Je m'appelle Sacha Savéliev. Je suis en CM1 et je vis avec ma grand-mère et mon grand-père. Maman m'a échangé contre un nabot buveur de sang et a accroché une lourde croix au cou de grand-mère. Et j'y suis pendu depuis l'âge de quatre ans.
J'ai décidé de commencer par le récit de mon bain. Sachez que c'est une histoire intéressante. Le bain chez grand-mère relevait d'une importante procédure : vous allez en être convaincus.
Grand-père n''avait pas encore eu le temps d'ôter son manteau qu'il remit le chapeau qu'il tenait à la main, et il se dirigea vers la porte d'entrée.
- Eh bien, il n'y a que la vérité qui blesse, cria-t-elle dans son dos. Où est-ce que tu files, espèce de cavaleur?
- Je vais faire un tour..., fit-il dans un soupir en ouvrant la porte.
- Vas-y, vas-y! espèce de matou châtré! Tu n'as nulle part où aller. Tu n'as même pas d'amis, comme les hommes normaux. Il n'y a que ce tailleur, une chiffe molle pire qu'une bonne femme, et en plus, celui-là, si tu ne l'emmenais pas à la pêche, il ne s'assoirait même pas à côté de toi pour chier. Tu vas le voir? Eh bien, vas-y! Il va te baiser comme Gorbatov !
Je m’appelle Sacha Savéliev. Je suis en CM1 et je vis avec ma grand-mère et mon grand-père. Maman m’a échangé contre un nabot buveur de sang et a accroché une lourde croix au cou de grand-mère. Et j’y suis pendu depuis l’âge de quatre ans. J’ai décidé de commencer par le récit de mon bain. Sachez que ce sera une histoire intéressante. Le bain chez grand-mère relevait d’une importante procédure : vous allez en être convaincus.
[...] Maman m'a échangé contre un nabot buveur de sang et a accroché une lourde croix au cou de grand-mère. J'y suis pendu depuis l'âge de quatre ans. p.9
J'étais très malade et, selon les prévisions de grand-mère, j'étais destiné à pourrir irrévocablement vers seize ans, et à me retrouver dans l'autre monde. L'autre monde m'apparaissait comme une sorte de vide-ordures, le passage d'une frontière au-delà de laquelle les choses cessaient d'exister. Tout ce qui se retrouvait dans le réceptacle disparaissait de façon irrémédiable et affreuse. Il était possible de réparer ce qui avait été cassé, de retrouver ce qui avait été perdu, mais ce qui était jeté dans ce vide-ordures n'était plus qu'un souvenir et tombait dans l'oubli. Si grand-mère voulait se débarrasser de quelque chose, tant que le réceptacle n'était pas refermé, je savais que cette chose existait, qu'il y avait un espoir de le récupérer ou au moins de la voir ; une fois le couvercle refermé, l'existence de cet objet cessait à jamais.
Bonjours, enfaite je voudrai vous demandez un resumé sur ce livre, du debut a la fin s'il vous plait, envoyer moi sa a mon adresse e-mail s'il vous plait ! C'est URGENT, j'en ai vraiment besoin. Merci d'avance
Mon adresse e-mail ; miss_souris_1000@hotmail.com
Merci d'avance.
Grand-mère était ma vie, maman une fête exceptionnelle. La fête avait ses règles, la vie avait les siennes. [...] A côté de moi, aussi bien le matin que le soir avant de m'endormir, il y avait la vie, et je pouvais seulement attendre la venue du bonheur, le frôler quelques instants, puis feindre de nouveau de le mépriser, à peine la porte avait-elle claqué derrière elle dans un grand vacarme. p.224
- Tu la mangeras plus tard, à la maison. Et je le vis mettre la glace au fond de son sac.
La vie ne permettra jamais au bonheur d'édicter ses propres règles.