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Critiques de Philippe Meirieu (29)
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Apprendre... oui, mais comment

Un grand pédagogue, un très grand chercheur en Sciences de l'Education.Toujours chercher, toujours se remettre en question pour avancer...
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Apprendre... oui, mais comment

excellent ouvrage de pédagogie
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C'est quoi apprendre ? : Entretiens avec Em..

Il s'agit d'un ouvrage paru dans la collection « Les grands entretiens d'Émile » où Émile, un collégien de la campagne rencontre des personnalités de différents domaines.



En réponse aux questions d'Émile, Philippe Meirieu développe ses théories sur l'éducation. De nombreuses illustrations de Pascal Lemaître accompagnent les réponses afin d'apporter une petite touche d'humour au contenu. Je précise que je ne travaille pas pour l'Éducation Nationale, mais je connais bien le milieu. C'est un ouvrage qui est fait en priorité pour les adolescents, mais que les parents peuvent lire sans problème. Par contre, vu les notions utilisées et le vocabulaire employé, je ne suis absolument pas certain que ce livre soit accessible à tous les adolescents. Je dirais qu'il est accessible à ceux qui n'ont pas forcément besoin de le lire.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : http://www.aupresdeslivres.f..
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Célestin Freinet

On dira que cela peut paraître insignifiant par rapport à d'autres sujets d'actualité mais je m'interroge souvent sur les penseurs de l'Education. Des constats en général alarmants sur le niveau et la motivation des élèves, beaucoup de conseils sur ce qu'il faudrait faire et très peu de mises en pratique de leur part. Alors autant prêcher dans le désert.



Mais avec Freinet, c'est peut-être différent. D'abord il s'appelle Célestin, il est né en 1896 dans la génération sacrifiée qui va servir dans les tranchées de la première guerre mondiale. Il en reviendra changé et c'est le moins que l'on puisse dire: mutilé de guerre à 70% (un balle dans les poumons) et en opposant farouche aux aboiements humains qui disent de faire ceci ou cela.



La guerre en a fait un insurgé! Il va orienter sa rage, sa révolte même, principalement contre l'Education de l'époque.

Il refuse la classe sanctuaire dans laquelle un clerc ânonne ses cours devant des élèves qui prennent la copie comme ils le peuvent. Il veut apporter plus d'autonomie à l'élève dans les apprentissages.



Il est à l'origine d'un courant pédagogique qui s'est maintenu durablement en 100 ans. Il consiste en gros, au lieu de proposer exclusivement des cours magistraux, à mettre l'enfant au centre des apprentissages! Cette phrase a été d'ailleurs reprise telle un flambeau dans les nouveaux programmes de ...1991, puis les suivants. Qu'en a-ton fait?



Tout est affaire d'interprétation. Comment faire fonctionner une belle idée comme celle-ci: Je me souviens par exemple de"l'observation réfléchie de la langue" à la place de la grammaire, de l'orthographe et des conjugaisons. Certains se sont dit: on n'en fait plus alors? du coup beaucoup d'enseignants n'ont plus fait de grammaire, de conjugaison ou de grammaire. Les parents ont perdu leurs repères. Et cette nouvelle façon d'aborder les apprentissages a fait flop. Dans sa pratique!



Pourtant le personnage de Célestin Freinet a quelque chose de réellement novateur. Dans les écoles spécifiquement Freinet, on trouve des projets de classe tels que l'imprimerie à l'école, la correspondance interscolaire, le journal scolaire. Des actions en faveur de l'émergence de l'élève citoyen telle que des réunions d'élèves. On pourra dire que l'élève devient alors plus actif. Mais Freinet constate lucidement que ce sont toujours les mêmes qui sont actifs alors il met en place des contrats pour chaque élève dans des ateliers et des tâches à accomplir.



En ce moment les écoles Freinet ont le vent en poupe. Mais la pertinence de cette voie pédagogique serait de savoir si les élèves en échec dans le système traditionnel trouvent enfin la joie d'apprendre et une forme de valorisation. Je n'ai pas la réponse.

Mais l'échec scolaire qui oriente les enfants vers l'échec professionnel me révolte! Le système scolaire doit évoluer.

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Comment aider nos enfants à réussir

Derrière ce titre aguicheur il ne faut surtout pas oublier le sous-titre: "à l'école, dans leur vie, pour le monde". C'est à dire que ce livre n'est pas un livre pratique pour permettre à nos enfants de mener des grandes études, mais bien un livre théorique qui se penche sur la question du sens de la réussite dans le monde d'aujourd'hui. A la fin de l'ouvrage on trouve un précieux index des penseurs et pédagogues cités avec un résumé synthétique de leur pensée.

Philippe Meirieu insiste bien sur les évolutions de notre société qui font que la réussite d'hier n'est pas celle d'aujourd'hui, et que la pédagogie d'aujourd'hui ne peut se construire comme celle d'hier alors même que le monde a changé.

Nous sommes passé d'un monde où l'effort était essentiellement porté sur le corps physique à un monde où l'effort physique est désormais considéré comme délassant et où le "bien-être" est devenu un but à atteindre. Comment, dans ce monde où tout pousse au bien être et à l'effort minimum, nos enfants peuvent-ils être portés à l'effort intellectuel? L'auteur prend le contre-pied de certaines théories à la mode : non l'enfant n'a pas naturellement envie d'apprendre . Il a naturellement envie de savoir, et il aimerait bien savoir tout tout de suite, tandis qu'apprendre est un effort nécessaire vers l'inconnu. Ainsi la pédagogie n'est ni portée sur la désespérance, ni un truc de bisounours.

Nous sommes également dans un monde où nous avons davantage de liberté dans nos choix de vie, mais cette liberté fait peser un poids important sur les individus : le poids du choix et de la responsabilité. C'est pourquoi le but le plus important de l'éducation et de permettre à l'enfant d'accéder à l'autonomie. L'auteur définit l'autonomie comme « la capacité à penser librement alliée à la force d'agir », car penser librement ne sert à rien si nous sommes paralysés par la peur de faire un mauvais choix, ou si nous ne savons pas faire l'effort d'agir vers notre but. L'obligation d'être libre est anxiogène. de nos jours les jeunes entre 16 et 30 ans expérimentent une phase d'exploration qui est à voir un peu comme un « roman de formation », car choisir un métier c'est renoncer à d'autres, prendre un risque, articuler savoir (ce métier m'intéresse car je le connais un peu) et non-savoir (je ne sais pas encore si tous les aspects de ce métier me plairont).

Les enfants d'aujourd'hui, bien plus que ceux d'hier, sont des enfants désirés, ils sont l'objet du bonheur de leurs parents. Les relations parents-enfants d'aujourd'hui sont chargées d'affectivité. Meirieu défend par exemple la tradition du Père Noël, qui permet à l'enfant de recevoir sans qu'il ait pour autant l'injonction d'être reconnaissant ou redevable. Et pour la même raison il défend l'école, en tant qu'institution qui désaffective la vie psychique : l'école est là pour montrer qu'on n'est pas obligé de s'aimer pour travailler ensemble, et permet à l'enfant de se dégager de l'obligation d'allégeance. C'est aussi souvent le premier lieu où l'enfant va confronter les pensées de ses parents à celles d'autres adultes et ainsi forger la distinction entre croyance et connaissance.

L'auteur insiste sur l'importance des rituels qui marquent les différents paliers d'accès à l'autonomie : par exemple le primaire qui marque l'entrée de l'enfant dans l'écrit, conseillant aux parents de communiquer aussi par écrit avec leurs enfants. L'école doit amorcer un dialogue entre pairs qui est amené à se transformer en dialogue intérieur. Ainsi pour éviter les fautes d'orthographe l'enfant doit avoir en lui un « correcteur sadique » qui va interroger sa propre écriture. L'école doit aussi donner à l'enfant une panoplie méthodologique. Meirieu ne réfute pas l'existence des différents type de mémoires (visuelle, auditive, etc.), mais pointe le fait que l'enfant doit faire travailler chacune de ces mémoires car chacune va servir pour des tâches différentes : il serait absurde de toujours solliciter la mémoire visuelle d'un enfant qui serait par nature de « type » visuel.

Pour l'auteur s'il y a une responsabilité que nous devons donner aux enfants, c'est le devoir d'être attentif à ce qui se dit en classe, de poser des questions : les élèves sont corresponsables de la qualité de l'enseignement qu'ils reçoivent. Il faut se méfier d'un enfant râleur, car c'est toujours la posture la plus facile, celle qui combine inactivité et critiques.

Enfin Meirieu rappelle en particulier à ceux qui sont tenté par l'enseignement à la maison, que l'école est le lieu par essence de la solidarité puisqu'elle est ouverte à tous les enfants sans aucune condition, et que la solidarité n'est pas d'abord une valeur, mais qu'elle est un fait.
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Dictionnaire de pédagogie

Des morceaux choisis de l'oeuvre monumentale de Ferdinand Buisson viennent d'être réédités. Une formidable leçon de pédagogie dont les réformateurs contemporains devraient s'inspirer.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Doit-on croire les enseignants sur parole ?

Tolstoï s'est intéressé à l'école et a créé la sienne en 1859 à Iasnaï Poliana , localité où il est né, au service du peuple! Là, il va consacrer quelques temps, trop peu sans doute, à exercer ses talents de pédagogue qui doute mais qui cherche comment intéresser ses élèves avec des questions de sciences, sur les origines, etc, et en les initiant aussi à la culture.



Pourquoi cette initiative?

C'est à la suite d'un épisode marquant, en 1856. Il décide de donner ses terres à ses propres serfs, les rendant propriétaires et leur cédant ainsi la liberté bien avant l'heure. Mais ceux-ci refusent! "Pourquoi ne veulent-ils pas de la liberté ?"



Cette question va le hanter durant bien des années et ses voyages en Angleterre, en Suisse, en France ou en Russie vont lui apporter quelques éléments de réponse. Il constate que "l'éducation est l'apprentissage de la servitude", "partout, c'est l'abrutissement!"...



La démarche de Tolstoï, de longue haleine, a pour finalité de donner aux hommes une liberté dont ils ne veulent pas. Pour cela, de ne plus croire quiconque aveuglément sur parole mais de penser par soi-même grâce à une solide culture.



Comme il est plaisant suivre les pas de ce grand homme qui pense, qui agit et qui se trompeparfois (lire la première leçon de géographie du maître Tolstoï sur la sphéricité de Terre, une leçon périlleuse que le grand maître n'a pas su faire comprendre à ses élèves).



Qu'en reste-t-il aujourd'hui? L'expérience de cette école n'aura pas de suite .Mais

l'auteur, Meirieu, cite des expériences qui pourraient s'en approcher comme la pédagogie Freinet ou "La main à la pâte" et donne en exemple une classe relais (classe pour des élèves de 12 à 16 ans, en difficulté, en 2001) qui suit le cheminement"des grandes questions culturelles pour s'autoriser à penser".



Cet ouvrage de 45 pages seulement peut intéresser les pédagogues mais aussi les passionnés de littérature.
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Fernand Oury. Y a-t-il une autre loi possib..

Un indispensable, mais peut-être pas suffisant, pour celles et ceux qui ont des classes difficiles à gérer.

Pas de remède miracle, car on ne peut surseoir durablement à la violence, mais des pistes pour établir des règles dans la classe.



Fernand Oury ne regrettait pas les écoles casernes de nos grands-mères et grands-pères et encore moins les écoles sans règles après 68 qui laissaient "après la prison, un désert sans repères, sans limites reconnues et pas davantage de lois décidées en commun."

A la critique de l'école-caserne, il soulignait la nocivité des écoles sans loi.



La rencontre avec Freinet a apporté beaucoup à Fernand Oury et lui a permis de proposer une autre pédagogie. En fréquentant les classes rurales , les classes de perfectionnement et... les dojos, l'instituteur s'est forgé l'idée d'attribuer des ceintures colorées aux élèves en fonction de leur comportement!

L'idée était de valoriser les bons comportements et d'attribuer des droits supplémentaires aux élèves exemplaires ( ne serait-ce que d'aller aux toilettes sans demander la permission).

La couleur de la ceinture de chaque élève était décidé lors de conseils d'élèves hebdomadaires. Ainsi que le cadre, des règles, à établir pour que chacun puisse trouver sa place, respecte les autres et soit respecté par les autres.

De nombreuses classes "à problèmes"ont adapté ce mode de fonctionnement.

A mon humble avis, il obtient ses résultats en réunissant de nombreuses conditions. Persévérance et nerfs solides des enseignants...sans parler de la formation... et de ségrégation sociale... Vastes sujets.
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Fernand Oury. Y a-t-il une autre loi possib..

Avec ce tout petit livre, Philippe Meirieu tente d'exposer au grand public quelques thèses fondatrices de la pensée de Fernand Oury, quelques idées sur l’éducation au sein de notre société française. Il le fait à travers divers témoignages et extraits d’ouvrages sur les théories et pratiques de ce fameux sociologue français. On peut reprocher le format évidemment qui s'appuie sur l'adaptation de films éducatifs, ce qui se retranscrit difficilement par format papier. De plus, même si le livre est très court, la répétition de certains témoignages et le format lui-même ne donne pas envie de s'attarder sur les rares exemples développées qui sont, pourtant, assez originaux et donnent à réfléchir.



Toutefois, dans l'ensemble, c'est une très bonne mise à l'étrier pour aborder quelques grandes idées centrées sur de nouvelles façons d'éduquer par l'école, mais qui demanderont à être approfondies par d'autres lectures. À noter que la bibliographie à la fin est intéressante et de bonne facture pour un si petit ouvrage.



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Frankenstein pédagogue

Dans ce petit traité de pédagogie, Philippe Meirieu interroge la question de la formation d’une personne et non de sa fabrication, afin de lui permettre d’être sujet.



Dans la première partie, grâce à différents mythes, dont celui de Frankenstein, l'auteur expose sa théorie et nous montre qu’en « fabriquant » quelqu’un, on ne l’éduque pas.



La deuxième partie du livre donne des pistes et sept exigences d'une révolution en pédagogie. Au travers d’exemples et d’explications, il nous donne à réfléchir sur certains préjugés. Il existe un domaine, qui est la pédagogie, où tout n’est pas programmé, où l’on s’interroge sur les meilleures façons d’amener l’enfant ou la personne à être autonome, et où on lui donne la possibilité de grandir à son rythme.



Dans la troisième partir, Meirieu analyse différents concepts de pédagogie à avoir à l’esprit pour ne pas fabriquer l’autre. Il explique son concept de "pédagogie différenciée" qui nous rappelle que l’on doit s’adapter à chaque personne accompagnée.



Cet ouvrage est très intéressant pour toute personne intéressée par la pédagogie, notamment les professeurs et les éducateurs.
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Korczak : Pour que vivent les enfants

Je ne connaissais pas KORCZAK ; Ce livre m'a informé et donné envie de transmettre son travail . Merci à Rue Du Monde pour cette publication. Je pense que les enfants valent mieux que la façon dont ils sont (trop souvent ) perçus aujourd'hui .Ce sont déjà des PERSONNES avant d'ètre des enfants ; et devraient ètre "entendus" en tant que tels.
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Korczak : Pour que vivent les enfants

Les éditions Rue du monde nous livrent un portrait de Janusz Korczak, un héros de la vie ordinaire. Le texte est bouleversant. Mais pas autant que le personnage, médecin, écrivain, pédagogue et militant qui a œuvré toute sa vie pour la cause des enfants.

Un docu-fiction qui rend hommage à un homme au courage exceptionnel. Raison pour laquelle, nous nous devons de connaître et faire connaître son histoire.

A. Avalle
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Korczak : Pour que vivent les enfants

La classe de ma fille a participé à l'Aventure Citoyenne, action portée et animée conjointement par les éducateurs du service des Familles et Parentalité de Mulhouse Alsace Agglomération et l'association Thémis. C'est ainsi que nous avons été conviées à découvrir ce livre appartenant à la collection grands portraits.

Ce livre est inspiré de l'histoire vraie d'un grand homme : Janusz Korczak (né Henryk Goldszmit le 22 juillet 1878 ou 1879 dans la Pologne occupée par la Russie du Tsar). Comme il est indiqué page 40, en ouverture du dossier contenant des documents d'archives, « entre respect et proximité, Janusz Korczak a travaillé toute sa vie à trouver le ton juste dans la relation entre enfants et adultes ». Il sera, hélas, conduit, avec les 192 enfants et 10 adultes de la Maison de l'Orphelin au camp de Treblinka, le 6 août 1942.



Ma fille, qui avait déjà vu le film le Pianiste de Roman Polanski (2002), a lu très attentivement les définitions de l'antisémitisme, du ghetto de Varsovie et de la Shoah qui contribuent au nécessaire devoir de mémoire. Elle a également beaucoup apprécié les pages 18-19 au sujet du Tribunal des pairs, avec la belle conclusion : « discuté, voté, jugé, lu et approuvé et toute clarté ! ».



La narration est faite au présent ce qui contribue à la simplification du récit, pour une meilleure compréhension par les enfants. le récit est ponctué des propos et des réflexions de Janusz Korczak, également auteur de plusieurs oeuvres traduites en français.



Enfin, ma fille a beaucoup apprécié l'utilisation de la boite aux lettres (cf. p. 20). Voici l'explication de Janusz Korczak lui-même : « L'éducateur ne doit pas hésiter à utiliser la communication écrite avec les enfants. La boîte aux lettres permet de remettre à plus tard une décision : écrit-le moi et nous verrons. Les enfants apprennent grâce à elle à attendre une réponse au lieu de l'exiger sur-le-champ et à n'importe quel moment, à réfléchir et à motiver une action… »



Une lecture enrichissante et nécessaire. Merci à l'Aventure Citoyenne de l'avoir rendue possible.



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Korczak : Pour que vivent les enfants

Un bel hommage à un grand homme : Janusz Korczak. Il a beaucoup travaillé pour les droits de l'enfant, leur éducation. Il est à l'origine de deux orphelinats en Pologne où les enfants étaient éduqués et pris en considération. Malheureusement les horreurs de l'Histoire ont eu raison de lui, les déportations de millions de juifs lui seront fatales. Jusqu'au bout il accompagnera les enfants dont il prend soin.



Une personnalité à découvrir ou redécouvrir mais à ne jamais oublier.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Korczak : Pour que vivent les enfants

Henryk Goldszmit est plus connu sous le nom de Janusz Korczak. Cet homme a pris soin des enfants dont personne ne voulait : des enfants de la rue, des orphelins. Il a également était l'un des pionniers à se battre pour la reconnaissance des droits des enfants en tant qu'êtres humains à part entière. Il fait partie de ceux qui ont apporté de la lumière dans l'obscurité.



Cet album lui rend un très bel hommage. Il est composé de sa biographie, d'une chronologie et d'un petit dossier documentaire.

Je n'ai pas accroché au style des illustrations mais le texte est bien écrit et efficace.



Je ne connaissais pas du tout cet homme. J'ai aimé le découvrir, lui et ses combats.

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Korczak : Pour que vivent les enfants

Lorsqu’un célèbre auteur-illustrateur, Pef, et un amoureux de la pédagogie, Philippe Meirieu, se rencontrent; cela produit un album magnifique. Tous les deux ont retracé, avec la plus grande simplicité, les moments importants de la vie de Janusz Korczak. Les textes courts sont ponctués par des citations. Korczak avait un don pour l'éducation des enfants, et ce livre en est une belle illustration.
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L'école, le numérique et la société qui vient

La question centrale est la suivante : comment réussir à concilier école, pédagogie et numérique ? Sans opposition frontale ni optimisme béat naïf. Les auteurs donnent ici quelques idées, les pièges à éviter, la richesse que peut être une vrai pédagogie du numérique, les outils qu'il peut apporter à condition de ne pas se laisser imposer une vision et une utilisation purement économique, comme cela tend à être. Car si le numérique et ses outils peuvent être une vraie richesse, il ne faut pas oublier que certains apprentissages sont primordiaux : lecture, écriture, ouverture d'esprit. Ils forment les enfants à penser par eux-mêmes, à être curieux et ouvert. A réfléchir avant de céder à toutes les sirènes du mercantilisme. Le numérique, oui, mais pas n'importe comment. Nos enfants construisent le futur de nos sociétés ; faisons en sorte qu'il soit au moins un peu meilleur en leur apprenant les bonnes choses, correctement. Pour leur permettre d'utiliser toutes leurs ressources
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L'École, mode d'emploi

Bien
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Le choix d'éduquer : Ethique et pédagogie

Un essai exigeant et dense malgré sa relative brièveté.



A mon sens, chaque éducateur (au sens le plus large) devrait, au moins en substance, se poser les questions que développe Philippe Meirieu dans cet ouvrage. Si l'on fait le "choix d'éduquer" on ne peut pas faire l'économie d'un véritable questionnement éthique ou bien ce projet reste dramatiquement superficiel et inefficace.

Dans ce texte philosophique, l'auteur fait le pari de l’éducabilité de tous.

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Le choix d'éduquer : Ethique et pédagogie

De quel ordre est la relation pédagogique? Que signifie éduquer quelqu'un? Quel est mon métier? Philippe Meirieu montre bien le caractère paradoxale de l'entreprise éducative, l'écart entre son idéal, la formation de sujets libres, et sa réalité, l'acquisition par les individus de normes qui leur permettront de faire leur nid dans la société.



Ce qui est intéressant chez Meirieu, c'est qu'il ne prend pas position pour l'un de ces deux pôles, qu'il montre qu'ils sont les deux absolument nécessaires. Qu'est-ce que ça signifie en pratique? Que les résultats d'un enseignement sont de plusieurs ordres, qu'il y a d'un côté l'acquisition de savoirs utiles et d'un autre éducation à la liberté, c'est-à-dire possibilité de contestation des savoirs appris. Le prof, qui est toujours un démiurge en puissance, doit accepter, au nom même de son entreprise de formation de l'autre, que cet autre lui échappe, qu'il ne corresponde pas à ce qu'il attend de lui et qu'il ne soit pas nécessairement reconnaissant envers lui. Le prof donne et n'attend rien en retour. Tâche ingrate? Certes, mais seul moyen de ne pas vivre dans l'illusion, de ne pas trop être déçu, de ne pas claquer la porte de l'enseignement après trois ans. Affirmer que le prof n'attend rien de l'élève ne signifie qu'il ne croit pas à l'éducabilité de l'élève, bien au contraire. C'est même le postulat de base de Meirieu. On ne peut être pédagogue que si l'on croit que tout individu peut être éduqué à la liberté, que tout individu peut devenir un sujet et que je (le prof) peux l'y amener. Il ne faut jamais renoncer à l'idéal tout en étant conscient qu'on ne l'atteint jamais tout à fait, que souvent, on s'enlise.



Bref, éduquer est une entreprise d'abord éthique, la mise en place de tout ce qui peut faire advenir des valeurs auxquelles on croit, à commencer par la liberté: "il faut, en réalité, vouloir faire advenir ce qui apparaît à la fois éminemment nécessaire et résolument inaccessible [...] il faut affirmer que l'on va y parvenir en se sachant condamné à l'échec". Impossible? Alors, il faut faire "comme si". Candeur? calculée. Un bon prof, alors, c'est quoi? Un idéaliste pragmatique.

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