AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Philibert Humm (140)


Adrian apprit ce jour là qu'on ne peut se fier à personne et que la vie est une confiture d'injustice tartinée sur le pain rassis de nos désillusions.
Commenter  J’apprécie          70
CITATIONS humoristiques

‘’La première chose à faire, quand on entend pratiquer le canotage, est de se procurer un canot, un esquif, une chaloupe ou tout autre embarcation flottante à propulsion humaine.’’

‘’J’écris ‘’Roi Merlin’’ à dessein . C’est une idée confusément admise dans ma famille, qu’il existe un roi des bricoleurs dominicaux. Nous n’y croyons pas comme au bon Dieu, mais presque. C’est une bon Roi ce Merlin, dit régulièrement mon grand-père, avec le respect dû aux souverains.’’

Anecdote sur le grand-père de Philibert : Il prétend que la Seine zigzague après Paris, car elle est saoule d’avoir traversée Paris.
Commenter  J’apprécie          60
P94
J’ai connu des gens excessivement ennuyeux à jeun devenir les meilleurs compagnons après quatre ou cinq verres de porto.
Au sixième verre ils dansaient sur la table et au septième ils m’appelaient Maman.
Commenter  J’apprécie          60
- Perdre son ancre, ou se la faire dérober, est lourd de sens mon capitaine, et mérite en effet d'être analysé plus avant. A Première vue, en perdant notre ancrage, nous perdons nos repères, c'est-à-dire nos racines. Nous devenons "hors sol", plantes en pot, vagabonds sans foyer, hobos comme disent les Américains. Voici l'analyse exégétique de la situation. Et ma conclusion est la suivante : n'étant plus de nulle part, nous n'irons jamais loin.
Commenter  J’apprécie          60
Nous venions en huit jours de rallier la mer à la rame et sans assistance. À nous seuls, nous avions mis en échec la solitude et la morosité, le défaitisme et la sobriété.
Commenter  J’apprécie          60
Bobby, donc, avait vu couler son bob à Mantes. Il l’avait remplacé par une casquette de cycliste. À un été de là, l’écopier s’était en effet trouvé livreur coursier à Paris. Huit semaines durant, il avait sillonné la capitale à vélo pour le compte de la société belge Take it Easy (« Allez-y doucement », en français). Il n’en avait pas tiré de revenu substantiel mais avait conservé par-devers lui cette gapette, semblable à celles que portaient autrefois les coureurs du Tour de France. Les gapettes de cycliste sont reconnaissables par leur petite visière en croissant de lune qui donne automatiquement l’air idiot à qui la porte et n’est pas Eddy Merckx. Bobby ne quittait plus la sienne. J’observai qu’il en orientait la visière suivant la course du soleil : à peine avait-il un rayon dans l’œil, à peine décalait-il la gapette de quelques degrés, et cela toute la sainte journée. De sorte qu’un bon observateur aurait pu déterminer l’heure d’un seul coup d’œil à la casquette de Bobby. Le regardant, je vis qu’il était 15 heures ; 15 h 30 en réalité. Bobby retardait un peu.
Commenter  J’apprécie          60
La végétation reprenait ses droits . Elle les reprend toujours.On craint pour la nature, comme s‘il s‘agissait d‘une petite chose fragile. A mon avis on ferait mieux de s’occuper du devenir de notre espèce. Nous aurons depuis longtemps disparu de la surface du globe que celui-ci continuera à tourner. Et les fougères de pousser.
Commenter  J’apprécie          60
L'éditeur ne saurait être tenu responsable des mauvaises idées que ce livre ne manquera pas d'instiller dans le cerveau vicié des nouvelles générations gavées d'écran et pourries à la moelle. Cette aventure a été réalisée par des professionnels. N'essayez pas de la reproduire chez vous.
Commenter  J’apprécie          60
La mer basse déshabillait les berges hautes. Villequier semblait avoir ôté ses bas. Il bruinait. Nous nous échouâmes au pied du perré. L’épaisse couche de marne avait la consistance d’une gencive de nonagénaire. On s’enfonça dans cette mélasse jusqu’aux genoux.
Commenter  J’apprécie          50
Nous ne prîmes pas de photo, ne partageâmes aucun contenu ni ne fîmes la moindre story susceptible d’être likée, commentée puis relayée. Le décor s’y prêtait pourtant. « Être heureux seul n’est pas à la portée de tout le monde, soliloqua Bobby. C’est pourquoi tant de gens exhibent leurs instants de bonheur. Ils ne peuvent jouir que si on les envie. »
Commenter  J’apprécie          50
La réalité dépasse la fiction pour une raison simple : la fiction doit rester vraisemblable. La réalité, elle, n’y est pas tenue.
Commenter  J’apprécie          50
P. 203 :
Rouen passe pour être la ville aux cents clochers mais depuis Bateau Waquet n'en dénombra que huit. On ne peut pas faire confiance aux Rouennais, il n'y a rien à attendre de ces gens-là.
Commenter  J’apprécie          50
C’est une expérience douloureuse que le récit raté d’une blague. C’est pourquoi, je suppose, nous rions si fort quand ça réussit : à la mesure du risque encouru par l’orateur. En principe, ce dernier ne se lance que s’il connaît la blague et maîtrise a minima le début et la fin. C’est une convention établie entre l’orateur et son auditoire. Sans quoi le malaise de l’auditoire est renforcé par la honte de l’orateur qui s’embourbe. Dans le cas présent, Waquet ne semblait pas éprouver la moindre gêne. Il pédalait dans le taboulé mais cela ne l’indisposait nullement. Aujourd’hui encore, l’épisode de la blague du major constitue l’un des souvenirs les plus traumatisants de notre descente de Seine. Pire encore que les portages, le chavirement à Mantes, le démâtage à Rouen ou l’autre chavirement qui réveillera le lecteur aux environs de la page 260.
Commenter  J’apprécie          51
Les provinciaux n'ont pas la même notion de l'à côté. S'ils peuvent faire l'aller-retour à pied dans la journée, ils considèrent que c'est à côté.

Page 233
Commenter  J’apprécie          50
De ces événements je tire la morale suivante : la démocratie est une affaire trop sérieuse pour qu’on laisse s’en mêler n’importe qui. Ce qui met à mal ce régime, c’est qu’il s’adresse aux médiocres, à cause du nombre. À mon avis, la démocratie n’a aucun avenir si tout le monde y met son grain de sel.
Commenter  J’apprécie          50
— Comment s’appelle votre canot ? demanda Tesson fils un peu plus tard.
— Bateau, répondis-je.
— Bateau ? Comme c’est amusant... Si j’avais une barge, il me semble que je l’appellerais Ophélie.
— Ce n’est pas une barge, fit observer Adrian, c’est un canoë. Une sorte de kayak amérindien, si vous préférez.
— Ah ? dit Tesson. Eh bien, si j’avais un kayak, je l’appellerais Orphée.
Nous rîmes de bon cœur et, vers la fin de l’après-midi, longtemps après que nous eûmes quitté les Tesson, Waquet expliqua ce qu’il y avait de drôle à appeler Orphée son canoë. Dans la mythologie grecque, Orphée, fils de Zeus, est épris de la belle Eurydice. Un jour celle-ci se fait mordre le mollet par un serpent et décède. Fou de douleur, Orphée obtient des dieux l’autorisation de venir la tirer du royaume des morts à la seule condition de marcher devant sans se retourner. Mais, à deux pas de quitter les Enfers, Orphée n’y tient plus et se retourne. « Comme parfois les canoës », conclut Waquet...
On le voit, les plaisanteries d’aventurier ne sont pas à la portée du premier venu. Elles requièrent un certain bagage.
Commenter  J’apprécie          50
À quelques milliards d’années-lumière tout au plus, Cassiopée brillait de ses feux. Cassiopée est une constellation circumpolaire très facilement reconnaissable grâce à sa forme de « W ». Circumpolaire signifie que cette constellation ne disparaît jamais sous l’horizon du spectateur et reste visible toute la nuit en toute saison. « L’étoile la plus brillante de Cassiopée est une géante orange, nous apprit Adrian. 42 fois plus grande que le Soleil et 855 fois plus lumineuse. » L’étoile d’à côté pour sa part était une éruptive, tournant sur elle-même à la vitesse de 300 kilomètres par seconde. « On en apprend tous les jours », dit Waquet avec modestie. Chacun de ces soleils était de proportions inconcevables et nous les embrassions d’un seul regard. Il fallait que nous fussions loin pour que les étoiles nous semblent si proches. « Décidément l’univers est bien vaste, pensai-je, et l’espace ô combien spacieux. »
Commenter  J’apprécie          50
Se promener dans Truchtersheim n'est pourtant pas de tout repos. L'Alsace est ce pays dans lequel on ne peut marcher tranquille sans que les automobilistes freinent à votre hauteur, au cas où vous souhaiteriez traverser. De sorte qu'on passe ici son temps à changer de trottoir pour rendre la politesse.
Commenter  J’apprécie          51
Répétée à intervalles réguliers, l'absorption d'apéritifs détend l'atmosphère et maintient un certain esprit de corps. Les tensions sont pour ainsi dire purgées .On voit depuis quelque temps se développer, sur le modèle américain, des stages de "team building" en entreprise et autres " séminaires d'intégration". Je ne dis pas qu'ils sont inutiles, je dis que rien ne vaut le Cinzano. En effet le Cinzano, comme le Martini dry, la liqueur de gentiane et dans une moindre mesure le punch coco, vous soudent une équipe en cinq sec.
Commenter  J’apprécie          40
La pratique du canotage présente un inconvénient majeur : il est nécessaire de ramer pour avancer.
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Philibert Humm (787)Voir plus

Quiz Voir plus

Le jeu des titres

Quel animal est élégant pour Muriel Barbery ?

Le chat
Le hérisson
La taupe
L'écureuil

12 questions
9635 lecteurs ont répondu
Thèmes : littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}