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Critiques de Neal Stephenson (188)
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The Baroque Cycle, tome 1 : Quicksilver

Attention, ce cycle est réservé aux personnes vraiment motivées! C'est une lecture dense, longue, parfois technique, qui demandera beaucoup de votre temps de cerveau disponible, mais qui en vaut la peine.
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Les Deux Mondes, tome 1:  Le réseau

Une fois qu'on a passé les 150-200 premières pages un tantinet ardues et parfois confuses, on plonge dans un roman d'espionnage classique mais néanmoins efficace.
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Les Deux Mondes, tome 1:  Le réseau

Formidable! Ce livre se mérite: les 100 premières pages sont difficiles, mais après l'intrigue se développe rapidement et devient passionnante. Vite, je vais me mettre à lire le tome deux!

Dommage que plein d'autres livres de Neal Stephenson ne soient pas (encore???) traduit en français (J'attends depuis longtemps la traduction du cycle Baroque par exemple...)
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Zodiac

Je cherchais un roman sur l’écologie, après avoir lu « Le parfum d’Adam » de Rufin et je suis tombé sur « Zodiac » de Stephenson (Merci la Fnac pour ses guides SF, polars et BDs). J'ai beaucoup aimé ce livre, ses dénonciations sur la pollution des fleuves qui ont l’air si réelles (le sont-elles ? Ce serait étonnant que ce ne soit que de la fiction) … que je ne suis pas près de fréquenter Boston Plage cet été ! (Mais est-ce que Paris Plage, c’est vraiment mieux ?). L’action est très dynamique ; on ne s’ennuie pas un instant. Je le conseille vivement.
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Les Deux Mondes, tome 1:  Le réseau

REAMDE c'est un virus qui séquestre toutes les données des joueurs de T'Rain.

REAMDE c'est un troll puissant qui collecte les rançons (1000 pièces d'or environ 73 $US) dans les contreforts des monts Torgaï.

REAMDE c'est tout à la fois être au mauvais endroit au mauvais moment, tomber de Charybde en Scylla et le proverbial coup de pied dans la fourmilière.

REAMDE c'est des talibans djihadistes barbus et des talibans Born Again pas barbus réunis dans une même fascination des armes à feu. Et aussi des hackers et des truands russes.

REAMDE c'est 21 jours dans la vie (et la mort pour certains d'entre eux) d'une demi douzaine de personnages solidement construits.

REAMDE c'est une intrigue riche comme un brocart et tissée serré entre les Montagnes Rocheuses et la Chine nouvelle.

REAMDE c'est une brique de 1000 pages dont les trois cent dernières se lisent d'une traite.

REAMDE c'est plein d'action et de suspense. A lire !
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L'Âge de diamant ou le Manuel illustré d'éducati..

Style stéphenson, très spontané et décousu mais à dessein. Une référence.



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Panique à l'université !

Un huis clos avec beaucoup de monde.



Une violence constante malheureusement trop crédible en regard de la répression des mouvements "occupy", des massacres aveugles par des tireurs fous, des mesures de sécurité, autant impressionantes qu'inefficaces, des dogmes, des ségrégations, de la cupidité décrite par les médias à propos de certains campus américains.



le thème est assez classique : dans un lieu livré à l'anarchie et à la violence, des groupes se forment et s'arment. Un peit groupe (les héros) labourent leur chemin au travers de cet univers en quête de ??? (liberté, sécurité, pouvoir ...)



Un livre d'action et d'aventure également, bien mené. L'odysée d'un petit groupe à travers l'Univ.



un livre qui ravira les amateurs du genre.
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Le Samouraï virtuel

La lecture du Samouraï Virtuel est rafraîchissante. Tout est bon dans ce livre : Le rythme (ça déroute toujours au début un roman écrit au présent), le monde, l'intrigue, l'évolution de cette intrigue et les personnages. Il n'y a que la traduction du titre en français qui pêche... Snowcrash, ça a quand même plus d'allure et colle plus au thème.

C'est un livre dynamique et plein d'inventivité que je recommande chaudement.
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Choc terminal, tome 1

Je m'arrête à la moitié car je m'ennuie avec ce livre.

J'ai essayé de poursuivre la lecture le plus possible, espérant que l'intrigue et la vie du livre me convaincrait de poursuivre, mai là, j'arrête.

Alors pourquoi en mettre pour 250 caractères si ce n' est pour satisfaire l'individu qui a pondu cette règle !!!!!
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Choc terminal, tome 2

Si dans ce deuxième tome le récit se resserre sur l'action, laissant un peu de côté le volet environnemental et « techno-solutionniste » du sujet, l'écriture n'en reste pas moins efficace ; et la narration reste rondement bien menée. J'ai trouvé la suite du roman légèrement moins captivante ; sans doute parce que moins réaliste à mes yeux. Mais pour finir, je conseille donc la lecture du roman.
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Le Samouraï virtuel

Un roman plein de bonnes idées et d'humour (noir). La religion, l'administration et la classe politique s'en prennent plein la figure.

Dans le dernier tiers du bouquin, il y a pas mal d'explications qui sont un peu tirées par les cheveux, à force de vouloir tout transposer au monde informatique, mais bon, c'est de la SF donc il faut rester tolérant ^^



Bravo au traducteur. ça ne devait pas être de la tarte à traduire, surtout à une époque où les traducteurs devaient encore galérer à chercher les mots qui leur étaient inconnus dans des dictionnaires. On était encore bien loin du Métavers !
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Anatèm, tome 1

J'ai calé au bout de 200 pages. Ce livre est très bien construit, un vrai exploit syntaxique. Cela ressemble à une description minutieuse d'un tableau baroque. Mais je n'ai trouvé aucun intérêt aux personnages. L'action met très longtemps à se mettre en place, et je n'ai pas compris le but de ce que je lisais. Je referai un essai plus tard.
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Cryptonomicon, tome 1 : Le Code Enigma

Plutôt original sur le fonds, une dystopie amusante qui débute par un premier tome entrainant bien que ne manquant pas de quelques trous d’air. Le traitement de deux périodes où s’ébattent trois personnages principaux laissent peu de place au répit. Toutefois, la partie contemporaine est moins intense, moins drôle et le personnage central moins intéressant. Mais ce n’est que le début et c’est peut-être parce que je ne parviens pas encore à voir la finalité de cet arc narratif que mon ressenti est plus négatif. L’ensemble n’en demeure pas moins intriguant, les traits d’humour sont bien sentis et apporte une certaine légèreté décalé appréciable et propre au style de l’auteur.
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Anatèm, tome 1

ATTENTION : ma note sévère est le reflet d'une appréciation personnelle, mais absolument pas de la grande qualité du roman. Sincèrement, il serait dommage que des gens plus en phase avec ce type d'œuvres passent à côté.



[Résumé rapide] Dans un monde post-apocalyptique où la connaissance est l'apanage d'ordres retirés du monde, Fraa Erasmas, jeune chercheur, doit s'engager dans un périple pour résoudre une énigme astrologique mettant en danger la survie de tous les ordres, et retrouver son mentor disparu dans d'étranges circonstances.



[Mon avis] Bon, je sors d'Anatèm avec un avis mitigé, ma note le reflète. Ce qui m'a posé problème, c'est l'univers très SF du roman (et particulièrement froid, ça n'a rien d'un univers à la Hunger Games par exemple, pourtant aussi post-apocalyptique) qui ne plaît pas tellement à la fan de Fantasy que je suis, l'exigence de la lecture (j'ai vraiment trouvé le style incroyable, mais disons que si j'aurais adoré son effet sur moi dans une œuvre de 300 pages, on parle quand même d'un pavé de quasi 700 pages), et le manque de nervosité / de rythme (tout le début m'a vraiment plu, puis j'ai trouvé qu'il y avait des erreurs de structure avec des longueurs sur des évènements dont le lecteur se fiche complètement). Ce qui m'a plu, en revanche, c'est bien sûr le style et le vocabulaire (très bien rendu en français par la traduction, c'est à souligner), l'originalité de l'exposition de concepts philosophiques, physiques, mathématiques (c'est très intéressant, et ça fait toujours plaisir de retrouver ce type de discours dans un univers SF), et l'idée intéressante de l'univers de la congrégation (certes inspirée par le Nom de la Rose de Eco, je pense, mais avec sa touche personnelle).



J'ai l'impression d'avoir un avis différent des autres que j'ai pu lire, notamment sur 2 points : 1) Ce roman n'est pas pour tout le monde, au contraire, il sera très bien pour un public très particulier mais très pénible pour les autres. 2) le début est superbe, et la suite décevante. Je m'explique:



1) Contrairement à d'autres avis, je pense donc que ce roman n'est pas du tout fait pour un large public. Si vous êtes un fan de SF, oui. Si vous êtes un petit lecteur de SF, ça va certainement moins vous plaire. Si vous cherchez un livre qui vous « challenge », oui. Si vous cherchez un livre pour en apprécier l'histoire, vous évader et vous détendre, non. Si vous êtes un lecteur aguerri qui ne craint pas la (grande) exigence de lecture, oui. Si ce n'est pas le cas (j'insiste : je me serais plutôt rangée dans la première catégorie, et pourtant...), ou si vous êtes encore jeunes (disons moins de 20/25 ans), alors vous allez sans doute souffrir un peu.



2) J'ai beaucoup lu que l'abord était âpre et difficile, avec tous les mots de vocabulaires que nous balance Stephenson sans les expliquer. C'est certes vrai. Cependant, je trouve que son travail de vocabulaire est tellement bien fait (et la traduction aussi, il faut parler de la qualité de la traduction) qu'on n'est jamais totalement perdu, même au début. Ce n'est qu'un avis personnel, mais à aucun moment je n'ai eu l'impression de ne pas comprendre un mot de vocabulaire inventé, parce qu'ils se raccrochent toujours à des mots connus de notre vocabulaire et qu'ils sont clairs dans le contexte. Alors oui, on est décontenancé (ce qui rend la lecture de l'ensemble du roman plus exigeante), mais pas perdu, et ça n'a pas du tout gâché mon expérience du début du roman. Au-delà de cette histoire de vocabulaire, donc, ce qui me déçoit une fois passés les premiers 30% du livre environ, c'est la structure de l'histoire. Soyons honnêtes : j'ai trouvé certains passages très pénibles parce que je ne comprends pas du tout leur utilité dans le roman. On nous vend un mystère et des magouilles politiques au début, puis on passe une (grande) partie du roman non pas à résoudre ce mystère, mais à voyager d'un point A à un point B. Personnellement, je m'en fiche, ce que je veux lire, c'est l'enquête, c'est la découverte progressive de ce qu'il se passe, du pourquoi du comment, etc. Pas voir galérer les personnages dans la neige.





[Histoire] 3/5. L'idée de départ (le mystère astronomique) ne me semble pas révolutionnaire, mais soit, ce n'est pas un problème, considérant l'énorme point fort que constitue l'écriture (et la première partie de l'univers). Cependant, je reproche à Anatèm de manquer de structure et de rythme à partir du moment où on dépasse l'évènement catalyseur du récit. Tout le début (l'exposition notamment) est très bien, mais ensuite, j'ai perdu le fil : je ne voyais pas trop vers quoi le récit s'engageait, et j'ai trouvé que c'était très lent et sans intérêt dans une bonne partie du milieu. Si on arrive à dépasser ce stade, on y retrouve un vrai intérêt, mais de mon côté, j'ai eu du mal.



[Personnages] 3/5. J'ai lu le livre il y a un moment, et un bon test que je réalise quand je veux vérifier si le volet « personnage » d'un roman a été très bien fait, c'est si je me souviens de détails particuliers les concernant, et si je me souviens de beaucoup de personnages, ou pas. Ce n'est pas le cas ici : je n'ai pas trouvé que Stephenson soit particulièrement réussi à nous faire ressentir de l'empathie, non seulement pour Erasmas, mais aussi pour ses compagnons. Ce roman se savoure sur le plan intellectuel, mais pas émotionnel.



[Univers] 4/5. Le côté médiéval (différents ordres de clergé régulier qui ne sont pas religieux mais scientifiques) dans un monde post-apocalyptique m'a tout de suite entraîné dans l'histoire. Cette sorte de renversement historique est très bien décrit, fonctionne en parfaite harmonie avec le style et l'exposition de thèses philosophiques et scientifiques. J'ai en revanche moins apprécié le monde des « laïcs », que j'ai trouvé particulièrement froid. Je ne reproche aucune faute dans sa construction, mais dès que l'histoire commence à nous faire sortir de la congrégation quand Erasmas commence son voyage, je n'ai pas accroché. Du coup, l'univers n'a plus rempli son travail d'immersion à partir de ce moment-là. Je ne m'imaginais pas les lieux, je ne « voyais » rien, je n'étais pas sûre de comprendre certaines descriptions… Déçue, donc, après le très bon travail de l'univers dans la congrégation, qui était pour le coup très immersif.



[Sciences] 5/5. On est dans de la SF post-apocalyptique : 1) la critique de la société moderne est bien faite (j'ai particulièrement aimé le fait que la plupart des gens ne savent pas lire/écrire mais communiquent avec des pictogrammes, voire des émojis, c'était bien vu) et 2) l'intrigue tourne autour d'un mystère astronomique/extra-terrestre. On coche les cases, mais n'étant pas une experte en SF, mon avis peu éclairé sur la question s'arrête là.



[Écriture] 6/5. On ne peut pas passer à côté du style et du travail sur le vocabulaire de Stephenson, qui fait la très grande originalité du roman, et qui est certainement ce qui m'a poussé à terminer le roman. C'est fantastique, c'est réalisé d'une main de maître, c'est du pur génie, je ne peux pas être plus dithyrambique.

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Anatèm, tome 1

Quand on en arrive à aimer un style dont on est peu friand habituellement, c'est qu'il se passe quelque chose. Ainsi, le roman débute par 200 pages de descriptions du lieu de l'action principal ce qui en temps normal m'aurait franchement rebuté. Mais le théatre de cette première partie est spécial, les descriptions émaillées de commentaires drôles et toute cette partie permet de s'immerger dans un univers tout à la fois proche et éloigné du nôtre. C'est d'ailleurs une des caractéristiques globales de l'ensemble du roman. le personnage central est intriguant par son côté anti-héros ou tout du moins héros qui s'ignore, l'action (au delà donc de cette première partie) plutôt bien menée et jamais ennuyeuse. le tout est assez remarquable, franchement entraînant et donne assurément l'envie de poursuivre avec le second tome.
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Anatèm, tome 1

Anathem est un livre incroyable qui vous offrira une expérience de lecture vraiment à part...

Mais il y a pour cela quelques pré-requis : avoir l'habitude des lectures de livres un peu "touffus", ne pas être réfractaire à la "hard-sf" et avoir l'esprit un peu ouvert à des concepts radicalement différents.



Si vous répondez à ces critères ou si simplement vous tentez tout de même l'expérience, Anathem pourrait bien s'inscrire dans vos ouvrages références.



Partant d'un concept relativement simple, une sorte de période moyen-âgeuse se mêlant avec des technologies actuelles, on explore à travers un membre d'un monastère un monde où les Maths sont une religion et les utilisateurs de technologies des béotiens.

La cohérence de ce monde radicalement différent est tout simplement incroyable avec toujours cette touche de rappel, de lien vers notre monde réel qui nous laisse créer un pont mental entre les deux.



Après un tome 1 quasiment là uniquement pour planter cette réalité ( il faudra peut-être vous accrocher un peu), les évènements s'enchaînent de manière incroyable avec un côté WTF que ce soit dans la surenchère des concepts poussé vraiment très loin( il faudra peut-être vous accrocher beaucoup ) ou la surenchère des péripéties !



En bref, le jeu en vaut vraiment la chandelle, à ne pas mettre entre toutes les mains, mais si comme moi vous lisez énormément, notamment de la SF et vous avez du mal à trouver quelque chose de vraiment nouveau, qui puisse vous emporter, faîtes l'effort et vous ne serez pas déçu.
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Anatèm, tome 1

Néomatière à réflexion



Jubilation de deux tomes que ce pavé-monde des plus immersifs. L'auteur démarre par un avertissent aux non-aguerris à la fiction spéculative. Pour les amateurs de SF, pas besoin d'être prévenus, c'est tout ce qu'on a toujours cherché.

En effet, ce qui peut être rebutant, c'est le nombre de néologismes que l'auteur aligne avec une aisance suffisante pour qu'on le croie réellement habitant de la planète Arbre. Arbre est semblable à la Terre en bien des aspects, notamment par le fait que ses habitants ont des bras, des jambes, des mains et des sciences. Pourtant, le terme « science » ne sera jamais prononcé. Tous les néologismes décrivent un fonctionnement de société propre à ce monde et à son rapport à la connaissance. Ce sont quelques définition de leur Dictionnaire qui ponctuent les chapitres et insistent sur l'importance de (re)définir les concepts. Entre deux péripéties bien visuelles, on plonge profondément dans de longues discussions philosophique/scientifiques. Autour du thème « L'Homme a-t-il découvert les mathématiques, ou les a-t-il inventées ? » (pour simplifier), plusieurs écoles de pensées ont vu le jour. Évidemment, une intrigue prend place, se développe, le monde s'élargit...

Ce livre contient beaucoup de choses rebutantes comme ces longues discussions et de très longues descriptions. Mais ça ne bute jamais car tout y est fascinant. D'abord parce que tout y est nouveau, le vocabulaire, l'architecture, l'organisation sociale, mais surtout parce que chaque discussion même stérile et chaque description même interminable vous en apprend sur ce monde. Rien n'est ordinaire. Ou plutôt, même l'ordinaire paraît nouveau. Certains mots compliqués ont des équivalents simples chez nous mais rien que le mot inventé pour le décrire définit un rapport totalement différent à l'objet ou à la technique qu'il désigne.



Il y a quelque chose d'Umberto Eco et Le Nom de la Rose dans ce roman, avec ces ascètes accaparés par leur soif de connaissance cadré et leur Discipline envers un mode de vie, les murs et escaliers entrecroisés dans lesquels ils vivent, avec la différence qu'ici, la grande érudition d'Umberto Eco est en intégralité imaginée.



J'aime beaucoup dans un bon livre de Fantasy me référer régulièrement à la carte géographique en début de livre. Ici, c'est une chronologie énumérant brièvement plus de 6000 ans d'histoire. Le texte est assez bien écrit pour s'en passer mais s'y référer permet une meilleure compréhension encore. J'ai un regret, faute à l'édition française, c'est de n'avoir accès à cette chronologie que dans le tome 1, et au glossaire rassemblant la bonne centaine de mots inventés qu'à la fin du tome 2. Ce livre contient un cosmos et n'a pas été pensé en deux parties distinctes, c'est simplement un roman coupé en deux, sûrement pour ne pas effrayer les lecteurs devant un gros pavé. Pourtant, je crois que ceux qui seront attirés par ce type de lecture sont des férus de pavés. Pour ma part, j'en aurais bien pris encore plus, arrivé à la fin. En revanche, pour défendre l'édition française, un sacré défi a été relevé par le traducteur (Jacques Collin), car le livre (sorti aux USA en 2008) a été longtemps considéré intraduisible et on comprend pourquoi. En plus d'inventer des mots, ceux-ci forment souvent des petites boutades qui jouent sur la langue. En le lisant, je me suis demandé à quoi ressemblait le livre en anglais, tant j'avais l'impression d'être devant le délire d'un intellectuel francophone. Chapeau.



La prouesse de Neal Stephenson (et de son traducteur) est de réussir à créer une lecture fluide en présence de tous ses ennemis (monde inconnu, nouveaux mots, nouveaux concepts, nouvelles techniques). Les longues descriptions décrivent mine de rien beaucoup de choses, des lieux très grands et labyrinthiques. De même pour les mots et les concepts, c'est riche mais il faut souvent se contenter du minimum de compréhension avant que la suite ne déferle sur les lignes. Il y a donc une qualité propre à un très bon imaginaire : la densité. Deux tomes c'est beaucoup, mais c'est finalement très peu comparé à la richesse du monde décrit, son développement, son intrigue. Le point de vue unique à la première personne a quelque chose à voir dans notre confort de lecture, une seule paire d'yeux est amplement suffisante à décrire cela. C'est même assez osé, car derrière la densité il y a le désir de rendre les choses faciles à saisir pour nous immerger. Là où d'autres auteurs choisiraient la polyphonie ou l'éclatement du récit pour une apparente complexité, Stephenson choisit le récit chronologique à la première personne, découpé en chapitre homogènes, à l'intérieur duquel la complexité peut s'épanouir.



Anatèm est un parfait livre de science-fiction par les (nombreux) thèmes qu'il aborde mais surtout par ce qu'il nous apporte. A travers ce monde inconnu, il met à mal notre rapport au savoir, notre rapport à l'autre, aux croyances, au mythique, il questionne notre organisation politique, et dans plusieurs domaines, il pousse très loin la spéculation sans jamais perdre de vue le plausible. Bref, comme un bon roman de l'imaginaire, il nous extériorise. Il nous sort de notre système de pensée, ce qui est indispensable à la santé de l'esprit. Stephenson n'a pas inventé tout ça tout seul, et sans les citer, il sait ce qu'il doit à tous les auteurs passés avant lui.

En plus de ça, on voyage, on en prend plein les yeux, plein les sens et plein la culture, et très souvent, on se marre.



Chef-d'œuvre.
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Cryptonomicon, tome 1 : Le Code Enigma

J'ai relu, durant mes vacances, les trois tomes de ce bouquin totallement fascinant pour le geek science-fictif que je suis. Fascinant car l'un des personnages principaux est quasiment moi : Randy Waterhouse est un geek tout à fait typique : plus tout à fait en forme, assez intelligent pour avoir de bonnes idées, mais trop procrastinateur pour les mettre en oeuvre, et de surcroit plutôt à la traîne dans sa compréhension de l'univers.A sa décharge, l'univers présenté, aussi bien dans la partie moderne du roman que dans la partie seconde guerre mondiale, est foisonnant, bourré de personnages hauts en couleurs et d'explications à la limite du compréhensible sur la cryptographie, la nécessité masturbatoiredans la rédaction de code, et autres sujets d'intérêt.Bon, enfin, j'ai déja eu l'occasion d'en parler, mais je trouve qu'il s'agit d'une oeuvre séminale de [a:Neal Stephenson|545|Neal Stephenson|http://photo.goodreads.com/authors/1192826259p2/545.jpg]. on y retrouve en effet la richesse du contenu déja présente dans [b:Le samouraï virtuel|830|Snow Crash|Neal Stephenson|http://photo.goodreads.com/books/1157396730s/830.jpg|493634], alliée à la richesse de contenu technique qu'on est en droit d'attendre de l'auteur de in the beginning was the command line.Bref, c'était une excellente lecture, et je ne regrette absolument pas de l'avoir pris dans mon sac de vacances.

9782800153254"
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Le Samouraï virtuel

Commencons tout de suite avec le cyberpunk. Alors que je lisais cette oeuvre une polémique assez vive agitait le forum à propos de la définition du cyberpunk. Or il se trouve que justement, le samouraï virtuel illustre parfaitement ce qu’est le cyberpunk : sur un terrain connu, l’état démocratique américain a abandonné ses prérogatives à des sociétés privées, dont la MAFIA qui ne se définit plus comme telle puisque la notion même d’état a complètement explosée. C’est là qu’on trouve la plus vive illustration du cyberpunk selon moi : non pas dans la présence d’implants, ou d’une matrice dont la réalité future n’est finalement qu’une extrapolation logique de l’existence d’Internet, mais bien dans l’explosion de la notion d’état pour un retour à un tribalisme, mais modifié par la transnationnalité qu’impose logiquement la mondialisation des échanges de culture.C’est à mon avis ça la vraie base de toutes les oeuvres cyberpunk : une négation de l’état, mais pas des structures sous-jacentes : la justice, le commerce sont toujours présents dans ces oeuvres, mais ne sont plus organisées sur un territoire physique continu, mais plutôt sur un territoire composé d’une mosaïque d’implantation, ce qui me fait soudainement penser aux mosaiques d’implantations de colons juifs en Palestine. Ne seraient-elles pas finalement une préfiguration d’un monde cyberpunk (ouah le troll !) ?Passons maintenant à l’autre point fondateur de ce roman : les Nams-Shubs, les En et la multiplication des langues. Là, je n’ai toujours que des questions. En effet, s’il est vrai que le langage conditionne non seulement notre façon de penser, mais également notre façon de penser, n’est-il pas effectivement envisageable de supposer, comme le fait l’auteur, qu’il existe une langue qui serait finalement l’équivalent de l’assembleur informatique : un langage dont le niveau est tel que son utilisation donne une puissance incroyable à celui qui le connait, mais qui n’existe qu’en tant que couche de base dont toues les autres langages se servent.Je n’ai qu’un très léger vernis philosophique, mais ne peut-on penser que ce langage serait le meilleur moyen de passer de notre monde à celui des idées, finalement un moyen de transformer au mieux les idées en réalités ? Sur ces quelques idées, j’aimerais bien l’avis éclairé des NooGurus, et de tous les autres penseurs du forum…

9782290324912"
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Le Samouraï virtuel

Les premières pages sont ébouriffantes, comme un grand kaléidoscope de ce Terre futuriste et complètement anarchique.

Puis le livre se calme et se concentre (enfin) sur l’intrigue principale, naviguant entre monde réel et monde virtuel, puisant habilement aux racines linguistiques de Sumer pour inventer une théorie captivante.

J’en suis ressorti déçu par le style d’écriture et l'aspect trop fouillis du livre.
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