AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Nicolas Rodier (46)


Un silence s'installe. Il ajoute, tourmenté : "il y a en tel écart entre nos principes et nos comportements."
Commenter  J’apprécie          60
à force de s'accuser d'une charge qui ne nous appartient pas, on finit par créer les conditions de son enfermement
Commenter  J’apprécie          50
Je lui demande si je souffre d’un trouble de la personnalité borderline. Dans quelques jours, je pars à Rome avec Maud. Je veux savoir si je souffre d’une maladie avant de la demander en mariage.
Mon psy est dubitatif, son front se plisse, il m’explique qu’il ne croit pas, à proprement parler, aux troubles de la personnalité, que ce sont juste des catégories pour que les psychiatres se comprennent entre eux, notamment au niveau international.
Je m’interroge : y a-t-il une catégorie de personnes à qui nous devrions interdire d’aimer ? Fais-je partie de ces gens-là ?
Commenter  J’apprécie          30
De retour sur l’avenue de Flandres, je me dis qu’à force de s’accuser d’une charge qui ne nous appartient pas, on finit par créer les conditions de son enfermement – et je rêve une ultime fois de tenir Maud dans mes bras, de me faire pardonner, mais son portable ne répond pas.
Commenter  J’apprécie          10
A la sortie du tribunal, les gestes d'amants et de réconfort ont disparu.
Je suis condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violence conjugale, assortis d'une mise à l'épreuve de dix huit mois et d'une injonction de soins.
J'ai trente trois ans.
Commenter  J’apprécie          50
Je me sens ficelé, ciselé. Je hais notre société de confort. Le positivisme et la bonne humeur. J'ai été façonné autrement. Dressé. Névrosé comme un chien. Le bonheur des autres, leur bien-être, m'écoeurent. Je n'arrive pas à tenir mes émotions à distance - je suis même prêt à me laisser entièrement dominer par elles.
Commenter  J’apprécie          20
L'océan frappe la grève, les plages sont magnifiques. Ce sont des vacances de rêve. On boit et on fume tous les jours.
La nuit dans mon lit, je ferme les yeux et j'écoute de la musique. Le réel est plus lent, plus doux, plus vif.
Commenter  J’apprécie          70
J’ai les larmes aux yeux mais ma mère ne veut pas céder. Chaque fois que je refuse d’avaler une bouchée ou que je recrache mes carottes râpées, elle me gifle. Une fois sur deux, elle me hurle dessus. Une gifle avec les cris, une gifle sans les cris. Au bout d’une demi-heure, elle me tire par les cheveux et m’écrase la tête dans mon assiette.
Commenter  J’apprécie          30
Nicolas Rodier
Tu sais, j'ai accumulé beaucoup d'injustices en moi, poursuit-elle. Beaucoup de colère. Et je n'avais pas assez de repères... Alors, quand on souffre, soit on est dans le rejet, soit on s'attache à ce qui nous est plus accessible, à ce qu'on nous a inculqué. Et parfois, on reste entre les deux.
Commenter  J’apprécie          00
Quand on nait dans cette famille, il faut suivre les rails tracés, sinon....
Commenter  J’apprécie          30
Elle continue à me regarder droit dans les yeux et entame la liste de toutes les choses qu’elle regrette d’avoir faites et me demande pardon pour les coups, les claques, la violence chronique, l’instabilité émotionnelle, l’insécurité, le poids qu’elle a fait peser sur moi, sur nous, le regret infini qu’elle a de ne pas avoir pris les choses en main plus tôt, et la souffrance que c’est encore, pour elle, tous les jours, d’avoir été la mère qu’elle a été. (pages 203-204)
Commenter  J’apprécie          420
Elle (la policière) me tend alors la déposition pour que je la relise et me précise que c’est bientôt la fin de l’interrogatoire.
Je n’ai jamais vu autant de fautes d’orthographe. Je ne sais pas si je dois les corriger, ou les signaler. (page 196)
Commenter  J’apprécie          300
Je me sens ficelé, ciselé. Je hais notre société de confort. Le positivisme et la bonne humeur. J’ai été façonné autrement. Dressé. Névrosé comme un chien. Le bonheur des gens, leur bien-être m’écœurent. Je n’arrive pas à tenir mes émotions à distance – je suis même prêt à me laisser entièrement dominer par elles. (page 164)
Commenter  J’apprécie          253
Ma mère ne perd plus ses moyens comme avant, mais tous, autour de la table, avons hérité de cette fragilité et de cette faculté à créer des débordements singuliers. Mon père, lui, ne supporte pas d’être mis en difficulté dans ses émotions ; lorsqu’il est pris à partie et qu’il ne sait pas comment faire, il attaque comme une bête, sans retenue.
Commenter  J’apprécie          370
Prendre les gens qu’on aime dans les bras lorsqu’ils en ont besoin, est-ce un signe de soumission ? Qu’est-ce que je risque si je la console ?
Elle en demande trop.
Cette phrase jaillit dans mon esprit.
Je ne vais pas me sacrifier pour elle quand même.
Ces formules ne sont pas liées au présent, je le sais – j’ai peur. (page 157)
Commenter  J’apprécie          230
Elle (Maud) m’embrasse, s’assied en face de moi, engage la conversation. Ses yeux sont bleu-vert. Je parviens à lui répondre.
Lorsqu’elle est gênée, elle passe sa main derrière son cou. Sa beauté me saisit. J’ai envie de la prendre dans mes bras.
Je reste sobre jusqu’à la fin de la soirée. (page 134)
Commenter  J’apprécie          230
L’angoisse est une torture.
Commenter  J’apprécie          390
Bonne-maman est là. Dès le début du repas, elle s’énerve et injurie la moitié des personnalités politiques de gauche – en particulier Martine Aubry -, et vomit sur les 35 heures.
Mon père est tendu. L’angoisse est sourde. Pour faire plaisir à Olivier, ma mère a cuisiné du jambon à la Saulieu – son plat préféré lorsqu’il était plus jeune.
Je prie intérieurement pour que mon père ne critique pas devant tout le monde la cuisson ou l’assaisonnement. (page 123)
Commenter  J’apprécie          290
« Mais prof, pauvre con… Tu sais combien ça gagne, un prof ? »
Je ne veux pas flancher.
« Mais pour qui tu te prends, franchement ? Tu crois vraiment que tu peux vivre avec moins de deux mille euros par mois ? » (page 95)
Commenter  J’apprécie          190
Sans trop me l’avouer, je suis en train de tomber amoureux de Laura. Elle a deux ans de plus que moi, des oreilles percées et se maquille déjà.
Ma mère la traite souvent de pute. (page 67)
Commenter  J’apprécie          260



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nicolas Rodier (387)Voir plus

Quiz Voir plus

Qui a écrit cette oeuvre?

Qui a écrit 1984 ?

H.G Wells
O Wells
S Beckett
G Orwell

11 questions
10656 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}