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Citations de Oswald Wynd (266)


J'ai jeté un coup d’œil aux restes de mon vieux pin devenu quasiment du charbon de bois, avant de monter sur le petit terre-plein d'où saillait le chicot de l'arbre à gingembre comme un piquet passé à la créosote. Je n'en croyais pas mes yeux, quand j'ai vu ce qui luttait contre les mauvaises herbes pour gagner sa part de soleil : une pousse verte toute nouvelle, émergeant d'un amas de racines noircies, et qui portait déjà neuf de ces feuilles aromatiques si facilement reconnaissables. J'en ai pincé une pour être bien sûre, qui m'a laissé sur les doigts cette odeur de gingembre.
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Une chose à laquelle je ne suis pas encore habituée, c'est l'odeur de Pékin. Elle vous suit partout, comme si elle était contenue à l'intérieur des murs de la ville. Ce n'est pas du tout une de ces odeurs épicées qu'on pense être la caractéristique de l'Orient, mais cela fait plutôt penser à du beurre rance qu'on aurait un peu fait chauffer dans une poêle. L'odeur semble surgir de partout, mais elle s'échappe d'une manière particulièrement tenace des couvertures de fourrure que l'on vous met sur les genoux dans les pousse-pousse.
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Marie m'a expliqué ensuite que l'éducation des Japonais veut qu'ils ne prennent jamais leur repas avec les femmes de la maisonnée, et qu'il leur est impossible de s'habituer à s'asseoir autour d'une table avec des femmes. Marie dit qu'il lui est très souvent arrivé, au cours de dîners officiels qu'elle donnait chez elle, d'avoir l'impression que le comte Kurihama était sur le point de lui ordonner de retourner à sa place, à la cuisine, pour laisser les hommes entre eux à la besogne sérieuse de boire et de manger.
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Si les Japonais ont l'intention d'encourager les visiteurs étrangers à venir dans ce pays, il va falloir que leur cuisine fasse des progrès ! Les voyageurs occidentaux ne vont sûrement pas défaillir d'enthousiasme devant les bouchées de riz froid enveloppées dans des algues, aussi exquises en soit la présentation dans des bols en laque, et la garniture d'autres produits marins censés comestibles. Un très agréable coup d’œil à un repas peut causer de grandes déceptions !
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« On pourrait écrire un livre sur l’art des courbettes, qui est soumis à des règles encore plus strictes que la composition florale.
Il y a des courbettes pour ceux qui vous sont socialement égaux, selon les circonstances de la rencontre, il y en a pour les supérieurs, les domestiques, pour les commerçants et même pour Les conducteurs de tramways.
Il y a les courbettes des hommes aux femmes , toujours légères, et celle des femmes aux hommes, toujours très profondes , plus une collection impressionnante de courbettes aux femmes entre elles, qui sont un langage en elles- mêmes . »
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Les familles anglaises sont régies d'une manière si stricte, avec l'aîné qui hérite de tout tandis que les cadets n'ont qu'à entrer dans l'Église ou dans l'Armée ! Tout est arrangé avant même la naissance et personne ne pense à varier un peu en laissant toutes les possessions au second fils ou au troisième, comme un père pourrait le faire en Ecosse si l'aîné ne lui plaisait pas.
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Rire ensemble peut être une preuve d'amour plus forte que n'importe quelle autre.
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Le monde est un curieux mélange de gens de toutes sortes, dont beaucoup ont l'air de ce qu'ils ne sont pas.
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[...] je lui ai dit que je n'aimais pas beaucoup l'océan Indien. Avait-il toujours cette couleur grise ? Il a répondu que nous croisions la queue d'une mousson et que d'habitude la mer était d'un bleu magnifique.
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Je serai toujours une étrangère au Japon, bien sûr, et cela m’aurait inquiétée autrefois, mais ce n’est plus le cas. Lorsque j’étais la maîtresse de Kentaro, j’ai tenté de plier mon caractère obstiné pour le rendre conforme au mode de vie japonais, et je me prenais presque pour un sujet adoptif du Fils du Ciel, au risque de mortifier dans cette tentative tout ce qui faisait ma nature. Pure folie que tout cela ! Les Nippophiles — ces Occidentaux convertis au mode de vie japonais — ne font qu’amuser les autochtones, qui se cachent la bouche d’une main polie pour rire tout à leur aise. J’en ris aussi, à présent, mais sans mettre la main devant ma bouche.
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Rire ensemble peut être une preuve d'amour plus forte que n'importe quelle autre.
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Je n'avais jamais entendu parler des concessions et c'est le vice-consul, venu à ma rencontre, qui m'a expliqué de quoi il s'agissait. .Apparemment, les grandes puissances ont pris des morceaux de Chine et y ont établi leurs propres lois, les autochtones ne pouvant y pénétrer que comme des étrangers, ce qui semble assez bizarre. (p. 53)
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Marie pense que d'ici la fin du [XXème] siècle ils auront submergé le monde, même les Russes, car elle prétend qu'il naît deux Chinois pour une autre personne ailleurs dans le monde. Je ne sais pas d'où elle tient ses statistiques, et je suis un peu sceptique.
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Mme Brinkhill m'avait dit que je serais vite habituée à toute cette misère en Chine, mais ce n'est toujours pas le cas. La misère n'est pas comme chez nous, confinée à l'écart, on la trouve partout, parfois sous d'horribles formes.
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Certains petits détails dans la conversation de Mme Harding laissent à supposer que [Marie de C.] n'est pas très populaire. Il faut bien sûr compter avec le vieux préjugé comme quoi Français rime avec dévergondé. Sans doute les Françaises sont-elles généralement peu aimées des autres femmes à cause du succès qu'elles obtiennent auprès des hommes ?
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Quand elle parle, elle penche la tête en arrière, comme si elle vous regardait avec les narines.
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Nous avons ri tous les deux, tellement que nous en pleurions presque. Rire ensemble peut être une preuve d'amour plus forte que n'importe quelle autre.
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Les tireurs de pousse-pousse sont assis nuit et jour dans une petite hutte devant laquelle se trouve un brasero. Je ne pense pas que ce soit une vie très saine, car le tireur que je prends habituellement a parfois des quintes de toux effroyables. Cependant, les pousse-pousse et leurs tireurs sont simplement considérés comme une nécessité dans la vie.
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Maman est très convenable elle aussi. Même si elle n'est pas aussi stricte que Mme C. pour laquelle respirer est déjà presque un péché. (p. 22)
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Voyager semble faire plus que de mettre une simple distance entre votre famille et vous, et augmente le nombre de choses dont vous ne pouvez leur parler, de peur de les choquer, alors que vous les avez vues et y avez réfléchi.
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