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Citations de Paco Ignacio Taibo II (110)


Le roman comme histoire : pourquoi trouver particulièrement intéressant ce personnage dont on ne sait pratiquement rien ?
Ce sont toujours les mêmes histoires. Il s'agit de types qui ont l'air d'avoir avalé un ange et qui nourrissent leur dureté de cette fibre magique d'obstination et de droiture. Des personnages qui ne vacillent pas dans la tourmente, qui ne plient pas. Des hommes d'action qui opèrent sur le terrain où l'on envoie des messages réels, le terrain des symboles.
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- Vous croyez que l'un de nos tirs peut l'enflammer et qu'ensuite, avec un peu de chance, le feu pourrait se propager à la cabane ?
- Je le crois, je l'espère, parce que dans le cas contraire nous sommes perdus. Et je crois aussi que les gros mots n'existent pas. Seulement les mots. Les mots servent à nommer les choses, à exprimer les émotions. Et parfois, ils doivent être forts. Si les Espagnols sont si friands de l'expression "con !", qui dénote la plus grande surprise, cela n'a rien à voir avec le réceptacle féminin que nous sommes quelques-uns à adorer, mon cher Germain puritain. Mais c'est par contre un gros mot de mal utiliser le mot "liberté" en le prostituant et en l'associant à "commerce", quand cela signifie en réalité spoliation, abus, pillage. Toutes choses pour lesquelles "merde de singe" est beaucoup plus adaptée.
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Paco Ignacio Taibo II
« Lorsque le peuple est pris à la gorge, il finit par éclater. »
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Une idée audacieuse, la plus audacieuse de toutes celles qu'il avait conçues pendant toutes ces années de lutte (...) un enchaînement de marches ahurissantes, de dispersions et de regroupements de forces exécuté avec une précision admirable. Il dispersa plus de six mille hommes en petits détachements (...) il s'émiette, se perd. Est-il dans la montagne sous la neige, par ces journées d'hiver implacables ? Dans le désert ? Va-t-il vers l'ouest ?
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Ces types qui mentent, ces types qui répriment, ces types qui fayotent, ces types qui menacent, eux sont la réalité. Et donc nous, ces nouveaux nous, entités formées des nombreux nous séparés que nous avions été, avions décidé qu'après tout, eh bien oui, nous serions aussi la réalité.
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— Vous haïssez sûrement les technocrates ?
Hector acquiesça.
— Eh bien, moi aussi. Et je n’en ai rien à foutre si la merde inonde la ville. De toute façon, un peu plus un peu moins… En fait, si le canal de Miramontes, ou le grand canal, ou le réseau d’égouts qui débouchent dans le système d’eaux profondes partent en couille, je n’en ai rien à branler…
Hector acquiesça avec un grand sourire.
— Mais, je suis payé deux mille pesos pour chaque étude de résistance et de capacité et je vis de ça…
Il alluma son cigare.
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— Vous n’avez jamais songé que la différence entre le Moyen Age et la ville capitaliste consiste foncièrement dans le réseau d’égouts ?
Hector fit signe de la tête que non.
— Vous ne vous rendez pas compte que la merde pourrait nous arriver jusqu’aux oreilles s’il n’y avait pas quelqu’un pour s’en occuper ? Vous êtes de ceux qui chient et oublient leur caca.
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— Alors, beaucoup de travail ? demanda son voisin de bureau aux heures de nuit, le célèbre ingénieur "Gallo", diplômé ou peut-être en fin d’études, spécialiste du réseau d’égouts de la ville de Mexico. Il sous-louait à Gilberto, le plombier, un morceau du local pour la nuit.
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Il eut un geste obscène pour le responsable de l’augmentation du prix du Pepsi-Cola et retourna à son cher bureau à présent recouvert de papiers et de pièces de monnaie.
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C’était sa manière à lui de rester mexicain. Un Mexicain au quotidien, solidaire des récriminations, protestant contre la hausse du prix des tortillas, furieux contre l’augmentation du ticket de bus, écœuré par l’infamie des journaux télévisés, se plaignant du niveau de corruption des flics et des ministres, pestant à cause de la situation du pays, comparant son état déplorable à un dépôt d’ordures, maudissant le grand stade aztèque qu’il était devenu.
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De toute façon, qui étaient les gens "normaux" ? Lui, qui avait mis fin à ses deux mois d’abstinence à peine interrompus par deux ou trois branlettes et deux pollutions nocturnes en faisant l’amour avec une adolescente qui avait un bras dans le plâtre ?
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On ne pouvait pas mourir comme ça plus d'une fois dans la vie, et lui était déjà mort. - un deux.....cours, connard!
La balle fit gicler l'eau de la flaque sous ses pieds. Puis il entendit la voix.
- bon pour aujourd'hui c'est non.
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Il y a un souvenir. De ces milliers de photos, posters, tee-shirts, casquettes, disques, vidéos, cartes postales, portraits, revues, livres, phrases, témoignages, tous ces phantasmes de la société industrielle qui ne sait pas laisser reposer ses mythes dans la sobriété de la mémoire, le Che nous observe. Au-delà de tout délire, il est de retour. Dans une époque de débâcle il est notre saint laïc. Presque trente ans après sa mort, son image traverse les générations, son mythe perdure au milieu des délires de grandeur du néolibéralisme. Insolent, moqueur, têtu, moralement têtu, inoubliable.
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Je n’aime pas qu’on tue en traître. Je n’aime pas qu’on tue et que, ensuite, on s’en vante. Je n’aime pas que l’on promène la peur dans nos rues et qu’ensuite on nous la balance dans nos maisons… Ce pays était un pays de gros bonnets, maître. Ici on vous crevait la panse parce que vous osiez respirer, à plus forte raison parce que vous osiez sourire. Ici, il reste en liberté beaucoup d’enfants de putain. Oui, beaucoup d’enfants de putain.
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Si chacun fait ce qu’il a à faire, nous ne nous en trouverons que mieux. Voilà le secret de tout le jeu de l’O.P. : Demander aux gens de faire ce qu’ils doivent faire, et non ce qui serait le mieux, ou le plus souhaitable, ou le plus avantageux, ou le plus révolutionnaire. Simplement, ce qu’ils doivent faire.
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Il est possible que ce soient d’autres choses qui vous poussent à agir, vous : le prestige, la froide conscience, l’esprit de responsabilité, la haine. Des choses de ce genre. Moi, c’est le sentiment de la faute commise. Santa Ana et moi nous sommes mariés dans ce foutu sentiment de la faute commise. Ou plutôt des fautes. Il vaut mieux parler de beaucoup de fautes.
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Ils veulent nous rendre la vie impossible, ils suppriment des budgets, les gros bonnets nous harcèlent, ils ne versent pas l’argent de la municipalité, ils nous provoquent, ils cherchent à nous étouffer avec une des campagnes de propagande les plus noires de l’histoire du Mexique. Nous avons des élections dans huit mois : si nous les gagnons, ils vont nous envoyer l’armée, si nous les perdons, ils vont détruire toute l’organisation populaire (O.P.) qui a été créée. Nous avons besoin de toute l’aide que nous pourrons obtenir. Nous avons besoin d’un chef de la police… Alors ?
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Ce pays me fait de plus en plus peur. Si je continue à parler et à écrire, c’est parce que j’ai encore plus peur de me taire.
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Bien, les héros appartiennent aux livres.
André MALRAUX
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Voilà, c'était un roman que nous n'écririons jamais, le gros et moi, même s'il y avait matière à. Un merveilleux roman à quatre mains pas rédigé, au dénouement incertain, avec au centre la question de l'information, de l'éthique journalistique, de ce que l'on sait et ce que l'on ne sait pas... chap. 130 p. 517
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