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Citations de Paul-Eric Blanrue (21)


C’est avec la Révolution française que l’Etat s’est répandu dans tous les secteurs de la vie, cherchant à discipliner l’individu jusque dans son foyer au nom des grandes idées aussi creuses que des bulles de savon.
[…]
Tout le monde doit s’intégrer de force dans la France nouvelle. On y confond la légitime égalité des droits avec l’uniformité générale. En coupant la tête des géants, on a dans l’idée (candide et criminelle) que les nains grandiront.

« L’envie, principe de la Révolution française, a pris le masque d’une égalité dérisoire ; elle promène son insultant niveau sur toutes les têtes, pour détruire ces innocentes supériorités que les distinctions sociales établissent », écrira Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (« Mémoires ou opinion sur les affaires de mon temps », 1891).

(Ch. 3, CONTRE LE CULTE DE L’ETAT-DIEU, p. 81-82)
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Comme le souligne Pascal Salin, l’un de nos meilleurs économistes, « la règle majoritaire n’a aucun statut moral ou scientifique » (« Libéralisme », Odile Jacob, 2000).

Le prix Nobel d’économie 1974, Friedrich Hayek, dans « La Constitution de la liberté » (1960), l’explique en peu de mots : « Nous ne considérons incontestablement pas qu’il soit légitime que les citoyens d’un grand pays dominent ceux d’un petit pays voisin, sous prétexte qu’ils sont plus nombreux que ces derniers. Il n’y a pas davantage de raison pour que la majorité des gens qui se sont assemblés pour un certain objectif, que ce soit une nation ou quelque organisation supra-nationale, ait le droit d’étendre son autorité à sa guise. »

(Ch. 2, La France est morte, c’est l’Etat qui l’a tuée, p. 64-65)
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Seulement la parole ne s'est pas libérée à l'endroit de toute les communautés à égalité. L'avez-vous fortuitement noté ? L'une d'entre elles résiste à la critique et y riposte avec une brutalité inouïe. Les plus gros scandales ayant éclaboussé Jean-Marie Le Pen, les affaires qui le marquent comme un galérien et le tiennent à l'écart de la respectabilité républicaine, lui interdisant de facto toute possibilité d'alliance avec les autres partis, ne sont pas nées de ces plaisanteries acerbes sur les Arabes ou les Roms, mais celles concernant d'abord et avant tout ses déclarations plus ou moins bienséantes sur les juifs. De ce côté-là, rien ne lui est pardonné. Dès qu'il commet un faux pas, on sonne le schofar. A la moindre esclandre avec la communauté organisée, le malaise devient universel et les punitions réclamées ne sont loin d'être dignes d'un régicide. Dès que le FN approche des 20 où d'intention de vote, une affaire de ce genre est jetée dans les jambes de Le Pen. Alors on le tance, fustige, condamne avec une rigueur particulière, l'excluant avec une férocité sans nom, mais au nom, tout de même, des Six Millions - basse continue jouée par la nouvelle cléricature composée de tyranneaux inaccessibles à l'objection, en proie à une compulsion de répétition qui confine à la culture de mort.p14
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[…] toutes les activités étatiques reposent sur le vol, car l’impôt n’est rien d’autre qu’une fauche pure et simple sur les revenus, une spoliation que l’Etat nous contraint sans scrupule d’accepter, sans quoi nous sommes jetés au cachot.
L’Etat est une mafia légale et nous sommes les commerçants rackettés.

Ecoutons Henry-David Thoreau, le spécialiste américain de l’exception individuelle :
« L’Etat ne s’adresse jamais intentionnellement à la raison de l’homme, intellectuelle ou morale, mais seulement à son corps, à ses sens.
Il n’est pas armé d’un esprit ou d’une honnêteté supérieure, mais d’une force physique supérieure »
(« La désobéissance civile », 1879).
L’essentiel est dit.

(Ch. 2, La France est morte, c’est l’Etat qui l’a tuée, p. 53-54)
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La démocratie c’est le plein pouvoir donné à la propagande pour laver le cerveau des électeurs par l’utilisation à grands jets de promesses illusoires mais chatoyantes, de mensonges à répétition qui plongent le peuple surexcité et déçu dans un état d’insatisfaction endémique.

C’est le contrôle des cerveaux jusque dans l’éducation des tout-petits, puisqu’il faut faire entrer l’individu, dès son jeune âge dans le moule de la citoyenneté.

Ce sont les hautes places de responsabilité offertes aux énergumènes les plus vicelards, aux rastaquouères les plus corrompus et à leurs larbins.

C’est l’instabilité chronique à cause de la sempiternelle course au pouvoir.

C’est la liberté tenue en bride au nom de « grands principes », parce que la clientèle des élus fait pression sur ceux-ci pour obtenir des privilèges et couper la parole à ses adversaires.

C’est le peuple souverain – qui ne gouverne jamais que par délégation !

C’est l’hypocrisie totale sur tous les sujets précédents.

C’est une administration aussi despotique que politiquement irresponsable.

(Ch. 2, La France est morte, c’est l’Etat qui l’a tuée, p. 65)
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L’Etat est une association d’intérêts divers, tantôt convergents, tantôt divergents, mais, quoi qu’il arrive, c’est une assemblée de faux jetons qui fonctionne en distribuant faveurs, grâces, avantages, prébendes et rentes de situation à des groupes privés et publics afin d’acheter une paix sociale qui durera ce qu’elle durera – le long terme, ils s’en moquent comme d’une guigne, les prochaines élections d’abord ! – et assurer avant tout autre considération la réélection des mêmes partis au pouvoir – des mêmes sous un nom différent, s’entend -, en arrosant leurs protégés comme Big Pharma offre des vacances aux Antilles aux médecins qu’il veut circonvenir.

(Ch. 2, La France est morte, c’est l’Etat qui l’a tuée, p. 52-53)
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La ville de Neuilly/Seine, située dans l'ouest parisien, abrite une importante
et active communauté juive, forte de 10000 membres, qui se concentre dans
le quartier Bagatelle Saint-James's. C'est aussi « l'une des villes les plus riches de France », ce qui incite certains esprits caustiques à l'appeler le « ghetto du Gotha » .
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La société Rousseauiste n’aime l’homme qu’apprivoisé, inféodé, captif, discipliné, uniformisé, enchaîné aux valeurs distillées par le Législateur, dont on doit supposer que, par miracle, il sait mieux que tout le monde sur tous les sujets.

(Ch. 1, Fondation du royaume intérieur, p. 30)
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Les Juifs de France devraient se méfier de leurs propres représentants : de Nicolas Sarkozy ; de tous ceux qui les font passer pour ce qu’ils ne sont pas. Prenant la parole à leur place, les réseaux pro-israéliens, dont le président français est maintenant un des plus éminents porte-voix, donnent d’eux l’image de partisans inconditionnels d’Israël. Ils les poussent à adopter un comportement caractéristique du communautarisme, qui est l’antithèse des principes qui régissent notre pays et selon lesquels la République « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion » (article 1er de la constitution de 1958), ne reconnaissant en aucune façon la légitimité des groupes particularistes.
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Rachida Dati apprit à ses dépens que, sous le règne de Sarkozy, on ne soutient pas Israël comme l'on veut. Il convient d'être adoubé. Bien pis : elle comprit qu'être exclu de cet exercice d'admiration signifiait qu'on était tombé en disgrâce.
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En 2006, Patrick Gaubert prit part à la réunion des parlementaires juifs qui
se tint à Jérusalem et dénonça les réunions internationales consacrées à la lutte contre le racisme, le colonialisme et les discriminations qui, selon lui, étaient « désormais l'occasion d'attaques systématiques contre Israël et les Juifs » : « Je ne veux plus d'autre Durban, [la conférence de l'ONU, en septembre 2001 où les pays ont accusé Israël de toutes les turpitudes», affirma-t-il. Il se désola qu'en France la presse écrite fût laminée et écrasée par internet, sur lequel « tout peut circuler librement».

Il craignait qu'Israël ne fût anéantie et les juifs exterminés par le « Goliath» des temps présents (oubliant quelque peu que « David » était la quatrième puissance militaire mondiale). Il s'étonnait encore que la communauté africaine qui « veut que l'on parle de l'esclavage comme on parle de la Shoah» et qui, faute de pouvoir établir des équivalences crédibles, « accuse les Juifs d'avoir exagéré l'ampleur de l'entreprise d'extermination des Juifs d'Europe».
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Nicolas Sarkozy, qui aimait se faire qualifier « d'Américain», en raison de l'affection qu'il portait au pays de George Washington, Elvis Presley et Walt Disney, pouvait désormais apprécier le surnom de « Sarkozy l'Israélien» que certains milieux, en Israël, lui attribuaient déjà, sans qu'il n'eût à dépenser son énergie en lisant la moindre ligne du Talmud.
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Pour Sarkozy, Israël n'était pas à confondre avec ses gouvernements. Loin
d'être une prise de distance avec ses amis lobbyistes, le président tenait là un
discours parfaitement sioniste: dans cette optique, l'entité Israël se tient, en
effet, au-dessus des contingences politiciennes et doit être défendue coûte
que coûte, au besoin contre ses gouvernants s'ils dépassent les bornes ou
donnent une mauvaise image de leur pays.
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Israël est devenu hors de portée du débat démocratique. Le sionisme est
posé comme une évidence, imperméable à toute critique.
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En 1958, « Gaulle », comme l’appelait Paul Morand à la suite d’Alfred Fabre-Luce (« Le plus illustre des Français », Julliard, 1960), avait dû agir sans eux pour imposer la Ve République.
Pour s’assurer de la mollesse d’un peuple qu’il qualifiait de « veaux », l’homme de Colombey n’avait pas hésité à se faire qualifier de général alors qu’il n’avait été nommé général de brigade qu’à titre temporaire, un grade annulé sans être confirmé par la suite.
Pas plus qu’il ne descendait d’une famille noble « Gaulle » n’était général, il était un colonel portant un uniforme de carnaval. Et les « veaux » n’y trouvèrent rien à redire.

(Ch. 3, CONTRE LE CULTE DE L’ETAT-DIEU, p. 69-70)
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Dans un long texte extrêmement bien argumenté, le génial économiste allemand Hans-Hermann Hoppe, disciple de Murray Rothbard, explique la raison pour laquelle, au fond, la démocratie est une entreprise de clientélisme qui accroît les dépenses et le chômage :

« […] Toute redistribution, quel que soit le critère sur lequel elle se fonde, implique de prendre aux possesseurs et producteurs originels (ceux qui « ont » quelque chose pour donner aux non-possesseurs et non-producteurs (ceux qui « n’ont pas » la chose en question).

Les raisons que l’on pourrait avoir de devenir le propriétaire initial de la chose considérée sont alors moindres, alors que sont accrues celles de devenir un non-possédant et un non-producteur.
Tout naturellement, du fait que l’on subventionne les gens parce qu’ils sont pauvres, il y aura davantage de pauvreté.
Quand on subventionne les gens parce qu’ils sont au chômage, on se retrouve avec davantage de chômeurs.

Après moins d’un siècle de démocratie et de redistribution politique, les résultats prévisibles sont là.
Le « fond de réserve » de richesse et de capital, hérité des siècles précédents d’activité productrice dans un marché relativement libre, est presque épuisé.
Depuis plusieurs décennies, depuis la fin des années 1960 ou le début des années 1970, les niveaux de vie réels stagnent ou même baissent en Occident.
La dette publique et le coût des systèmes existants de sécurité sociale ont amené la perspective d’un effondrement économique imminent. […]

Si les tendances actuelles se poursuivent, on ne risque rien à dire que l’Etat-providence occidental, c’est-à-dire la démocratie sociale, s’effondrera tout comme le socialisme oriental, à la soviétique, s’est effondré à la fin des années 1980 » (« A bas la démocratie », traduit par François Guillaumat, disponible sur le Net).

(Ch. 3, CONTRE LE CULTE DE L’ETAT-DIEU, p. 65 ; 67-68)
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C’est pourquoi l’Etat use et abuse d’une propagande orwellienne, afin de greffer sa morale bureaucratique dans les cervelles tendres de nos enfants et d’incruster en nous des principes aussi vides qu’emphatiques ne servant qu’à défendre ses intérêts intimes et justifier son injustifiable existence, au détriment de notre liberté.
[…]
La liberté c’est avoir la volonté de « répondre de soi » pour Nietzsche dans « Le Crépuscule des idoles ». Bastiat, dans ses « Harmonies économiques », écrit : « On a beau aimer la conciliation, il est deux principes qu’on ne saurait concilier : la liberté et la contrainte. »

(Ch. 2, La France est morte, c’est l’Etat qui l’a tuée, p. 58)
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Le sécessionniste ne croit pas au pieux « contrat social » des bigots rousseauistes, un engagement légendaire que nul n’a jamais signé ni hier ni aujourd’hui et qui n’existe pas davantage que la Dulcinée du Quichotte. Il ne croit pas non plus, d’expérience et d’intelligence au « Bien commun » ni au prétendu « intérêt général » que nul n’a jamais vu, comme le gogo abusé ne verra oncques réapparaître la carte qu’il a choisie lors d’une partie de bonneteau.

L’Etat lui-même, comme entité indépendante séparée de la sphère privée, n’existe pas, c’est la « grande fiction » et cette « pyramide de privilèges » dénoncée avec maestria au XIXe siècle par Frédéric Bastiat.

(Ch. 2, La France est morte, c’est l’Etat qui l’a tuée, p. 51-52)
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De par leurs origines et leurs conditions, ils appartiennent corps et âme à une super-classe transnationale qui a a depuis longtemps appliqué le mot d'ordre antiraciste du mélange des sangs et des héritages, se comportant comme l'avant-garde d'un "monde métisse, qui va se métissant plus encore (Guy Sorman, Le Monde est ma tribu,Fayard, 1997)."p.29
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"Carla, elle, a conservé et cultivé son sens du nomadisme, cher à Jacques Attali, apôtre de la citoyenneté mondiale, du métissage et de la fraternité entre les peuples, qui rêve"d'une Terre hospitalière à tous les voyageurs de la vie"( L'Homme nomade, Fayard, 2003). "Seriez-vous patriote ?", lui demande Philippe Broussard pour Le Monde en 2003: "Non, répond-elle. Mon parcours personnel m'a poussé au décloisonnement. je n'accorde aucune importance aux questions de nationalité ou de langue".p.33
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