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Critiques de Pascale Fonteneau (31)
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La puissance du désordre

Curieux polar, que celui-ci.

Le narrateur, effrayant et dérisoire à la fois, raconte le vide et l' échec d'une vie professionnelle qu'il entame juste.

Franck est physicien, et il est embauché au département Carburants de l' Agence... À ne rien faire ou si peu.

Rapidement, il va soupçonner ses collègues de bureau d'avoir poussé l'un des leurs au suicide.

Franck va ourdir et mettre en œuvre un plan propre à faire éclater la vérité.

Pour cela, rien de tel qu'un stage de cohésion d'équipe, pendant lequel ses collègues seront à sa disposition.

La narration, d'abord alternée entre passé et présent, se rejoint ensuite sur l''actualité de l'action.

Curieux polar que celui-ci, avec des réminiscences de Camus, Sternberg, Pérec... à la sauce série noire...
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Propriétés privées

J'ai lu il y a un mois Propriétés privées de Lionel Shriver... Autre cadre, autres morales ici avec Pascale Fontaneau : petit roman sur un corps qu'on fait disparaitre, un autre qui apparait. Henri Frot qui a aidé son ami et voisin Robert se pose des questions et repense à sa femme qui a disparu et à son envie d'être le plus discret possible... En même temps, il essaye de comprendre ses voisins ce qui n'est forcément facile quand certains disparaissent... Un scénario sympa à l'humour grinçant mais il m'a manqué un peu de dynamique dans le récit, on a l'impression qu'Henri tourne en rond. La fin est mordante et montre l'hypocrisie des gens à travers les petits secrets d'un quartier.
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Carnaval à Bruxelles

Carnaval à Bruxelles propose une enquête dans le métro et les rues de Bruxelles pour faire découvrir la culture Belge sous le regard acerbe du polar urbain. Ce titre est à conseiller pour former et développer la passion du polar chez les jeunes lecteurs : chaque chapitre réserve son lot d’aventure et de rebondissement et tous les ingrédients sont présents sans s’étirer sur des pages. Hilke et ses amis suivent et élucident le mystère de la disparition de la jeune fille avec passion et une logique contemporaine d’ados bien dans leur temps.
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Propriétés privées

Pascale Fonteneau nous propose ici un roman noir très réaliste. Avec sa manière bien à elle, elle nous offre à regarder la société d’aujourd’hui à la façon de l’émission culte “Strip-tease”. Elle donne à voir mais il n’y a point de voyeurisme dans son propos, non on suit la vie de simples citoyens, comme vous et moi. On les observe. On vit avec eux dans le lotissement des Fleurs. Il est vrai qu’ici on n’est jamais mieux surveillé que par ses voisins. Pourtant et malgré l'organisation des habitants en milice, des cadavres imprévus sont découverts. Mais que fait la police ? Et c’est là que le bas blesse quand le peuple veut remplacer les institutions qu’il pense défaillantes. Et dans ce polar grinçant, notre auteur dénonce avec force les dérives sécuritaires qui menacent nos libertés individuelles sous couverts de vouloir les préserver.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Propriétés privées

Dans un petit lotissement, les habitants créent une milice, suite a un cambriolage avec agression physique...

Mais ce petit roman noir a l'humour grinçant est avant tout l'histoire d'Henri Frot!

Henri, dont la femme l'a quitté, il y 6 mois, lui laissant une longue lettre pleine de reproches. Oui, sa femme est sortie de sa vie, mais elle ne veut pas sortir de sa tête.

Henri, un monsieur-tout-le-monde ; la banalité de son existence nous fait frémir !

Henri qui pendant 30 ans a essaye de garder des distances avec son voisinage (essentiellement parce qu'il n'aime pas les enfants), lequel voisinage envahit maintenant sa vie...

Henri, le pantouflard sans courage qui va être entraîne presque malgré lui dans une histoire "tourbouillonnante" (c'est ainsi qu'il le ressent !), pour découvrir qu'il se trament des choses pas nettes dans son quartier "si-bien-comme-il-faut"...

Description de la folie sécuritaire dans un petit monde hypocrite.
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Guide des ateliers d'écriture en communauté fra..

J’ai retrouvé ce livre édité en 2003 dans ma bibliothèque. Il est fort bien fait, mais avec le temps ce n’est plus une référence, il doit y avoir des ateliers qui n’existent plus et des nouveaux ont dû se rajouter.



Une série d’animateurs sont répertoriés avec leurs coordonnées. Est indiqué le public auquel s’adresse l’atelier. Exemples : Nombreuses femmes (on a même pensé à un monsieur qui se retrouverait seul parmi des dames) ; âges variables ; études diverses ; de 12 à 99 ans ; groupes de 8 personnes ; s’adresse à psychothérapeutes, psychologues, travailleurs sociaux ; enfants en milieu scolaire ; … .



Il y a une présentation des objectifs de l’atelier, par exemple : découvrir sa propre créativité ; exprimer des émotions, stimuler l’imagination et la personnalité de chaque individu ; attirer l’attention des participants sur la spécificité de l’écriture dramatique ; travail avec public en difficulté ; écrire un vécu, une fiction, décrire un paysage ; … .



L’animateur se présente. Par exemple : Formation, activités, bibliographie.



Une présentation.

Par exemple : Mes ateliers d’écriture sont des lieux de rencontre conviviale. Les participants parfois timide au début, affirme très vite ne plus pouvoir s’en passer ! Je suis très sensible à l’échange, qui se crée entre nous tous, aussi bien sur le plan littéraire que sur le plan amical. J’anime aussi des « Ateliers Lecture et écoute », « Je parle en société ».



Un tableau reprend les animateurs, leur(s) objectif(s), leur(s) public(s)et les genres d’ateliers qu’ils pratiquent. (Façon de donner un aperçu condensé)



En début d’ouvrage figure ce qu’il y a à dire des ateliers de façon générale.



De quelle écriture parle-t-on ? D’une pratique d’écriture destinée à être partagée, puisqu’elle va être travaillée en groupe.



Certains ateliers d’écriture visent la production de textes et d’autres proposent un travail de l’écriture.



Un atelier n’est ni un cours, ni une école. Ce n’est pas non plus un lieu où se transformer en écrivain mais un lieu, un espace où le plaisir et le désir d’écrire deviennent le moteur d’une écriture personnelle.



Certains ateliers sont destinés à des individus demandeurs qui s’y inscrivent donc avec une attente, un projet.



Certains ateliers proposent de travailler de manière spécifique, un genre d’écriture : roman, poésie, écriture dramatique, nouvelles. D’autres proposent une sorte de parcours parmi différents genres.



Les animateurs écoute, détecte, éveille l’attention, favorise la curiosité, encourage, stimule, suscite la créativité, l’exploration de soi, mettent en confiance font preuve de bienveillance, d’empathie, de respect des personnes, de souplesse, de rigueur, permettent à chacun de prendre des risques. Ils disent ce qui fonctionne ou pas dans le texte. Ils donnent des outils, des pistes pour retravailler ou faire avancer le texte.



Ecrire, c’est entrer en soi. Ecrire en atelier c’est partager.



L’écriture doit exister en amont de son activité d’animateur d’atelier d’écriture afin qu’il y arrive avec son expérience.



Ces indications ne donnent-elles pas envie ?



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Propriétés privées

C’est une bien belle galerie de personnages à laquelle on a droit dans ce roman. Entre ceux qui ne sortent pas de chez eux et qui sont alimentés par les informations télévisées (Henri), ceux qui sont par nature bellicistes envers les autres ou les étrangers (Lassalle), ceux qui font leur beurre sur ces bribes d’information (le journaliste), ou les pacifistes de tout poils (Weiss). Tous sont très vivants et Pascale Fonteneau fait vivre ce petit microcosme avec beaucoup de talent.



Car c’est une sacrée vision de notre société qui ressort de ce livre, en aparté de l’intrigue, très caustique, voire cynique. Il n’y a pas de jugement, juste une certaine logique dans la psychologie de Henri qui démontre comment on en arrive à s’enfermer chez soi, par peur de l’extérieur. Heureusement, l’humour, très noir, par moment, évite de tomber dans des travers ou le ridicule. Alors, on sourit, on rit, en réfléchissant, et il en ressort une énorme jouissance pour le lecteur.



Et puis, il y a aussi toute cette description de la relation entre voisins, ces gens que l’on côtoie, que l’on connaît, que l’on croit connaître, cette pseudo famille qui en fait n’en est pas une. Ces gens bien sous tous rapports dont on n’arrivera jamais à cerner les contours. Et il nous revient en mémoire cette célèbre phrase de Sartre : « L’enfer c’est las autres ».



Quelle belle lecture que ce livre ! Quel plaisir ! Quelle jouissance ! Un livre chaudement recommandé, à ne pas prendre au premier degré, pour éviter de tomber définitivement paranoïaque envers les gens qui nous sont proches, si proches …
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Propriétés privées

Ce livre est découpé en paragraphes assez courts, ce qui en rend la lecture assez facile. On y suit l'un des patrouilleurs de cette milice qui se laisse entraîner dans une sordide histoire qui va bouleverser sa petite vie de provincial "middle-class".

Ce livre n'est pas désagréable, la chronologie est bien amenée, la structure est bonne, l'ensemble est cohérent.

Cependant, concernant les émotions, c'est le calme plat. Certes, on ressent un peu de pitié pour Henri mais pas vraiment de sympathie, ni d'ailleurs d'antipathie alors comment vivre le suspense quand on ne ressent rien pour les personnages et qu'on ne peut pas (ou ne veut pas) s'y identifier ?

Il se passe des évènements un peu glauques, les protagonistes semblent être liés à ces évènements, mais finalement qu'importe ? Quelle différence avec le journal télévisé ? Je dirais même que ce dernier fait mieux en terme de suspense...

Alors oui, ça se laisse lire mais avec une grande indifférence !
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Propriétés privées

J'ai un avis plutôt mitigé sur ce livre. Certes, nous avons une belle brochette de voisins, mais on reste en surface. Comme si on regardait à travers un filtre. L'écriture est plaisante mais reste superficielle. Un air de ne pas vouloir y toucher et qui colle bien avec le thème, pour le coup.



Les habitants d'un quartier organisent des patrouilles suite à un cambriolage. Une façon comme une autre de se divertir pour ces retraités dont fait partie Henri Frot. L'homme mène une vie des plus routinières faite en grande partie de solitude. Sa femme l'a quitté il y a six mois via une longue lettre évasive.



Lorsque le quartier devient scène de crime, la petite vie tranquille du bonhomme est chahutée. Enfin...



On aurait aimé connaître encore davantage cet homme ainsi que les autres voisins. J'aime ce genre d'histoires. Malheureusement, le roman ne fait pas assez dans la profondeur.
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Carnaval à Bruxelles

Bienvenue à Bruxelles.

Nous ne saurons pas clairement au début ce qu'il y aura de criminel pour notre aventure " Souris Noire". C'est le but recherché.

Tandis que Théo, 14 ans, accueillera son cousin du même âge, Lucas, en séjour pour la 1ère fois, la meilleure copine de Théo, Hilke, sera en mode panique avec la possible " disparition" d'une de ses connaissances, un jeune musicien de rue.

De quoi gêner Théo, à la fois mal à l'aise par l'attitude paranoïaque d'Hilke très insolite à l'arrivée du cousin mais aussi un peu jaloux, on le comprendra, de cette complicité parallèle qui se sera crée avec le premier venu beau gosse, propriétaire d'un gentil chien et bon chanteur.

Les soupçons d'Hilke prendront le dessus et finiront par passer la venue de Lucas au second plan. Impossible de s'ôter l'idée qu'il ne soit rien arrivé à Peter le chanteur de rue.

Les rencontres d'Hilke et Peter sont devenus un rituel: elle vient le saluer et l'écouter sur la ligne 6 du métro, carresser son chien, papoter. Peter ne connait personne à Bruxelles, lui confiera t-il.

Et puis un jour, Hilke croisera dans le métro le chien de Peter avec un autre vagabond et Peter ne viendra plus sur son lieu habituel pendant quelques jours.

Quelques jours qui paraitront, selon notre Théo un peu amer, une éternité pour son amie Hilke.

L'auteure Pascale Fonteneau nous conservera les pieds sur terre écartera déja d'emblée les explications raisonnables et simples: les contrôles de la sécurité du métro.

Et oui, la mendicité et les chanteurs de rue sont interdits dans l'enceinte des couloirs.



Mais l'intuition d'Hilke est tenace. Nous partirons d'une intuition et de quelques indices troublants sans être probants.

Jusqu'à ce que Hilke ne pointe plus le bout de son nez à lunettes à son tour...



La présence de Lucas permettra de destresser l'ambiance en surfant aussi en parallèle sur leur tentative compliquée de faire découvrir Bruxelles à Lucas car il ne faudrait pas l'oublier (L'occasion aussi pour les jeunes lecteurs de découvrir la culture riche et complexe bilingue française-néerlandaise).

Hilke se faisait-elle des "films"?





On aime ces points de départ caractéristiques du roman policier non violent pour enfants, celui des affaires de détectives pré-ados façon " Club des Cinq" (Enid Blyton) où les mystères criminels se mettront en place à partir d'une intuition ado à cause d'habitudes contrariées (souvent jugée comme une hystérie hormonale et un esprit encore immature rempli d'imagination).

Héros, tu exagères tout!

Dur d'être pris au sérieux quand on supposera des choses grâves sans pourtant la moindre base d'une preuve pour convaincre.

C'est un des éléments clé de ces aventures de pré-ados pour pré-ados, le ou les jeunes personnages "enquêteurs amateurs" encore insouciants et peu responsables peineront à se faire entendre des adultes parce qu'un crime, ça ne se croisera pas à tous les coins de rue, dans des villes tranquilles ou à l'école, d'une grande banalité, pensera t-on.

Laissez la place, ne gênez pas les professionnels et ne soyez pas en retard à l'école!

Et pourtant, et c'est forcément le sel de ces histoires improbables qui rebondiront sur du "On vous l'avait dit" qu'apprécient les lecteurs.

Ces détectives en herbe seront à prendre alors au sérieux.

Ces intrigues nous orienteront sur la veine détective des vols, des contrebandes, de l'espionnage industriel ou du kidnapping (les couteaux et les révolvers resteront dans leurs étuis).

La bande des jeunes copains va s'étoffer des faux-jumeaux Boris et Betty, qui vont nous lancer sur un vrai jeu de pistes tendu d'une station de métro à une autre, de quoi dynamiser à fond de train le rythme du roman.

Le titre plaira, c'est certain, d'une même facture que la série de J.C. Tixier de la même collection, les " 15 minutes...". Les fans s'y retrouveront complètement.
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Les fils perdus de Sylvie Derijke

Comme d’hab avec Pascale Fonteneau, un roman ironique et noir plein d’humour et de tragédies contemporaines.



Florilège sous forme de citations :



« Merci les enfants, pour m’avoir offert ce moment rare. Merci Philippe d’avoir quitté mon esprit et laissé beaucoup de place pour savourer ce moment exquis. Merci au conducteur de la 504 qui m’a ratée d’un cheveu quand j’avais trois ans, morte, je n’aurais jamais goûté ces inoubliables instants. »



« Je relis pour être certaine qu’aucun pardon, ni excuse, n’a profité d’un moment d’inattention pour se glisser. Et je ferme l’enveloppe. »



« On parlait de son glacier chez qui je n’allais jamais et de son envie d’aller se tremper dans la piscine municipale. Du refus de ses parents parce que les bourgeois ne sont pas immunisés contre les microbes prolétariens. »



« Quand mes parents sont venus s’installer ici, mon père s’est mis à aller à la messe. Ultime affront pour ma mère, fille, petite-fille et arrière-petite-fille de prolétaires. Chaque fois qu’il voulait installer la crèche sous l’arbre de Noël, elle lui disait (et je suis certaine qu’elle continue aujourd’hui) : « Tu sais qui c’est ton saint Joseph ? C’est le patron des cocus ! ». Et elle hurlait de rire. Ce n’était pas à elle, filel du Nord, habituée à la promiscuité, qu’on allait faire croire que la Marie s’était fait engrosser sans écarter les cuisses. L’erreur paternelle d’avoir voulu nous faire progresser dans l’échelle sociale animait notre vie quotidienne. »



« Avant c’était plus simple, les ouvriers demandaient et les patrons refusaient. Tandis qu’aujourd’hui, il n’y a plus d’ouvriers, et le comble c’est qu’on ne sait pas où sont les patrons. Pas cons, ils se sont tirés avec la caisse. »



Merci Pascale pour ce bon moment – Continue !!!



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Propriétés privées

Une mauvaise ambiance dans un quartier et voilà que les voisins organisent une milice...polar
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États de lame

Lame mère du récit



Si vous trouvez que les vaches et les pigeons font des narrateurs trop classiques, lisez Etats de lame de Pascale Fonteneau. J’ai de ce roman un avis globalement positif. Ce qui signifie bien que des aspects m’ont moins plu que d’autres, voir m’ont parfois irrité, mais ça ne m’empêche pas de le conseiller. Non pas parce qu’il est rare d’avoir l’occasion de lire un poignard nous raconter son histoire, mais parce que cette particularité est vraiment efficace. Quand j’ai entendu parler de ce livre, j’avais peur de quelque chose d’un peu burlesque et boiteux. Ce n’est absolument pas le cas. J’ai été surpris de voir avec quelle proximité le récit de cette arme me parlait, surtout qu’il s’agit d’un surin tout ce qu’il y a de cultivé, bourré de sensibilité. Le récit de ce couteau est d’un érotisme constant et parfois d’une pornographie malaisante (vous connaissez toutes et tous la symbolique phallique que donnent les psys à l’acte de poignarder) mais bien au-delà, il nous livre une histoire touchante, évidemment dénuée de toute allégorie des rapports humains. Non ? Pour l’anecdote personnelle, ce roman m’a donné très envie de réécrire La lettre volée de Poe, racontée par la lettre. Une envie que je n’ai bien sûr jamais concrétisée, comme tant d’autres.

Au-delà de l'exercice de style l'histoire fonctionne bien même si elle en rappelle d'autres, autour des notions de confiances et de défiances, d'engagement.

Cette critique est extraite d'un article sur les différentes formes de narration à retrouver sur le lien ci-dessous:
Lien : https://romancerougenouvelle..
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Otto

J'ai été très agréablement surprise par ce petit roman. Un style très rapide, énormément de rebondissements, le tout saupoudré d'humour pince sans rire en font un très agréable divertissement.

L'histoire en quelques lignes : nous suivons en parallèle l'histoire de Jean et celle de la famille Sauer

Jean est un type un peu bête qui a un jour très peur et pars. Il se retrouve à traficoter avec des petits caïds. La famille Sauer est une famille allemande dont nous suivons la trace depuis la seconde guerre mondiale.

Tout ça s'implique, se rejoint et, à coup de rebondissements vont faire que la terre entière va vouloir la tête de Jean.



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Le Poulpe : Les Damnés de l'artère

Pourquoi lire encore des livres du Poulpe ? Je suis presque à chaque fois déçue ... Parce que c'est toujours très court ? Oui, mais surtout parce que la diversité des auteurs me laissent supposer qu'un jour je vais tomber sur une perle (par exemple avec Martin Wincler et Touche pas à mes deux seins). Bref, ce n'est pas Pascale Fonteneau qui m'a offert cette perle.

Hormis de bombarder Chéryl héroïne à la place de son compagnon, Le Poulpe, il n'y a strictement rien d'original dans cette histoire, plate et sans surprise, dont les personnages ne se distinguent qu'à peine les uns des autres, et en tout cas pas par leur profondeur psychologique. Pascale Fonteneau n'en profite même pas pour reprendre de volée le côté un peu macho des aventures habituelles du Poulpe. J'ai connu des coiffeuses plus engagée que Chéryl.

Lecteurs et lectrices qui cherchez l'histoire qui tranche sur un étalage de littérature ferroviaire, passez votre chemin et continuez votre quête !
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Il n'y avait rien de plus terrible que son ..

Processus ségrégatifs et discriminatoires



Dans sa préface, Emmanuelle Le Chevalier parle, entre autres, des blessures au quotidien, du travail d’accueil de la fédération de Paris du Mrap, du racisme qui enferme « dans un statut différent », de la systématisation des pratiques discriminatoires, de la nouvelle insulte que représente les nombreux classements sans suite par la justice…



« Il n’y avait rien de plus terrible que son regard… »



La force de la littérature et des lignes dessinées, des réalités imaginaires pour faire ressentir et dire les discriminations, toutes sortes de discriminations. Des auteurs et des autrices. Des textes et des dessins.



Pascale Fonteneau : L’apparence et la confiance en soi, « l’apparence n’est rien. N’empêche, c’est souvent elle qui fait la différence »…



Brito : Dessin – Sale homme



Lakhdar Belaïd : Garage autodafé, « Ne pleure pas devant mon lit d’hôpital ! Je suis noir à l’extérieur, mais toujours vivant à l’intérieur. A vif, même ! »…



Chantal Montellier : Dessin – Dialogue social



Didier Daeninckx : L’égalité des cancres, un flic albinos…



Gérard Streiff : Aucun dépôt de plainte



Mouloud Akkouche : Le cœur a ses raisons



Chantal Montellier : Dessin – rencontre du 3e type



Noël Simsolo : Vous êtres trop jolie



Thierry Maricourt : Gaufre au sable



Brito : Dessin – « Dix mesures contre le racisme »



Frédéric H. Fajardie : Affaires classées sans suites



Coureuic : Dessin – « Youpin, bougnoul, rital, négro »



Bolya : Les culs de jatte, « Elle avait conscience d’appartenir à la lignée des premiers citoyens du continent noir, une conscience où le droit du sol primait le droit du sang »…



Mako : Dessin – Les deux visages noirs



Patrick Pécherot : Le diplôme



Brito : Dessin – Réfugiés sans frontières



Robert Deleuse : Entretien



Roger Facon : C’est quand papa, la Révolution ?



Mako : Dessin – le noir endormi



Arnaud de Montjoye : Journal d’un homme de chambres (extraits), de mai 1942 à octobre 1961…



Brito : Dessin – La politique d’immigration européenne



Jean-Bernard Pouy : La vache est notre seconde maman



Daniel Zimmermann : Chiffres arabes (extrait)



Mako : Dessin – Les mains et les bouteilles



Je souligne le grand intérêt du texte de Véronique De Rudder et Christian Poiret : « Le racisme vécu, des discriminations au quotidien. Pour une approche sociologique du racisme ».



Le racisme ordinaire, le contexte d’une hiérarchie ethniste et raciste, « C’est cet arrière-plan implicite qui rend tout à la fois possibles et « invisibles » nombre de discriminations et de ségrégations « spontanées », ressenties comme normales, naturelles, appartenant à l’ordre du monde, sans avoir même à y penser ». L’auteur et l’autrice expliquent ce qu’est un rapport social de domination (pas une simple somme de cas individuels), « il faut analyser les discriminations ethnistes et racistes comme l’expression en acte d’un rapport social, le rapport social raciste c’est-à-dire un rapport de domination historiquement constitué, qui traverse l’ensemble des secteurs de la société française, à des degrés divers et selon des formes qui varient selon les contextes et les situations ». Iels parlent d’idéologie inégalitaire et aussi d’expérience et ajoutent que « si le racisme est clairement vécu comme une expérience par les racisés, elle est très systématiquement déniée comme telle par les racisants ».



Véronique De Rudder et Christian Poiret abordent, entre autres, les contrôles au faciès, les soupçons et les harcèlements, la rhétorique égalitaire « républicaine », les imputations dévalorisantes, « l’attribution d’un trait psychologique dépréciatif, permettant de renvoyer sur des caractéristiques individuelles le trouble suscité par sa position « déplacée » dans l’ordre de l’autorité légitime », les jugements en pré-jugés se portant sur les individus, les héritages de l’ordre colonial, les pratiques sociales, « si le racisme constitue une forme de rapport de domination hérité du passé et structurant la vie quotidienne, il ne se présente pas pour autant comme un objet. Impossible de croiser un rapport social au coin de la rue. C’est au travers des pratiques, individuelles et collectives, souvent routinières, qu’il existe, s’actualise, se reproduit et se transforme »…



Iels insistent sur la rupture nécessaire avec les approches psychologisantes du racisme, sur la dénaturalisation du racisme, « C’est bien le racisme, comme forme de rapport social, qui crée la race ». Les catégories ne sont pas que des mots, ce sont aussi des outils engagés « en pratique dans les processus ségrégatifs et discriminatoires ». L’autrice et l’auteur indiquent qu’il faut parler de discriminations racistes plutôt que de discriminations raciales…



Véronique De Rudder et Christian Poiret abordent aussi l’universalisme version française, « Ceci renvoie à une tradition juridico-politqiue nationale de non-prise en considération des origines ethniques et raciales qui a pour corollaire le refus de reconnaître l’existence de minorités et qui est supposé délivrer les individus de toute sujétion à leur groupe d’origine tout en préservant leur universalité », une forme de daltonisme volontaire. Iels concluent sur la mise en place de dispositifs publics de lutte contre les discriminations…
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Propriétés privées

Bonjour,



Voici un roman noir que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Propriétés privées" de Pascale Fonteneau aux éditions Acte Sud.



Les citoyens du lotissement des Fleurs organisent depuis le cambriolage d'un des leurs des patrouilles de vigilance qui viennent en aide à la police. Cela ne plait pas à tous, notamment à Regis Weiss qui dénonce ouvertement ces rondes citoyennes.



Comme tous les soirs, Robert Donnay et Henry Frot font leur tour de surveillance lorsqu'ils sont confrontés à un corps. Le macchabée git dans le quartier, une mauvaise chose pour la tranquillité de tous.



Ils décident de se débarrasser du corps. Le lendemain, la police enquête sur un meurtre dont le corps a été retrouvé dans la voiture d'un de leurs voisins, Denis Lassalle, ancien militaire. Ce dernier reste introuvable. En même temps, Robert lui aussi a pris la poudre d'escampette sans le dire aux voisins.



Deux voitures, deux patrouilles, deux corps : pour quelle raison sont-ils morts ? Henry va se décider à trouver la vérité car comme le dit sa femme, la belle Hélène, il faut qu'il se décide à mettre un pied devant l'autre.



Un roman que j'ai lu avec ennui. Une histoire qui aurait pu être rocambolesque mais que j'ai trouvé mou du genou. Les personnages ont leur petite vie bien calée dans ce lotissement des Fleurs qui pourraient faire envie certains retraités qui rêvent de quoi se mettre des ragots et autres indiscrétions du voisinage sous le dentier.



J'ai vite déchanté quand j'ai compris que l'histoire tournait autour d'Henry. J'ai l'impression que c'est le benêt de service qui découvre son quartier alors qu'il y vit depuis près de vingt ans et que sans sa femme Hélène il n'est plus bon à rien. Pourtant c'est grâce à sa carrière qu'il en est arrivé là aujourd'hui. Une incohérence que j'ai pas saisie.



Les voisins ne sont pas en reste. Trop invasifs, certains ont un comportement bien trop personnel pour une patrouille de voisins sensée regrouper le fleuron du lotissement ! L'invraisemblable à la fin qui se produit quand le "coupable" se met à table et livre ses confidences sans contraintes, de bonne volonté.



Très décue de ce livre, je m'attendais à mieux, surtout que dans le 4ème, il est dit que : "Pascale Fonteneau observe les individus dans leur médiocrité, les petits compromis du quotidien et leurs grandes conséquences". Je n'ai pas eu cette impression, c'était moins caustique que l'auteure l'a pensé.



Il manque une dynamique, un rythme propre à ce genre de récit. Le personnage principal n'a pas eu les épaules pour porter à lui tout seul ce roman, impulser une ligne directive et s'y tenir. J'ai eu l'impression de tourner en rond, écouter Henry ressasser son passé avec Hélène, à la longue, devient rébarbatif.



Bonne lecture, amis Lecteurs !
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Propriétés privées

Un petit polar qui nous relate les tribulations de patrouilles "voisin vigilant" .

des chapitres court alerte qui ne nous font pas vibrer.

Les chapitres s'enchainent de façon assez monotone ; je n'ai pas accroché à cette histoire , je n'aime pas les patrouilles ou milices.

Quelques retournements de situation peu convaincants.

Je me suis ennuyé ferme
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Confidences sur l'escalier

Premier roman de Pascale Fonteneau. Il annonce déjà sa prédilection pour les espaces confinés, ici les marches d'un immeuble dans une cité ouvrière. Sur ces marches, deux personnages, le narrateur et son confident (le lecteur, peut être ?). Le narrateur raconte une histoire qu'il a vécu et, malgré qu'il appelle les personnages de son histoire de Prince, Blanche Neige, ce n'est pas un conte de fées...
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Propriétés privées

Une chronique de la vie des habitants d'un lotissement qui ont décidé de prendre en charge leur sécurité en se répartissant les rondes de surveillances. Sur une idée plutôt originale, on aurait pu lire un roman genre "desperate housewives" avec ragots, entourloupes entre voisins, amours contrariées, amitités sincères, etc.. Au lieu de ça on suit l'insipide Henri, homme nul et inintéressant dont les réflexions sont guidées par sa médiocrité. Il ne se passe pas grand chose, les personnages ne sont pas mis en valeur du tout, bref, ça ne vaut pas la lecture.

Je l'ai terminé par curiosité et parceque ce n'est pas long à lire, mais je ne conserverai pas un souvenir pérenne de ce livre.
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