Citations de Pierre Christin (119)
Allons curé, un peu de charité, tu vas encore envoyer ce vieux facho de Joseph au diable et même pour un curé moderne c'est pas sérieux...
Comme je le dis, toujours, à chacun son métier.
« Les intellectuels sont portés au totalitarisme bien plus que les gens ordinaires »
Un buste de George Orwell se détache d’une couverture uniforme rouge vif comme pour qualifier les engagements politiques et humaniste d’une vie passée au crible. Si les lettres dactylographiées du nom d’écrivain désignant Eric Blair, Orwell, claquent comme un étendard, 14 qualificatifs successifs et parfois opposés, par moment provocateurs, illustrent le personnage.
Regard altier et perçant, coupe de cheveux sage et symétrique, fine moustache et lèvres pincées, visage oblong traversé de profondes rides verticales, Sébastien Verdier représente notre héro tel un éternel adolescent tout au long de ce que fut, sa brève existence.
Portée par un magnifique dessin noir et blanc des plus précis et des plus réaliste, cette biographie chronologique découpe la vie de notre personnage en 3 actes narratifs : Orwell avant Orwell, Blair invente Orwell, Orwell orwellien. D’une « exposition » aux méfaits du colonialisme britannique à la « confrontation » de la misère populaire tant à Londres qu’à Paris, la « résolution » de cette vie tient à l’écriture des romans testamentaires et visionnaires : « La ferme des animaux » et « 1984 ».
La colorisation parcimonieuse de quelques détails graphiques égaie opportunément certaines planches alors que les aplats de noir plus ou moins prononcés renforcent magnifiquement la dramaturgie du moment évoqué. L’insertion en double page de dessins de grands noms de la bd rompt le séquençage mémoriel : Manu Larcenet, André Julliard, Enki Bilal, Juanjo Guarnido...Cela n’évite pas certaines longueurs très ponctuelles.
Servie par un dessin remarquablement efficace, cette bd fait pénétrer son lecteur dans l’univers d’Orwell.
« Chaque génération se croit plus intelligente que la précédente et plus sage que la suivante » George Orwell
Conjuguant excentricité bohème et compassion sociale, il se fait "indigène" dans son propre pays. (39)
Vingt-quatre heures sur vingt quatre ,il faut donc pouvoir raconter des histoires sales, très sales bien sûr,ça fait partie de la règle du jeu.
Dernier (?) opus de la trilogie de Léna qui se retrouve ici « undercover » dans une conférence internationale sur le Moyen-Orient. Son rôle de responsable de l’événementiel lui ouvre beaucoup de portes et lui permet de récolter pas mal de confidences. L’ambiance est feutrée mais la mort rôde. Autant fiction politique que roman d’espionnage ou policier, Léna dans le brasier n’a pas l’intensité dramatique des précédents mais reste très agréable à lire et à regarder.
Le très beau dessin de Julliard, qui excelle dans les paysages enneigés du Canada, sert bien le scénario rigoureux de Pierre Christin, qui se permet un petit clin d’œil à Partie de de chasse, l’album qu’il co-réalisa avec Enki Bilal en 1983.
J’ai opté pour la version en « strips » à l’italienne, très élégante, de préférence à l’album classique. En espérant que Champaka proposera bientôt une version luxe en noir et blanc comme cela fut le cas pour les deux précédents albums.
L'homme "Feng Shui" le prêtre chinois chargé d éveiller à l'harmonie du vent et de la terre éloignant les mauvais esprits de la maison avait du bien faire son travail.
- Ces fumiers l'ont défigurée et droguée, je ne sais pas dans quel ordre !
On appelle le service de chirurgie plastique [...] Ne t'en fais pas ma Rose. A l'hosto ils arrivent même à refaire des traits de jeune homme aux politiciens centenaires
- En piste pour le journal !
- Qu'est-ce qu'on a au menu Paul ?
- C'est banal aujourd'hui. Politique intérieure avec du chahut à l'Assemblée Nationale sur une affaire de fraude fiscale couverte par l'immunité parlementaire. Politique internationale, des massacres inter ethniques en série en Afrique. Plus de 30 000 morts en une semaine.
- Vous ne seriez pas à cran, si on vous demandait un million de dollars alors que vous avez perdu cinq points d'audience Mediamat en un mois vous ?
Pas d'eau plate. Que des boissons sucrées et gazeuses. (Découverte N°2).
Des mots, il n'y en a plus besoin car Najib nous explique qu'après avoir préparé nos âmes, nous devons préparer nos corps.
De lourds sacs à dos chargés d'une vingtaine de kilos de cailloux nous attendent. On nous harnache.
Et nous commençons à marcher en silence aux alentours du village.
Chaque jour, les distances à parcourir augmentent.
Halima tombe souvent d'épuisement. Ahrem marche toujours devant. Souad calque son pas sur le sien.
Notre résistance augmente autant que les distances; mais chaque soir nous rentrons fourbues.
Magnat immobilier New York
De l'autre côté (Berlin ouest), le choc! Bruits de musique, lumières aveuglantes, voitures étincelantes et surtout fumets de nourriture. [...] Un assaut olfactif et visuel incroyable après tant de jours si frugaux. [...]
Et puis, tout aussi violent, le choc en retour. Cet amas de bidoche, de métal, de bruit, de vaine agitation et d'argent, est-ce là notre avenir insurpassable?
P. 117 (à l'ouest à nouveau)
Un lemon [...]: une bagnole pourrie. J'allais collectionner dans ma vie américain un certain nombre de lemons.
P. 26 (A l'ouest)
Je n'aime ni la populace ni ceux qui excitent la populace. Ceux qui le peuvent construisent, ceux qui ne le peuvent pas critiquent...
Mais il a compris une dure leçon : il ne suffit pas d'avoir des idées, il faut détenir le pouvoir pour les imposer.
Et puis, Brittany Ferries, la compagnie dont il fait partie, c'est une belle histoire, tout de même. Quand on pense qu'un des rares succès de la marine française de ces dernières années a été obtenu par des paysans bretons qui voulaient exporter leurs choux-fleurs et qui maintenant se trouvent à la tête d'une jolie flotte ! Amusant, non ?