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Citations de Patricia Bouchenot-Déchin (35)


Londres, 17juillet 1855

(...)
-C'est une vraie souffrance physique que m'inspirent les traitements inhumains qu'endurent les animaux.Personne ne semble tenir compte du fait que,comme nous,ils ont une âme ! confie-t-elle avec une sincérité bouleversante.La création en France de la Société protectrice des animaux est une étape importante, mais il faut aller plus loin,poursuit-elle.(p.211)
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Le Temps de la mère

Goya, le prince des artistes,leur ami,réduit à finir ses jours loin de chez lui dans le dénuement le plus total ! A qui dire son désarroi ?
Sa visite de l'après-midi chez le peintre vénéré a eu raison de son courage. (...)
En bas de l'immeuble, la porte ouverte charriait le va- et- vient silencieux des amis effondrés venus comme elle se recueillir.Ils étaient si nombreux,surtout parmi la communauté espagnole,à vouloir dire adieu au maître.
Goya gisait,le masque de la mort déjà posé sur ses traits.(..)
Loin de Madrid, la modestie de son intérieur hurle l'injustice et l'abandon des puissants. Des larmes de colère bouillonnent dans le cœur de ceux qui l'aiment et se souviennent.
Combien de grands se sont lâchement
détournés du génie à qui ils ont autrefois quémandé leurs portraits ? Goya était alors si bien en cour !
(p.25)
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Ici s'ouvre un autre atelier,plus petit,dans lequel Landseer (peintre animalier) se réfugie quelques semaines par an,quand il fait trop froid pour travailler dans le grand.Là se trouve son cabinet des esquisses. L'idée plaît beaucoup à Rosa,qui accorde une grande importance aux siennes, base de tout travail d'artiste.Enfin le cabinet des dessins, le lieu sans doute le plus émouvant pour elle. Elle a grandi dans le culte du dessin qui l'emporte sur la couleur.(p.219)
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(2 mars 1797 )

Fuyant la Révolution et les espérances qu'elle portait, les deux hommes ont quitté la France et leur Sud-ouest natal,marchant la nuit,dormant le jour.Le régime de la Terreur régnait alors.La cupidité, l'intolérance, les peurs et la bêtise ont eu raison des idées nouvelles qui l'ont enthousiasmé autant que le jeune Dublan,alors page de la reine. Cette époque lui semble révolue depuis si longtemps déjà. C'était le temps de l'Insouciance. ( p.13)
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Rosa Bonheur à son frère Isidore, 3 janvier 1899

J'ai l'énergie d'une lionne dans un corps d'oiseau.

(p.345)
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Rosa n'en a pas pour autant perdu ses habitudes de garçon que rien n'effraie. C'est bien seule qu'elle se rend au Museum d'histoire naturelle pour étudier les animaux. C'est encore seule qu'elle va dans les fermes aux alentours de Paris où les paysans ont vite adopté ce drôle de petit bout de femme chargé comme un baudet avec tout son matériel de dessin. C'est bien sûr seule qu'elle passe son temps au Louvre,contrairement à toutes les autres jeunes filles qui viennent étudier accompagnées. (p.86)
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Depuis longtemps, le roi disputait au cardinal de Richelieu l'honneur de laisser partir l'autre le premier et la joie inavouée, voire inavouable, de lui survivre. Jusqu'au mois de décembre précédent, le couple de valétudinaire le plus célèbre de l'Histoire n'en avait pas fini de se quitter, au point que leurs maux et leurs demi-mots étaient devenus le quotidien d'une Cour et d'un peuple qui n'attendaient plus rien d'eux, espérant cependant tout de chacun.
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Paris, avril 1848

De Théophile Gautier

"Mademoiselle Rosa Bonheur marche en première ligne à la tête des peintres d'animaux ; on n'est pas plus étudié, plus sincère de forme et de ton !" Quand on sait le rôle que joue l'écrivain dans le monde des arts et la difficulté pour une femme artiste d'être remarqué,ces quelques lignes ont retenti comme les trompettes de la Renommée .(p.137)
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- Ma chère grande artiste, convenez que quand on dit d'une oeuvre d'art que c'est de la peinture ou de la sculpture de femme, on entend par là : c'est de la peinture faible ou de la sculpture mièvre.
- Et quand on a à juger une oeuvre sérieuse due au cerveau et à la main d'une femme, poursuit Rosa amusée, on dit : c'est peint ou sculpté comme par un homme. Je suis bien placée pour avoir entendu ces deux réflexions désobligeantes.
- Cette comparaison de deux expressions convenues suffit à prouver, sans qu'il soit nécessaire de la commenter, qu'il y a un parti pris d'avance contre l'art pratiqué par les femmes.
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il faut croire qu'elle gardera toujours imprimée dans sa chair, et de manière indélébile, la terreur des animaux qui eux ne peuvent l'exprimer, le glissement des portes sur leurs rails, celui du fouet au-dessus de leurs têtes apeurées, cette brutalité et cette violence de l'homme sur des âmes privées de parole et de liberté, dont elle se sent désormais l'avocat par le pinceau.
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En exergue du 1er chapitre" Le Temps de la mère "

Il n'y a eu dans ce siècle qu'un grand homme et une grande chose: Napoléon et la liberté. A défaut de grand homme, ayons la grande chose.
Victor Hugo
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L'arithmétique passait pour science de "boutiquier" aux yeux des princes, mais non à ceux des gens de métier. Le Nôtre maitrisait parfaitement le maniement des chiffres et allait le montrer de manière magistrale dans l'exercice de ses différentes fonctions, notamment celle de contrôleur général des Bâtiments du roi. La parfaite connaissance de la géométrie, considérée par tous comme une science véritable, fut fondamentale pour son métier de dessinateur. Nul autre que Thomas Gobert, architecte, ingénieur, hydraulicien, sculpteur et théoricien proche de Le Nôtre, ne résumera mieux l'intérêt des deux disciplines: "Les mathématiques non seulement sont utiles, mais encore d'une nécessité indispensable: sans l'Arithmétique point de comptes, sans la géométrie nulles mesures."
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Je n'ai jamais consenti à aliéner ma liberté sous aucun prétexte.

Rosa Bonheur, 1898
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- Jamais je ne leur ressemblerai ! Jamais je ne dépendrai d'un homme ! Jamais je ne me marierai !
(...) Elle a onze ans et ne mesure pas ce qu'implique sa résolution. (...)
- Je promets de consacrer ma vie à l'art, de vivre en vestale jusqu'à ce que la mort nous réunisse.
Ayant prononcé ce serment sacré, elle sait qu'en lui restant fidèle, elle le sera à la mémoire de sa mère.
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Paris,Ecole des Beaux-Arts,octobre 1845

Rosa travaille "comme un cheval",comme elle le dit elle-même,.A force de côtoyer les animaux,ils peuplent ses croquis,ses toiles,ses pensées et sa manière de s'exprimer. Entre les oeuvres qu'elle présente chaque année au Salon et les autres toiles qu'elle exécute pour répondre à des commandes, elle peint le jour et sculpte la nuit,car ses doigts n'ont pas besoin de la lumière pour faire surgir les formes de ses amis à quatre pattes.Elle les étudie tellement avant de s'attaquer à un sujet que les volumes viennent instinctivement .(p.126)
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Depuis deux ans qu'ont paru les Souvenirs de Mme Vigée Le Brun, Raimond s'est mis en-tête que sa fille la prenne pour modèle. Mais Rosa n'est pas plus attirée par l'idée de ressembler à cet immense artiste mariée à un homme qui lui a pris le produit de la vente de ses tableaux que par celle de peindre pendant toute la sienne des portraits d'élégantes en robe de velours ou de taffetas, avec des plumes, des chapeaux de paille et des bonnets en mousseline...sans oublier de faire des courbettes devant des importants.Non ! Tout cela n'est vraiment pas pour elle.(p.81)
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La lune pleine, profonde, glaciale découpe méthodiquement les silhouettes des arbres en des figures incandescentes. Entre Altona et le château, la route n'est qu'un théâtre d'ombres. Il faut posséder de solides raisons pour faire fi du froid, des rôdeurs et des loups et s'aventurer au coeur de la nuit.
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Avec ce ton léger de fantaisie qui une fois de plus renvoie à ses contes, il aborde les sujets les plus graves en donnant des conseils qui demeurent d'une modernité étonnante. (p.272)
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- Ne vous attendez pas à voir une femme ! On assure que ses manières sont horriblement masculines et qu'elle ressemble à un homme à s'y tromper ! affirme une petite blonde aussi boudinée dans les baleines de sa robe que dans celles de ses idées.
- Et elle fume le cigare ! ajoute une autre, horrifiée.
Les rumeurs vont bon train et la charité ne semble pas avoir été conviée, quand l'une d'elles fait remarquer :
- Il faut sans doute avoir une certaine forme de virilité pour être capable de peindre des oeuvres aussi puissantes !
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Tous deux sont les enfants de 1789 et de 1815, héritiers de grandes illusions et de vraies déceptions. Loin de se contenter d'un quotidien fait de petites joies de boutiquiers, ils ont conservé leurs rêves de liberté et de justice. Esprits résolument libres, totalement dépourvus de préjugés, ils sont prêts à faire le sacrifice de leur vie si insignifiante au nom d'un idéal en lequel ils croient profondément.
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