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4.23/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Lucques , le 12/03/1956
Mort(e) à : Lucques , le 26/07/2016
Biographie :

Pia Pera était une romancière, essayiste et traductrice italienne. Née à Lucques, fille du juriste Giuseppe, traductrice réputée de Pouchkine en italien, Péra a commencé sa propre carrière d'écrivain en 1992 avec la collection de nouvelles La Bellezza dell'asino.
Amoureuse de l'art du jardinage, Pia Pera a écrit sur le sujet tout au long de son existence, en célébrant la beauté de la nature

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Bibliographie de Pia Pera   (1)Voir plus

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Rencontre animée par Francesca Isidori Festival Italissimo C'est un plaisir rare de voir réunis à Paris ces deux grands écrivains romains. Deux auteurs de la même génération, frères de canapé devant les matchs de la Lazio, qui ont traversé un pan de la littérature italienne moderne en y semant nombre de pépites. À l'image de leurs derniers romans respectifs. La plume rêveuse de Marco Lodoli – à qui l'on doit Les Prétendants ou Îles : guide vagabond de Rome – dessine, dans Les Prières, une trilogie romaine sobre et poétique qui s'attache à des gens sinon ordinaires, en tout cas “de peu”. L'aventure, chez Emanuele Trevi, est une histoire d'amitié. Avec Deux Vies, (prix Strega 2021) celles de ses inséparables amis Pia Pera et Rocco Carbone, écrivains disparus prématurément, l'auteur déjà primé pour Quelque chose d'écrit et le Peuple de bois tire un beau, profond, complexe et, finalement, si vivant portrait. Et plus encore.

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
« Que c’est beau d’être tout simplement dehors, assise à regarder. Tout est exactement comme il faut. Rien ne détonne. »
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José Saramago, dans son discours pour le Nobel, évoque l’homme le plus sage qu’il est connu – son grand-père maternel, qui ne savait ni lire ni écrire. Pressentant qu’il ne reviendrait pas du voyage qui d’Azinhaga allait le conduire jusqu’à un hôpital de Lisbonne, il a pris congé, en larmes, des arbres de son jardin, les étreignant un par un. quant à sa grand-mère maternelle, elle a déclaré : « Le monde est si beau, quel dommage d’être obligé de mourir.
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J'avais cette idée : vivre la paix et la sérénité, en m'affranchissant du désir de vouloir toujours plus, d'avoir envie de tout. C'était un idéal de frugalité, d'opposition à l'avidité dominante. (...) Cette aspiration continue à me sembler digne. Si elle vacille, c'est que, face à la peur, à la palpabilité de la notion imminente de n'être plus, l'âme est agressée par les fantasmes, les tentations, les doutes. La dissolution concerne, outre le corps, la pensée, la foi et la force d'âme. Heureusement j'ai su, ne serait-ce qu'un peu, être assez disciplinée pour méditer, heureusement je suis, ne serait-ce qu'un peu, allée à contre-courant : ainsi, même dans la tempête, même quand mes énergies s'effondrent, il n'est pas exclu que je puisse trouver un point d'appui, fût-il minuscule, peu importe. (220)
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Hier est arrivé le livre de nouvelles d'un ami par qui, à un moment donné, je m'étais sentie blessée. Je me suis rappelé, en lisant et en reconnaissant dans la femme à la jupe légère et aux sandales en caoutchouc sa propre femme, à quel point je les avais aimés, tous les deux. Et j'ai eu l'impression d'éprouver de nouveau cet amour. Et si on me l'a mal rendu, quelle importance ? Maintenant, je suis au-delà de tels calculs, peu importe si l'amour est raisonnablement dirigé ou pas. Je ne juge plus mes sentiments. C'est une énergie, rien d'autre, l'amour; il coule comme il veut; si l'on se demande qui mérite d'être aimé et qui ne le mérite pas, on le bloque. (137)
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Moi je ne suis allée qu'une ou deux fois à l'église locale, leur ai-je dit, pour des occasions bien précises - commémoration d'un défunt, mariage - et chaque fois j'ai éprouvé une véritable rage face à l'occasion perdue. Par la médiocrité de ses propos, le prêtre détruit l'unique occasion offerte à la majorité des gens de se confronter à quelque chose de transcendant, de spirituel. (62)
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Certaines personnes guérissent bel et bien, sous l'influence de la foi. Par pure crédulité. Par autopersuasion. Moi, je n'y arrive pas. Je ne parviens pas à croire comme un petit enfant à qui on raconte des histoires de Père Noël. Voudrais-je en être capable ? Je n'en sais rien. Mon amour de la vérité est trop grand pour être troqué contre le gain de la guérison. (146)
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Des stages de suicide, dirigés par le docteur Philip Nitschke. (...) Le public visé par ces stages : y sont admises des personnes de plus de cinquante ans, ou bien des malades en phase terminale. (...) Il est troublant de voir se presser cette foule de femmes et d'hommes, à la recherche d'un moyen de sortie. (...) Ils paraissent tous accablés par ces corps dont il faut, d'une manière ou d'une autre, se défaire. Il faudrait une poubelle ad hoc. Des images de déchets me viennent à l'esprit, peut-être parce que, en excluant tout à fait le genre humain de la chaîne alimentaire, en le mettant hors d'atteinte des dangereux appétits d'autres espèces, tout au moins les espèces visibles à l’œil nu, on a transformé la masse des individus en corps à éliminer. (67)
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La canne à la main, me dis-je, je ne me laisserai plus dominer par personne. Je tiendrais tête. Vraiment, elle me met en joie. Elle favorise ma vocation de despote. J’adore dire aux autres ce qu’ils doivent faire. Il a fallu que je tombe malade pour découvrir à quel point donner des ordres est plus gratifiant, au fond, qu’une pénible autonomie. Au début, je m’obligeais pour des raisons morales, à tout faire toute seule. Maintenant, malade, je peux profiter en secret d’un privilèges suspect sur le plan éthique.
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Depuis leur premières apparition, j’appelle les boutons de rose minuscules et serrés, comme des écrins en miniature tantôt ronds, tantôt allongés, avec parfois des pétales disposés capricieusement, par petites Gilles. Chacun d’eux m’inspire une tendresse poignante, mêlée de curiosité envers les nuances, les formes comprimées jusqu’à l’invraisemblable. Et puis enfin, quelque chose transparaît : l’étreinte des sépales se relâche tandis que la fleur pousse afin de s’ouvrir à la lumière. Pour le bouton c’est la capitulation , et alors les rôles s’inversent : on voit la petite couronne de sépales ployer, vaincue, au pied de la fleur triomphante, tantôt dessinée selon des lignes Art nouveau, tantôt fluide comme la tache de couleur d’un impressionniste, tantôt avec des pétales disposées en corolle simple, comme dans un codex enluminé.
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J’ai tenté de raconter comment j’avais transformé une ferme austère en lieu où l’on pouvait, par une transition progressive entre le spontané apparent et le champêtre, entre le fortuit et le délibéré, assez discrète par une transition imperceptible côtoyer des bosquets, des oliviers, un verger, un potager, jusqu’au jardin des buis, derrière la maison. Mon intention avait été d’effacer ou pour le moins d’estomper mes propres traces, tous les indices risquant de laisser deviner un projet, une attention.
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