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Citations de Paul-Loup Sulitzer (104)


Il parle dans un silence total. Il sait qu'il est en train de jouer sa vie, celle de Letty et de leur fille.
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La voix de Trudi était rauque, à peine audible, haletante. Ce n'était pas seulement la conséquence de l'effort fourni, c'était l'air qui commençait à manquer.
- Tu as comblé Zur letzen Instanz ?
- Oui.
Elles ne se voyaient pas, mais elles eurent la même idée en même temps, et leurs mains se touchèrent.
- Foutu ! Gudrun.
Oui
La tête de Gudrun tournait un peu ; elle avait de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts et, pourtant, elle s'acharnait à soulever ses paupières.


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Difficile pour un Américain accoutumé au dollar-roi d’imaginer qu’il faut aller chercher de l’argent ailleurs qu’aux États-Unis
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Depuis vingt-cinq ans, le dollar est dans le monde la monnaie-étalon, la seule devise officiellement liée à l’or, la seule à valoir, au sens propre du terme, de l’or
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Pour un peu je sentirais à nouveau le parfum de son corps mince et nerveux, férocement tendu dans l’amour, ne s’apaisant qu’après un très long moment, comme une vague qui retombe enfin.
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Faire l’amour avec elle n’est pas forcément une douceur, mais le plus souvent un combat, que je ne remporte qu’à l’occasion.
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Un renseignement peut toujours s’acheter, à défaut d’être obtenu gratuitement.
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Pour la première fois de ma vie, j’ai gagné de l’argent et j’ai cette révélation étrange qui me stupéfie et fait naître en moi une formidable joie : c’est simple ! Prodigieusement simple ! Quelque chose est arrivé : j’ai eu une idée et cette idée s’est transformée en monnaie sonnante.
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- On va où?
- N'importe où.
- J'en rêvais.
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Un jour de Noël, il n'y avait pas temps à faire au DAY. Sauf imprévu.
- Si on assassinait le président des États-Unis, par exemple, ironisa Bernard Adler.
- Ça ne vaudrait pas la une du DAY. Nous autres du Queens, de Brooklyn et de Long Island n'accordons qu'une attention distraite à la politique étrangère.
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Hannah capte ce cri.
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Des travaux sur plusieurs sections de la chaussée obligèrent le taxi à s'engager sur des voies de déviation poussiéreuse qui souvent longeaient ces immeubles. Le chauffeur jura, s'en prit au gouvernement, à Dieu. Des bandes d'adolescents jouaient sur les bas-côtés, parmi les carcasses de voiture et les amoncellements d'emballages. Puis apparurent les prostituées. Kopp les vit se dandiner, montrer leurs cuisses et leurs seins, tirer la langue ou grimacer, lever le bras ou le doigt avec violence quand les voitures passaient sans s'arrêter. Il s'agissait de très jeunes femmes, des gamines. Il reconnut dans l'obscurité qui tombait les longue silhouette de Somaliennes, minces, oscillant sur leurs talons hauts. Qui contrôlait la santé de ses gosses à peine grandies ? Le virus se répandait, sans doute, dans ce grand désordre du monde où tout étais à vendre. Le plaisir comme les corps. Il ne lui parut plus impossible que des centaines, voir des milliers d'enfants aient disparu ici, en Europe, en Italie même.
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Leur but était de reconstruire un ordre du monde. Certains hommes, des « élus» pour utiliser le mot religieux, oeuvraient l'avènement de cet ordre là. Ils séparaient, entre les hommes, ceux qui pouvaient y accéder et ceux qui n'étaient que de la matière vivante. Les organes, cette chaire, pouvaient être utilisés pour que d'autres survivent.
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« L'humanité, expliquer le premier que lut Kopp, est un organisme vivant qui est semblable au corps humain, menacé par des dégénérescences qu'on peut appeler, concernant les civilisations, décadence. Chaque individu est une cellule de cet organisme-humanité, qui en compte donc plusieurs milliards. Si l'on veut que l'ordre règne dans l'organisme, autrement dit que le monde soit en bonne santé, il importe de diagnostiquer les cellules dangereuses, la prolifération des cellules malades, qui sont l'équivalent, pour l'humanité, de ce que le cancer est à l'homme. Il faut, si l'on veut sauver l'organisme, isoler, éradiquer ces cellules dangereuses. Et agir de même avec celles qui sont porteuses d'un virus. »
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Le couple frise la quarantaine et n'a jamais eu d'enfant. En fait, depuis trente ans, ils ne se parlent pas, unis par l'une de ces haines silencieuses, minutieusement graduées, auxquelles seul un mariage parfait sait atteindre.
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On ne garde jamais la femme qu’on a connue vierge.
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La photographie, c’est une autre manière de te faire l’amour.
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Je rêve depuis longtemps d’une exposition de photos qui reprendraient les thèmes des grands peintres, les nus féminins… Ma vierge nue, ce sera toi. Et puis je t’apprendrai le métier. Tu as déjà le regard. Et l’intuition, j’en suis sûr. Pour le reste, il ne s’agit que de quelques petites astuces techniques. Je peux faire de toi la grande photographe des prochaines années. Et qui refusera de poser pour toi ? La plupart des photographes sont si laides…
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Peut-être vont-ils venir m’agresser, me violer.
Ma peur, quand ce mot m’envahit, m’affole. Je ferme le store. Je suis nue. J’ai si chaud. Les miroirs m’attirent. Je me regarde comme si je pouvais voir les marques des violences qu’ils vont me faire subir. Ou pour découvrir sur ma peau les traces des caresses de Margaret. Car depuis que mon père est absent, Margaret est de plus en plus audacieuse. Elle a voulu voir ma chambre. J’ai baissé la tête et je l’ai guidée jusqu’ici.
Je ne savais pas qu’un lit pouvait être un océan en furie.
Quand je me souviens des heures que nous avons passées, l’une contre l’autre, l’une dans l’autre, silencieuses et moites, ma peur disparaît.
Je suis debout devant la grande glace de l’armoire. J’effleure ma peau brune, mon sexe. Je n’ignore plus rien du mot désir.Je décline le mot plaisir. Je suis devenue autre.
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On ne vient jamais en Australie par hasard. Ici, nous avons reçu des forçats, des évadés, des prostituées. Nous sommes si loin du Nord, si loin de l’Europe, qu’on peut croire se faire oublier chez nous.
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