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Critiques de Nora Bouazzouni (21)
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Mangez les riches : La lutte des classes pa..

Un livre dont la lecture commence par un petit air :

« Bien je me suis réveillé ce matin

Avec de mauvaises idées dans la tête

Et comment je devais penser

A toutes ces choses idiotes que ma télé déversait

A propos des gens qui nous gouvernent

Et comment ils me rendent malade

Et si nommer ces médiocres suffisait

Et bien j'espère que les bouffer ne serait pas nécessaire »



L'alimentation est un droit : 1999, organisation des nations unies « le droit d'avoir un accès régulier, permanent et libre, soit directement, soit aux moyens d'achats monétaires, à une nourriture quantitativement et qualitativement adéquate et suffisante, correspondant aux traditions culturelles du peuple dont est issu le consommateur, et qui assure une vie psychique et physique, individuelle et collective, libre d'angoisse, satisfaisante et digne. »

Sacré foutage de g..... non ? Des exemples concrets ? Inutiles, embargos, sanctions et guerres suffisent...

En 2021, près de 2,3 milliards de gens étaient « en situation d'insécurité alimentaire modérée ou grave » (350 millions de plus qu'avant le Covid) et près de 924 millions étaient confrontés à une insécurité alimentaire grave (207 millions de plus en deux ans)...

J'arrête là, les guignols médiatiques assermentés expliqueront que c'est à cause des Russes, du climat, que les gouvernements des pays « pauvres » ne sont pas compétents etc...

Et nombre de moutons accrochés à leur téléviseur hocheront la tête avant d'aller acheter leur foie gras chez le fermier du coin pour les cinq pour cent les plus favorisés, authenticité plébiscitée par les reportages « made in terroir » de messieurs Bouygues, Drahi, Niel et Bolloré et chez Lidl (grosse fortune germanique) chez les 50 pourcents restant...

Il faut chercher, creuser, se fatiguer pour entendre parler de monopoles, de spéculation, de subventions, d'accaparement des terres, d'accaparement du vivant…

Tant qu'on peut faire ses courses tranquillou chez super U... Quoique... étude de mai 2023 du Credoc : 16 % des Français ne mangent pas à leur faim. Pour les moins de 40 ans, c'est près d'une personne sur quatre qui ne peut pas se nourrir suffisamment...

Bon, du coup, on ne les voit pas chez Auchan donc ils n'existent pas.

Ce bouquin fait le tour de toutes ces aberrations et le plus intéressant est le dernier des trois chapitres, intitulé « capital coolinaire ». On y rappelle par exemple que les normes contemporaines (éthique, santé, environnement, productivité, corpulence…) font correspondre ce qui est bon à manger avec ce qui est bon à penser. Les pratiques alimentaires sont investies d'une telle valeur morale et éthique que « bien manger » relève aujourd'hui d'une forme de contrainte qui récompense celles et ceux qui s'y plient : encore une fois, les gens qui mangent bien sont des gens bien. Et bien sûr les catégories aisées, dont les pratiques sont déjà conformes aux normes et recommandations, prouvent leur vertu en y adhérant et en se distinguant des catégories modestes.

D'où les reportages de M6, TF1 et autres qui vantent la « bonne » cuisine française, suivis des pubs pour Burger King avec un sous-titrage ou une « voix off » moralisateurs pour les gros nazes de pauvres à éduquer, qui ne peuvent pas, comme le très comique M. Gerra bouffer chez « Chabert & Fils », bouchon lyonnais « tradi » avec son pote Michel Reybier, entrepreneur milliardaire installé en Suisse, ex-PDG du groupe agroalimentaire « Aoste », investisseur dans des cliniques anti-âge privées en Suisse et cité dans les « Panama Papers ».

La nourriture est à l'image du reste de la société, un lieu de combat qui n'est pas nommé comme tel, puisqu'on nous intime l'ordre de chercher ailleurs nos ennemis.



Pour clore, rappel du refrain du titre d'introduction d'Aerosmith



Mange les riches (Eat The Rich)

Il n'y a qu'une chose à quoi ils sont bons (There's only one thing that they are good for)

Mange les riches (Eat The Rich)

Prends une bouchée maintenant, reviens pour plus (Take one bite now - come back for more)

Mange les riches (Eat The Rich)

Prends une bouchée maintenant, crache le reste (Take one bite now - spit out the rest)
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Mangez les riches : La lutte des classes pa..

Ce livre est assez court, mais dense. Il pose de nombreux constats, amène des informations en grande quantité, tisse un réseau de données autour de la nourriture, de sa sociologie, convoque de nombreux auteurs et études, principalement français et anglo-saxonnes. On se sent même un peu submergé, parfois. Le tout est expliqué à l'aide d'analogies, d'invectives et d'apostrophes au lecteurs, de comparaisons un peu loufoques et très ironiques sur un ton agréable et amical.

C'est donc très bien documenté, et on adhère sans peine au propos et aux infos.

L'industrie alimentaire copine avec le politique à tous les niveaux (de l'OMC à la région, en passant bien sûr par la PAC de l'UE, comme l'actualité nous le prouve assez) pour maximiser ses profits à court terme, guidés en cela par une pensée néo libérale bien huilée, sur fond de fond de pension et d'actionnaires. Si une vague mention AB apparait parfois sous leur égide, ce n'est que pour leurrer le chaland, et conquérir une autre part de marché, avec les profits qui vont avec.

Nihil nove sub sole dirait l'autre...

D'un autre côté, la nourriture sert aussi depuis bien longtemps de moyen de classement de la population. Les riches, les dominants, n'importe comment qu'on les appelle, se servent de ce qu'ils mangent et de la façon qu'ils ont de le consommer pour se séparer des autres. L'histoire regorgent d'exemples, et l'autrice nous en rappelle un bon paquet.

Le vice va jusqu'à se rapprocher des valeurs des pauvres ou des exclus, ou des exotiques, mais en les marquant bien de son sceau de richou, pour toujours exprimer son appartenance à cette classe mais en même temps prouver sa coolitude et son ouverture d'esprit. Attitude perverse et méprisable s'il en est.

Un peu comme plagié un langage de banlieue alors qu'on vient du XVIème pour se donner un genre.

Encore, Nihil nove...etc.

Bon, certes.

Mais c'est là que le bas blesse un peu:

On fait quoi ? On détruit le système des bourses des matières premières, on brûle Chicago, on pend Bayer et Monsanto par les pieds au dessus d'une bassine pour faire du boudin, on soumet à la questionnette le prochain membre des CSP+ qui se régale de topinembourgs en écoutant du Jul alors qu'il a mis ses enfants à Stanislas pour qu'ils ne fréquentent pas le moindre petit arabe ? Je dis oui, mais le livre, non.

Alors on reste un peu sur sa faim (ouaf !) devant l'absence de direction claire, d'aboutissement au projet, de déduction à tirer de ces nombreuses études. Un "indignez-vous et brûlez moi tout ça !" qui nous mettrait un peu en joie à la fin, quoi !
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Steaksisme : En finir avec le mythe de la v..

Steaksisme est un essai court, qui se lit assez vite, même si le style ne se prête pas à la fluidité: beaucoup de chiffres, d'études, de factuel. Un peu d'humour délaye le tout, mais on n'est pas épargné par de nombreuses citations et notes bibliographiques.

Ce livre est par railleurs bien moins polémique que le précédent de Nora Bouazzouni (Faiminisme, mêmes éditeurs), et aussi moins culpabilisation pour la gent masculine dont je fais parti, par ailleurs.

Il reste énormément dans le factuel, le chiffre, peu dans l'analyse (ou assez peu poussée) et seules deux pages finales sont consacrées aux idées et propositions. Celles-ci sont néanmoins intelligentes et pleines de bon sens.
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Steaksisme : En finir avec le mythe de la v..

Encore un essai absolument délicieux de Nora Bouazzouni, à la fois ultra documenté, cynique et dénonciateur des absurdités du monde alimentaire.



J’ai lu des avis d’hommes qui se sentaient blessés par ce livre : il est temps d’aller se faire cuire le cul.



Magistral et percutant, j’adore !
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Faiminisme : Quand le sexisme passe à table

Un livre qu'une copine m'a prêté. L'idée de départ est intéressante mais je le trouve un peu trop agressif par moment.

Un livre original néanmoins.
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Mangez les riches : La lutte des classes pa..

J’étais très curieuse de lire ce livre sur un sujet que je connais particulièrement bien: les systèmes alimentaires mondiaux et leurs impacts sur la santé, l’environnement, les inégalités. Impacts mais aussi causes de l’obésité, de la déforestation, de nombreux accidents, etc.

Systèmes reproducteurs des inégalités et des systèmes de domination, que ce soit le système raciste et colonial (comment les entreprises de l’agroalimentaire renforcent voir instaurent la dépendance des pays appauvris aux pays riches et à leurs multinationales et contribuent à maintenir les inégalités ), ou le sexisme et le patriarcat (ce qu’on mange, comment on le mange, qui le prépare, qui produit, qui transforme, qui est soumis aux diktats de la minceur et du bien manger,…) .

Ce petit livre au style vif revient sur ces différents aspects et démonte le caractère socialement et culturellement construits de nos systèmes alimentaires et montre qu’il est impératif de les modifier en profondeur. Pour cela des solutions comme la sécurité sociale de l’alimentation sont évoquées. Comme le titre l’indique, si on ne se dépêche ne pas de changer en profondeur, radicalement notre façon de produire, transformer, distribuer et consommer notre nourriture, il ne nous restera plus qu’une solution si l’on veut survivre : manger les riches.
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Mangez les riches : La lutte des classes pa..

Officiellement et inconditionnellement amoureux de Nora Bouazzouni.



Dans ce nouvel essai, elle est encore plus directe, plus drôle et plus précise que jamais.



Elle dénonce/démonte un système agroalimentaire qui favorise la précarité avec brio et preuves à l’appui.



Ça fout la rage et c’est brillant !

À découvrir d’urgence !
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Steaksisme : En finir avec le mythe de la v..

On le sait depuis Aristote, l'homme est de loin supérieur à la femme. (C'est marrant d'ailleurs de constater que si nombre de grands penseurs ont affirmé que Marx était dépassé, on continue de vénérer Aristote. Fin de la parenthèse).



Eh ben oui, l'homme est supérieur à la femme, et la raison en est simple: il bouffe ce qu'il veut lui, et peu importe s'il est gros, on dira que c'est un bon vivant!



Mais quand même, la femme est supérieure à l'homme. La preuve: toutes ces pubs où une femme atteint visiblement l'orgasme, juste en ingurgitant une cuillerée de yaourt...



Bon vous l'aurez compris, ce petit livre est aussi instructif que décapant. On y apprend plein de trucs. Que la pub ne fait que perpétuer les stéréotypes. Que certains médecins américains plébiscitent un régime 100% viande, et affirment que manger des plantes est nuisible.



NIna Bouazzani déploie une bonne dose d'humour, qui fait bien passer la pilule. Exemple: les hommes adorent la viande, manger du bœuf remonte aux temps préhistoriques où l'on pensait ainsi s'approprier la force de l'animal... Alors que le pauvre bœuf lui, ne broute pourtant que de l'herbe.
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Steaksisme : En finir avec le mythe de la v..

Un essai intéressant sur notre alimentation et la culture qui vient se mêler de notre assiette et des représentations de chaque aliment. Un essai de plus qui démontre que le sexisme, le patriarcat et le capitalisme (étroitement liés) se retrouvent absolument PARTOUT.

Mes lectures se recoupent les unes aux autres (violences contre les femmes, théorie du genre, relations amoureuses, végétarisme, éducation...) c'est à la fois exaltant et désespérant, tous ces liens qui apparaissent et qui font qu'un combat donné n'est que la facette d'un prisme immense qui conduit toujours aux mêmes responsables...
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Steaksisme : En finir avec le mythe de la v..

Faisant partie du 1% d’hommes végétariens, j’attendais avec impatience de pouvoir découvrir ce livre. Et je n’ai pas été déçu : deconstruction des publicités genrées, du mythe du viandard ou encore du contrôle exercé par la masculinité hégémonique sur la minceur des femmes et la virilité alimentaire des hommes, tout y est. Un beau travail d’analyse et de synthèse qui se lit vite et bien (même si pas mal de références qui freinent la lecture) et me donne envie de manger un bon petit plat végé avec un yaourt :)
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Faiminisme : Quand le sexisme passe à table

Faiminisme est un essai convaincant qui fait l’autopsie d’un sujet peu abordé, y compris dans la sphère féministe. L’auteure traite des questions culinaire et nourricière à travers plusieurs angles d’attaque, sous forme de théories et analyses éclairées par de nombreuses sources. Le travail de recherche en amont est admirable et permet une véritable prise de conscience : j’ai particulièrement apprécié le parallèle auquel procède l’auteure, entre deux idéologies discriminatoires, celle du specisme d’une part et celle du sexisme d’autre part. En revanche, je regrette quelques lacunes concernant certains chapitres, qui mériteraient d’être davantage aiguisés. Cet ouvrage présente donc pour moi un premier examen, court et accessible pour tous-tes, un tremplin pour ces postulats qui peuvent être envisagées de manière plus approfondie et développée dans d’éventuels autres essais.
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Steaksisme : En finir avec le mythe de la v..

Un essai fort intéressant, dont j'avoue c'est la couverture qui m'a tiré l'oeil en premier.

Je la trouve géniale !

Pour nous intéresser plus au sujet, Nora Bouazzouni nous emmène sur les traces de l'alimentation selon le genre, et pas seulement en Occident modernevpuisqu'on aura droit à des détours chez les Massaïs ou dans le Néolithique.

J'avoue que les parties plus d'analyse sont les plus intéressantes pour moi, quand on parle de marketing....je savais déjà que c'était une discipline vide de sens qui allait finir par pousser le monde à sa perte en encourageant la surconsommation, j'avais pas vraiment besoin de preuves de leur sexisme, qu'à vrai dire je constate déjà à chaque pub qui m'agresse dans le métro ou dans les gares....

J'ai aimé l'approfondissement, les justifications religieuses que les hommes se sont offert pour avoir droit aux morceaux du roi, le petit détour par une société française plus ancienne....déprimant mais instructif, ceux et celles qui ont déjà lu cet essai ont du grimacer autant que moi à l'histoire de la carcasse de poulet!

On vit quand même dans un drôle de monde où certains hommes sont prêts à mettre leur vie en danger au nom de leur statut de mâle. Avoir un cancer color-rectale pourquoi pas, manger une salade, sûrement pas, ça fait gonzesse!

Instructif, donc, mais un peu déprimant. Quand on pense qu'on envoie des gens sur la lune et qu'on est toujours aussi bête !

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Faiminisme : Quand le sexisme passe à table

Ce très court essai nous offre une mise en parallèle des problématiques ayant trait à la nourriture (agriculture, chefs étoilés, régimes et habitudes alimentaires, specisme etc.) et à la condition des femmes.



L'angle pris par l'autrice nous donne l'occasion de mettre en exergue des problématiques ô combien actuelles. Elle nous fait également quelques retours sur l'établissement des habitudes alimentaires chez nos lointains ancêtres, notamment concernant l'origine de la différence de taille entre les hommes et les femmes.



Les gros points forts de cet essai concernent indubitablement les nombreuses références bibliographiques dispensées tout au long des chapitres, l'accessibilité de son contenu et la richesse de ses réflexions.



Néanmoins je regrette un parti pris parfois un peu trop présent (certaines pages sentent un peu trop la misandrie et le pro-veganisme) et le langage souvent trop familier.



Quoi qu'il en soit, c'est un essai que je recommande très fortement malgré ces petites erreurs d'ajustement.
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Faiminisme : Quand le sexisme passe à table

Certaines personnes trouvent le ton de cet essai trop agressif, je dirais qu’au contraire il est parfait. L’auteure établit ici des parallèles percutants entre spécisme et patriarcat qui donnent envie de retourner le cistème.



La richesse des réflexions est géniale.

À lire
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Steaksisme : En finir avec le mythe de la v..

Un décodage, railleur et cynique, des logiques qui sous-tendent le genrage de nos moeurs alimentaires et de cette pub qui nous encourage à le maintenir. Très éclairant, très documenté, et facile à lire. Une gourmandise épicée, garantie 100% sans hémoglobine (à part celle des industriels passés au hachoir des mots).
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Steaksisme : En finir avec le mythe de la v..

Nora Bouazzouni nous fait la brillante démonstration que la nourriture est profondément marquée par le spectre du genre. J'ai d'ailleurs trouvé ce titre, Steaksisme, extrêmement bien trouvé. La société et la pub sont encore, en 2021, dans des schémas très caricaturaux concernant l'alimentation. On a le sentiment qu'il y aurait encore beaucoup à dire, à la fin de cet essai, déjà très riche ! Je vais m'intéresser de plus près au travail de Nora Bouazzani, que j'ai trouvée ici passionnante. En bref, Steaksisme c'est un chouette essai féministe qui dénonce l'absurdité d'un tel mode de pensée, allant jusqu'à genrer ce que nous ingérons… Ce ne sont que des nutriments, ne l'oublions pas !
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Faiminisme : Quand le sexisme passe à table

Nouriturfu est une jeune maison d'édition qui lie toujours nourriture avec sujets sociétaux ; ici le féminisme, la place de la femme dans le monde vue par l'angle de la nourriture, et surtout de la nourriture carnée. L'auteur fait un tour d'horizon du sujet, citant forces sources, articles, auteurs, penseurs, récents ou un peu plus anciens et classiques dans une synthèse assez ébouriffante et pleine de verve.

Ceci pour les côtés positifs.

J'ai néanmoins été très peu saisi par les thèses de l'auteur, qui si elle pose souvent un constat vrai voire évident, propose des solutions et des analyses très souvent capillo-tractées. Elle mélange les différentes théories, fait des raccourcis, tire des liens de causalités pas évidents du tout et à mon avis, propose une vision très culpabilisatrice pour la moitié de l'humanité, en plus de fournir des thèses discutables.

Si le but donc, semble noble, le chemin emprunté ici ne paraît pas être le bon. C'est dommage car l'idée de lier ces deux sujets était fort bonne, et l'est toujours d'ailleurs !
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Mangez les riches : La lutte des classes pa..

« Manger les riches, c’est faire ripaille de leurs privilèges, s’attaquer à la maladie plutôt qu’aux symptômes, trouver la recette d’un monde plus juste, pour tout le monde. Et en plus, c’est zéro déchet. » 😅



L’autrice démonte totalement le système agroalimentaire et ses dérives, qui précarise encore et toujours les plus pauvres, avec précision et humour (si c’est vrai).

Ça fâche comme on aime.



Un récit puissant que j’ai dévoré (lol), je recommande x100.
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Faiminisme : Quand le sexisme passe à table

Nora Bouazzouni nous parle du rapport de la société à la nourriture et elle décortique les différentes façons de manger au prisme du genre.

C'est un essai journalistique documenté et intéressant.

Néanmoins je suis un peu restée sur ma faim (c'est le cas de le dire...). J'aurais aimé une analyse plus en profondeur, plus poussée. J'ai eu l'impression que les différentes thématiques ont été survolées.
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Faiminisme : Quand le sexisme passe à table

Si j’avais pu souligner tout le bouquin, je crois que je l’aurais fait !

La phrase qui m’a peut-être accrochée dès le chapitre un et m’a fait savoir que j’allais passer un excellent moment est sans doute celle-ci: “L’important, c’est de rester consciente que le choix des unes peut-être le carcan des autres [...]”.

On y parle charge mentale et travail domestique, on parle de la dévalorisation ou normalisation de celles-ci quand c’est appliqué aux femmes et de valorisation ou reconnaissance quand il s’agit d’un homme…

Vous allez me dire, quel est le rapport entre ce que je raconte et le titre ?

Et bien, l’alimentation, la prise en charge des repas/courses etc. est majoritairement une tâche allouée aux femmes. En déconstruisant les idées reçues et clichés véhiculés sur “les femmes cueillent et les hommes chassent”, Nora Bouazzouni nous amène à repenser le schéma hétéronormé de notre époque. “Légitimer une pratique par son ancienneté ne tient pas debout une seconde.”

L’alimentation est ensuite étudiée dans un contexte plus large : comment le corps de la femme a été assimilé à une gourmandise. “Il faut que la femme redevienne le sujet et non plus l’objet”. Et d’arriver à expliquer pourquoi une femme en dehors des normes de beauté standardisées est tout de suite décriée. “Nous vivons dans une culture qui valorise la gourmandise et la bonne chère, mais pas dans l’excès, associé à la bestialité.”



En 4 chapitres, l'autrice fait un tour important du sujet, en étayant toujours son propos avec des textes scientifiques et/ou des exemples concrets.

C’est un essai brillant et intéressant dans lequel j’ai adoré me plonger.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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J'ai écris de nombreux romans policiers et je suis célèbre mondialement. Il se trouve que moi aussi, j'ai disparu des radars un jour. Je vous rassure, j'ai réapparu peu de temps après .

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