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Citations de Pierre Alexis de Ponson du Terrail (24)


Dans tous les coins de la rue erraient de grands chiens bouledogues d'une hauteur improbable, qui servaient à traîner de petites charrettes dont se servaient les maîtres pour transporter la viande.
Les chiens plus gros et plus dangereux que ceux de Terre-Neuve étaient des animaux extrêmement dangereux , qui de temps à autre faisaient un repas de chair humaine, sans doute pour varier leur plaisir, et il fallut un beau jour interdire aux bouchers de posséder d'aussi effrayants animaux.
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Quand on est belle et un peu duchesse, cher, on a le droit d'avoir des caprices coûteux.
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Bientôt, en effet, dans la nuit sombre, se détachèrent avec vigueur les noires silhouettes de l'église Saint-André et de la Tour Pey-Berland, et, plus près, la Tour Saint-Michel , et au bord du fleuve, les murailles crénelées du Château-Trompette, commandant la rade et les navires dont les mâts étaient plus prisés que les arbres
d’une forêt de sapins du Nord.
La barque pontée vint aborder en face de la Porte Caillou.
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Ils arrivèrent dans les fossés du Chapeau-Rouge et entrèrent dans un cabaret qui avait pour enseigne Au sergent recruteur. C'était un souvenir du dernier règne.
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Mon cher, dit-il, l'amour ressemble à ces pommes d'Amérique si belles de coloris, si fraiches de duvet, avec lesquelles un enfant joue une journée entière en les faisant sauter dans ses mains. S'il a le malheur d'y mordre, elles le tuent. J'ai joué avec l'amour toute ma vie, je l'ai pris au sérieux une minute, et j'ai empoisonné ce qu'il m'en reste.
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« Pour que la vengeance donne des fruits, il faut la semer avec une charrue d’or. » (p. 383)
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Le hasard est comme les femmes, il tourne à tout vent.
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Il fait noir ici comme dans la conscience d'un janséniste.
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- Allons d'abord à Paludate; il y a pas mal de cabarets où nous recueillerons peut-être d'assez précieux indices.
-Pourquoi pas à Bacalan?
- Parce que, de ce côté-là, nous ne trouverons que de vrais matelots qui évidemment n'ont rien à nous apprendre.
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Qu'ils viennent du diable ou de Dieu, du paradis ou de l'enfer, le vieux vin et les femmes belles n'en ont pas moins de mérite.
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- Ah ça ! demanda le baron inquiet, quel âge a donc votre fille ?
- Vingt-cinq ans.
- Pas plus ?
- C'est bien assez.
- Et, continua le baron, elle est mortelle, hein ?
- Hélas !
- Ah ! tant mieux ! murmura-t-il, soulagé.
- Pourquoi ce tant mieux ?
- Parce qu'une femme est quelquefois fort ennuyeuse au bout de huit ou dix ans, et qu'elle pourrait bien devenir insupportable, si elle était éternelle.
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Les six squelettes se regardaient avec un étonnement mêlé d'admiration. Le courage du baron devenait presque de la folie.
- Baron, dit la trépassée en laissant passer un rire funeste au travers de ses lèvres décharnées, je vous fais amende honorable, vous êtes un preux chevalier.
- Vous êtes mille fois trop bonne, madame, répondit Nossac, et si le proverbe : Conseil vaut éloge, est de quelque justesse, je me permettrai de vous faire une légère prière.
- Ah ! fit la morte, voyons !
- Prenez le bout de votre serviette, madame...
- Bien. Après ?
- Vous avez un ver sur la joue.
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Vous avez un sang admirable, baron, je vous jure que je le ménagerai et le ferai durer longtemps. Je vous accorde un grand mois de vie.
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Et le comte pressa dans sa main la main blanche et mignonne de Jeanne ; tandis que, réunis par une commune pensée et un même élan, ils se penchaient tous deux sur le front de l’enfant et y déposaient un double baiser, confondant ainsi leurs chevelures. – Si vous le voulez, ma chère âme, continua M. de Kergaz, nous passerons tout l’automne à Magny, et ne retournerons à Paris que vers le mois de janvier. – Ah ! je le veux bien, répondit Jeanne ; ce vilain Paris est si noir, si triste ! On s’y souvient de tant de secousses ! Armand tressaillit. – Ma pauvre Jeanne, dit-il, je vois un pli se former sur ton front, ton œil s’emplir d’une vague inquiétude... et je te devine... – Mais non, répondit-elle, vous vous trompez... Mon Armand bien-aimé... le bonheur est-il inquiet ?
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« Et nous sommes au samedi, réfléchit Cerise, qui se leva à demi de sa chaise et ajouta : Bon ! voilà Baccarat. Ah çà ! qu’a-t-elle donc à venir me voir si souvent, la grande sœur, depuis tantôt quinze jours, elle qui n’aime pas à se déranger ? »
La porte s’ouvrit ; une femme entra.
Certes, celui qui se fût trouvé là par hasard aurait jeté un cri d’étonnement à la vue des deux femmes qui se trouvèrent alors en présence, tant elles se ressemblaient, malgré la diversité de couleur de leurs cheveux.
Cerise était brune et blanche, et elle avait les yeux noirs pleins de gaieté et de mutinerie.
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- Sais-tu pourquoi les morts ont toujours froid ? c'est qu'ils n'ont plus une goutte de sang dans les veines. Si j'avais eu la dixième partie de celui que je viens de te prendre, très certainement je n'aurais point été obligée de tenir mon suaire à deux mains et de m'envelopper avec un soin extrême, pour me garantir des âpres caresses du vent... Et vois-tu, à mesure que j'approchais du lieu où tu étais, je sentais le froid diminuer... Et hier, comme j'avais bu la nuit précédente, j'ai eu chaud... Vers le soir, cependant, la fraîcheur m'a reprise ; j'ai eu par-ci par-là, quelques frissons, et j'ai trouvé que la nuit était lente à venir...
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Sir Arthur soupira. Puis il reprit ainsi son monologue : – Oui, j’ai passé quatre années à Londres, cultivant la vertu comme un bourgeois du Marais cultive un pot de réséda, vivant modestement de mes dix mille livres de rente, n’ayant pas même un cheval de selle, dînant en ville, allant prendre, le soir, une tasse de thé chez des marchands de la Cité, qui me lorgnaient tous pour leur fille... Une année encore, et sir Arthur, gentleman anglo-italien, épousait sérieusement miss Anne Perkins ou la veuve mistress Trois étoiles, avait droit de bourgeoisie, se mêlait des élections, prononçait des discours dans les meetings, et devenait vice-président d’une société de tempérance quelconque. Heureusement sir Arthur s’est souvenu qu’il s’était nommé jadis le vicomte de Cambolh, puis le marquis don Inigo de los Montes, qu’il avait présidé feu le Club des Valets de cœur, et que son infortuné maître, sir Williams, lui avait prédit un grand avenir...
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Le brick de commerce français la Mouette, faisant route de Liverpool au Havre, filait dix nœuds à l’heure.
– Bon temps, bonne brise, vent arrière ! murmurait le capitaine avec satisfaction en se promenant sur le pont du navire, en envoyant au ciel les spirales bleues de la fumée de son cigare. Si cela continue douze heures encore, nous entrerons demain matin dans le port du Havre, que la Mouette n’a pas revu depuis quatre ans.
– Vraiment, capitaine, vous n’avez pas vu la France depuis quatre années ?
Cette question venait d’être faite par un passager qui, se promenant également de long en large sur le pont, mais en sens inverse, s’était trouvé face à face avec le capitaine et avait entendu son exclamation.
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C’était en 1812.
La Grande Armée effectuait sa retraite, laissant derrière elle Moscou et le Kremlin en flammes, et la moitié de ses bataillons dans les flots glacés de la Bérésina.
Il neigeait...
De toutes parts, à l’horizon, la terre était blanche et le ciel gris.
Au milieu des plaines immenses et stériles se traînaient les débris de ces fières légions, naguère conduites par le nouveau César à la conquête du monde, que l’Europe coalisée n’avait pu vaincre, et dont triomphait à cette heure le seul ennemi capable de les faire reculer jamais : le froid du nord.
Ici, c’était un groupe de cavaliers raidis sur leur selle et luttant avec l’énergie du désespoir contre les étreintes d’un sommeil mortel. Là, quelques fantassins entouraient un cheval mort qu’ils se hâtaient de dépecer, et dont une bande de corbeaux voraces leur disputaient les lambeaux.
Plus loin, un homme se couchait avec l’obstination de la folie, et s’endormait avec la certitude de ne se point réveiller.
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La cloche du bagne venait de sonner le repos de midi. Les chiourmes de la grande fatigue cherchaient l’ombre, car le soleil de juin flamboyait sur Toulon. Les uns s’étaient réfugiés sous la carène d’un vieux navire, les autres se mettaient à l’abri derrière des poutres de bois de construction. Quelques-uns, bravant la canicule, se couchaient à plat-ventre sur le sol brûlant de l’Arsenal. D’autres encore se promenaient silencieux, deux par deux, rivés à la même chaîne d’infamie.
– Cent dix-sept, dit une sorte de géant au visage hébété, aux épaules herculéennes, je te joue les maillons de ma portion de chaîne en cinq points d’écarté.
– Soit, répondit un homme jeune encore, à la taille bien prise, aux mains aristocratiques, au visage dédaigneux et fier.
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