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Citations de Paulo Lins (22)


Pour être voyou, le flingue ne suffit pas, il faut aussi de la cervelle
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Un voyou, ça ne s’arrête pas, un voyou, ça marque une pause...
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- Le jour où tu ne fumeras plus d'herbe, la Terre cessera de tourner!
- J'ai arrêté! Cette merde me rendait tout mou, ma biroute ressemblait à un cou de poulet mort! Depuis que je ne fume plus, ma queue est superbe, dure comme un ergot de vieux coq
p63
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La vraie peur de la mort ne vient que lorsque vous êtes sur le point de mourir.
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Ils étaient en train d’écrire une page de l’Histoire. La samba venait de naître et avait une école, pour toujours. Une samba et une école pour lesquelles Bide avait inventé le surdo et modernisé le tambourin, transformant ainsi à jamais les percussions brésiliennes. Une samba et une école qui avaient donné l’idée à un vieux percussionniste du quartier, João Mina, de bricoler une cuica. Une samba et une école tellement innovantes qu’elles avaient modifié la façon de danser.
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- L'art est le plus grand bonheur de l'homme, il peut unir le monde entier. L'artiste parle directement avec ce qu'il y a de plus humain. L'art réinvente ce monde, en montre d'autres, devine le futur, découvre le passé...
- Le problème, c'est qu'on ne devient pas riche avec çà!
p232
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Les voyous, les chats et la police se ressemblent tous – ils apparaissent dans les endroits les plus improbables et donnent le silence à la vie.
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Ils se battaient pour des raisons idiotes : des cerfs-volants, des billes, des filles.
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Il pensait que là-bas tous avaient peur de lui, car il avait toujours été du côté du mal, et le mal est la meilleure chose que puisse imposer un bandit pour être respecté. il ne connaissait pas la paix ni le repentir, il ne faisait rien qui ne puisse lui rapporter ensuite, tout ce qu'il faisait de bien, il le renvoyait à la tête du bénéficiaire, car il souffrait lorsqu'il ne recevait rien en retour, il détruisait ainsi tout ce qui ne cadrait pas avec sa cruelle conception du monde, de la vie, des relations entre les êtres. Il avait le pouvoir de faire surgir la violence du tréfond des hommes et de la faire grandir selon son bon plaisir. A tout ce qui interprétait comme une menace contre lui, il répondait par la mort. Il était le maître de ses déceptions, maître de la dureté qu'il mettait à ne jamais pardonner, liquider celui qui ne collait pas avec sa vision du monde du bandit, inventer des méfaits que l'autre n'avait pas commis pour pouvoir faire preuve de sa cruauté. C'était un vermisseau né sous le signe du lion.
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Certaines choses semblaient essentielles. Se rassembler pour chanter et danser, par exemple. Rien ne peut être méprisé dans l'art dès lors qu'il contient une once d'humanité. Tous ces musiciens se retrouvaient dans ces paroles et ces mélodies emportées par le cours de l'Histoire. Elle faisait renaître les désirs, accroissant la joie de se comprendre, de se rassembler, de se renforcer par la musique pour continuer à avancer après l'esclavage. p246
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La samba, la vraie, devait porter en elle le sel des percussions des terreiros de l’umbanda et du candomblé, graves quand il s’agissait de marquer le temps, plus aiguës quand il s’agissait de faire ressortir des mesures.
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- Bordel ! C’est moi qui commande, ici ! L’homme, c’est moi. Je fais ce que je veux. Toi, tu fais ce que je te dis.
- Tu me prends pour une de tes putes de la Zone, qui t’obéissaient au doigt et à l’œil ? C’est pas demain la veille qu’un mec me dira ce que je dois faire !
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La force du ventre engendrait des idées , des émotions, la naissance de tout ce qui est poésie et qui se créait ici-bas , pendant que la population rendait la danse plus sensuelle, transformait les mots dans la torpeur d’une musique créée à l’Estàcio pour réchauffer les corps .(…) Le peuple noir de l’après-esclavage se servait de sa culture comme arme pour reconquérir sa dignité
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Il n'y avait pas d'issue, il irait tout droit en enfer. Il regarda le ciel, puis le sol, et en conclut que Dieu était bien loin. Les avions volaient très haut et ne s'approchaient même pas du paradis. Apollo 11 n'avait été que jusqu'à la Lune. Pour atteindre le ciel il faut passer par toutes les étoiles, et les étoiles sont drôlement loin. Si l'enfer est sous terre il est beaucoup plus proche.
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Cette manie de vouloir imiter les Portugais, les Français, les Argentins devait cesser. Il fallait retrouver les rythmes qui venaient d’Afrique, des cases des nègres du temps de l’esclavage, des quilombos, des terreiros, du lundu. Une samba qui donnerait la fièvre à tous, qui ferait disparaître tous les pavés du sol, qui agiterait les jambes, qui réjouirait celui qui aimait marcher, chanter, danser. Une samba pour défiler dans la rue.
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On doit aux Bahianais le maxixe, le candomblé, la réinvention de la cuisine carioca ainsi que les blocos de carnaval. La culture était pour eux une soupape de sécurité après toutes ces années d’esclavage.
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La musique était son seul point faible, mais la musique, ce n’est pas un vice – c’est une nécessité, un plaisir, un travail.
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Le crayon aux lèvres, il avait envie de dire des choses que personne n’avait encore dites. Mais il avait l’impression que tous les mots du monde avaient déjà été pensés. Les mots ne suffisent pas quand on veut être concis dans l’expression des sentiments. C’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. L’évidence demande toujours plus de temps pour être traduite en poésie. S’il le pouvait, il inventerait des mots avec davantage de signification, de force, de vigueur. Des mots qui accroîtraient le sens, d’autres qui le diminueraient, d’autres encore qui le modifieraient pour toujours et qu’il échangerait contre une mélodie plus jolie.
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La musique continuait, au rythme des batucadas et du lundu du terreiro cette fois. Après avoir mangé, tante Almeida s’adressa à Brancura.
"Chante-nous une de tes sambas modernes !"
Ses amis prirent leurs instruments et le malandro, empli d’amour – car la requête venait de tante Almeida – entonna :

Deixa essa mulher chorar
Deixa essa mulher chorar
Pra pagar o que me fez
Pra pagar o que me fez

Le rythme était vraiment différent – plus rapide, plus syncopé, le tambourin de Bide donnant à la samba un tempo endiablé à chaque reprise de refrain. Ils chantèrent ainsi pendant plus d’une heure. Chacun fit entendre aux autres un morceau de sa composition. Mais le public ne connaissait pas ces mélodies et beaucoup, une fois retombé l’enthousiasme initial, quittèrent discrètement la pièce.
Lorsque tante Almeida partit à son tour pour aller recueillir une vieille amie d’enfance, il ne resta plus que quelques personnes un peu éméchées en guise de public.
Blessés par ce mépris, les musiciens sortirent dans le jardin où se tenait une roda de pernada, au son du lundu. Brancura entra dans la ronde, mais personne n’osait vraiment lancer sa jambe de peur de faire mal à quelqu’un et de déplaire à tante Almeida.
Ils errèrent un moment sous la pluie fine, écrasés par le poids du désintérêt flagrant pour leur musique. Valdirène, elle, ne voulait pas partir, mais elle n’avait pas eu le courage de le dire en voyant la tristesse des artistes. Avaient-ils raison de vouloir changer le cours de la musique ? Leurs paroles étaient-elles vraiment au goût du public ? L’art ne devait-il pas suivre le sens de la vie ? Dans ce cas, pourquoi inventer quelque chose de nouveau ? Ne valait-il pas mieux jouer de vieux maxixes, dont le rythme était déjà connu de tous ? Il était peut-être plus sensé de faire entrer de l’argent puis penser ensuite à changer le cours de la musique.
Silva brisa le silence : "La seule chose qu’ils voulaient, c’était entendre ce qu’ils connaissaient déjà."
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À la hauteur du bar de l’Apollon, rue de l’Estácio, Sodré s’arrêta, recula de deux pas et se dissimula derrière un poteau en voyant Valdemar marcher dans sa direction. Puis Sodré s’éloigna en douce et tourna au coin de la rue sans être vu. Il se dépêcha de faire le tour du pâté de maisons pour surprendre son rival par-derrière.
Un matin désert dans le quartier des prostituées.
Son rival était noir, lui blanc. Il n’aurait donc aucun problème avec la police s’il le tuait, sans compter que Sodré était aussi fonctionnaire de la Banque du Brésil. C’était pour ces raisons qu’il s’était rallié à l’idée de Valdirène. Il n’avait jamais envisagé de tuer quelqu’un auparavant, pas même Brancura. C’était donc l’amour qui, principalement, le poussait à cet acte.
Il tuerait Valdemar au coupe-chou. Au besoin, il lui enverrait une décharge de plomb – il portait d’ailleurs un pistolet dans son dos, coincé dans la ceinture de son pantalon, afin de parer à toute éventualité. L’arme blanche avait sa préférence, elle attirait moins l’attention. Il voulait atteindre la jugulaire du premier coup, sans douleur. Il n’avait pas envie de s’y reprendre à plusieurs fois. Il ne supporterait pas d’avoir du sang sur les mains ou que sa victime mette trop de temps à mourir.
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