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Critiques de Nisargadatta Maharaj (10)
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Je suis

Nisargadatta Maharaj tenait une échoppe en Inde où il vendait des clopes. C’était peut-être comme un PMU sauf qu’en plus de ça, tous les jours, de 16h30 à 18h30, il s’asseyait devant sa baraque et les gens venaient vers lui pour lui poser des questions. Les chapitres contenus dans ce livre transcrivent ces conversations. Ils peuvent se lire indépendamment.



Nisargadatta a reçu l’enseignement (l’inspiration, devrait-on plutôt dire) de Siddharameshwar Maharaj qui lui a dit de se concentrer sur : « Je suis ». Nisargadatta lui a fait confiance et pendant trois ans, il ne s’est occupé que d’une chose : « je suis », ce qui aboutit à la révélation que la division n’existe pas : « Quand je dis « je suis » je ne veux pas dire que je suis une entité séparée dont le corps serait le noyau, je veux dire que je suis la totalité de l’existence, l’océan de la conscience, l’univers entier de ce qui est et de ce qui connaît. Je n’ai rien à désirer parce que je suis à jamais complet ».



Il n’existe pas de séparation entre moi, le monde et les autres. Fin des projections, fin des identifications, fin des fascinations et des rêves de monde utopique. Je suis le monde et le monde est moi. Il n’y a rien de plus à savoir.



Nisargadatta remet les « connaissances » du monde à leur place exacte. Elles permettent peut-être d’avancer vers l’ultime connaissance mais ne doivent pas être confondues avec la fin. Les méthodes de spiritualité peuvent être bonnes, sauf si elles contribuent à renforcer l’illusion d’avoir un ego séparé. Tout maître qui cherche à se grandir en enseignant est un borgne.



Pas d’ascèse, pas d’objectif d’amélioration. Tout est déjà parfait dans le réel, le réel de l’inconscient. Le réel du conscient, c’est autre chose et c’est ici que ça merde justement par ignorance de l’autre réalité qui gît sous une couche de ready-made à 0.99€ ou plus qu’il s’agit d’épousseter et de foutre à la benne tout au long de notre vie. Buko disait que la véritable liberté, c’est de pouvoir se casser n’importe quand sans avoir besoin de faire sa valise. C’est un peu ça le message, que la valise soit dans la tête ou dans le placard.



Disponible en lecture intégrale sur : http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_51cdabd087ae8.pdf

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Être rien, c'est être tout

« Ailleurs, on vous enseignera d’accomplir consciencieusement vos devoirs pour avoir la réussite et le bonheur. Ici, je vous montre la futilité de l’action et j’éradique la cause même des perturbations. Je vous montre pourquoi et comment les actions ne sont pas nécessaires pour le véritable contentement. »





Si tout le monde pensait et agissait de cette façon, c’est-à-dire si tout le monde cessait de vouloir penser et agir à tout prix, ce serait la véritable révolution. Ce serait la fin et la honte des révolutions socialiste, nazi, sexuelle, etc. Mais on ne va pas la mener de toute façon parce qu’on s’en fout.





« En fin de compte, la connaissance est l’ignorance. »





Wilfred R. Bion, psychanalyste anglais fort d’originalité et d’anticonformisme, parlait de haine de la pensée. On peut dire que c’est un bon exemple. Est-ce une régression du fonctionnement psychique ou sa transcendance ? On peut légitimement s’interroger là-dessus. Ces pensées sont un mystère. Leur plaisir, c’est de nous éloigner des prêcheurs comportementalistes bienveillants à la face bizutée d’arc-en-ciel qui pullulent aujourd’hui.

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Je suis

LE CHEF-D’ŒUVRE MAJEUR DU XXè s. SUR LA NON-DUALITÉ !







« Je Suis »… disait celui que l’on appelait conventionnellement Shri Nisargadatta Maharaj (SNM). On serait tenté de prolonger cette locution par celle de la Bible : « Je Suis… Celui qui Suis » (Ex. 3:14).

Mais on ne rase pas un oeuf. « Je Suis » – c’est Dieu. SNM souhaitait maîtriser pleinement l’univers intérieur qui/qu’il l’habitait. La Non-Dualité permet de se sauver tout seul, de « se réaliser vivant ». Or se diviniser est aussi un objectif pour le catholique, mais ça ne veut pas dire devenir Dieu et prendre Sa place. Non, face à Dieu, l’homme doit se faire humble, car Il est Notre Père.

Cependant la démarche des maîtres indiens de la Non-Dualité est de proposer une voie purement gnostique, une voie où l’expérience et l’ascèse donnent le savoir nécessaire, avec lequel on développe la Grâce qui transforme en Dieu. Dieu est devenu intérieur et non plus extérieur à soi. Choisissez votre partie ! Dieu reconnaîtra les siens !



La lecture de ce fantastique gros bouquin est nécessaire et inévitable pour qui cherche et se cherche. « Je Suis » est de salubrité spirituelle et intellectuelle. Il y a un avant, et un après sa lecture, qui appelle à de multiples relectures, voire une exégèse. « Je Suis » est addictif.

Depuis sa première publication en français en 1982, la popularité de « Je suis » n’a d’ailleurs jamais baissé. C’est une sorte de Bible justement, de la non-dualité, bien que parfois… le Maharaj botte en touche, et que ses paroles ne sont pas l’évangile. Toutefois, le guru indien fait preuve d’une perspicacité, d’une intuition et d’un mysticisme affolant. Dans ces pages, on plonge en plein mysticisme, en pleine métaphysique et les échanges philosophiques sont de haut niveau. J’ai eu l’impression, parfois, de lire des dialogues de dieux ! Les débats sont âpres, les indiens sont rudes. Mais les réponses, qui donnent parfois l’impression que SNM est agacé ou acide, sont majoritairement baignées de l’amour et de la sympathie du sadguru.

Il faut également contrebalancer ces assertions par le fait que les questions posées sont particulièrement pertinentes, percutantes, sans détour, parfois très égoïstes, parfois sceptiques, ou philosophiques, ou encore très sentimentales/émotives/affectives – et l’on voit un Maharaj y répondre calmement. C’est touchant. SNM était très humain… En tous cas, quelle chance avons-nous que Sri Nisargadatta Maharaj fut un maître qui ait tant parlé ! Car il éclaire, selon moi, bien plus que Sri Râmana Maharshi, et il aborde une somme folle de domaines de la pensée humaine.



A la lecture de « Je Suis », des images et des slogans me sont venus à l’esprit : arme spirituelle nucléaire; orgue de Staline; chef-d’oeuvre, etc… et finalement, « ouvrage majeur du XXème siècle » pour cet ouvrage de référence que je place dans mon TOP20. Ce n’est même plus de la dynamite que vous avez avec ce livre, non, la charge est bien supérieure à ces explosifs de taille humaine. Normal : on dépasse dans « Je Suis » le format spirituel humain. A sa lecture, j’ai eu envie de tout dynamiter à mon tour, de changer radicalement de vie, d’envoyer en enfer mon mental vagabond et idiot qui me gâche la vie, et d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. D’ailleurs, une fois commencé, il m’a été difficile de lâcher ce livre, bien que je ne sois pas fan des satsangs et des questions-réponses. Mais ici, la hauteur de vue des questions comme des réponses est telle que l’on ne fait que rebondir de saisissement en saisissement, de surprise en surprise, d’étonnement en étonnement, de question en question… Chaque chapitre – chaque entretien, et il y en a 101 – tourne autour d’un thème, que l’on découvre et devine au fil des dialogues. Vivement la suite. Mais une fois ce livre lu, on peut mourir tranquille.



Je ne vois pas grand chose à rajouter. C’est tout simplement l’un de ces livres du XXème siècle qu’il faut absolument lire. Lisez-le – absolument. Vous en serez bouleversé.



Bonne et fort agréable lecture !



ZUIHÔ
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Je suis

un livre de chevet qui ne nous fera plus dire je suis..... . A jouter un qualificatif entrainerai une erreur donc une exclusion, d autres diront une différence. cela sera toujours une erreur



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Conscience et Absolu

Dialogue reflétant bien l'ambiance qui devait régner chez ce grand Sage représentant la voie abrupte de la vision non dualiste : percutant, direct, sans fioriture. J'aurais aimé que le mot "conscience" soit distingué par un petit "c" ou un "C" majuscule selon qu'il s'agit du mental égocentré ou de la conscience universelle ce qui ne facilite pas la compréhension... Il vaut mieux bien connaître le sujet avant de se lancer dans cette lecture qui pourrait être très déroutante pour quelqu'un qui veut s'informer sur les voies directe de l'Eveil ou sur l'Advaïta Védanta.
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Être rien, c'est être tout

UN TRÈS GRAND LIVRE DE NISARGADATTA MAHARAJ !



« Dans l’état absolu, je ne sais même pas qui je suis. »







« Vous pensez que vous êtes une personne, donc vous pensez que Maharaj est une personne; Vous pensez que vous êtes une entité ou une divinité, et donc vous pensez que Maharaj est une entité ou une divinité. Maharaj n’est ni une personne, ni une entité, ni une divinité. Maharaj est la Conscience Cosmique ! » Une Conscience Cosmique, donc omnisciente et infinie, que lui seul était ! Mais une Conscience Cosmique… incarnée ! Pourquoi le Maha Samâdhi ne l’a pas emporter plus tôt, aussitôt réalisé ?

Le chargé de l’Introduction Stephen H. Wolinsky le paraphrase immédiatement : « Vous pensez que je suis une personne et que vous êtes une personne, et que nous sommes en train de parler. En fait, il n’y a que la conscience. »

Ce dernier ajoute : « Je rappelle encore que le style d’enseignement de Maharaj était intransigeant, implacable, persistant et tenace. Il restait concentré sur un sujet, ne s’égarait jamais, insistant encore et toujours sur le fait que tout ce qui était perceptible et concevable dépendait de la croyance que Vous êtes ou Je suis. Finalement, quand le Je suis se dissous naturellement, comme disait Maharaj, « vous n’êtes pas ». De cette manière, on avait l’impression d’obtenir des réponses, mais qui répondait aux questions ? »

Nisargadatta Maharaj quant à lui disait : « Cette foi dans le « je suis », sur quoi repose-t-elle… cette foi et cette croyance que vous êtes, sur quoi reposent-elles ? »

« Afin de découvrir qui vous êtes, vous devez d’abord découvrir qui vous n’êtes pas. »



Permettez-moi d’abord de vous partager de suite mes questions soudaines, car la moutarde me monte au nez :

« Être rien, c’est être tout » : être, c’est déjà exister dans l’espace et le temps. Être, c’est soi qui naît, vit et meurt. Réussir à faire de son être « rien », ce serait théoriquement « être tout ». En s’effaçant volontairement ainsi (mais de quoi s’efface-t-on ?), ne laisse-t-on pas plutôt la place au Tout ? pourquoi en ne devenant « rien » – donc, une mort, une disparition, une annihilation, un retrait, une mort ontologique sinon physique : on devient alors quoi ? une pierre, une plante, un zombie ? – serait-on « le Tout » qui n’est pas notre être ? Pourquoi et comment ce transfert et cette transformation ?

Car c’est comme si le corps restait là, le mental perturbateur s’étant « envolé », effacé, dissipé, et que « Cela » prend alors la place offerte et qu’alors, le soi, l’être, se fond au Soi – le Rien – qui vient à sa rencontre.



Mais le corps continue de vivre. Et qu’est-ce qui le fait vivre sinon un reste de conscience ? On parle beaucoup de Conscience et de libération de la Conscience, mais si la conscience disparaît totalement, comment le corps vit-il, et où est- « on » ? Dans le Tout ? Le Tout – Cela – habite-t-il notre corps, ou le corps auto-guidé ne fait-il que se balader dans l’espace-temps infini du Tout, jusqu’à sa mort physique ? Peut-on ainsi vivre mécaniquement, dirigé par une conscience réduite et résiduelle tandis que la « haute » Conscience miscible dans le Soi, plane à 15000 ?

Et avec qui ou quoi échange-t-on lors d’un satsang avec le dénommé Nisargadatta Maharaj ? Est-il présent ? Qu’est-ce ou qui est présent ? Nisargadatta ? Une plante ? Le Soi incarné ? Le Soi diffus et partout présent, ici et maintenant, dans l’espace-temps infini ? Qui, ou quoi, fait, et est illusion ? Qui s’illusionne ? Quelle est cette illusion dont on doit se débarrasser ?

Toutes ces personnes « éveillées », illuminées, fondues dans le Soi, en extase, emphase ou enstase… qu’est-ce qui retient leur corps dans l’espace-temps durant une période déterminée on ne sait comment, sitôt qu’ils ont « réalisé » ?



« Le premier et le plus grand malentendu, c’est l’idée que l’individu peut se libérer, peut devenir libre… seule la conscience peut se libérer de l’individu et non l’individu se libérer de lui-même. » Daniel Morin.



Plus je lis de livres au sujet de l’Advaïta-Vedânta, plus je ressens une imposture intellectuelle et ontologique acceptée implicitement parles occidentaux, comme si l’arbre cachait la forêt. Je lirais attentivement « L’Illumination, le chemin dans la jungle » de Dennis Waite et je vous en parlerais. En attendant, relisez sa monumentale étude intransigeante : Dennis WAITE – L’Advaïta Vedanta : théorie et pratique

Mais le préfacier Nitin Ram répond en partie à mes questions : « Être rien, c’est être tout. On pourrait demander : comment est-ce possible ? Tout le monde perd son temps à rechercher « quelque chose », n’est-ce pas ? Pourquoi ? Probablement parce que chacun croit être « quelqu’un. » Mais il ne s’agit jamais de quelqu’un qui trouve quelque chose. En fait, la croyance et la conviction que l’on est un corps sont un obstacle principal à la réalisation de qui l’on est en réalité. Ce moment même est prêt à Tout livrer, quand vous êtes prêts à accepter Rien ! » Quelle torture intellectuelle n’est-ce pas ? C’est justement de cet intellect qu’il faut se débarrasser. Mais pas à la manière de la multitudes des éveillés qui se raccrochent au « Néo »-Advaïta-vedânta.



Enfin, pourquoi donc lire cet énième livre de Nirsargadatta Maharaj ?

Pour les propos suivants. Gravez-les dans le marbre pur s’il-vous-plaît. Ils reviennent à Stephen H. Wolinsky : « Par ailleurs, ayant séjourné avec beaucoup de gurus dans le passé, j’avais une perception erronée. Je croyais à tort que si l’on était « éveillé », on pouvait en quelque sorte « enseigner », communiquer et transmettre les enseignements. J’en suis venu à comprendre que cela n’était pas vrai. J’ai reconnu qu’il n’y avait aucune corrélation entre la « réalisation » et la capacité à enseigner. Et le plus extraordinaire et libérateur, c’est que Maharaj avait à la fois la capacité d’enseigner et la « réalisation », ce qui était très rare, comme j’ai pu rapidement constater. »

Que réalisait Nisargadatta pour qu’il ait cette autorité orthodoxe à enseigner ? Nitin Ram en conclut ainsi dans sa Préface : « CELA, l’état éternel où rien ne manque et où plus rien n’est nécessaire. Ni l’expérience de l’étude, ni l’étude de l’expérience, ne peut révéler CELA; CELA est en amont et au-delà de ces deux choses. La lumière divine, qui efface définitivement la distance théorique et obscure entre vous et votre Soi réel, est Sadguru. Or, rien ne peut concurrencer la Grâce du Sadguru. »



Nisargadatta Maharaj enfonce le clou : « Je voudrais faire éclater tous vos concepts et vous mettre dans l’état sans concepts. »

Et moi je vous dis que depuis la Nuit des Temps, depuis le Commencement, il n’y a pas eu 5 Réalisés-vivant, et que les autres « éveillés » ne le sont pas autant qu’il le croit ou pense !



« Il n’y a pas de naissance

Il n’y a pas de mort

Il n’y a pas de personne

Tout cela est un concept

Tout cela est une illusion ! »



Pranams !

Nisargadatta Maharaj Ki Jai !

Jai Guru !



Je vous souhaite une excellente lecture de cet indispensable livre, qui bénéficie d’une fabuleuse traduction de Karina Barucha ! Creusez-vous la tête ! Et qu’en sorte la Divine Lumière !



ZUIHÔ
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Sois!: Entretiens avec Sri Nisargadatta Mah..

Dans ces entretiens, Nisargadatta Maharaj est sur la fin de sa vie, l'enseignement y est donc direct, abrupt, sans fioritures. Il pointe bien plus sur l'Absolu qu'il ne le faisait dans "Je suis". Un ouvrage puissant, mais je conseillerai au chercheur "débutant" commencer par "Je suis" afin de se familiariser avec l'enseignement de Maharaj, de le digérer, puis de lire celui ci.
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L'amour de soi : Le rêve originel

LA DERNIÈRE LIVRAISON ATOMIQUE DE SHRI NISARGADATTA MAHARAJ



« Vous n’êtes jamais le ‘faiseur’. Les choses arrivent et vous devenez juste un moyen pour que ces événements arrivent ». Maharaj.







Les éditions Les Deux Océans ont déjà publié les précédents pavés de Shri Nisargadatta Maharaj (1897-1981), archi-connus et « mythiques ». Voici le dernier en date, inattendu. Comme les autres, ce nouvel ouvrage de référence est une vraie bombe atomique pour l’esprit – et un second arrive pour 2020 : quel joie ! Et quel sacré beau boulot de traduction pour la traductrice, Karina Bharucha ! Bravo à elle ! C’est très fluide et clair !



Shri Nisargadatta Maharaj, qui a inspiré tant de penseurs en Inde comme en Occident, avait reçu la Connaissance du Soi par son maître Shri Siddharameshwar Maharaj. Nisargadatta appartenait à la tradition Inchagiri de la lignée des Nath et vivait dans le sud de Bombay, à Khetwadi. Il fut surnommé « le sage qui parle », car plus de 10000 discours de lui sont recensés.



Voici ce que dit son disciple Shri Mohan Gaitonde de ces discours :

« Ces discours contiennent la plus haute connaissance disponible sur cette terre, qui est donnée totalement gratuitement à ceux qui en ont besoin. Il y a très peu de gens qui ont la chance de lire ces discours profonds. En les lisant, on doit garder à l’esprit les paroles suivantes de Maharaj : « En lisant ces paroles, vous en bénéficierez selon vos fondements ou bases. Il ne s’agit pas d’aller où que ce soit ou de faire quoi que ce soit. Vous êtes déjà Cela que vous voulez reconnaître. Il ne s’agit pas de devenir votre véritable être pur, mais seulement de vous stabiliser en lui. L’intérêt même que vous avez pour ces discours montre que la connaissance du Soi est en train de s’élever en vous ».



Avec toutes ces grosses « briques » contenant les paroles de Nisargadatta, on penserait qu’il avait tout dit, mais en fait, on pourrait encore en compiler et traduire un bon paquet d’autres. Néanmoins, le fil continu, c’est justement lui ! C’est lui que vous lirez ici ! C’est donc intéressant également d’avoir l’opinion de ses disciples à son sujet !



Techniquement, c’est le « traducteur officiel » de Nisargadatta, Shri Mohan Gaitonde, qui a traduit du marathi vers l’anglais les propos de Nisargadatta, et retenus, car sélectionnés lors des écoutes, par Dinkar. Dinkar n’a bien voulu noté que ce qui lui plaisait, que ce qui le foudroyait, retenons bien cela. Je vous invite à bien lire la quatrième de couverture afin de saisir le processus de retranscription des propos du Sadguru qu’il a tenu lors des cinq dernières années de sa vie. L’ouvrage de base s’appelle Atmaprem et fut publié par… Zen Publications !



Le livre est préfacé par Shri Nitin Ram, qui publia le recueil en marathi le premier. Il dit au sujet de son maître :

« Vous ne pouvez pas voir au-delà de ce pour quoi vous vous prenez, ou de ce que vous savez que vous êtes. Puisque le Sadguru transcende tout, vous ne pouvez pas le connaître. Si vous vous prenez pour le corps, vous verrez le Sadguru seulement comme une personne, et rien d’autre.

Sadguru signifie l’essence totale… le Soi en tout… tout comme étant seulement le Soi ! Nisargadatta est ce Soi en tous… notre véritable Soi. C’est le Soi immaculé, intemporel, et libre… Nisargadatta signifie le Soi infini, complet, réel… qui est ma nature, la vôtre, et celle de tous ». Quelle dévotion ! Quelle transcendance, quelle mystique ! Quelle disparition et quelle Absence ! Quelle unification, au total ! Quand les maîtres hindous de la Non-Dualité parlent, quelle force ! Quelle limpidité !



Shri Nitin Ram dit de son maître : « En bref, son enseignement était Nisarga-Yoga, et se résumait à « Connaissez le Soi et soyez tranquille ». Cet enseignement si simple était en ligne directe avec les enseignements de Ramana Maharshi, mais surtout de Shri Siddharameshwar Maharaj, qui fut son contemporain (cf son fabuleux livre : Siddharameshwar Maharaj – Paroles Immortelles (Vachanamrut).



Je ne vais pas citer 500 pages de Nisargadatta : je vous laisse le plaisir d’y plonger, de le retrouver, de savourer et de boire ses paroles. Mais je vous en donne un peu de ces dits du maître de Bombay :

» Pensez seulement à ce que vous êtes vraiment. Oubliez le reste. Pensez à comment vous en êtes venu à connaître votre existence, et quand.

Celui qui a un intellect vif devient libre en un rien de temps, juste en écoutant.

Il n’y a pas de « faiseur » ou d’arrangeur d’aucune de nos expériences, y compris celle du monde. Tout cela est un événement spontané. Le fait est qu’en réalité, il n’y a rien. Où est le milieu, quand il n’y a ni début ni fin ? Malgré cela, les gens sont occupés avec leurs pratiques selon leurs concepts. C’est difficile de demeurer tranquille; donc, c’est naturel et confortable de s’impliquer dans des activités.

Après être venu ici, si quelqu’un se souvient vraiment, ne serait-ce que de quelques phrases, plus aucune spiritualité ne sera nécessaire ».



Voilà qui mérite réflexion ! Lisez ça absolument ! C’est ex-cel-lent ! A ce prix-là c’est donné.



Bonne et joyeuse lecture ! Jaya Guru !



ZUIHÔ
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Sois!: Entretiens avec Sri Nisargadatta Mah..

Ediffiant
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Graines de conscience

Un livre présenté sous forme de dialogue qui permet de mieux connaître ce maître hindou. Simple et bien écrit.
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