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Critiques de Nellie Bly (151)
Le tour du monde en 72 jours

J’ai découvert ce personnage dans la bd Culottés de Pénélope Bagieu. J’avoue avoir été intriguée par l’histoire d’une femme qui s’est imposée dans le journalisme d’investigation. Elle a changé de nom, d’Elizabeth Jane Cochrane en Nellie Bly, mais il est resté féminin. Et que cela soit pour aller auprès des soldats pendant la guerre ou à l’autre bout du monde, elle montre que rien n’est impossible pour une femme et qu’en plus, elles peuvent écrire. Et pour ne rien facilité elle fait tout en robe avec toute l’artillerie qui en est rattachée. La révolution du pantalon n’était pas encore passée par là. 



L’idée d’un voyage avec une robe et un sac m’a paru assez drôle. Mais il faut se rassurer. Les hommes à son journal ont tout prévu. Elle a un petit mot sur lequel c’est écrit qu’il faut faire attention à elle car elle voyage seule, la petite chose fragile. Les moments en solitaires sont assez rares. Des hommes l’accompagnent au train, au bateau, en chaise pour aller d’un point A ou point B. Il faut remettre le récit dans le contexte du 19ème. La dame veut la liberté mais ce n’est pas si facile quand un homme n’est pas dans les parages. Elle ne prend aucun billet de train ou bateau, ni aucune réservation dans les hôtels. Tout est déjà réservé alors son inquiétude se limite aux faits que les transports partent et arrivent à l’heure. Partout où qu’elle aille, elle rencontre toujours des occidentaux qui parlent sa langue et qui échangent avec elle. 



Elle affirme son caractère et prend plaisir à son voyage. Les rencontres n’arrêtent pas entre les voyageurs et les autochtones. Je pourrais dire que parfois ces remarques sur certaines personnes ou nationalités sont un peu hautain et ethnocentrique. Elle rappelle souvent que c’est mieux dans son pays. Elle déplore que tout le monde ne parle l’anglais alors qu’elle aussi ne maîtrise qu’une seule langue. Je dirais que l’on sent un peu le discours de la suprématie blanche. Toutefois, c’est assez inhérent à sa culture et à l’époque. Ne trouve-t-on pas encore, malheureusement, ce genre de discours de nos jours ?



Elle a refusé plus d’une fois de ce déchausser dans des temples ou dans des lieux de convivialité au Japon. Mais elle va partout où on vient bien l’emmener. Voir des prisons en Chine et savoir comment on torture les gens ? Pourquoi pas. Soyons fou et au passage, montrez-moi la tête d’un décapité. Tout ne sera pas morbide puisqu’elle appréciera la délicatesse des femmes japonaises par exemple. Et puis, il y a les moments de bonheur quand elle rentre aux Etats-Unis et qu’à tous ces arrêts de train, elle est accueillie très chaleureusement. Elle ne manquera pas de fleurs et de chocolats à son arrivée.



Ce que je trouve dommage c’est qu’il n’y a pas à la fin de l’ouvrage quelques pages pour expliquer le contexte. Elle évoque une femme qui fait la course avec elle pour arriver plus tôt grâce à un journal concurrent. J’aurais été curieuse de savoir si elle est bien arrivée avant. J’aurais aimé savoir combien de coupon le journal a reçu pour miser sur la date d’arrivée de la journaliste. J’aurais voulu connaître le gagnant et savoir comment c’est passé son tour du monde offert par le journal. J’aurais aimé savoir combien de lettre d’admirateurs elle avait reçu et avoir des exemples. Un petit bonus Nellie Bly aurait été appréciable, pour ma part.



Une lecture intéressante qui se dévore assez vite. J’ai envie d’en savoir plus sur cette femme. Je pense lire très prochainement son reportage dans un asile psychiatrique. Affaire à suivre donc.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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10 jours dans un asile

Elizabeth Jane Cochrane (dite Nellie Bly) est née en 1864 en Pennsylvanie. Destinée à devenir gouvernante ou demoiselle de compagnie, Elizabeth se refuse à ce destin et se tourne vers l’écriture à l’âge de 16 ans. En 1880, elle part pour Pittsburgh chercher du travail. Sous le pseudonyme de Nellie Bly, elle écrira pour le New York World, journal à sensation de l’époque. Il faut dire que via sa profession, la jeune femme n’hésitera pas à se lancer dans de folles aventures. Voyage de six mois au Mexique. Immersion dans un asile d’aliénées. Et même un tour du monde en 72 jours (pour battre le record de Phileas Fogg, héros du grand Jules Verne) ! Par son courage, et sa détermination à échapper au destin souvent bien tracé des femmes de son temps (faire un beau mariage, avoir des enfants), Nellie Bly reste une figure de l’émancipation féminine.



Quelle lecture édifiante ! Si j’avais déjà rencontré Nellie Bly via le second tome des Culottées, je ne m’attendais pas à une lecture aussi prenante (mais également glaçante). Cet ouvrage se divise en trois parties. La première est consacrée aux écrits de notre journaliste relatant son expérience en tant que patiente au Blackwell’s Island Hospital. Nous retrouvons ensuite Nellie Bly dans deux reportages beaucoup plus concis : Dans la peau d’une domestique (Elizabeth se fait passer pour une jeune femme recherchant un poste de nurse ou de femme de chambre) ; Nellie Bly, esclave moderne (où l’auteure découvre avec horreur les conditions de travail des ouvrières d’une fabrique de boîtes).



Par sa volonté de faire changer les choses, Nellie Bly se montre on ne peut plus touchante. Il faut savoir que suite à la publication de 10 jours dans un asile, le budget alloué aux hôpitaux psychiatriques a été augmenté de manière considérable aux États-Unis.



Dès les premiers chapitres, le lecteur se surprend à découvrir combien il était aisé à l’époque de se retrouver, malgré soi, interné dans un asile psychiatrique. Parmi les compagnes d’infortune de notre journaliste, nous retrouvons ainsi une jeune femme envoyée en cure pour se remettre d’une longue maladie ou encore une étrangère ne parlant et ne comprenant pas un seul mot de français (sans doute ne savait-on pas à qui confier cette jeune fille pauvre !). Au Blackwell’s Island Hospital, les conditions de vie sont également effroyables. Courants d’air. Nourriture avariée et trop peu abondante. Hygiène plus que douteuse. J’ai trouvé la scène du bain particulièrement terrible (et difficile à lire) : à la file, les patientes se devaient d’être plongées dans de l’eau glacée pour être récurées. L’eau n’était bien sûr pas changée.



J’ai également été surprise de découvrir l’attitude des soignants. Les infirmières sont ainsi décrites par Nellie Bly comme étant particulièrement violentes. De la violence verbale (insultes et mépris envers les patientes) mais également de la violence physique (coups, claques). On peut alors se demander comment ces employées faisaient pour ne pas ressentir de culpabilité dans l’après-coup. Du côté des médecins, le bilan n’est pas non plus très glorieux. Si ces derniers n’avaient pas connaissance des conditions de vie des patientes, ils n’avaient pas forcément l’air de s’en préoccuper pour autant. Il est aussi terrible de s’apercevoir que pas une seule fois la supercherie de Nellie Bly n’a pu être découverte. Même si la jeune femme faisait tout pour qu’on la pense malade (mimiques faciales, propos incohérents), lors des consultations le médecin préférait parfois flirter avec l’infirmière plutôt que porter son attention sur les présupposées malades.



J’ai donc trouvé cette lecture particulièrement édifiante. Elle nous montre combien la médecine de l’époque manquait cruellement de moyens, mais peut-être aussi de connaissances (la psychiatrie n’en était alors qu’à ses balbutiements). Aussi, si certaines femmes arrivaient à l’asile saines d’esprit il n’était pas rare qu’elles finissent par tomber réellement malades. J’ai également apprécié découvrir la personnalité de Nellie Bly, qui se montre on ne peut plus passionnée par son métier. À seulement 23 ans, on ne peut qu’admirer cette toute jeune femme tant elle met d’énergie à dénoncer les conditions déplorables d’internement proposées par ces établissements dont on ne sortait finalement que très rarement. Sa plume se fait également plutôt accessible. J’ai donc très envie de la retrouver. Peut-être avec son Tour du monde en 72 jours ?
Lien : https://labibliothequedebene..
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Le tour du monde en 72 jours

● L'auteure, le livre (216 pages, 2017, 1890 en VO) :

L'américaine Elizabeth Jane Cochrane (Nellie Bly sera son nom de plume) est née en 1864 en Pennsylvanie. Ce fut une journaliste d'investigation intrépide, réputée pour ses reportages "immersifs" : elle travaillait "infiltrée" là où il ne fallait pas mettre son joli petit nez, dans une usine de conserve où les femmes étaient exploitées par exemple. À 23 ans, elle se fit même passer pour folle pour les besoins d'un reportage sur les conditions effroyables d'un asile d'aliénées. Reportage qui fit grand bruit à l'époque et dont on parle aujourd'hui encore : Virginie Ollagnier en a même tiré une BD : Dans l'antre de la folie.

Entre deux missions sous couverture, en guise de vacances !, la jeune femme de 25 ans se lance dans un tour du monde en 72 jours, histoire de battre le record virtuel de Phileas Fogg, le héros de Jules Verne.



● On aime :

❤️ Les amateurs d'aventure seront sans doute déçus : la jeune américaine voyage en première classe sur de beaux vapeurs affrétés à coup de dollars par son journal.

Son principal exploit aura été de faire tenir dans un seul sac de voyage tous ses effets dont une seule robe taillée sur mesure.

Alors quel peut donc être l'intérêt de son journal de bord ?

D'abord la personnalité de son auteure : une toute jeune femme (elle n'a que vingt-cinq ans !), intrépide et sûre d'elle-même, qui voyage seule dans un monde d'hommes qui laissait peu de place aux dames, même aussi mignonnes.

On apprécie cette immersion rétro (Nellie a une jolie plume) dans le charme désuet d'une époque bien révolue.

On s'intéresse à son regard porté sur le monde qu'elle parcourt : la jeune américaine émancipée voyage en compagnie des maîtres des mers, ces britanniques un peu coincés : le contraste est savoureux.

Et puis surtout, étonnant et très instructif, il y a ce doux et innocent racisme qui n'a rien à envier à l'arrogance coloniale des anglais.

En bateau :

[...] La douce mélodie des chansons de nègres entonnées par les hommes dans le fumoir.

Au Moyen-Orient :

[...] le requin n'attaque pas l'homme noir, m'expliqua-t-on. Une fois que j'eus senti l'odeur de la graisse dont ils s'enduisaient le corps, je compris pourquoi ce prédateur se tient éloigné.

En Asie :

[...] Les coolies ont la désagréable manie de grogner comme des cochons. Je ne saurais dire si leurs bruits ont une signification particulière.

[...] Ce coolie était de plus assez farouche - il y a autant de tempéraments chez les coolies que chez les chevaux.

Au Japon :

[...] le personnel « jap », si alerte, discret et bienveillant, est en tout point supérieur à nos domestiques. Avec leurs collants bleus et leurs tuniques blanches, ils sont aussi plus élégants.



● L'intrigue :

Rien de bien extraordinaire on l'a dit, dans la relation de ce voyage.

Il y eut bien sûr quelques tempêtes dans le Pacifique (et d'autres de neige dans le train depuis San Francisco).

On notera juste que la demoiselle s'est payée le luxe d'aller rencontrer Jules Verne lui-même à Amiens : il la félicitera d'ailleurs chaleureusement, une fois l'exploit accompli et le record de Phileas Fogg battu.

Mais le passage le plus émouvant est sans nul doute l'accueil triomphal de son retour en Amérique, "parmi les siens".



Pour celles et ceux qui aiment les jeunes femmes intrépides.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Les fabuleuses aventures de Nellie Bly

Voilà un livre très intéressant dans lequel Nellie Bly nous narre ses aventures.

« Dix jours dans un asile » est le récit qui m’a le plus plu car Nellie Bly fait preuve de courage et supporte les mauvais traitements par les infirmières sur les patientes, nombre d’entre elles ne sont même pas folles, ce qu’elle dénoncera alors dans son journal. En le lisant, on ne peut être que stupéfait que cela a pu se produire.

« Dans la peau d’une domestique » et « Nellie Bly, esclave moderne » dénonce la difficulté de trouver un emploi et quand on en trouve un, il n’y pas de choix que de le garder malgré que ça ne paye pas beaucoup et qu’en plus il faut travailler sans relâche et dans des conditions pas très correctes.

« Le tour du monde en 72 jours » m’a littéralement fait voyager, et Nellie Bly nous raconte même sa rencontre avec Jules Verne et sa femme. Je vous en dis pas plus sur celui-ci mais c’est vraiment dépaysant et distrayant.

Quant à « 6 mois au Mexique » est de loin celui que j’ai le moins aimé, j’ai trouvé dans ce récit qu’elle ne parle pratiquement pas de sa mère avec qui elle a fait ce voyage, je trouve aussi qu’elle se plaint pas mal : notamment de l’inconfort et de la nourriture. Je me serai également bien passée des détails sur la corrida et autres « sports » avec les taureaux. Bref, j’ai abandonné ce récit sur le Mexique bien qu’il y ait des choses au début qui sont intéressantes sur les mexicains et leurs traditions entre autres.

En ce qui concerne la dernière partie « Nellie Bly sur le champ de bataille », j’ai trouvé que c’était un peu court mais cela décrit bien l’horreur de la guerre.

Pour conclure, dans l’ensemble ce livre est une belle découverte et nous permet de mieux connaître cette journaliste hors du commun.




Lien : https://meschroniquesdelectu..
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Le tour du monde en 72 jours

Le Tour du Monde en 80 Jours de Jules Verne, roman fictif, est publié en 1872.

La journaliste américaine Nellie Bly, spécialiste des enquêtes en infiltration, décide de d’effectuer un réel tour du monde en 75 jours en 1889. Soutenue par le journal New York World de Pulitzer, elle le boucle en 72 jours.

Au même moment, pour la concurrencer, le journal new-yorkais Cosmopolitan, envoie Elizabeth Bisland faire le tour du monde en sens inverse. Celle-ci le bouclera en 76 ½ jours.

L’une ou l’autre, quoiqu’il en soit, sont des femmes admirables pour leur époque, des exemples : indépendantes, voyageant seules et voyageant léger : elles n’avaient qu’un petit bagage à main contenant des dessous de rechange, la seule robe qu’elles portaient sur elle, et un peu d’argent suspendu autour du cou, caché sous le corsage.

Nellie Bly, partie de New York vers l’Europe, a même pris le temps de faire un crochet jusqu’en France pour rendre visite à Jules Verne et sa femme, chez eux, près d’Amiens.

Les PLUS de ce récit de voyage :

La rencontre avec les Verne et la description de leur maison.

Les aperçus des différents peuples asiatiques que l’auteure croise, les curiosités.

Les interactions avec les peuples étrangers.

La vision de l’auteure sur les étrangers, intéressante par ce que mêlées de curiosité saine et de préjugés de sa propre culture et de son époque.

Les conditions de vie sur les bateaux et dans les trains.

La façon dont vivaient les voyageurs, pendant des jours ou des semaines, lors des grands voyages par mer.

Le regard des hommes sur elle, pas toujours malveillant, loin de là.

Les CONTRE :

Comme Nellie Bly est pressée par le temps, elle survole les différentes cultures en chemin. Elle est comme une mauvaise touriste de nos jours qui voyage pour voyager, pas pour connaître les autres. Du coup, on reste sur sa faim de connaissance. C’est dommage.

Bly a parfois des préjugés négatifs qui piquent un peu.


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10 jours dans un asile

10 JOURS DANS UN ASILE de Nellie Bly



Non seulement Nellie Bly nous rend compte de son séjour dans un asile, à des fins d'observation, mais elle écrit très bien. Elle est l'une des pionnières du journalisme d'immersion et d'investigation. Son univers de prédilection est le monde ouvrier.
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10 jours dans un asile

Première journaliste d’investigation, Nellie va infiltrer un asile psychiatrique au large de Manhattan, le Blackwell's Island Hospital.



Comment y entrer ? Ceci n’est pas compliqué et ne lui prendra que deux jours . Une crise de folie ? Pas nécessairement . Il suffit d’être une femme seule, pauvre et evnetuellement accusée dl’adultere par les voisins. Et oui nous sommes en en 1890.



A l’intérieur c’est l’horreur : mal traitance, malnutrition, une déshumanisation complète.



Comment en sortir ? Est ce aussi simple que d’y entrer.



A vous de le découvrir en vous longeant dans cette lecture.
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Le tour du monde en 72 jours

Peut être en attendais je un peu trop, résultat,je fus déçue...

Un tour du monde, différents pays,différentes cultures, des découvertes incroyables et bien non...le récit est très succinct ! Pas beaucoup de détails,pas beaucoup de ressenti...Nous embarquons d'un bateau à un autre et hop,c'est fini!

Pas beaucoup de description des personnages,des compagnons de voyage ( elle parle de ses amis..) mais qui sont ces fameux amis?

Pas de description du quotidien, à part les déjeuners et dîners somptueux !

Question pratique comment a t elle fait pour ne garder qu'une seule robe ?

Oui, j'aurais vraiment aimé ressentir ce voyage autour du monde,le toucher,le palper... m'y retrouver.

Bon, dommage, cette grande dame a fait qqchose d'incroyable pour son époque, la retranscription ne l'est malheureusement pas...

Cela reste un" journal de voyage" qui se lit très vite.
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10 jours dans un asile

Paie ta chronique.

J'ai lu Nellie Bly à la suite du "Bal des folles", car je me demandais si le discours féministe lu dans le Victoria Mas n'était pas anachronique.



Du coup, même époque (fin 19eme), mais à NYC.

La jeune Bly est une journaliste qui travaille pour Pulitzer. Militant pour une visibilisation des femmes, elle va devenir pionnière dans le reportage infiltré. Elle se fait interner volontairement dans le pire asile New Yorkais, 10 jours durant. Son reportage est édifiant.

Et réponds à ma question : oui, à la fin du 19e siècle, la sororité et les questions féministes soulevé dans le "Bal des folles" étaient déjà soulevées.
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Le tour du monde en 72 jours

'Le Tour du monde en 72 jours’ est le récit de voyage de la journaliste Nellie Bly lorsqu'elle entreprend le tour du monde seule.

A l’image de son aventure, elle a eu une vie incroyable !

Avant son voyage elle a écrit sur les conditions de travail des ouvrières ; articles qui plaisaient au lectorat mais pas aux propriétaires du journal ! Sur ce sujet elle réalisera le premier reportage en immersion après avoir été embauchée dans une trefilerie (le tréfilage est la réduction de la section d'un fil en métal par traction mécanique sur une machine à tréfiler). Elle est également connue pour l'article fracassant sur les traitements dans les hôpitaux psy qu'elle tirera de son séjour anonyme et volontaire dans un institut. Le reportage clandestin devient sa spécialité. Elle en fait un notamment sur Edward Phelps : elle se déguise et entre dans l'entourage du trafiquant. Phelps et plusieurs hommes politiques sont traduits en justice après le reportage, mais aucun ne sera condamné.

Elle sera plus tard dirigeante d'entreprise de bidons de lait (entreprise qu'elle hérite de son mari). Rare femme étasunienne à la tête d'une industrie de cette taille, elle y instaure de nombreuses réformes (salaire journalier, centres de loisirs, bibliothèques, etc.). Au moment de la Première Guerre Mondiale, elle est à Londres et devient correspondante de guerre pour le New York Evening Journal.

Après la guerre, de retour à New York, elle reprend ses articles sur le monde ouvrier, sur l'enfance et œuvre pour le droit de vote des femmes.
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Les fabuleuses aventures de Nellie Bly

Titre niais qui fait penser à un ersatz d'Alice au pays des merveilles et qui ne rend pas justice au contenu. Nellie Bly, c'est une icône, un petit bout de femme à couper le souffle: internement volontaire en asile, travailleuse dans une usine de boîtes, tour du monde en moins de 80 jours, 6 mois au Mexique, front de la Première Guerre mondiale: une des premières journalistes à ne pas avoir eu peur de se mouiller et qui a donné toutes ses lettres de noblesse au journalisme d'immersion à une période (fin 19e/début 20e) où l'on demandait surtout aux femmes de savoir faire la popotte. Passé le petit ton condescendant typique de l'époque sur les étrangers, l'écriture est fluide et dynamique. Tellement mieux pour découvrir le monde d'alors que n'importe lequel des romans d'époque.




Lien : https://tsllangues.wordpress..
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10 jours dans un asile

Grâce aux "Culottées", je savais qui était Nellie Bly, mais je n'avais rien lu d'elle. J'avoue avoir craint au début que le ton de l'époque me pèse, mais pas du tout. Ce livre est très actuel. Et se lit très bien. Et j'ai apprécié les deux reportages bonus de la fin sur la vie d'une domestique et d'une esclave moderne. Je recommande cette lecture.
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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Le tour du monde en 72 jours

J’ai bien aimé suivre la course folle de Nelly Bly pour gagner son pari de faire le tour du monde en moins de 80 jours. On a l’impression de l’accompagner et de courir à ses côtés. Toutefois, j’ai trouvé un peu dommage que finalement, le but de ce voyage semble se résumer à cette course contre la montre. J’ai eu l’impression qu’elle ne profitait pas de grand chose et le livre se termine de façon tout aussi abrupte: elle a bouclé son voyage,point barre. J’aurais aimé un peu plus de développement.
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10 jours dans un asile

Nellie Bly, une des premières journalistes d'investigation aux Etats Unis, nous livre ici un reportage effrayant sur un asile d'aliénées ! Les conditions de vie de ces femmes sont intolérables : la violence des infirmières, l'indifférence des médecins, l'hygiène précaire, les interdits arbitraires,... Et toutes ces femmes enfermées, sans espoir réel de sortie, ne recevant aucun soin, ne sont pas toutes folles, loin de là... ce texte écrit en 1887 est à découvrir !
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10 jours dans un asile

un reportage intéressant sur les conditions sordides de détention des femmes dans les hôpitaux psychiatrique. quiconque saint d'esprit rentre dans un tel endroit deviendrait fou en quelque semaines
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10 jours dans un asile

"10 jours dans un asile" de Nellie BLY, la première journaliste à avoir écrit du journalisme d'immersion et quelle immersion!! Dans un hôpital psychiatrique, le Blackwell's Island Hospital à New York à une époque (1887) où on maltraitait les patients encore pire que de nos jours. Imaginez-vous! Privé de vos effets personnels, jugé fou même si vous ne l'étiez pas, nourri d'eau insalubre et de choses immangeables, en quantité infime,obligé de faire le ménage dans des locaux sous chauffés ouverts en hiver comme en été(ils gelaient sur place et tombaient malades, les plus faibles mourraient) au vent mais avec de grands barreaux pour ne pas s'enfuir, bains gelés obligatoires une fois par semaine, lavé de force par une autre convalescente sans douceur, pas de couverture assez grande ni assez chaude, couchée avec les cheveux encore humides, le même peigne pour toutes, la même serviette pour plusieurs patientes même si certaines avaient des boutons ou d'autres soucis graves cutanés, des infirmières malveillantes qui vous maltraitaient, vous torturaient psychologiquement,vous frappaient même les dames âgées aveugles et affolées...Aucune pitié ni décence ni intimité accordée. Un cauchemar! Ce documentaire est effrayant suivi de deux autres reportages undercover.

Une immersion Dans la peau d'une "domestique" et Dans la peau d'une "esclave moderne" assez succincts. Elle décrit les maisons de placements, qui extorquent de l'argent à celles qui désirent travailler et n'enquêtent jamais sur les références des futures domestiques ni des employeurs potentiels. Et dans la dernière, elle montre le travail des femmes dans des fabriques de boîte où ces dernières ne peuvent gagner décemment leur vie (deux semaines à l'essai où elles ne sont donc pas rémunérées!!) et dans des conditions loin d'être enviables.

Ce reportage a d'abord été publié en feuilleton puis en livre. Sa parution a permis de faire connaître le sort des interné(e)s psychiatriques, les méthodes criminelles du personnel des établissements et ainsi de les améliorer. Il a également marqué la naissance du journalisme "infiltré" et préfigure les luttes pour l'émancipation des femmes.
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10 jours dans un asile

Un témoignage hallucinant sur la manière dont la société américaine traitait ses malades mentaux ou supposés fin 19e siècle puisque aux Etats-Unis et en Europe aussi très certainement l'asile de fous était, semble t-il, une façon "fréquente" de se débarrasser d'une épouse ou d'une fille, souvent saine d'esprit, mais dont le comportement ou les choix de vie ne convenaient pas aux proches.

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Le tour du monde en 72 jours

J’avoue que je ne connaissais pas du tout Nelly Bly et lorsque je suis allée me renseigner sur elle (Wikipedia mon amour), je me suis dit que le hasard avait bien fait de la mettre sur mon chemin.

Une journaliste aventurière qui veut battre le record de Philéas Fogg, célèbre personnage de Jules Verne, reine de l’infiltration de surcroît. Il n’en fallait pas plus pour que j’apprécie le personnage que l’on pourrait croire tout droit sorti d’un roman !



« Il faut toujours croire en la réussite de son entreprise. »



Une femme habitée, déterminée, libre, drôle, qui a le sens de la répartie et qui n’a pas froid aux yeux…

Une seule robe (qu’elle porte) et un sac à mains en guise de bagage…

Des bateaux, des trains…

Sans jamais s’éloigner de son but, elle prend le temps d’observer, de visiter, de parler avec les locaux, de décrire ce qu’elle voit partout où elle passe (Southampton, Paris, Brindisi, Port Saïd, Aden, Colombo, Singapour, Hong Kong, Chine, Japon…)



« Si j’échoue, je ne remettrai jamais plus les pieds à New York (…).

Je préfèrerais encore arriver morte mais victorieuse

que vivante et en retard. »



Et nous nous prenons au jeu de manière irrésistible.

Le lecteur la suit pas à pas, bravant les tempêtes, les retards… avec elle.



Le 30 novembre 1889, le New York World (j’ai beaucoup apprécié l’insertion dans le récit de leurs brèves/articles parus au sujet du périple) résumera très bien à l’époque ce que j’ai ressenti en la lisant en 2017 :



« Elle fait voler en éclats le romantisme

en rendant la réalité plus désirable que nos rêves. »
Lien : https://arthemiss.com/le-tou..
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10 jours dans un asile

Ecrit bien avant vol au dessus d'un nid de coucou par une journaliste "d'investigation" dont la bienveillance et l'empathie ont permis certaines avancées dans ces asiles d'outre Atlantique
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10 jours dans un asile

Récit très intéressant sur la réalité des asiles des années 1800. Heureusement que nous en sommes maintenant bien loin!!
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