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Nora Bouazzouni (Autre)
EAN : 9782490698271
144 pages
Nouriturfu (22/04/2021)
4.05/5   58 notes
Résumé :
Depuis quand la nourriture a-t-elle un genre ? Pourquoi y a-t-il si peu de femmes dans les kebabs ? Qui a décidé que les hommes n’aimaient pas le rosé ? Pourquoi le végétarisme est-il perçu comme un régime dévirilisant ? Les femmes jouissent-elles vraiment en mangeant un yaourt ? Pourquoi certains hommes préfèrent-ils littéralement renoncer à la vie plutôt qu’à la viande ?

Rien n’échappe aux injonctions genrées, surtout pas la nourriture. En matière ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Steaksisme est un essai court, qui se lit assez vite, même si le style ne se prête pas à la fluidité: beaucoup de chiffres, d'études, de factuel. Un peu d'humour délaye le tout, mais on n'est pas épargné par de nombreuses citations et notes bibliographiques.
Ce livre est par railleurs bien moins polémique que le précédent de Nora Bouazzouni (Faiminisme, mêmes éditeurs), et aussi moins culpabilisation pour la gent masculine dont je fais parti, par ailleurs.
Il reste énormément dans le factuel, le chiffre, peu dans l'analyse (ou assez peu poussée) et seules deux pages finales sont consacrées aux idées et propositions. Celles-ci sont néanmoins intelligentes et pleines de bon sens.
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Un essai fort intéressant, dont j'avoue c'est la couverture qui m'a tiré l'oeil en premier.
Je la trouve géniale !
Pour nous intéresser plus au sujet, Nora Bouazzouni nous emmène sur les traces de l'alimentation selon le genre, et pas seulement en Occident modernevpuisqu'on aura droit à des détours chez les Massaïs ou dans le Néolithique.
J'avoue que les parties plus d'analyse sont les plus intéressantes pour moi, quand on parle de marketing....je savais déjà que c'était une discipline vide de sens qui allait finir par pousser le monde à sa perte en encourageant la surconsommation, j'avais pas vraiment besoin de preuves de leur sexisme, qu'à vrai dire je constate déjà à chaque pub qui m'agresse dans le métro ou dans les gares....
J'ai aimé l'approfondissement, les justifications religieuses que les hommes se sont offert pour avoir droit aux morceaux du roi, le petit détour par une société française plus ancienne....déprimant mais instructif, ceux et celles qui ont déjà lu cet essai ont du grimacer autant que moi à l'histoire de la carcasse de poulet!
On vit quand même dans un drôle de monde où certains hommes sont prêts à mettre leur vie en danger au nom de leur statut de mâle. Avoir un cancer color-rectale pourquoi pas, manger une salade, sûrement pas, ça fait gonzesse!
Instructif, donc, mais un peu déprimant. Quand on pense qu'on envoie des gens sur la lune et qu'on est toujours aussi bête !
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On le sait depuis Aristote, l'homme est de loin supérieur à la femme. (C'est marrant d'ailleurs de constater que si nombre de grands penseurs ont affirmé que Marx était dépassé, on continue de vénérer Aristote. Fin de la parenthèse).

Eh ben oui, l'homme est supérieur à la femme, et la raison en est simple: il bouffe ce qu'il veut lui, et peu importe s'il est gros, on dira que c'est un bon vivant!

Mais quand même, la femme est supérieure à l'homme. La preuve: toutes ces pubs où une femme atteint visiblement l'orgasme, juste en ingurgitant une cuillerée de yaourt...

Bon vous l'aurez compris, ce petit livre est aussi instructif que décapant. On y apprend plein de trucs. Que la pub ne fait que perpétuer les stéréotypes. Que certains médecins américains plébiscitent un régime 100% viande, et affirment que manger des plantes est nuisible.

NIna Bouazzani déploie une bonne dose d'humour, qui fait bien passer la pilule. Exemple: les hommes adorent la viande, manger du boeuf remonte aux temps préhistoriques où l'on pensait ainsi s'approprier la force de l'animal... Alors que le pauvre boeuf lui, ne broute pourtant que de l'herbe.
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Un essai intéressant sur notre alimentation et la culture qui vient se mêler de notre assiette et des représentations de chaque aliment. Un essai de plus qui démontre que le sexisme, le patriarcat et le capitalisme (étroitement liés) se retrouvent absolument PARTOUT.
Mes lectures se recoupent les unes aux autres (violences contre les femmes, théorie du genre, relations amoureuses, végétarisme, éducation...) c'est à la fois exaltant et désespérant, tous ces liens qui apparaissent et qui font qu'un combat donné n'est que la facette d'un prisme immense qui conduit toujours aux mêmes responsables...
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Encore un essai absolument délicieux de Nora Bouazzouni, à la fois ultra documenté, cynique et dénonciateur des absurdités du monde alimentaire.

J'ai lu des avis d'hommes qui se sentaient blessés par ce livre : il est temps d'aller se faire cuire le cul.

Magistral et percutant, j'adore !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il faut prouver qu'on est un homme pour être validé par le groupe, sous peine d'être marginalisé, moqué, humilié, voire battu ou même tué. Car la masculinité hégémonique se construit en opposition au féminin et aux autres formes de masculinité. Dans nos sociétés contemporaines, elle encourage les comportements à risque (drogue, alcool, tabagisme, vitesse au volant, rapports sexuels non protégés...), le recours à la violence (envers soi et les autres), censure les émotions et décourage le suivi médical ou psychologique. La masculinité hégémonique valorise l'autorité, la domination des femmes, l'hétérosexualité, la compétition, la force physique, la réussite économique et professionnelle, l'autonomie ou encore la liberté. Celle de manger ce dont on a envie, par exemple, contrairement aux femmes, qui se contrôlent et se privent. Ce sont les traits typiques de la masculinité hégémonique que la publicité utilise pour inciter les hommes à consommer des aliments codés comme masculins, notamment la viande, afin d'en ingérer les propriétés viriles. Je mange (de la viande), donc je suis (un homme).
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Quinoa contre RSA. Nature contre culture. Comme s'il fallait hiérarchiser les luttes de la même manière qu'on hiérarchise les genres. Les comportements écolos ou altruistes sont donc perçus comme dévirilisants, car les hommes craignent la dégringolade sociale ou l'humiliation d'être vus comme des sous-hommes, c'est-à-dire presque des femmes. La force physique, l'indépendance, les comportements à risque et les excès figurent parmi les cases à cocher dans le grand bingo de la masculinité hégémonique.
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Traduction : on peut plus polluer tranquille, être sexiste, misogyne, raciste, homophobe ou validiste, et les féministes nous font chier. (En revanche, sur la fête après 10h, je sèche...) Heureusement, on peut encore manger de la viande, parce que la viande, c'est la liberté, c'est la France messieurs-dames, c'est la tradition, le bon vieux temps, ambiance saucisson-vin rouge, où on pouvait mettre une main aux fesses de sa secrétaire sans s'inquiéter des conséquences et cloper en voiture, sans ceinture, fenêtres fermées, avec les enfants à l'arrière. bref, c'était mieux avant. Mieux pour qui ?
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Outremanger est encouragé chez les garçons et les hommes, surtout dans un cadre convivial. Pourtant, c’est un comportement tout aussi pathologique que suivre une diète permanente. L’un est pourtant auréolé de prestige social, quand l’autre est nimbé de honte ou provoque l’agacement, surtout pour les femmes (« elle nous fait chier avec son régime ! »).
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La "fille cool", c'est la bonne élève de l'hétéropatriarcat, autorisée à briser les tabous tant qu'elle reste baisable, qui peut manger et boire comme un mec tant qu'elle ne demande pas à être payée autant qu'eux.
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Vidéo de Nora Bouazzouni
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Pour en parler : Adrien Dénouette, critique de cinéma et enseignant Nora Bouazzouni, journaliste
Visuel de la vignette : "True Detective : night country" - ©HBO
#critique #series #bingewatching ____________________
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