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Citations de Patrick Weber (202)


Le secret de l'harmonie mère-fille ? Ne pas réagir.
(p. 3)
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En 1939, Edgar Sengier pris la décision historique d’expédier un millier de tonnes d’uranium à New York, dans le plus grand secret, il voulait à tout prix éviter que le minerai ne tombe dans les mains des nazis. Il prit la route des États-Unis lorsque le conflit éclata mais pendant plusieurs années, l’uranium demeura oublié dans un entrepôt de Staten Island. Il fallut attendre 1942 pour que le colonel Kenneth Nichols aille solliciter Sengier afin de lui demander de l’uranium. Sa réponse est restée historique : Vous pouvez avoir le minerai maintenant ; il est à New York, 1.000 tonnes ; j’attendais votre visite. Dans le cadre du projet Manhattan, l’uranium fut vendu aux Américains et rapporta gros, d’autant plus que les USA prenaient aussi une option sur les milles tonnes de stock toujours présentes à Shinkolobwe. Des spécialistes américains se rendirent au Congo afin de poursuivre l’exploitation au bénéfice de l’armée US. Les Américains désiraient obtenir l’exclusivité sur l’uranium mais, pour sa part, Sengier en le souhaitait pas. Un accord entre les Américains, les Britanniques et le gouvernement belge en exil à Londres fixa les règles de l’exploitation. Il permit aussi à la Belgique e se reconstruire rapidement après e second conflit mondial. L’accord fut renégocié en 1955 et la Belgique sut en tirer profit pour l’exploitation de son industrie nucléaire. En 1946, Edgar Sengier fut le premier civil non américain à être décoré de la médaille du mérite du gouvernement des États-Unis pour sa contribution à la victoire alliée. Ce personnage discret et méconnu continua à accumuler les honneurs, tant à Washington qu’à Londres, Paris ou Bruxelles. L’action de cet oublié de l’histoire a changé de cours la guerre et rappelé à quel point la richesse du Congo était déterminante pour sa puissance coloniale.
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Depuis l’Exposition Universelle de Londres en 1851, la fièvre des expos s’est propagée à travers le continent. Le succès est tel qu’il suscite des convoitises. Toutes les nations rivalisent d’audace et de faste pour impressionner les visiteurs. Les expositions deviennent de formidables moyens de propagande politique, des accélérateurs de recherches scientifiques et même des lieux de rencontres diplomatiques. La jeune Belgique n’échappe pas à la règle et en organise plusieurs, plus ou moins ambitieuses : Anvers en 1885 et en 1894, Bruxelles en 1897, Liège en 1905 ou encore Gand en 1913. Mais la plus spectaculaire reste celle de 1935 sur le site du Heysel qui est notamment à l’origine du célèbre Palais 5 aux accents Arts Déco. Elle accueille vingt millions de visiteurs et jette les derniers feux de la Belgique libre avant la période sombre de la Deuxième Guerre Mondiale. Le conflit met la tradition entre parenthèses et l’Exposition Universelle de Rome qu’avait rêvée Mussolini pour 1942 ne sera jamais concrétisée, même si elle a laissé son nom et de nombreux bâtiments à l’EUR (pour Espozione Universale Roma) un quartier moderne de la capitale italienne. Dès le lendemain de la guerre, le gouvernement belge manifeste sa volonté d’organiser une nouvelle et ambitieuse exposition. En 1951, Baudouin devient le jeune roi des Belges et la Belgique peut officiellement lancer les bases de sa future Expo qui devra ouvrir ses portes en 1955, à l’occasion des 125 ans du royaume.
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[ à propos d'un auteur, lors d'une réception mondaine ]
- Ils viennent tous lui manger dans la main, je suis dégoûté.
- On n'aurait jamais dû le laisser faire.
- Tu sais comment ça va. Depuis Jack Lang, tous les ministres de la Culture rêvent de se mettre les artistes en poche !
(p. 21)
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Mon père apprit ma mort à la radio. Mon épouse dans un taxi. Les journalistes étaient au comble de l'excitation. Je le savais Kawabata n'avait pas apprécié la création de la Tatenokai. Mais il n'avait pas condamné ma volonté de mourir. Miné par la maladie, le maître se donnera la mort trois ans plus tard. Je suis allé au bout de mon chemin. Certains ont ri. Ils se sont moqués de moi. D'autres n'ont pas ri et m'ont élevé au rang de héros. Le temps a passé. Certains m'ont oublié. D'autres m'ont récupéré. Souvent pour de mauvaises raisons. Qui étais-je ? Un génie littéraire. Un monstre d’égoïsme ? Un personnage anachronique ? Un masque ? Je le confesse. Enfin démasqué. Toute ma vie j'ai porté un masque. (p. 241-245)
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Ce jour-là, j’appris qu’il était aussi difficile d’être heureuse que malheureuse. Quand on est heureux, on redoute toujours le malheur qui arrivera tôt ou tard. Et quand on est malheureux, on finit par penser que le bonheur n’existe pas.
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- Splendide démonstration monsieur le policier...
- Madame, je découvre tout ceci en même temps que vous...
- C'est bien ce que je vous reproche.
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- Il s’agit du visage du roi Edouard… Vous donne-t-il satisfaction ?
- Donnez-lui toute la sagesse possible… car jamais roi ne fut plus pieux.
- Et Harold ?
- Épargnez-le... son seul tort fut d’avoir trop cru en sa bonne étoile. Surtout, n’oubliez pas Guillaume. Il est le vainqueur. Rendez-le fort et beau. L’écho de sa gloire doit résonner à travers les siècles.
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Mariage à la ouessantine : A Ouessant, les hommes étaient loin et les femmes décidaient. Elles se chargeaient du quotidien, de l'éducation des enfants et de la gestion du budget. Sur l'île, les Ouessantines portaient toute la vie leur nom de jeune fille. Elles se chargeaient des héritages et agissaient en maîtresses du patrimoine. Jusqu'au XIXe siècle, elles jouissaient même d'un droit unique : elles décidaient de leur mariage. Ce sont les Ouessantines qui choissaient leur futur époux et faisaient leur demande. Encore plus étonnante, la coutume selon laquelle la femme et son futur époux partageaient le même toit pour faire l'expérience de la vie commune. En cas de succès, le mariage était célébré dans la joie et sinon, il ne restait plus à la Ouessantine qu'à trouver l'homme qui la mériterait.
(p. 121)
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- Mais pourquoi ne l'ont-elles pas dépensé [l'or] ?
- Elles sont Ouessantines ! Elles portent en elles toutes les injustics, tous les malheurs mais aussi toute la force et la fierté de générations de femmes de cette île.
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Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des nègres. Nous avons connu qu’il y avait dans les villes des maisons magnifiques pour les blancs et des paillottes croulantes pour les noirs. L’indépendance du Congo marque un pas décisif vers la libération de tout le continent africain. – Patrice Lumumba (1925-1961)
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Tout l’art des révolutions est de donner l’impression à ceux qui les font, que ce sont eux qui tirent les ficelles.
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Je suis déçue, Kathleen, vraiment très déçue. Parmi les leçons que nous vous avons données, nous vous avons appris à vous tenir sur vos gardes, et à adopter les règles de sécurité. Quelle image avez-vous donné à madame Cordy ! Je vais néanmoins vous donner une nouvelle chance, mais je vous préviens : je ne tolèrerai pas un nouveau faux-pas.
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Les fumées envahissent progressivement toute la cafétéria. Le feu se propage à toute vitesse et gagne les différents étages, profitant des nombreux matériaux inflammables. À l'extérieur, on s'affaire et des corps de pompiers supplémentaires arrivent en fort sur le lieu du sinistre. Une foule commence à s'agglutiner sur les boulevards, créant des embouteillages massifs.
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Depuis mercredi, la rue Neuve est souillée par un drapeau yankee sur la façade de l'Innovation. Une quinzaine de propagande, soi-disant commerciale, organisée par la direction même du magasin est prévue pour redorer le blason passablement terni des impérialistes américains.
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Sauf votre respect, je ne m'attendais pas à quelqu'un comme vous... Je veux dire... On se croirait dans un polar du terroir de France 3.
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T'es bien une Bretonne. Têtue comme un bloc de granit.
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Le 30 juin, le roi Baudouin se rend à l’aéroport de N’Djili. Il y a très peu de monde pour assister au départ du souverain dans la pénombre et presque incognito. Il faudra seize heures pour regagner Bruxelles. Un voyage peu glorieux qui ressemble au chant du cygne de l’empire colonial belge. L’album que vous tenez entre les mains nous ramène à une époque qui n’existe plus. Il ne cherche pas à entretenir la nostalgie d’un monde disparu, tout comme il n’ambitionne pas de porter un jugement sur l’entreprise colonisatrice, sur sa fin et encore moins sur ce qu’il est advenu du Congo depuis son indépendance. Les historiens n’ont pas fini de se pencher sur ces épisodes souvent tragiques et toujours contrastés de la saga nationale congolaise. À travers notre héroïne Kathleen que le lecteur a appris à connaître dans le premier tome de notre série Sourire 58, nous avons voulu présenter les événements de 60 sous un angle particulier. Simple et individuel, d’abord parce tous les épisodes historiques se vivent d’abord d’un point de vue personnel. Dans les deux camps, comment les protagonistes ont-ils eu peur ou faim ? Quels étaient leurs regrets ou leurs espérances ? Leurs joies et leurs peines ? Bref, la grande histoire passée au tamis de la petite. L’histoire des gens blancs venus d’Europe qui avaient bâti leur vie le long du fleuve Congo. L’histoire des fils et des filles noirs de cette terre d’Afrique qui aspiraient à conquérir leur liberté pour se bâtir un avenir meilleur. – Patrick Weber
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Congo belge – De nouvelles maisons ont été mises à disposition des évolués dans le quartier indigène. En attendant son époux Joseph, Irène bénéficie des progrès de la civilisation dans sa cuisine dernier cri. Quant aux enfants, ils répètent sagement leurs leçons après être revenus de l’école. Joseph rentre à la maison et profite d’un repos bien mérité. Assis dans le salon, il boit une bonne limonade. Aujourd’hui, les évolués montrent la voie du Congo moderne.
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Kathleen, j’étais ici lors des événements de l’an dernier. Tout paraissait calme, mais cela n’a pas empêché les émeutes et les dizaines de victimes. Des milliers d’Africains qui jetaient des pierres, pillaient les magasins et brûlaient les missions. Ils étaient fous de colère et ils se dirigeaient vers le quartier des Européens. Les autorités coloniales avaient interdit une manifestation du parti de l’Abako et leur décision amis le feu aux poudres. Croyez-moi, l’indépendance n’est plus qu’une question de temps. Il ne reste qu’à espérer que la raison l’emporte. Vous savez, ici deux mondes coexistent sans se connaître, et il y a des radicaux dans les deux camps.
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