Karine Lemarchand, animatrice de "L'amour dans le pré" a un nouveau candidat: Didier, inscrit sur Meetic.fr par Soazic, sa soeur ( Elle a modifié le profil...).
"Homme physique atypique cherche femme rigolote pour relation sérieuse.
Ps : Je ne suis pas difficile.
-J'écrirais plutôt: "Homme de terrain, fort, dans la fleur de l'âge, à la fois passionné..."
-Et pourquoi pas "dynamique" aussi?
Si on met ça, on fait passer un tracteur pour une Mercedes.
...et mettre juste "cherche femme" ça fait cochon truffier."
Qui cet agriculteur breton, un peu enrobé( il est pur beurre) va-t-il rencontrer : une coquine comme Karine Lemarchand ou une "jolie Peggy La coch...?".
Meuh non, ne soyez pas vaches!
D'ailleurs, les voici:
"Voilà Pissenlit… Pavot… Pastis… Une idée de mon frère. Rutabaga… Calcium… Cresson… Et là c'est Morano, faut s'en méfier, c'est une teigneuse…"
"C'est l' heure de la traite!
- Vous vous rendez compte que mes mains ont caressé, à ce jour, plus de pis que de seins...
-Pour tout te dire, moi aussi. "Répond la soeur.
-" On fait le plus beau métier du monde et pourtant c'est dans notre branche qu'il y a le plus de suicides ! Deux l'année dernière, rien que sur le canton ! Et je parle pas des faillites ! On vend à perte... Les banques nous saignent... Les crédits nous étranglent ! Mais c'est pas grave ! On continue à faire la fête !!
- Et alors, merde ! Laisse-nous nous amuser entre deux enterrements !!
- C'est vrai !! Tu nous saoules !"
Comment ça se termine?
L'inspection sanitaire, c'est demain, mercredi on emmène la vache au taureau… jeudi…
-Jeudi, on emmène Didier à Coquinette !
"Bonne nouvelle, t'as rencard avec Coquinette au Boisson Rouge!"
Vous serez aussi au rendez vous? Cochonne qui s'en dédit! Car l'amour est vraiment dans le pré...
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♫Ah ! je ris de me voir
Si belle en ce miroir…
Est-ce toi, Marguerite,
Est-ce toi ? Réponds-moi,
réponds-moi,
Réponds, réponds, réponds vite !♫
Sic P55
-Air des bijoux - Faust (3em Acte)- Gounold - 1853 -
----♪----♫----1918----📞☎📞----1918---♫---♪----
Différence de mémoire, différence de point de vue, cent ans plus tard, les Russes ne se sentent toujours pas concernés par la Première Guerre mondiale, laquelle, pour eux, n'a pas connu de fin en soi, se transformant dès la fin de 1917 en une cruelle guerre civile.
Extrait du Courrier international (30/11/2018)...
Suite des aventures du Pseudo Comte Siméon Ivanovitch Nevzorof d'après le roman d' Alexis TOLSTOÏ...
Une envolée Lyrique
pour Comte cynique
Partisan Aristotol-stoïque
Les bibelots sans tasse
à l'époque dessous Pierre
Se debarrasser des galeux
Faire couler le sang bleu
Terminer en eau de boudin
Pour ce comte à la mie de pain
Mais 136 pages pour un conte
Ce n'est guère épais
Il y en a qui contestent
Qui revendiquent et qui protestent
Lui ne fait qu'un seul geste
Il retourne sa veste
Toujours du bon côté....
Pour cet illustre trait
Encore merci Mr Rabaté...
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♫Mais comment s'y prendre
Quand on est là-haut
Quand on est là-haut
Perdu aux creux des nuages
On regarde en bas pour voir
Son amour qui nage
Et l'on voudrait bien changer
Ses ailes en nageoires
Les arbres en plongeoir
Le ciel en baignoire♫
-Un petit poisson, un petit oiseau-
-Juliette Greco - 1966-
------♪----♫----🐟----💀---- 🐟----♫----♪-----
1917, au diable la révolution et tout le tremblement !
Merde au Tzar et au St Frusquin, adieu St Petersbourg
Ecrin argenté en forme de poisson, une boite à malice
La coquïne, la dose de poison, assouvit les vices
Tout ça le bassine, dans une baignoire lui faire l'amour
Un drapeau noir vaut-il un bain couleur rouge sang
Mademoiselle Lenormand et autres boniments
Lire entre les lignes, si occupées revenir deux mains,
Tu es né sous le signe d'Ibicus,
le crâne qui parle , à l' Envi russe
Tu n'es qu'un cafard,
tu t'es vu quand t'abuses !
A coup de roubles, te v'la devenu roublard
Du modèle ou du peintre, qui devient l'amuse !?
Anna Grigorievna (Mme Dostoïevski) et Juliette Gréco
sont sur le même bateau que moi, ....
Comme Rabaté, j'ai lu Tolstoï, adaptation c'est pas faux
Mais évitons envoûtant, ça m'apprendra
Y a pas de hasard, c'est le destin qui me l'envoie
Pour les prochaines vacances, Ses dessins Opaques
Réserver le tome 2, je me le dois
Une lecture au travers ces verres .... de Cognac 🤪
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Les erreurs médicales suite à l'inversion de dossier à cause d’homonymie sont choses assez courantes dans la profession. Ainsi, un patient Martin Henry se voit annoncer une maladie du cœur en phase terminale alors qu'il se porte bien.
Ce dernier va en profiter pour faire un dernier voyage au Canada en compagnie de son épouse à qui il épargne la mauvaise nouvelle. Il a envie de voir les baleines qu'on montre aux touristes. Voilà les dés sont jetés pour une question de loi des probabilités.
Evidemment, le périple ne sera pas sans imprévue qui gâche parfois un peu la vie. Pour autant, nos personnages vont essayer d'évoluer dans la joie et la bonne humeur. C'est une BD comédie qui respire le feel-good presque dégoulinant mais avec ce qu'il faut de retenue.
Une loi de probabilité décrit le comportement aléatoire d'un phénomène dépendant du hasard. C'est vrai que le hasard fait parfois bien les choses. On ne peut pas toujours tenir compte de cette loi car les variables sont toujours aléatoires. Il faut aller au-delà des théories mathématiques et se laisser bercer par les aléas de la vie. C'est ce qu'il convient de retenir de cette lecture de BD.
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Un long pardessus à carreaux bleu, une sacoche sur les épaules, une allure longiligne, Alexandrin de Vanneville sillonne les rues, le pas léger et le sourire aux lèvres. Ce poète des campagnes et des villes vient clamer, à qui veut bien l'entendre, ses quelques vers. Quelques poésies écrites au gré des routes et des rencontres. Quelques pièces récoltées au gré des humeurs de chacun. À la supérette, il achète du jambon, des champignons et des bonbons. Et c'est toujours en rime qu'il s'exprime faisant ainsi sourire la jolie caissière. Arrivé au parc, il s'installe au bord du fleuve afin de déguster ce repas qui s'avère plutôt déprimant. C'est alors qu'il remarque un jeune garçon faisant les poubelles afin d'y trouver de quoi manger. Alexandrin lui offre aussitôt son sandwich et, le jeune garçon ayant quitté son foyer, lui propose de l'accompagner...
Assurément, il y a de la poésie, des rimes, des césures, des hémistiches, des anacoluthes et des Alexandrin(s) dans cet album. Non pas seulement au niveau du texte mais aussi au niveau du graphisme. Pascal Rabaté décrit avec une certaine mélancolie, beaucoup de finesse et de chaleur cette rencontre entre ce vieil homme, un brin suranné et triste, bienveillant, amoureux de la rime et qui vend ses poèmes, et ce jeune garçon en fugue qui veut retrouver sa liberté. Une rencontre magique et étincelante entre deux âmes esseulées, deux doux rêveurs. Une complicité aussitôt ressentie malgré cette différence d'âge. L'auteur nous plonge dans une ambiance chimérique, poétique, douce et sensible. Une rencontre émouvante et belle, magnifiquement illustrée par Alain Kokor, qui, de son trait léger et délicat et de ses couleurs tendres au ton pastel, apporte douceur et légèreté à ce roman graphique d'une grande subtilité.
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♫Je suis remonté sur le tracteur
darla dirladada
J'refais pétER le démarreur
darla dirladada
Et le tracteur il est parti
darla dirladada
Tout ça pour dire qu'j'suis agriculteur
darla dirladada
Et y'a pas que ça dans la vie
darla dirladada
Car il y a le sexe aussi
darla dirladada♫
Chanson paillarde -anonyme (mhieu veau ;-)
Ses mains ont caressé à ce jour
plus de pis que de seins
amourettes à la va-vite
saillies dans le foin
romantique persévérant
entremetteur, meetic
Fainéant devient dilettante
t'es free, devient poètique
agriculteur, vie pas marrante
bien choisir les mots
pour s'en débarasser
La soeur ressemble à Marleau
les conneries en stéreo
son Gigot lol et son frerot
Didier Ferait un mauvais mari
YOU SEE
Sex friend, sexe entre amis
WE'RE Born
copain comme cochon
mais sera un bon tonton
Born, Born
TO BE ALIVE
5em roue du carosse
avec Nino c'est Rosse
Un championnat de labour
5em roue de l'Amour...
Mais dit avec tellement d'humour.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Rue de Sèvres...
Voilà la fin des vacances... Tandis que ses parents quittent leur résidence secondaire du Finistère, Albert y reste seul encore quelques jours avant d'intégrer Saint-Cyr. Ses amis, Francis et Édouard, profitent eux aussi de leur toute nouvelle liberté. Au programme des prochains jours : plage, pinard, repos. Dès le premier soir, ils accompagnent leur repas d'une bouteille piquée dans la cave du père d'Édouard. Et puis une autre qu'ils décident d'aller boire sur la plage. Pensant être seuls, ils sont étonnés de voir débarquer une jolie jeune femme, Odette. Peu farouche, elle leur propose d'aller se baigner nus, chose que les garçons acceptent aussitôt tant ils sont sous son charme. Ils ne savent pas encore qu'elle va les entraîner dans des territoires totalement inconnus pour eux...
Trois adolescents de bonne famille, promis à un brillant avenir (fac de droit, commerce ou Saint-Cyr), une jeune femme, à l'opposé de leurs idéaux, qui n'a pas froid aux yeux et compte, visiblement, profiter du charme qu'elle dégage, et ces quelques jours de liberté vont prendre un drôle de chemin, celui de l'illégalité. En découvrant ainsi les premières pages, l'on est vite surpris par la tournure des événements. Oscillant entre chronique sociale, roman noir, histoire d'amour ou comédie, cet album, au scénario engagé, souffle comme un vent d'émancipation et de liberté revendiquées. Les personnages sont attachants de par leur naïveté et leur prise de conscience, les dialogues savoureux et les rebondissements surprenants. Graphiquement, Pascal Rabaté nous plonge parfaitement dans les années 60 avec ses planches au ton passéiste et au trait épuré.
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Pascal Rabaté nous propose une nouvelle histoire de mœurs sociales se passant dans la France de l'après guerre. On sent monter la contestation d'une nouvelle jeunesse par rapport à ceux qui ont connu la guerre. Cela éclatera d'ailleurs en Mai 1968 avec le fameux slogan « sous les pavé, la plage » d'où le jeu de mot du titre.
J'ai bien aimé ce récit assez fluide mettant en scène trois étudiants et une jeune fille assez charmante mais j'ai un peu moins apprécié la fin qui m'a semblé un peu trop tarabiscoté.
Encore une fois, l'atmosphère de cette station balnéaire en plein milieu des années 60 est très bien décrit. On s'y croirait réellement. Il y a également la patte du dessinateur qui est absolument remarquable dans la précision des traits noirs rehaussés par des couleurs pâles.
La lecture s'est révélée tout de même assez plaisante voire amusante. C'est de la BD divertissement mais avec un message comme un conte moral sait en délivrer entre amour et liberté sur fond d'ordre social et des contraintes familiales. Certains en retireront une lecture assez jubilatoire notamment en raison des dialogues toujours aussi enlevées chez cet auteur qui ne manque pas de talent.
Cela se lit d'une traite avec une ambiance qui reste très sex, drug, and rock’n roll ! Pas de prise de tête ou de jugement, j'aime bien ce genre de lecture. A noter une nomination à la sélection officielle d’Angoulême 2022 qui est fort méritée.
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♫ Asimbonanga
Asimbonang' uMandela thina
Laph'ekhona
Laph'ehleli khona ♫ (bis)
Johnny Clegg & Savuka - 1987 -
ce qui traduit du zoulou nous donne :
♪Nous ne l'avons pas vu
Nous n'avons pas vu Mandela
A l'endroit où il est
A l'endroit où on le retient prisonnier♪
------♪---♫---👩🏿🤝🧑🏿---👩🏿🤝🧑🏼-👩🏼🤝🧑🏿---👩🏿🤝🧑🏿---♫---♪----
T'as voulu voir l'adaptation BD de Tolstoï: Ibicus
Tu t'retrouves avec le Nobel de la paix : Invictus
Pour seule référence à un Homme comme ça
Doudou Premier a pissé dans les chiottes à Mandela
Sic - Page 045 - Ed SEUIL 2003
Johannesburg, Soweto
Insécurité, te v'là devenu parano
Si ta vie devient un lit de roses
L'avis d'Nino f'ra pas dans la prose
Carnet de voyage, rumba dans l'air
Je te suis pas dans cette galère
Bah... un coup manqué
J'en suis baba resté
Du baratin par Rabaté...
Ta première BD couleur manque de profondeur
Comme on fait son lit, on change l'eau des fleurs
la mer est froide et le ciel est gris
One team-One country
Apartheid Asimbononga
Inspiration quand t'es pas là, deMande-la !?
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Didier se rend d'urgence chez son médecin car ce matin, il a eu très mal en allant à la selle. Il en est certain, il a chopé un cancer ! Il est alors désespéré de mourir avant d'avoir connu le grand amour, le vrai, celui qui donne envie de faire mille choses, celui qui rend beau... Le docteur le rassure, évidemment. Une bonne crème anti-hémorroïdes et un comprimé par jour feront l'affaire. Quant à ses problèmes de cœur, il lui tend un papier sur lequel il a écrit meetic.fr. Il lui recommande également d'arrêter de picoler pendant un moment. D'ailleurs, pas plus tard que la veille, il s'en est pris une bonne. En rentrant chez lui, il est d'ailleurs surpris de voir Régis, le voisin, lui aussi fermier, en slip et en bottes, chez lui. Se rendant à l'étable, il tombe sur sa sœur, Soazic, avec qui il habite, qui le met au parfum de ses frasques de la veille. Au lieu de revenir avec la moissonneuse, le tracteur et les bêtes mises en vente aux enchères chez le voisin, il est revenu avec ce dernier. Au cours du repas, réunis tous les trois, Didier en profite pour lui demander s'il s'y connait en internet...
Un brin timide et ne sachant visiblement pas s'y prendre avec les femmes, Didier, un agriculteur de 45 ans qui vit avec sa sœur, est enfin prêt à rencontrer l'Amour ! Avec l'aide de cette dernière et Régis, le voisin fermier ruiné et viré de chez lui, il se met en quête de trouver l'âme sœur sur internet. Sur fond de misère affective, Pascal Rabaté revient avec une chronique sociale intelligente, drôle et rondement menée. Il dépeint, à la fois avec légèreté et gravité, les problèmes économiques du monde rural, le travail qui ne manque pas, la solitude mais aussi l'entraide, la solidarité. Ces trois agriculteurs, ô combien touchants, en sont la preuve. L'auteur porte sur eux un regard bienveillant et profondément humain. Les dialogues, jouissifs, sonnent juste et les situations, jubilatoires, ne manquent pas de sel. Un album frais, drôle et vivant, servi par un graphisme expressif et pimpant.
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De biens belles ou étranges histoires qui tournent toutes autour du crime parfait.
Différents dessinateurs ont pris la plume chacun leur tour pour parler de leur vision du crime parfait.
Comme souvent les graphismes sont complètement différents. Alors bien sûr on est plus touché par certains que par d'autres, mais en tout cas on sent que chaque dessinateur s'est investi.
J'ai apprécié picorer par ci par la ces belles histoires, parce même si le sujet est le crime , elles sont belles et bien menées.
A chaque fin d'histoire on a une petite explication sur l'histoire, sur le tueur qui est très intéressante.
Mais bien sûr j'ai adoré une de ces histoires. Mon petit coup de coeur du recueil : le crime parfait de Metter qui a tout pour lui. : Le graphisme, le scénario, et le message porté
Un grand merci a Babelio et aux éditions Phileas pour ce très beau livre
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A la fin de l’été 1963, en Bretagne, trois jeunes gens issus de familles aisées se retrouvent seuls dans les maisons de leurs parents. Ils comptent en profiter pour s’affranchir de leur tutelle pesante et faire la fête ; ils rencontrent opportunément Odette, une jeune fille libérée qui devient vite l’objet de leurs fantasmes et va entraîner l’un d’eux dans des expériences inattendues. ● L’histoire est originale et l’ambiance du début des années soixante assez bien restituée. Les jeunes personnages sont attachants, même si les pères sont un tantinet caricaturaux. ● Le titre, qui reprend un slogan de 1968, suggère bien l’intention de l’auteur de montrer dans ce roman graphique les signes annonciateurs de ce qui va se passer quelques années plus tard. ● C’est un album plein de charme source d’un très agréable moment de lecture, je conseille !
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A 45 ans, Didier en paraît dix ou quinze de plus.
A cause d'une nourriture trop riche, probablement, mais aussi des petits verres dont il abuse (blanc, rouge... et rosé pour la transition).
Il vit avec sa soeur, Soazig, et tous deux s'occupent d'une exploitation agricole de taille moyenne, sans doute héritée des parents.
Elle a l'air plutôt revêche, la frangine, mais il faut dire que Didier a besoin de se faire secouer. Un peu feignasse, un peu crado, le gars...
Et si on trouvait une femme pour lui tenir compagnie, tiens ? C'est même conseillé par le médecin de famille...
Encore une aventure aussi émouvante qu'amusante de Rabaté (et Ravard) sur des sujets de société : célibat, faillite et déprime chez les agriculteurs, sites de rencontre...
L'album rappelle 'Les petits ruisseaux' du même auteur. On pense également au film 'Petit Paysan' (pour le côté tragique) et à 'Je vous trouve très beau' pour la comédie sentimentale, et aux témoignages et fictions sur la recherche de l'amour (avec grand A... ou gros Q) par agence ou via Internet.
Album à lire au moins deux fois :
- la première pour découvrir l'histoire à toute blinde (Didier trouvera-t-il l'âme soeur ?) et se délecter des reparties et de certains rebondissements
- la deuxième pour débusquer les petits détails (bronzage agricole, inscription sur le tracteur...).
♥ Un grand merci à L. ! 😘 🎁 🎂
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Didier et sa sœur Soazig exploitent tant bien que mal une petite ferme alors qu’un de leurs voisins a fait faillite. Didier cherche l’amour, et sa sœur ne serait pas contre rencontrer quelqu’un elle aussi, mais c’est difficile ! ● C’est un album à la fois tendre, touchant et amusant qui se lit avec grand plaisir. Le regard sur le monde paysan est plein d’humanité et de justesse. Le scénario est simple mais efficace et les dessins très plaisants. Je recommande !
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Ce deuxième tome tente quelque peu de relever le niveau du premier avec cette débâcle et le parcours douloureux des soldats français prisonniers de l'armée allemande.
Le racisme de celle-ci est illustré avec réalisme par l'assassinat d'un tirailleur noir et la couardise des français par leur choix de se tenir à l'écart de ces malheureux soldats de couleur par crainte de subir le même sort. Ces soldats français sans honneur vont vraisemblablement être déportés en Allemagne, certains d'entre eux auraient toutefois le profil pour se trouver du côté de policiers français un certain 16 juillet 1942.
Pour le reste, c'est la débrouille, l'évasion de quelques-uns qui illustrent encore des attitudes racistes envers celui qu'ils appellent le moricaud. Et puis, l'hospitalité d'autres français envers ces évadés qui tournera pour l'un d'eux en une scène sexuelle heureusement sans dialogues.
Ma perception vraiment personnelle est que la déconfiture se poursuit avec ce tome 2 conforme aux comportements peu glorieux déjà vus dans le premier.
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La débâcle française de 1940 vue à travers les dessins et le texte de Pascal Rabaté est effectivement une vraie déconfiture littéraire et artistique, du moins pour cette première partie.
L'auteur met en scène des soldats ignares, pleutres, d'un humour minable sur les événements qu'ils subissent bien plus qu'ils ne les vivent. Certes, il n'existait pas de moyen pour inverser la situation militaire sur le sol français, mais on dirait que l'auteur s'est employé à illustrer les plus bas comportements des hommes à cette époque.
Toutefois, un colonel accomplit un geste d'honneur en se suicidant tout en criant "Vive la France!", mais il le fait devant ses soldats, ce qui ne va pas leur inculquer le courage qui leur manque. Dommage qu'il n'ait pas songé à rejoindre un général inconnu à Londres, pour se trouver peut-être à ses côtés sur les Champs-Elysées le 25 août 1944.
Ces hommes désorganisés se transforment en pillards de maisons, s'en prenant même à la littérature hugolienne. Ils n'ont même pas le respect des morts dont ils creusent les tombes.
Pour le dessin, c'est aussi noir et peu valorisant que le texte. Je lirai quand même le tome 2 sans conviction.
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Bienvenue à Polovos Les Flots... Sa plage de sable fin, sa mer... et son lot de touristes et vacanciers incessant! C'est l'été et le monde afflue. En train ou en voiture, en couple ou avec les enfants, entre amis ou en famille... Tout le monde s'est donné rendez-vous pour profiter de ce soleil radieux. Ici et là, des célibataires qui draguent à tout-va, des enfants qui font des pâtés de sable, des chiens qui courent, des femmes qui veulent parfaire leur bronzage, des couples qui se disputent, des jeunes qui jouent au beach-volley, des retraités qui se promènent au bord de l'eau... Et, comme c'est marée basse, l'on profite pour aller ramasser des palourdes. Une journée où l'on se laisse aller. Rien d'autre à faire que de profiter...
Pascal Rabaté nous plonge en plein cœur de l'été, sur la plage ensoleillée de Polovos-Les-Flots. À l'instar de ces vacanciers, l'on observe, au gré du vent et des vagues, les voisins de serviette, les enfants rieurs, les couples habitués au lieu et les familles qui se ressemblent. Pascal Rabaté nous offre un album surprenant où il ne se passe pas grand-chose mais dans lequel il flotte comme un brin de nostalgie et une touche de poésie. Des petits moments tendres, drôles, décalés et touchants croqués avec une certaine douceur. Des couleurs estivales pour un album original que l'on feuillette les pieds dans l'eau...
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Emile et Edmond sont « vieux » et veufs tous deux.
Leurs journées ne sont désormais plus rythmées que par des rituels incontournables , uniques et mornes repères d'une existence semblant dès lors s'écouler comme un long fleuve tranquille .
Pêche , lever de coude au bar du coin avec la bande de potes , autant de marqueurs enracinés dans leurs réalités crépusculaires .
Emile , ne vivant plus que dans les souvenirs d'un temps jadis qu'il conjuguait amoureusement avec Jeanne , découvre soudainement la double vie insoupçonnée de son joyeux acolyte – peinture , rendez-vous galants – avant que ce dernier ne lâche la rampe et n'aille rejoindre le paradis des peintres maudits . Fatigué de lutter , il décide soudainement de partir sur les traces de son enfance , certain d'écrire le dernier chapitre de sa vie et d'y inscrire , à terme , un point final afin de rejoindre ainsi sa Jeanne et gambader à nouveau tous deux , le coeur à l'unisson , dans les champs cotonneux d'un ailleurs céleste , possible et éternelle promesse d'un monde meilleur...
Premier Rabaté , premier coup au coeur .
Dépouillé , direct , sans fioritures . Une belle histoire pleine de sentiments .
Superbe hommage au temps qui passe . Réflexion toute en pudeur sur l'amour , la mort , la possibilité d'un futur chantant autre que celui , triste et désespérant , semblant désormais tout tracé .
Le trait est simple , limite naif mais dessert magistralement un récit ancré dans l'universalité .
L'on suit , le sourire aux lèvres , les pérégrinations d'Emile et de sa petite voiture rouge , ses rencontres improbables , ses souvenirs fleurant bon la nostalgie d'une vie alors croquée dans la joie et l'insouciance...
L'histoire d'Emile , c'est celle de tout un chacun . La vie est là sans l'être plus vraiment . Plus d'attentes réelles si ce n'est celle de la grande faucheuse . Jusqu'au jour où...mais ça , c'est à vous de le découvrir . L'histoire d'Emile , c'est l'histoire tragi-comique mais surtout , terriblement touchante , du Phénix...
Les Petits Ruisseaux...font les grandes rivières et un album du même acabit !
Un bouquin évoquant la pêche qui , au final , pourrait bien vous la filer !
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L’héroïne de cette bande dessinée est une vierge en plastique ! Géniaaaal ! Une vierge en plastique rapportée de Lourdes par la grand-mère. Avec option « yeux qui pleurent des larmes de sang ». Mais on a envie d’y croire au miracle ! Sauf peut-être le père Garnier qui se réfugie dans son atelier et étanche régulièrement sa soif.
L’occasion pour l’auteur de proposer une bonne petite analyse de notre société ! Entre les enfants qui désormais voient des miracles partout, les footeux qui viennent se recueillir devant la madone en polymère, les personnages qui essaient de raisonner mais trouvent plus judicieux de se taire, ceux qui n’ont franchement pas inventé le fil à couper le beurre, les crédules, les incrédules, les badauds qui déposent des offrandes fleuries au pied de la maison, le Vatican qui se déplace pour analyses on s’amuse follement ! Et qu'on y croie ou pas, la vierge génère des comportements chez tout le monde !
Mais la Marie ne fait apparemment pas que des miracles, on le découvrira en constatant ce qui arriva au grand-père, bien fâcheux, bien désopilant, le pauvre !
Peut-être est-ce là une lacune à combler de toute urgence : je ne connaissais pas Rabaté, et en plus je n’ai attaqué la Marie en plastique qu’au deuxième tome, ignorant l’existence du premier.
Je vais donc mettre toute mon énergie à dégoter les autres productions de cet auteur.
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