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Critiques de Patrick Prugne (286)
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Pocahontas

Dans ce nouvel opus sur le monde amérindien, Prugne reprend une histoire popularisée par Walt Disney : celle de Pocahontas.



Il y met son talent habituel avec une graphisme et une mise en couleur de très grande qualité qui fait de chaque case une petite aquarelle. Les paysages, la mise en scène des personnages dans les décors sont splendides. Les recherches documentaires menées sur cet album sont illustrées par le cahier graphique en fin d'album.



Du côté du scénario, c'est une très belle histoire : celle d'une rencontre manquée entre deux mondes. On sent passer la nostalgie et le souffle des saisons dans cet album.



Très réussi !
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Pocahontas

Le talentueux Patrick Prugne poursuit son travail avec une nouvelle bande dessinée prenant pour cadre les peuples amérindiens. Cette fois c'est la légende, inspirée de faits réels, de Pocahontas qui nous est contée. Le scénario se veut plus proche de la réalité historique que le dessin animé Disney, mais reste tout de même romancé. Il nous présente la rencontre entre deux civilisations et les tentatives pour établir des relations pacifiques qui finiront par être annihilées par la cupidité et la bêtise des conquérants.



Mais plus que son intrigue, c'est par son dessin que cette BD est une réussite. Les aquarelles de P. Prugne sont magnifiques et notamment ses décors de rivières et forêts. Il y a quelque chose d'onirique dans ses paysages rendant ce nouveau monde encore plus mystérieux et envoutants.



C'est donc une très belle BD qui traite d'un sujet vu et revu, mais qu'on l'on prend pourtant toujours plaisir à redécouvrir, portée par une patte graphique somptueuse.
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Iroquois

Une très belle BD qui invente à découvrir le Québec, sa nature et ses peuples foulant sa forêt au début du XVIIème siècle.

J'ai aimé ce voyage avec ces magnifiques pages où la nature est mise en avant avec des aquarelles somptueuses. Le peu par moment enlève le superflu et nous laisse naviguer et nous plonger dans cette ambiance.

J'ai aussi aimé cette ambiance, ces cultures qui se rencontrent et ces choix pour le futur. La culture iroquoise est très intéressante et exotique. On tourne les pages avec plaisir. J'ai par contre été déçue du dénouement. Rapide. Court. Avec presque rien à se mettre sous la dent. Une escarmouche se réglant de deux coups de fusils. Une fin radicale pour les personnages. J'aurais aimé que Petite Loutre et Jeune Daim soient plus utilisés. Car ils sont vraiment attachants et avaient du potentiel. On se dit à la fin tout ça pour ça ? On pourrait croire que c'est un prologue, ce qui dans la réalité de l'histoire n'est pas faux, mais aucun tome ne suit celui-ci.

Les personnages sont attachants. Je m'attendais à ce Petite Loutre est un rôle plus important, un retournement de situation. De même avec Sauveur. Au final on ne comprend pas très bien qui est le personnage principal. Certainement qu'il n'y en a pas vraiment.

Il est très appréciable avoir une petite préface au début qui nous replace dans le contexte. Ca nous évite d'être perdu. Et le cahier de croquis à la fin ne nous rend que plus admiratif devant les dessins.



un beau voyage dont la fin m'a plongé dans la perplexité et la déception.
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Iroquois

Pas beaucoup d'histoire et d'Histoire dans cette bande dessinée, mais des dessins magnifiques qui donnent envie de découvrir les paysages du Québec. Sûrement plus intéressant pour ceux qui connaissent un peu la colonisation du Canada, et les différences entre iroquois et hurons.

Néanmoins une jolie incursion dans un univers que je ne connais absolument pas.
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Frenchman

Je lis peu de BD, je ne suis pas une spécialiste… ce n’est pas que je n’aime pas, mais je n’y pense pas, et puis je lis beaucoup, on ne peut pas tout faire. Mais je fais actuellement un challenge lecture, et une BD est au programme. De plus, sur FB je suis la page de Patrick Prugne, et il a la gentillesse de poster régulièrement des planches de ses dessins qui sont superbes. Je les admire à chaque fois. Et hier j’ai craqué, j’ai acheté « Frenchman » de Patrick Prugne. Un pur plaisir ! Les dessins vus en vrais sont encore plus beaux si cela est possible. J’ai un vrai gros coup de cœur pour son univers, son travail. Et puis j’avoue que j’y suis d’autant plus sensible que les Indiens, les grands espaces, la nouvelle France etc. ça me parle, j’aime. Que dire de plus ? Les traits sont précis, détaillés, simples et magnifiques. Les couleurs toutes en pastels sont superbes ! Bref si vous ne connaissez pas, précipitez-vous.

Et puis, c’est la première fois que je vois cela, et c’est passionnant, Patrick Prugne fait œuvre de pédagogie si je peux dire, car il publie quelques unes de ses esquisses à la fin de l’album, nous présente ses différentes pistes, ses réflexions. Il explique son travail, ses recherches, comment il trouve les meilleurs plans pour ses cases, les cadrages, son scénario. Il nous apprend que le trappeur Toussaint Charbonneau, un de ses personnages, a réellement existé. Très intéressant et inédit pour moi. C’est peut-être son habitude, si tel est le cas, très bonne habitude et initiative.

Je vais me plonger dans d’autres volumes de Patrick Prugne dès que je peux.



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Frenchman

Deux jeunes Normands se retrouvent embarqués aux Amériques dans les armées napoléoniennes. A la suite de plusieurs péripéties, l'un suit la piste de l'autre, traversant l'Arkansas et le Missouri aux côtés d'un trappeur.

L'intrigue semble un peu prétexte, légèrement simplette et manquant parfois de crédibilité. A mon goût les personnages manquent aussi de profondeur : le gentil est très gentil et agréable à regarder, le méchant est laid et très méchant.

Mais l'album est d'une grande beauté : chaque illustration est une merveilleuse aquarelle. Prugne prend son temps et élargit les cases pour peindre des paysages grandioses. La carte du voyage, et les quelques images ajoutées en fin de volume, sont un bonheur à contempler et témoignent de l'énorme travail de recherche effectué par l'auteur.
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Pocahontas

Cette BD aux belles illustrations offre un voyage dans le temps lors de la découverte de l'Amérique du Nord.



On remarque que les natifs se fondent parfaitement avec les couleurs douces et chatoyantes du paysage. Ils portent des tons rappelant les arbres et la terre. Au contraire des couleurs du camp anglais qui sont bien froides.



Malheureusement, je n'ai pas été convaincue par l'histoire. En partie parce que Pocahontas est distante avec le lecteur. Elle n'a que très peu de dialogue et ses échanges avec Smith ne se résument qu'à quelques bulles.

Mais aussi car la BD promettait sa "véritable histoire". D'où mon étonnement de la découvrir en tant que femme et non une jeune fille de treize ans. Pourtant, les notes en fin d'ouvrage nous informent que l'auteur en était conscient. Peut-être a-t-il jugé son âge comme un détail ? Mais alors, qu'en est-il de la véracité de son récit ?
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Pocahontas

Attention, petit chef d'oeuvre.

L'histoire de Pocahontas racontée et mise en image avec beaucoup de savoir-faire.

Un moment fort de l'Histoire, avec la colonisation et les dérives inévitables qui accompagnent de facto l'avidité de certains, et pour d'autres, ouverts et avides d'apprendre une autre culture, une autre langue, le début possible d'une très belle romance.



Le capitaine Smith et Pocahontas vivront ces sentiments l'un pour l'autre, malheureusement entourés par une tribu avide de vengeance qui ne désire que le départ de ces blancs qui sont venus souiller leur terres, et un état, l'Angleterre, et une compagnie qui ne pense qu'à s'enrichir au plus vite.



Très vite les soldats construiront un fort, Jamestown, et après quelques tentatives de rapprochement avortées, la guerre apparaît bien être la dernière issue à cette histoire.



Un très bel album, une très belle histoire, qui ne laissent pas indifférent, et que je vous conseille volontiers.
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Vanikoro

Le point de départ de l'histoire est le naufrage des deux bateaux de Lapérouse : l'Astrolabe et la Boussole, aux îles Salomon. Après 4 ans de voyage scientifique autour du monde, les cales remplies de "trésors" (plantes, objets et spécimens inconnus), les deux vaisseaux se brisent lors d'une tempête près des côtes de Vanikoro.



Historiquement, on ne connaît aucun survivant et aucun témoignage des marins naufragés ne nous est parvenu. Patrick Prugne a inventé la possible histoire de leur naufrage et du premier contact avec le peuple polynésien de Vanikoro. Pour guider son imagination, il a utilisé des transmissions orales à Vanikoro sur ce naufrage, ainsi que les écrits de Cook (qui montre les connaissances de l'époque sur d'autres peuples polynésiens (plutôt aux îles Tonga)).



Tout d’abord, cette BD est un très bel objet: les aquarelles sont magnifiques et délicates, dans des tons pastels, avec des flous qui rendent très bien la jungle, la mer… Par ailleurs, la recherche sur la représentation des objets, présentée dans la notice finale est très intéressante et reprend les dernières fouilles archéologiques sur le site des naufrages. L’attention apportée à la représentation de la vie sur ces bateaux est très appréciable.



Le récit est raconté du point de vue des européens: incompréhension face à ce monde et horreur face à la faune (requins, crocodiles de mer, serpents…) et aux coutumes (chasseurs de tête, on comprend pourquoi). Le récit n’est pas du tout raconté du point de vue des autochtones et les scènes de leur vie sont racontées à travers ce qu’en comprennent les européens. Il manque peut-être une notice bibliographique à la fin des différentes coutumes présentées (en particuliers, sur la chasse des têtes).



On retrouve toujours dans les BD de Patrick Prugne la thématique du moment de la rencontre entre des Européens et des peuples indigènes (c'est la première BD qui se situe dans le Pacifique, les autres se déroulant en Amérique du Nord) lors de cette période de grands bouleversements et de grandes découvertes.



La BD est un peu courte. On aurait aimé suivre les protagonistes plus longtemps et qu'une partie de l'histoire soit racontée du point de vue des polynésiens. C'est cela dit toujours un grand plaisir de lecture de lire une BD de Patrick Prugne et celle-ci ne déroge pas à la règle.

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Iroquois

Décidément, le nom Prugne est synonyme de grande beauté visuelle pour moi. Après avoir découvert et craqué pour Thibault Prugne en littérature jeunesse, c'est au tour de Patrick Prugne dans l'univers de la BD de me conquérir !



Avec Iroquois, j'ai donc découvert un auteur à l'univers fort qui me parle totalement. Patrick Prugne est en effet un auteur et illustrateur qui depuis plusieurs années maintenant, avec l'aide d'éditeur comme la Galerie Daniel Maghen et Margot, a su développer tout un réseau d'albums sur les Amérindiens et leurs premières relations avec nous, les colons. Un thème que j'ai eu l'occasion d'aborder un peu en fac d'Histoire mais assez succinctement et comme cela commence à remonter, je suis ravie de pouvoir y replonger grâce à ce talentueux artiste.



La première chose qui m'a frappée en le découvrant, c'est son talent d'artiste. J'ai eu l'impression en lisant cet album de passer autant si ce n'est plus de temps à admirer les planches qu'à lire le texte. Pourquoi ? Parce que ce sont de véritables tableaux qui s'offrent à nous. Grâce à sa technique d'aquarelle et de couleur directe, il subjugue d'emblée le lecteur avec ces décors et personnages plus vrais que nature dans l'Amérique et le Canada encore sauvage du débuts XVIIe. Je suis d'ailleurs ravie que l'éditeur ait eu l'excellente idée d'ajouter des extraits du carnet de croquis et plus de l'auteur en fin d'ouvrage car cela permet d'admirer encore plus son travail. Car vraiment ces paysages sont sublimes, dépaysants, sauvages, réalistes et immersifs. J'ai plus qu'adoré !



Mais qu'en est-il de l'histoire ? En s'appuyant sur des faits et des personnages historiques avérés, l'auteur a brodé une histoire parfaitement crédible sur les relations complexes entre colons européens et Amérindiens. Dans l'histoire de ce tome, nous suivons une expédition guerrière partant de Québec avec le fameux Champlain à sa tête et descendant le long du Saint Laurent pour aller à la rencontre d'alliés amérindiens afin de batailler contre d'autres amérindiens dans un but un peu vain... Le cadre historique est fidèle. L'auteur rend bien tous les objets du quotidien, les modes de vie, les modes de déplacement, les tenues, les armes, mais aussi les parlers, les relations ou encore les lieux. C'est extrêmement bien rendu.



L'aventure, elle, est plus classique et un peu vaine. Je n'ai pas particulièrement aimé suivre le groupe de "guerriers" européens associés à des Hurons pour aller combattre des Iroquois. C'était un groupe d'hommes rudes aux relations forts classiques où le seul petit trait d'humanité que j'ai apprécié de voir est dans la façon dont l'un d'eux traite leur prisonnière iroquoise. Sinon, c'est un peu trop déjà vu pour moi... Mais je reconnais que la fidélité à l'époque est là, et que c'était bien fichu de montrer les tensions qui peuvent naître au sein d'un même groupe dans ce genre d'expédition ainsi que les désirs contradictoires des uns et des autres et notamment des européens face aux autochtones.



Cependant, j'ai largement préféré le pan iroquois de l'histoire. Avec eux, j'ai vraiment eu le sentiment d'être dépaysée mais également d'apprendre des choses sur leur mode de vie, le fonctionnement au sein de leur tribu, leur façon d'évoluer dans la nature et de combattre. Il y avait en plus bien plus d'humanité en eux que chez nos chers européens. Je les ai trouvés très touchants et malheureusement le dénouement me donnera raison puisque nous allons assister à ce qui signera le début d'un long affrontement entre Français et Iroquois en Nouvelle-France (Canada).



Iroquois fut donc une très belle expérience de lecture surtout marquée par des dessins sublimes signés Patrick Prugne sur une histoire plus classique, elle, mais très juste historiquement et enrichissante. Je n'ai qu'une envie, découvre l'ensemble de sa production sur ce sujet !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Poulbots

Un très bel album trouvé à la médiathèque. Les dessins sont magnifiques, de vraies petites aquarelles. Quant à l'histoire, elle s'ancre dans le quartier parisien de Montmartre au début du 20e siècle, racontant un épisode de la vie d'une bande de gamins facétieux et débrouillard. De la finesse, de l'humour, un peu d'aventure. Sans oublier les artistes de la butte, l'un saisissant "sur le vif" des scènes de la vie quotidienne, un autre préférant se consacrer aux chats...

Une belle réussite à découvrir.
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Tomahawk

comme le dit l'auteur dans e cahier en fin d'album, c'est finalement peut être la nature le personnage principal. C'est vrai au travers de Tomahawk et des superbes aquarelles livrées par Prugne. Il n' pas son pareil pour le travail sur les points de fuite, sur les perspectives et pour traduire de fugitifs sentiments par le seul dessin comme une attente, ou encore une menace. C'est du grand art. Ne nous y trompons pas : il y a aussi un véritable scénario qui s'éclaire au fur et à mesure.

Le cahier graphique en fin d'album est un vrai plus et nous montre le travail de documentation de l'auteur et ses sources d'inspiration.
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Iroquois

Comme pour mes précédentes lectures de Patrick Prugne, ce que j'apprécie le plus c'est le dessin : il se suffit à lui même, et finalement le récit n'est que le prétexte nécessaire pour nous faire voyager sur le Lac Champlain au début du XVIIème siècle, alors que la nouvelle France essayait d'exister, et que Quebec était juste une place forte avec 40 habitants.

Autour ce n'est que Nature sauvage et luxuriante, et tribus indiennes vivant en osmose avec cet environnement. Patrick Prugne ouvre juste une petite fenêtre pour regarder cette vie tellement loin de ce qu'il se passait en Europe à la même époque.
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Poulbots

Ce n'est pas la première fois que je lis un livre publié par les éditions Margot mais à chaque fois, je suis étonnée, enchantée par les textes, les illustrations et l'objet en lui-même (grand album cartonné 24x32 cm avec certains éléments de la couverture en relief).



Les petits Poulbots dont Patrick Prugne nous conte l'histoire dans ce très bel album sont inspirés des dessins de l'artiste Francisque Poulbot (1879-1946) qui immortalisait les gamins miséreux de la butte Montmartre.



Les petits héros de cette histoire se nomment Ficelle, L'aspic, Trois Pouces... leurs noms sont déjà des poèmes. Ils sont gouailleurs, un peu chapardeurs, ils essaient d'être des adultes mais ne sont que des enfants qui se prennent des roustes s'ils rentrent tard à la maison ou font des bêtises. Ils essaient d'élever les grenouilles pour qu'elles fassent des têtards et les vendre quelques sous, ils traînent avec la jolie Marion, fille des rues. Et le fils de bourgeois qu'ils essaient de kidnapper va les étonner et se révéler comme un des leurs...



Le dessin et le texte sont plein d'humanité, très dynamiques, avec une dimension quasi-documentaire tout en étant très poétique.



20 pages de carnets et croquis de Patrick Prugne enrichissent l'ouvrage en nous faisant entrer dans le processus de création artistique.



Un très beau livre à offrir ou à s'offrir pour Noël, à prix très abordable (16,90 euros).
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Canoë Bay

Une histoire étonnante et des dessins superbes. Les pirates ici ne feront pas que naviguer. Ils iront même bien loin des plages dans les forêts froides du Canada. C’est effectivement un étrange parcours que fait le jeune Jack orphelin devenu mousse embarqué dans des aventures incroyables par delà les mers et les terres ne se doutant pas que ses origines vont le mener sur la piste d’un fabuleux trésor.



Un scénario bien différent de ceux qu’on s’attend à avoir avec des pirates… des pirates qui défendent les droits de l’homme et qui partage leur trésor… difficile à croire mais qui sait… les pirates n’étaient-ils pas des utopistes? Lucky Roberts est un bon personnage avec son caractère et ses principes. Lui et sa petite bande forme une belle brochette de personnages fort attachants.



Belle représentation de l’époque(et beau travail de documentation) du nouveau monde, du marché des esclaves, des amérindiens, des navires, des décors naturels superbes…



L’album est un chef d’oeuvre qui mérite tout le bien qu’on en dit



Voici un lien vers le trailer qui ne manquera pas de vous donner envie d’en savoir plus
Lien : http://scrambledspirit.wordp..
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Pocahontas

Une BD inspirée de la véritable histoire de Pocahontas....



Visuel



Les planches effectuées à l'aquarelle sont d'une grande beauté. Couleurs pastel et douceur du trait adoucissent ce pan de l' histoire coloniale cruelle et sanglante.

Ils collent parfaitement avec le récit. La princesse, d'une grande curiosité, a essayé d'adoucir les relations avec l'occupant, essayant de voir au-delà des apparences. Un vent de fraîcheur et de douceur dans ce monde de brutes...



Le récit



De son vrai nom Matoaka ( petite plume de neige), surnommée par son père Pocahontas (la petite espiègle), la jeune princesse est devenue une légende, un mythe. Cet album nous présente une histoire un peu tronquée, un parti pris de l'auteur qui nous offre une Pocahontas un peu plus âgée qu'elle ne le fut au moment de sa rencontre avec John Smith et leur prête une histoire d'amour naissante, ce qui n'est sans doute pas la réalité.

Mais ce petit accroc à l'histoire ne nous empêche pas d'apprécier ce récit, beaucoup plus triste tout de même que la version Disney.



Mon avis



Album d'une grande beauté, concentré sur les terres indiennes, qui ne suit pas tout à fait l'histoire de Pocahontas mais qui met ici en avant la rencontre avec John Smith, leur curiosité commune et leurs tentatives d'apaisement. De très beaux feuillets à la fin, complètent l'album en apportant quelques explications supplémentaires aux travers de croquis et dessins préparatoires.
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Tomahawk

Je suis fan du travail de Patrick Prugne. J'aime le contexte historique de ses histoires, le contraste entre la beauté de la nature et la cruauté de la guerre, la mise en avant des peuples amérindiens et plus que tout ses dessins.



J'ai déjà lu Pawnee et Frenchman. J'ai aussi lu la version illustrée de Patrick Prugne du Dernier des Mohicans de James Fenimore Cooper, histoire que j'adore.



Nous suivons principalement Jean, un soldat canadien, travaillant pour les Français. Il quitte son poste dès lors où il apprend que le grizzly responsable de la mort de sa mère lorsqu'il était enfant à Montréal est proche, bien trop proche. Il se met alors en quête, prêt à se venger. Mais la forêt n'est pas tranquille, retient son souffle. L'ours tue mais non de façon aléatoire; les Iroquois rôdent ; les Highlanders massacrent à tout va... Jean devra s'allier à un un soldat français, seul survivant de son groupe et découvrira une terrible vérité autour de... Tomahawk, la hache de Dieu.



Il y a un tel respect de la nature. Le bestiaire est magique, les animaux sont bien faits : ours, loup, cerf, lynx, chouette... Il y a un vrai travail de recherche, des faits historiques réels. Nous sommes en pleine Guerre de Cent ans, avec les Anglais contre les Français, avec des clans indiens alliés aux uns et aux autres.



Les dessins sont absolument magnifiques et valent plus que 1000 mots. D'ailleurs, il y a si peu de textes, de dialogues... tout passe par le dessin. Les peintures _ je n'y connais pas grand chose _ me semblent être faites à l'aquarelle. Les couleurs sont sublimes. Le style est si reconnaissable.



En bref, j'ai bien aimé cet opus. Il est aussi bon que Frenchman et bien meilleur que Pawnee qui m'avait déçu. L'histoire est prenante et les dessins sont divins. J'aimerais vraiment découvrir tous les autres ouvrages de l'auteur.
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Vanikoro

Il s'agit d'une histoire complète et indépendante de toute autre, parue initialement en 2018. Elle a été entièrement réalisée par Patrick Prugne : scénario, dessins, mise en couleurs directe. Ce tome comprend 84 planches de bande dessinée, et se termine avec 16 pages d'études, de croquis et peintures préparatoires. Il commence par un court avant-propos évoquant le départ des deux frégates de la Marine royale, La Boussole & L'Astrolabe, le premier août 1785, quittant le port de Brest, ainsi que leur mission.



En juin 1788, deux frégates (L'Astrolabe et La Boussole) croisent dans les mers du Sud. Elles sont prises dans une terrible tempête, à proximité de l'île de Vanikoro, dans l'archipel des Îles Santa Cruz (Îles Salomon), au nord du Vanuatu. L'océan est démonté et détruit les deux navires, projetant les marins dans les flots où certains périssent, d'autres réussissant à atteindre le rivage et à échapper aux crocodiles. À l'abri du rivage un groupe de marins de La Boussole se demande ce qu'il est advenu de l'autre frégate l'Astrolabe, commandée par Jean François de Galaup, comte de La Pérouse (1741-1788). Au petit matin, les survivants de L'Astrolabe profitent de l'accalmie pour regagner l'épave de la frégate avec un radeau, afin d'y récupérer ce qu'ils peuvent, sous l'autorité du capitaine de Clonard. Ce dernier écoute le rapport qui lui est fait : 43 disparus, aucune nouvelle de La Boussole ou de son équipage. Sur terre, il demande aux matelots de défricher le terrain pour pouvoir établir un camp, et à 3 autres (Bignon, Petit Pierre et Legal) d'aller jeter un œil dans la forêt.



De l'autre côté de l'île, le lieutenant, Dagelet et un autre progressent difficilement dans la jungle, Dagelet étant blessé. Ils entrevoient la mer à quelques mètres, et y observent des indiens sur deux pirogues. Ils sont en train de détrousser les cadavres. Il voit un marin (Joseph Bonneau) s'approcher vers eux. L'un des indiens le décapite d'un coup lance précis et efficace. Dans l'autre partie de l'île, Bignon et les deux autres progressent. Ils se retrouvent séparés de quelques mètres. Legal appelle Petit Pierre et il tombe devant sa tête tranchée au niveau du cou, encore en train de dégouter de sang, se balançant le long d'une ficelle. Il prend ses jambes à son cou et se met à courir. Il dérape, glisse le long d'une pente et se remet debout à proximité d'une dizaine de crânes entassés. Il rejoint le camp fissa et hurle aux autres de canarder la jungle. Il informe le lieutenant de ce qui vient de se passer. Ce dernier se dirige vers L'Astrolabe pour informer le capitaine. En chemin, il explique sèchement à Prévost (dessinateur & botaniste de l'expédition) qu'il a l'interdiction formelle de s'aventurer seul dans la jungle.



L'autocollant sur la couverture indique au lecteur distrait qu'il s'agit d'une bande dessinée consacrée au mystère de La Pérouse, c’est-à-dire à la disparition des 2 navires constituant l'expédition au tour du monde menée par le comte de La Pérouse pour compléter les découverts de James Cook dans l'océan pacifique. La première page indique tout de suite que le récit se focalise sur le naufrage survenu en juin 1788. Il n'est donc pas fait mention des différentes escales réalisées par cette mission d'exploration depuis 1785 : de Ténériffe à l'Australie, en passant par l'Île de Pâques, Formose, Samoa, et bien d'autres. Patrick Prugne ne rentre pas non plus dans le détail de la composition des équipages, 220 hommes de différents corps de métier, dont un astronome, un médecin, trois naturalistes, un mathématicien, trois dessinateurs, des physiciens, un interprète, un horloger, un météorologue, des prêtres scientifiques. Il se focalise sur la vie au jour le jour des survivants du naufrage : l'installation sur la plage avec la réalisation d'un mur d'enceinte, sous le commandement du capitaine de L'Astrolabe, et la progression de 3 marins rescapés de La Boussole dans une autre partie de l'île. Il met également en scène quelques indigènes de Vanikoro, mais sans non plus s'appesantir sur leurs mœurs, leurs pratiques culturelles.



Pour autant, le lecteur plonge dans une reconstitution historique soignée. Dans les 16 pages de recherches graphiques, le lecteur peut observer une case et des maisons mélanésiennes, un pistolet récupéré dans l'épave de La Boussole, ainsi qu'un compas azimutal, un sextant, des clochettes, sifflets et grelots, un encrier, ayant la même provenance. Dans les pages suivantes, il détaille un pied du Roy (instrument de mesure de longueur), une pierre à fusil, un fragment de porcelaine, un bouton d'uniforme, un peson, des balles de fusil et de pistolet, une fiole contenant du mercure, provenant du camp des français à Vanikoro, et d'autres objets encore. L'auteur s'est donc documenté sur la période, et précisément sur les restes de l'expédition retrouvés par les équipes de recherche successive : l'expédition d'Entrecasteaux (1791-1794), l'expédition Dumont d'Urville (1827), et les explorations des épaves effectuées dans les années 1960 et 1980. En particulier il met en scène l'utilisation des pierriers retrouvés dans les épaves. S'il apprécie les récits historiques, le lecteur peut regarder les dessins en confiance sur leur authenticité historique, que ce soit pour les tenues vestimentaires (à commencer par les uniformes militaires), ou pour les différents accessoires, et l'allure des navires.



Le court texte de postface, intitulé Les hypothèses à ce jour, indique clairement que l'intention de l'auteur est de créer une fiction sur ce qui a pu arriver aux éventuels survivants une fois échoués sur l'île. Patrick Prugne extrapole donc le nombre de survivants, ce qui a pu être leur organisation et leur espoir de voir arriver un navire pour les secourir, leur tentative de quitter l'île et leurs relations avec les indigènes. Il utilise une structure chronologique linéaire alternant entre 2 groupes, le deuxième changeant en cours de récit. S'il a lu les précédentes bandes dessinées de cet auteur, ou s'il a choisi celle-ci pour sa couverture, le lecteur se prépare à une expérience esthétique qui sort de l'ordinaire. La couverture est saisissante. Les indiens donnent l'impression de guetter leur proie car ils sont armés. La mousse recouvrant le tronc donne une sensation de douceur. L'air est gorgé d'eau rendue visible par les gouttelettes en suspension. La bande dessinée s'ouvre avec une séquence visuellement inoubliable. Le rendu de l'eau est extraordinaire, à la fois pour son mouvement d'ensemble, pour le mouvement de chaque vague prise une à une, pour la fluidité du liquide, les embruns, l'écume, la mousse. Le lecteur éprouve la sensation de véritablement observer la mer en mouvement sous ses yeux, comme s'il bénéficiait d'une position privilégiée et abritée pour observer le naufrage. L'enchaînement des cases est remarquable transcrivant le tumulte de l'océan et la soudaineté des événements, tout en conservant une clarté parfaite sur ce qui se passe.



Par la suite, le lecteur apprécie à plusieurs reprises la puissance de conviction des images pour rendre compte des différentes facettes de l'élément liquide. Après la tempête, le lecteur peut laisser son regard parcourir l'eau calme du lagon avec les reflets dorés du soleil. En page 29, il admire l'atoll dans une splendide vue du ciel, à nouveau avec la belle eau verte du lagon et l'eau bleu profond de la pleine mer. À partir de la page 37, il se met à pleuvoir, les feuilles ploient et les habits s'imprègnent d'eau. En page 56, le lecteur voit passer un navire en pleine mer et il peut comparer le mouvement de l'eau, avec celui plus calme à l'intérieur du lagon en page 72 quand les indiens arrivent sur des pirogues. S'il y est sensible, il constate également que la couleur de l'eau varie au gré de la luminosité, en fonction du moment de la journée et des conditions climatiques. Il ressent donc la proximité de l'océan qu'il soit visible ou non, ses changements infimes ou impressionnants, et il observe le passage des oiseaux dans le ciel. Patrick Prugne transcrit l'ambiance maritime avec conviction et sensibilité.



Les naufragés se retrouvent dans la position de devoir explorer la forêt qui les entoure. C'est à nouveau l'occasion d'admirer les pages de l'artiste. À nouveau, sa mise en scène permet de croire à la progression des hommes dans une végétation luxuriante, sans piste tracée. La nature de la représentation de la flore ne relève pas exactement de la même démarche que celle de l'eau. L'artiste déplace sa représentation vers l'impressionnisme. Le lecteur peut reconnaître quelques végétaux (à commencer par les palmiers), mais pas toutes les essences. Il absorbe plus l'impression que dégagent ces éléments végétaux. Dès qu'ils s'aventurent à couvert, les personnages baignent dans une luminosité verte, doivent forcer pour progresser dans les fourrés, sont entourés de de troncs moussus et de lianes pendantes. À nouveau, Prugne fait preuve d'une adresse élégante en jouant sur les nuances de vert pour introduire des nuances dans les impressions. Le lecteur est presqu'ébloui par le vert éclatant de la lisière de la jungle sous un fort soleil, et il éprouve la moiteur que dégagent les végétaux sous l'ombre des feuilles des arbres. Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un choix esthétique délibéré de l'auteur, puisque par ailleurs il représente avec précision la faune quand l'histoire le nécessite. C'est ainsi que le lecteur peut regarder dans le détail les représentants d'une de la dizaine d'espèces de passereaux : le monarque de Vanikoro. Cette espèce est essentielle dans le déroulement de l'intrigue : elle donc représentée avec fidélité.



Le lecteur se retrouve projeté sur l'île de Vanikoro, ressentant aussi bien l'omniprésence de l'élément liquide que celle du monde végétal, avec quelques aperçus da sa faune essentiellement aviaire. Il côtoie les rescapés et observe des individus normaux se comporter avec des gestes ordinaires dans une situation inhabituelle. Patrick Prugne a opté pour un jeu d'acteur naturaliste, en cohérence avec cette reconstitution des événements et l'ambition d'imaginer ce qu'a pu être la vie des rescapés. Toujours en cohérence avec cette démarche, il montre les indigènes comme des individus aux actions qu'il n'est pas possible d'anticiper, une peuplade étrangère avec ses propres coutumes et sa propre culture. Il n'adopte pas le point de vue d'un anthropologue, mais il reste dans le domaine du probable quant à leurs comportements. Du coup, au fil des séquences, le lecteur finit par s'interroger sur la nature du récit qu'il est en train de lire. Il ne s'agit pas d'une histoire pour évoquer les qualités nécessaires à la survie. Il ne s'agit pas d'une étude sociologique ou psychologique. Il ne s'agit pas non plus d'observer le choc de deux cultures. Le récit montre comment des circonstances extraordinaires façonnent la vie d'individus normaux, les conduisent à certains comportements, et remettent en cause des valeurs dont l'évidence a volé en éclat (par exemple protéger les pièces de monnaie dans un coffre, brûler le bateau qu'on vient de construire).



Attiré par une couverture aux couleurs magnifiques et à la composition sophistiquée et efficace, le lecteur s'immerge avec délices dans l'environnement d'une île des mers du sud, prenant plaisir à contempler la mer, et à progresser dans l'élément végétal. Au travers de ces pages magnifiques, il regarde une petite communauté d'européens essayer de s'installer pour assurer leur nourriture et leur abri, et se heurter au danger que représentent les autochtones. Dans tous les cas, il ne peut qu'être subjugué par la force graphique de la narration visuelle somptueuse. En fonction de ses attentes, il peut éprouver une pointe de regret concernant les thèmes du récit qui restent au niveau du ressenti sans s'engager sur des directions psychologiques, anthropologiques ou culturelles.
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Pawnee

Le dernier de la série. Dans la même veine.

La continuité logique du tome précédent. Sept ans après.

On a le même rythme lent et contemplatif malgré les risques et la pression autour du petit groupe d'Alban. On pourrait croire un enchainement de film d'horreur. Quelques belles surprises à la fin, des évènements qui s'entrecoupent. Mais tout ceci traité sans suspense.

On ne connait pas plus les personnages. Alban est assez passif. Il reste touchant.

Encore une fois le plus gros intérêt de cette BD se concentre dans les dessins toujours à la hauteur. La forêt avec ce vert, la plaine avec ce ciel... Des instants capturés.
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Poulbots

Cet été-là, sur la butte Montmartre, il y a L’Aspic, La Ficelle, Trois Pouces, la belle Manon… ces bandes de titis parisiens qui tue le temps en allant à la chasse à la grenouille ou en faisant les 400 coups. De temps en temps, l’un d’eux se rappelle qu’il est l’heure de rentrer chez lui pour y prendre une ou deux taloches d’un paternel qui tente de faire régner un minimum de discipline sous son toit, dérober un peu de nourriture pour le copain qui découche.



Mais cet été-là, sur leur terrain de jeu de la butte Montmartre, il y a aussi un promoteur qui tente de s’imposer et sans ménagement aucun, s’époumone : « N’oubliez pas que d’ici un an, nous devons avoir fait de ce cloaque le plus beau quartier de la Butte » !



Cet été-là, c’est aussi l’arrivée de Jean – un petit bourgeois – dans la bande de gamins. Arrivé dans le sillage de son père lorsque ce dernier venait évaluer pour la première fois le terrain constructible, Jean accepte docilement de se faire kidnapper par les marmots de Montmartre. Il va passer quelques jours avec ces enfants des rues, se contentant comme eux de trois ou quatre raisins secs un peu rances. Et puis, pas loin, il y a les artistes : Jules Renard, Theophile Steinlen et surtout, Francisque Poulbot qui croque avec tant de tendresse les gamins de Montmartre… à force de voir Poulbot dessiner, de les côtoyer et de défendre la cause de ces gosses des rues, l’habitude fut doucement prise de les appeler « les poulbots ».



Cet été-là, nous sommes en 1905.



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Hommage à Francisque Poulbot, hommage aux titis parisiens. Patrick Prugne (Canoë Bay, Frenchman…) fait revivre un Paris d’avant-guerre où les préoccupations des classes sociales ouvrières se limitaient au strict minimum. ainsi, dans la bouche de ces petits marmots, il est question d’expulsions locatives, de la faim qui torpille le ventre… mais d’école, il n’est point question.



Des gosses qui s’épanouissent tant bien que mal dans ce contexte social, s’émancipent à leur manière en fuguant en plein milieu de la nuit pour aller retrouver le copain qui dort dans un abri de fortune. Ils apprennent la vie dans la rue, se regroupent en petites bandes… l’union fait la force. Contrer les tentatives d’approche du clan adverse, se serrer les coudes… Prugne propose un univers proche de celui décrit par Louis Pergaud dans La Guerre des boutons… sauf qu’ici, la richesse ne se compte pas en boutons mais en grenouilles… En revanche, ces petits poulbots n’ont rien à envier côté vocabulaire (châtié] des mouflets de Pergaud.



Des aquarelles nous immergent dans un Paris d’époque. Fraiches et un peu délavées, elles ancrent les personnages dans un univers riche et nous invitent à dévaler les rues avec la vélocité d’un enfant de huit ans. Malgré les conditions de vie précaires des habitants du quartier, le lecteur se laisse bercer par l’espièglerie des gosses de Montmartre. Le coup de pinceau est précis, il s’arrête sur chaque détail (un vêtement, l’architecture d’un bâtiment, une ride…). Quant à la luminosité, on perçoit aussi bien l’éclat aveuglant du soleil lorsqu’il est au zenith, que les lumières plus douces d’un crépuscule. Des teintes de bleu sombre envahissent les cases la nuit venue, enveloppant les personnages dans l’ambiance conviviale des soirs d’été et invitant le lecteur à s’asseoir à leur côté à la terrasse du Lapin Agile.



Enfin, il faut saluer la qualité du travail éditorial qui livre un très bel objet : édité en grand format (24×32 cm) avec en bonus une biographie de Poulbot, quelques affiches d’époque, un carnet de croquis de 20 pages… le tout sur un papier au grain très agréable à toucher.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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