueillie par un jeune soldat iranien, qui l'élèvera comme sa fille, qu'il n'a pas.

Aria, va avoir un destin pas commun : enfant maltraité par sa mère adoptive, Zahra, aimé par sa seconde mère adoptive, qui n'a pas eu d'enfant, elle découvre à la fois un autre milieu social, des autres coutumes, et une autre religion à travers l'aide qu'elle apporte à la famille de Mehri.

Mais tous ces destins s'entrelacent, et Aria, en est le point commun.

Dans le contexte historique de la révolution iranienne, et des changements de vie quotidienne, cette belle fresque familiale et humaine, est un plaisir de lecture.

La couverture est magnifique et fait penser à un beau coucher de soleil sur les monts de Téhéran, où Aria Berrhouz aimaient aller.

Un plaisir de lecture !



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Aria

Une belle écriture, une belle intrigue et un contexte historique, tout ce qu'il faut pour faire un bon roman pour l'été.

Suivre le cheminement d'Aria de la naissance à l'âge adulte dans cet environnement multiculturel, multireligieux a été pour moi un réel plaisir de lecture.

Les personnages (et leur évolution) sont vraiment intéressants, et le contexte historique de la fin des années du Shah et l'arrivée de l'ayatollah Komeini en font un roman passionnant.

Une belle découverte !
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Aria

🇮🇷 J'ai d'emblée été attirée par la couverture, c'était une évidence que cette saga historique iranienne me plairait !😍



"Je vais t'appeler Aria à cause de toutes les douleurs et de tous les amours du monde"



🇮🇷 Téhéran 1953

🇮🇷 Aria c'est un chant 🎶

🇮🇷 Aria c'est l'Iran

🇮🇷 Aria c'est un prénom de garçon mais Aria c'est une fille ...

🇮🇷 Aria c'est un bébé aux yeux bleus abandonnée sur le pas d'une porte par une nuit enneigée ...

🇮🇷 Aria c'est une enfant choyée par son père adoptif mais maltraitée par sa belle-mère ...

🇮🇷 Aria c'est une jeune fille rebelle ...



🇮🇷  Sa personnalité se construit autour de 3 figures maternelles, elle devient une femme indocile et complexe mais forte et combative ...

Des milieux pauvres aux milieux aisés, nous voyageons à travers les montagnes et les rues de Téhéran, nous sentons les odeurs des épices parmi les bazars colorés comme si nous y étions !

Nous suivons Aria et les autres personnages sur 3 décennies, entre espoirs et désillusions, dans un Iran qui se déchire sous la révolution, de la chute du Shah à l'instauration de la république islamique de khomeini.



🇮🇷 Une magnifique fresque persanne, familiale et sociétale, captivante et parfois dure, qui nous fait découvrir l'histoire de l'Iran et ses différentes religions à travers la vie de l'héroïne.



🇮🇷  1er roman poignant pour cette auteure canadienne qui a du fuir l'iran et la guerre en 1985 et c'est un bel hommage qu'elle a rendu à son pays d'origine et à son peuple, un peuple qui a souffert et qui souffre encore quand on voit que le droit des femmes la-bas est aujourd'hui catastrophique !



🇮🇷 Aria, Behrouz, Zahra, Kamran, Mehri, Fereshteh, Maysi, Hamlet, Mitra, vous resterez dans ma mémoire ❤️



"Un Docteur Jivago iranien" MARGARET ATWOOD
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Aria

pépite publiée chez Stock (la Cosmopolite) : Aria (qui veut dire Iran) de Nazanine Hozar, traduit de l’anglais (Canada) par Marc Amfreville



Une histoire passionnante sur ce pays que nous ne connaissons souvent que par bribes, avec bien sûr des éléments historiques partiels comme la dynastie des Pahlavi, dont le dernier Shah, Mohammad Reza qui fut appuyé par les Américains, puis l’exil de l’Ayatollah Khomeini en France, ce dernier revenant en héros en Iran lors de la révolution islamique en 1979. Le roman de Nazanine Hozar couvre cette période trouble, rythmée par des manifestations et des émeutes, une absence totale de liberté d’expression en dépit de la modernisation quasi imposée par le Shah, sa répression violente et meurtrière des révoltes populaires contre sa tyrannie, qui marqua un point de non-retour et détermina l’instauration de la République Islamique. On observe ainsi la profusion de factions d’obédience différentes voire opposées : les laïques, les marxistes, les anarchistes, les libéraux et surtout les religieux.



Le talent de l’autrice se révèle dans le choix du fil rouge de cette fresque, l’histoire de Aria, un bébé retrouvé par Behrouz, un jeune militaire, dans un fossé par un jour de neige. Il va ramener chez lui cette petite fille et son épouse Zahra lui servira de mère. Nous allons ainsi suivre la vie de Aria de sa petite enfance jusqu’à sa maturité, de mère en mère, de la cruelle Zahra à la mystérieuse Mehri, en passant par la riche veuve Feresteh.



Au fil de ce parcours où le destin de Aria est intimement mêlé à celui de l’Iran, nous voyons se déliter les acquis de la modernisation, au profit de la radicalité de la Révolution Islamique. Nous vivons l’Histoire en marche au rythme de la vie de l’héroïne, qui apprend en grandissant à mieux comprendre les enjeux auxquels elle est confrontée.



L’autrice nous offre une galerie de personnages représentatifs de toutes les classes sociales de la société iranienne de cette période terrible, de 1953 à 1981, décrivant avec sensibilité et précision les différents courants de pensée, les modes de vie selon les quartiers, les risques encourus en fonction des opinions politiques, les cohabitations religieuses improbables parmi les habitants.



Voici un roman vraiment fascinant, passionnant, au rythme enlevé, où nous nous attachons à cette indomptable héroïne qu’est Aria, vivant avec elle son épopée féministe durant l’avènement de la république islamique dont l’emprise s’avère terrifiante.
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Aria

Récit mêlant remarquablement le romanesque et l’historique, Aria nous emmène dans la complexité de la genèse et des événements de la Révolution Iranienne. A travers les yeux d’une petite fille, puis ceux d’une femme, on suit le cours de l’Histoire grâce aux différents personnages de ce roman dont les portraits taillés finement sont autant de pièces du puzzle. Aria est à la fois l’énigme et la clé, une spectatrice et une protagoniste, une femme du peuple anonyme et le symbole universel de l’humanité qui cherche simplement à vivre. Passionnant !
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Aria

Aria est un livre et un personnage haut en couleurs.

Aria que l'on suit depuis sa naissance en 1953 jusqu'aux années 1981.

Aria une fille qui porte le prénom d'un garçon.

Aria est profondément liée à l'histoire de sa ville Téhéran et de son pays l'Iran.

Aria un livre découpé en trois parties qui correspondent à des pages historiques du pays

Aria qui, elle, sera rattachée à trois femmes : celle qui l'a abandonnée et dont on découvrira l'identité à la fin du roman, sa mère adoptive la femme de Berouzh, la veuve Feresteh qui l'accueillera et l'aimera en silence.

Aria nous plonge dans un monde où les religions se côtoient et se respectent encore, dans un. monde où les femmes étudient et ne portent pas de voile, dans un monde où les hommes sont respectueux...

Aria nous entraîne dans un voyage intense et exaltant.

Tout comme sa compatriote dans "la servante écarlate", l'auteur nous rappelle combien nos libertés sont fragiles et encore plus celles des femmes

Mes sentiments :

+ Je me suis attachée à Aria, à son caractère franc, authentique, indépendant, libre

+ J'ai adoré le personnage de Berouzh et son amour, sa tendresse envers Aria

+ le dépaysement était au rendez-vous. J'ai adoré déambulé dans les rues colorées et si vivantes de Téhéran. Je me suis imaginée faisant le voyage avec eux jusqu'à la mer caspienne.

+ Aria va apprendre l'amitié, l'amour, la cruauté d'une belle-mère, la bienveillance d'une femme qui va l'adopter. Des secrets vont être dévoilés...

+ une écriture fluide, fine, ciselée qui nous laisse sans voix et nous fait vibrer

- beaucoup de personnages. Il est, parfois, difficile de s'y retrouver

- la chute qui est arrivée, à mon goût, trop rapidement et aurait eu le mérite d'être plus travaillée.





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