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Critiques de Pierre Demarty (57)
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Le petit garçon sur la plage

L'été, un homme seul, en ville, le soir, il va au cinéma.

Sa femme et ses deux fils sont partis en vacances.

"Un homme en lisière des choses.Qui les regarde passer, le frôler, derrière un infranchissable voile d'indifférence. C'est un homme qui n'a aucune raison de se mettre à pleurer soudain, un soir d'été, dans l'obscurité d'une salle de cinéma, seul, devant l'image d'un petit garçon seul sur une plage."

Le petit garçon sur la plage est au coeur du film sans en être le coeur, mais il n'est pas le vrai sujet, pourtant c'est son image qui va bouleverser l'homme, ouvrir la fêlure en lui.

Un an plus tard, le 3 septembre 2015, une photo de presse cette fois, d'un enfant échoué sur une plage va faire exploser la fêlure.

Je ne veux rien vous en dire de plus.

Ne vous attendez pas à un roman à intrigue. Dans cette courte histoire, d'une très belle prose délicate, Demarty ravive les fantômes ensommeillés en chacun de nous et casse l'Insouciance de l'homme face à la vie, face aux êtres proches, face à tout ce que l'on regarde comme acquis.

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Mort aux girafes

Brillant exercice de style. Un conseil si vous vous lancez (c'est le cas de le dire), ne vous arrêtez pas. Selon votre vitesse de lecture, prévoyez une demi-journée ou autre pour l'enfiler d'un coup.

Mais c'est hélas impossible car la construction grammaticale est souvent complexe (l'auteur surfe avec les idées, les mots) et nécessite moult retours en arrière pour comprendre le sens de la phrase (ou du morceau de phrase).

Et même alors, on est souvent sûr que l'essentiel nous échappe, qu'il y a des allusions cachées que l'on n'arrive pas à saisir.

Ce qu'il en reste? Une non-histoire, souriante et triste, à l'image de la vie?
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En face

Ferdinand, pilier de comptoir du bar des Indociles Heureux, entreprend de raconter l'histoire de celui qui, un temps, a occupé le tabouret à côté du sien dans ce bistro de quartier où ils sont quelques uns à s'alcooliser sans beaucoup de conviction. Il s'agit donc de Jean Nochez, un homme sans particularités, un homme au physique terne et à la vie du même acabit. Jean est marié avec Solange, il a deux enfants et tient une boutique de philatélie. Son existence, morne et sans intérêt, est cependant bouleversée le jour où il décide de louer l'appartement juste en face du sien, grâce au pécule que lui a légué un oncle berrichon. D'abord, il n'en fait rien, allant même jusqu'à oublier cette location saugrenue. Puis, après un week-end en famille à Paimpol, il y entrepose la misérable maquette d'un bateau dont il a fait l'acquisition dans une brocante. Et, sur un coup de tête, il rejoint la maquette, décidé à se retirer du monde, disparaissant de la vie de Solange sans préavis. De sa fenêtre, il observe le monde à ses pieds et surveille l'appartement et la famille qui étaient les siens avant son geste insensé.





A la lecture du dernier livre de Pierre DEMARTY, une question vient immédiatement à l'esprit : cet auteur est-il un génie ou un escroc ?

Du génie, il a l'écriture brillante qui suit une idée, se perd en circonvolutions, revient à son point de départ par des chemins détournés, repart dans une élucubration, si bien qu'on est déboussolé, égaré, trompé, mais séduit par le charme, l'humour, le cynisme de ces digresssions azimutées.

Oui mais là où il y a escroquerie, c'est quand il pousse le vice jusqu'à interrompre son récit à son point culminant pour laisser le lecteur dans un vide sidéral avec lequel il doit bien se débrouiller. Car, Pierre DEMARTY a tenté le pari de raconter une histoire où il ne se passe pas grand chose, tout en nous laissant croire le contraire. Parce que malgré ses avertissements (mon héros est sans intérêt, sa vie est morne, il n'y a aucun espoir qu'il lui arrive quelque chose d'intéressant...), le lecteur n'est pas dupe. Il sait que l'auteur ne peut pas miser sur le non-évènement tout au long de son récit. Et pourtant...

Alors, génie ou escroc, chacun se fera sa propre opinion mais personne ne restera indifférent à sa plume originale, son vocabulaire choisi avec soin et son sens de la dérision. Une réussite très culottée !
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Mort aux girafes

Bon, une belle déception....recommandée par mon libraire ...je dois reconnaitre qu'il m'avait prévenu qu'il s'agissait d'un livre spécial....Bon, je reconnais le vocabulaire, la qualité d'écriture ( mais cela tourne en boucle quand même) et la volonté d'innover en ne faisant qu'une phrase de 190 pages....mais hélas , au delà de l'exploit , c'est trop déstabilisant pour moi ( quand faut il s'arrêter de lire, comment reprendre la lecture le lendemain? ) et sans vraie valeur finalement . quant à l'histoire? je n'ai rien compris. désolé
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Mort aux girafes

•COÏT OR NOT COÏT•



🦊 Prenez une longue respiration car cette phrase ne se finira que bien plus tard -du moins si vous lisez cette chronique qui ne sera pas à la hauteur de ce livre mais je n’avais que cela sous le coude (remarquez, sur le coude aussi)- je m’adapte à l’ovni que l’on pose sous mes yeux, oui car mort aux girafes ne ressemble à aucun autre, preparez-vous à une plongée dans l’absurde et l’impossible subtilité de sarcasmes enjoués - oui vous allez me dire encore de l’absurde, Samuel Beckett est mort cela suffit, remballe ton Godot il ne viendra pas - parce que tout débute avec le suicide annoncé de Frédéric Berthet, pendu à Bar-le-duc, il est vrai que dit comme ça j’aurais pensé que cela avait plus de gueule, tant pis, pas le choix, je vais vous bassiner sur une longue phrase -pas de 190 pages comme le roman - mais ne me poussez pas trop, le procédé me donne des convulsions à propos, bref comme disait Pépin, je ne le serai pas car finalement on a tous un peu de (Tennesse) Frédéric Berthet en nous car la vie est absurde si on se place à distance de quelques mètres ; ne serait-ce que penser qu’écrire une chronique sur Instagram changera le monde ou fera bouger les lignes, zen papillon, ça y est je digresse (Grèce) comme Pierre Demarty, arrêtez-moi je peux continuer toute la nuit, tout bonnement parce que ce livre m’a ému, et je me suis mis à me mettre à genoux (on se calme) devant le talent littéraire de l’auteur, car non seulement il écrit avec une finesse rare mais au-delà de l’humour, du sarcasme, de la dérision et de son auto, il y a cette sensibilité humaine qui transperce l’œuvre, il y a ce que je recherche en littérature, un style inédit et percutant, un point de départ évoluant à travers les strates du récit, un roman que vous ne croisez pas à tous les coins de rue (d’un côté les coins de rue ne sont pas fait pour cela non plus) au gré de subjonctifs imparfaits délicieux, d’une propension à ne jamais vous faire décrocher excepté incendie ou mort immédiate d’un de ses proches, nulle envie de voir apparaître un nouveau chapitre à la page d’après, c’est plutôt simple il n’y en a aucun, tout comme les points dans cette chronique qui par machinale envie je continue à mettre puis à effacer tel un goret sans cervelle, n’espérez pas la fin de cette chronique, elle continue encore et encore, il est dix heures du matin ici, prenez votre RTT et continuez à lire cette modeste recension, c’est la rentrée, qu’avez-vous mieux à faire excepté de choisir des carnets à spirales avec petits carreaux mais pas trop grands non plus, spirales arrondie et non carrée car cela change la pensée de l’élève, attention aux feuilles canson qui en deux semaines sont déjà usées car offertes à ses petits camarades qui les ont déjà jetées à la moindre rature, tout cela pour vous dire que ne m’encouragez surtout pas je serais capable d’en faire un livre, bon ok peut-être pas, mais ca ne s’appellerait pas Mort aux renards, hors de question, il y a déjà les réseaux sociaux pour cette tâche, mais ce que je peux vous assurer c’est que si vous avez aimé une once de ces quelques bribes, vous tomberez en pâmoison devant le travail de Pierre Demarty qui avec une sensibilité qu’on ne voit plus beaucoup en littérature, appréhende ces destins de vie qu’on aimerait croiser davantage, allez respirez, c’est bientôt fini, je vous aime beaucoup mais il faut que j’achète une corde, non, non, non, pas pour ce que vous croyez, il faut juste que je m’attache les doigts pour cesser d’écrire toute cette bacchanale, c’est assez fou car je n’arrive pas à lâcher le clavier, à quitter la lanceuse de javelot à la retraite ou la dame pipi à Jean-Bart de Montceau-les-Mines où Frédéric Berthet a le sens du détail, de l’inutile subtilité dans une langue aux effluves de classicisme remodelé, il es temps de vous abandonner mais ne me chauffez point, je serais capable de vous inonder des phrases sans point final, savourez-le il arrive dans 3….. 2….. 1…..a-wap-bop-a-loo-bop-a-lop-bam-boom.

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Le petit garçon sur la plage

Livre douloureux parce qu'on sait tous de quelle image il s'agit (ce petit garçon migrant rejeté par la mer). Mais en plus, c'est longuet, insistant, trèèèèès répétitif. 80 % des chapitres commencent avec une page sur ce petit garçon sur la plage ! Ah ben c'est sûr, le titre ne pouvait pas être autre chose ! Qu'est-ce qu'on tourne en rond, jamais vu ça !

Le reste n'est pas beaucoup plus gai

Puis ce film bizarre au cinéma : mais c'est l'horreur ce livre !

C'est aussi trèèèèès descriptif. En même temps, il faut bien insister sur les descriptions puisqu'il ne se passe rien sinon. Je ne le fais que très, très rarement, mais j'ai sauté des lignes.

Les phrases sont longues, trèèèès longues (j'en ai trouvé une de 53 lignes !!!). Cela fait un style lourd, alambiqué.

On trouve à plusieurs reprises des énumérations de malheurs, d'accidents, de suicides, de tragédies.

Si vous chercher une ou plusieurs raisons de déprimer sévère, allez-y !



~ Challenge multidéfis 18 : livre que j'appréhende de lire
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En face

Ouf ! C'est ce que j'ai ressenti en fermant ce premier roman de Pierre Demarty. J'ai tenu bon mais il est resté longtemps sur la table... entre deux autres lectures !

Le narrateur nous parle de la vie de Jean Nochez qu'il a rencontré dans un café. Jean Nochez est un personnage plutôt insignifiant qui décide de s'installer dans un appartement en face de chez lui sans un mot sans avertissement. Ce qu'il y fait ? rien. Finalement, on se rend compte qu'il n'y a que le narrateur pour s'intéresser à lui...

Même le lecteur a du mal à s'y intéresser. Certaines critiques y voient de l'humour mais je n'y suis pas sensible semble-t-il ! Je n'ai pas bien perçu le second degré bien caché dans une débauche de vocabulaire. Une espèce de verbiage qui m'a donné l'impression de devoir articuler chaque mot pendant que je lisais...

Pourtant, quelque chose me poussait à poursuivre cette lecture.

Je reste déçue par ce livre que j'ai vraiment eu envie de lire lors de sa présentation par l'auteur.



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Mort aux girafes

C'est un roman sans point, raison pour laquelle j'ai eu du mal à le lire, d'ailleurs, je ne l'ai pas terminé, certainement parce que j'apprécie m'immerger dans les histoires, apprendre à connaître les personnages, etc, ce qui m'a été fastidieux, voir impossible avec ce roman qui possède malgré tout un fond qui se tient de manière cohérente, car oui il faut l'admettre, la prouesse est bonne, et il faudra au lecteur assidu, qui souhaite plus que tout le terminer, une concentration accrue pour suivre la narration du début à la fin du roman pour s'imprégner du texte du roman de Demarty, qui n'est pas un livre pour moi puisque je n'ai malheureusement pas accroché à cette prouesse grammaticale, que je reconnais malgré tout osée et fort bien travaillée.
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LHondres ou les ruelles sans étoiles

Bien avant la mode de ces dernières années, Franck a plongé le lecteur dans les aventures de Jack l'éventreur de manière originale, en parallèle à la suite des aventures de H. où les personnages et les événements se recoupent et à des allusions aux personnages de Dickens.

Les réflexions sur la vie et la mort sont toujours présentes.

Le tout est distillé à la manière de l'auteur, avec sa plume déjà originale, et j'ai tourné ces pages avec grand plaisir.
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Mort aux girafes

Une longue phrase interrogative, un télescopage d'anecdotes, de digressions, d'enquêtes et de malentendus, de dérivations de sens et de sons. Derrière la virtuosité du comique langagier, Pierre Marty interroge les aléas et autres hasards sur lesquels reposent nos existences. Mort aux girafes : une drôle et hasardeuse critique des attendus du récit.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Le mystère H.

Dans ce récit publié en 2008, l'un de ses premiers romans, Franck Bouysse mêle habilement réalité (la porcelaine) et science-fiction, autour d'un personnage célèbre. Contrairement à certains qui reprennent des personnages d'auteurs aujourd'hui disparus, il a imaginé une aventure originale, qui fait voyager.

L'auteur y mêle botanique, zoologie, réflexions sur la vie et la mort, mythes et symboles.

Bien que ce roman ne soit pas le genre que je lis d'habitude, j'ai voulu le découvrir parce qu'il avait été écrit par un auteur que j'apprécie et je n'ai pas été déçue, surtout que l'on y trouve déjà quelques passages qui laissent présager de son écriture actuelle.
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Le petit garçon sur la plage

Le petit garçon sur la plage, erre dans les lymphes de mon âme curieuse, comme un écho tendre, cette résonance amicale éveille en moi beaucoup de tendresse, ce titre de Pierre Demarty semble prendre possession de mon être de lecteur vagabond, attisé pas ce quatrième de couverture fissurant encore plus ma faiblesse de bibliophile, aspirant une bienveillance agréable, je prends le roman pour m’offrir un moment de plaisir….

Petite présentation de Pierre Demarty, natif de Paris, traducteur, éditeur de littérature étrangère, il a écrit deux autres romans Manhattan Volcano et En face, certain souligne sa légèreté d’écrire des romans qui ne raconte pas grand choses mais d’une écriture en virtuosité tel un Jean Echenoz avec En face, mais je ne puis confirmer cette parenthèse de mots, chacun son émotion personnelle.



« C’est un petit garçon couché sur le sable de cette plage de nulle part, de n’importe où, où il n’y a rien et où il n’y a personne, où la mer n’a pas de couleur et où il n’y a pas de ciel, pas de vent, pas de bruit, pas de lumière. Le petit garçon est couché sur le ventre. Tourné légèrement de trois quarts, vers nous. »

Voilà cette image qui va fissurer la chair de notre homme Quadragénaire, papa de deux petits garçons, marié, travaillant dans une tour de verre, enfermé dans un bureau devant un ordinateur, cette émotion soudaine comme le réveil d’un volcan, une larme s’invite sur le visage de cet homme, en proie à une décharge de sanglots…. Tout le livre coule comme les larmes sur les joues de père, une chute vers l’ennuie.

Les pages s’évaporent lentement sous mon regard azur, les mots s’usent rapidement, les phrases s’effacent, le roman disparait, ma lecture est une torture décevante, l’auteur Pierre Demarty m’a piégé avec trop de facilité, ma déception est grande, fais-je pouvoir me détacher de cette impression de lassitude pour trouver une once de bonne volonté à ce petit garçon sur la plage, trop mièvre, trop disparate, une litanie redondante, une pauvreté, une caresse virtuelle de bonnes idées, effleurées puis éventrées dans ce leitmotiv de ce petit garçon, fantôme absolu de cet auteur prisonnier du personnage.

Le personnage hanté par cette image double du petit garçon est-il la part imaginaire de l’auteur, cette identité à la recherche de soi ? Est-ce une rencontre dans le tumulte de son esprit, de cette photo et de cette scène de film fantastique…

Ce roman court, éphémère, lassant pour des redondances, la description du petit garçon, le film fantastique, le déferlement d’informations comme une bouillie inextricable informelle de ce détritus formant notre société. En filigrane, comme un chuchotement, la notion d’être père, la joie de vivre avec ses enfants et de partager leur univers sous ce regard émotif dicté par ce petit garçon inconnu couché sur la photo, et l’autre hurlant dans le noir de la nuit en haut de cette falaise, de cette mer tueuse frappant la roche de cette tour naturelle absorbant les cris de cet enfant….

Et aussi comme un murmure, la société qui côtoie notre existence sans l’absorber, juste un miroir ne se reflétant pas, nos regards happés par l’axe de notre vie. Cet homme se relève soudain, enfin serait le mot approprié, de sa propre vie, pour la survire, avec ce regard différent, cette émotion de père, de mari, d’homme tout simplement.

Puis en sourdine, le deuil d’un parent, la famille réunit dans cette maison d’enfance, au trésor poussiéreux, embrasant la joie des enfants occupés à jouer de ses cartons perdus, les parents au loin dans l’administration des circonstances et cet homme parcourant les chemins de son enfance avec ses deux enfants, otage de sa tristesse lointaine, puis cette plage, sa plage, sa mer, ses souvenirs, son sable, et machinalement faire des châteaux sable comme pour faire le trait d’union avec cette enfance et celle de ses enfants, un deuil en communion avec ses enfants …

Le roman est décousu, des plaisirs minuscules s’invitent comme Pierre Michon dans son brillant roman Vies minuscules, mais c’est trop lointain, l’auteur s’est perdu dans ce résumé de film de série B, fantastique, le charme de l’héroïne prime sur l’intrigue linéaire, seul la scène de l’enfant criant dans le noir aspire l’auteur vers cette remise en question de notre homme, sa solitude le poussant dans le chaos d’un navet, sans pour autant nous infliger ce résumé inutile.

Je suis déçu de ce roman, trop de mots sans saveur, peu de brio, dommage



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Le mystère H.

Une histoire racontée sous forme de journal .

le narrateur, compagnon de voyage du mystérieux H déroule une fascinante aventure qui va les mener jusqu'au confins de l’Amazonie.

Un périple qui apporte la mort dans son sillage, autour d'une légende, racontée depuis la nuit des temps, celle des cent vingt. Qui sont-ils ?

Ils vont le découvrir et cette découverte dépassera tout ce qu'ils auraient pu imaginer. Ils en paieront le prix ( d'une bien étrange façon) car ce secret est bien gardé, et doit le rester.



Premier tome d'une trilogie qui est d'abord un bel objet. Un livre écrit par Franck Bouysse mais aussi illustré avec brio par Pierre Demarty. C'est déjà un plaisir de tourner les pages et tout en lisant le texte, admirer les dessins.

Il s'agit ici d'une aventure, un périple pour découvrir un secret et l'auteur,avec la finesse et la profondeur de son écriture, nous maintient en haleine jusqu'au dénouement final, surprenant.

D'autres mystères vont suivre, à n'en pas douter, avec les deux autres tomes et j'ai hâte de m'y plonger.



Des livres a avoir dans sa bibliothèque.
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En face

Pierre Demarty, 38 ans, éditeur de littérature étrangère dans le civil [...] a dû beaucoup lire Chevillard, Queneau et le «Bartleby» de Melville, pour s’embarquer avec autant de grâce et d’humour dans ce conte gentiment absurde, qui multiplie les effets de style pour nous rappeler, à chaque ligne, ce que c’est que la littérature.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
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Mort aux girafes

Mais, saperlipopette, pourquoi ce roman de Pierre Demarty est-il passé quasi inaperçu ? Et pourquoi, ventre saint gris, ses précédents ouvrages n'ont-ils suscité davantage l'attention, la curiosité des médias, des critiques ? Et pourquoi, diantre, ces médias et critiques ne portent-ils à l'auteur Demarty tout l'intérêt qu'à mon sens il mérite pleinement ?



C'est pour moi un grandissime mystère tant chacune de ses œuvres suscite un enthousiasmant remue-ménage de méninges, un tsunami d'émotions composites et un feu d'artifice d'admiration éperdue pour un si grand talent. Jamais je n'ai été déçue par un de ses romans, par son écriture protéiforme, ni par les histoires singulières qu'il crée. C'est à chaque fois un voyage inédit, des découvertes époustouflantes et un ébahissement sans cesse renouvelé, pour moi. Ainsi on peut faire "ça" avec des mots, avec le langage écrit : jouer, jongler, batifoler, bousculer et emmener lea lecteurice aux confins de l'imaginaire, juste là où il rejoint la réalité la plus sensible, le fait divers le plus prosaïque et conduit à une connaissance accrue du monde humain.



Prenons "Mort aux girafes", par exemple, avant d'y plonger il est nécessaire de prendre son souffle car le roman ne se segmente pas en phrases et de point il n'y a point hormis sur les "i". Du premier au dernier mot on est aspiré par une histoire qui en percute d'autres créant quantité d'étincelles dont certaines deviennent d'autres histoires alors que d'autres s'envolent pour épouser la nuit. L'extrait de "Daimler s'en va" mis en exergue au début du roman de Pierre Demarty oriente la lecture vers un hommage festif à son auteur, Frédéric Berthet, disparu en 2003. En effet, l'intrigue initiale se concentre sur le suicide, dans une chambre d'hôtel de Bar-le-Duc, de Frédéric Berthet, homonyme de l'écrivain. Et c'est avec un humour ravageur (et dans" ravageur" il y a "rage"), que l'auteur (Demarty, pas Berthet) condense en quelques pages la vie et l'œuvre de Frédéric Berthet (l'écrivain, pas le personnage). Yvon Castropade, "détective privé dont les affaires ne marcheraient pas très fort" (p.66), ex-désastreux bibliothécaire sous le nom de Gilles Capodastre, expulsé d'un grand nombre de bibliothèques françaises et même "de la médiathèque François-Busnel de Merlieux" (p.77)(que j'ai aimé ce clin d'œil !), s'insinue à Bar-le-Duc, à la recherche de Frédéric Berthet et d'une enveloppe mauve en lien direct avec l'affaire Flamurd. Mais Frédéric Berthet est-il bien LE Frédéric Berthet ?



De ricochets temporels en gambades géographiques, les sinuosités narratives nous transportent jusqu'en 1862, "année sur laquelle on n'aurait pourtant pas parié un riyal yéménite après un mois de janvier un peu gla-gla et plan-plan" (p.146) date à laquelle Louis-Auguste Derolland et Paul-Henri Cullaz s'associent pour créer une usine d'articles en caoutchouc qui se spécialise dans le jouet. Quatre-vingt-dix-neuf ans plus tard, en 1961 donc et le 25 mai, jour de fête des Sophie, l'entreprise, "rebaptisée sobrement Delacoste" lance un nouveau jouet "en caoutchouc naturel, de dix-huit centimètres de hauteur, tacheté[e] de noir et de marron" (p.176) et "c'est l'amorce d'un bond spectaculaire pour la maison Delacoste, qu'on en juge en songeant simplement qu'entre le 25 mai 1961 et le moment où vous lisez ces lignes il s'est vendu dans le monde entier plus de cinquante millions d'exemplaires de ce niaiseux morceau de caoutchouc rotomoulé dont le couinant petit pet ventral a donc déjà tapé sur les nerfs d'au moins trois générations de jeunes parents sans que jamais sa popularité se démente" (p.176). Et c'est par ce jouet, doigt du destin, que se clôt l'intrigue en un final bouleversant qui, tel l'ouroboros, vient tragiquement mordre l'évènement originel du roman : le suicide de Frédéric Berthet.



De la haute voltige, vraiment ! Et je n'ai pas évoqué ici les allitérations, les attelages, les enchâssements... toute cette panoplie stylistique qu'avec brio l'auteur met au service de son propos-hommage et du bouillonnement romanesque qu'il met savamment et malicieusement en forme.



C'est désopilant, c'est passionnant, c'est déconcertant, c'est intelligent, c'est proliférant.



Total respect, Monsieur Demarty !

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Mort aux girafes

Prenez une bonne inspiration avant d'attaquer la lecture de ce roman car il n'est composé que d'une seule et unique phrase ! Oui, oui, une phrase longue de presque 200 pages... Mais reprenons depuis le début, le lecteur est directement plongé dans le bain en entamant la lecture de cet ouvrage. Il découvre que Frédéric Berthet s'est donné la mort dans une chambre d'hôtel de Bar-le-Duc. Ce point de départ va ensuite déboucher sur une incroyable histoire dans laquelle la digression occupe une place de choix.



Pour les lecteurs aimant les lectures au style complètement décalé, voici un morceau de choix. Je suis plutôt très bon public pour ce genre de roman et il faut avouer que l'auteur maitrise l'art de la digression. Pour autant, j'ai quand même eu quelques difficultés à rester accroché à cette histoire. Bien que la rédaction d'une histoire de 200 pages en une seule phrase relève de l'exploit, cet exercice de style m'a laissé plutôt pantois. A vrai dire, ce parti pris ne facilite clairement pas la lecture et vient même la rendre plutôt laborieuse. Un exercice de style original est toujours intéressant mais si il apporte une réelle plus-value au récit ce qui ne me semble pas vraiment être la cas ici.



Concernant les très nombreuses digressions, tout comme cette construction en une phrase, on ne peut pas dire qu'elles facilitent l'immersion dans l'histoire. Il y en avait un peu trop à mon goût. Cela donne finalement un roman assez indigeste. Pour autant, certains passages fonctionnent bien et l'auteur arrive bien à jouer avec les émotions du lecteur. Globalement, l'écriture est soignée et le style décalé prête plusieurs fois à sourire. J'ai également été surpris par la chute de ce roman même si cela arrive d'un bloc à la fin du récit. Cette issue est bien pensée mais elle est jetée au visage du lecteur en à peine quelques pages et c'est un peu brutal.



Alors au final, que penser de ce roman qui dénote clairement dans le paysage littéraire ? C'est original, c'est plutôt osé, c'est clairement très travaillé et cela donne donc un objet littéraire intéressant. Il y a d'excellentes idées et le côté décalé fait plutôt mouche. Maintenant, les digressions poussées à l'extrême et cet exercice de style du roman en une phrase ne facilite clairement pas la lecture cela ne m'a pas permis de rentrer vraiment dans le récit. L'ensemble est plutôt décousu, pas simple à suivre et il y a quelques longueurs avec certains passages clairement pas toujours emballant.



Une impression mitigée donc mais je suis tout de même content d'avoir mis le nez dans ce roman tant le postulat initial est original et osé. Pas parfait, loin de là même, mais une vraie curiosité à n'en pas douter.
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Le petit garçon sur la plage

Qui a pu oublier l'image d'Aylan, ce petit garçon de 3 ans échoué sur une plage, en 2015 ? Le choc d'une réalité effroyable qui s'insère dans nos vies bien tranquilles. A-t-on osé la regarder, la détailler comme le fait Pierre Demarty dans les premières pages de son roman ? L'auteur s'y attarde, nous en décrit chaque composante, précisément, factuellement, techniquement, nous force à la scruter sans l'interpréter. Voilà. Il y a cette image fixe d'un petit garçon allongé sur une plage dont tout le monde "comprend immédiatement qu'il ne dort pas".

Un an auparavant, une autre image, animée celle-ci, d'un autre enfant abandonné sur une plage. Un enfant qui pleure, qui hurle de peur et d'incompréhension. Une image extraite d'un film, une image de fiction. L'enfant est un acteur. Il ne pleure pas "réellement". Il joue. Les pleurs, l'abandon, l'effroi, la mort qui plane, tout est "pour de faux". Après le tournage il a retrouvé ses parents et peut continuer de grandir, continuer de vivre. Il deviendra adulte, il aimera, sera aimé, connaîtra les rires, les larmes, aura des enfants. Pourtant, l'image de cet enfant qui souffre "pour de faux" vient percuter de plein fouet la conscience assoupie d'un spectateur. Quelque chose qu'il ne sait définir, qu'il ne parvient pas à circonscrire, quelque chose dans cette image, dans la vision puis le souvenir de cette image, le fragilise et fait apparaître un raz de marée d'émotions indicibles.

Ces deux images se placent sur des scènes différentes et même presque opposées : l'une fixe un réel insoutenable parce que réel et l'autre, la fictionnelle, laisse part à l'interprétation et à la mise à distance. Mais le carambolage des deux crée une fracture dans la vie de cet homme. Parce qu'il est père de deux petits garçons ? Parce qu'il apprend brutalement à ne plus détourner les yeux ? Parce que, soudain, il se rend perméable au fracas que ces deux images provoquent en lui ? Parce que, par ces enfants qui pleurent, la cruauté du monde réel vient perforer la tranquillité de son existence ? Le récit sème des indices mais ne donne pas de réponse unique, ni définitive.

L'écriture envoûtante, comme un psaume ou comme un chant funèbre, taraude, sonde les mystères d'une conscience dans une langue poétique et, paradoxalement, presque clinique à force de précision. Obstinément, inlassablement, le narrateur questionne, interroge : "Comment on fait pour éprouver ? Comment ç a marche ? Comment ça s'apprend, quand on ne sait pas ? Comment on pleure ?" Et par la grâce de cette écriture superbe, le questionnement passe de l'intime à l'universel, de la fiction au réel, du personnage au lecteur. Le texte agit comme un écorcheur : il met à vif la pulpe de nos émotions.

C'est un roman d'une beauté exigeante, qui ne se plie pas à une lecture sommaire ou superficielle. Pour moi, c'est un roman rare, d'une stimulante densité émotionnelle et interprétative. Une lecture qui m'a laissé une profonde empreinte.

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Le petit garçon sur la plage

Voici une œuvre qui m'a beaucoup touchée : en lisant le titre, Un petit garçon sur la plage, je me doutais qu'il serait question de la photo du petit Aylan, l'enfant syrien retrouvé mort sur une plage de Turquie. Il est d'ailleurs terrible de se dire que ces mots « petit garçon sur une plage » plutôt que de m'évoquer des jeux de sable et des rires éveillent en moi des images de mort et de tragédie. Images avec lesquelles on vit, consciemment ou non.

Dans le roman, le narrateur est un homme qui a tout pour être heureux : une femme et deux enfants qu'il aime, un emploi, une petite vie tranquille qui semble le contenter. Il sait que le monde n'est pas rose mais il le traverse plutôt bien que mal. Un homme sachant garder ses distances par rapport à une réalité agressive et laide. Un homme pas concerné.

« C'est un homme doux, effacé, un homme à qui la vie n'a pas fait de bruit et qui lui-même n'en a pas fait beaucoup… C'est un homme doux, effacé, un homme qui n'entretient avec le monde et sa propre vie que des rapports de bon voisinage. Un homme en lisière des choses. Qui les regarde passer, le frôler, derrière un infranchissable voile d'indifférence. »

Et puis, un soir d'été, en sortant du travail, sa famille étant partie un peu avant lui en vacances, il entre, un peu désoeuvré, dans une salle de cinéma. Il ne sait pas trop bien ce qu'il va voir. Sans les siens, il est un peu perdu et se laisse guider par le hasard. Le film commence. L'histoire ne le passionne pas, il n'aime pas la science-fiction. Soudain, pourtant, une scène le saisit : un petit garçon est pris par les flots. Le narrateur sent en lui naître une émotion qu'il va avoir du mal à contenir et qui va envahir progressivement tout son être tel un raz de marée. Lui qui se croyait à l'abri, soudain, il flanche, la carapace cède, l'enveloppe se déchire, il est submergé par une émotion intense, happé.

Et il pleure.

« Il y a d'abord, et seulement, ce brusque influx de chaleur, loin à l'intérieur de lui, quelque part, un embrasement spontané de quelque chose au fond du ventre, un point, une torsion incandescente, qui peu à peu remonte la colonne de son corps comme un relent de lave chaude et bilieuse… Une liquéfaction de l'intérieur, et qui le pétrifie dans son fauteuil, les yeux rivés à l'écran qui se mettent à bourdonner, quelque chose qui appuie derrière les globes, glisse sous les os des épaules, du crâne, saisit et serre la nuque, l'immobilise en dedans, comme s'il était coulé soudain de l'intérieur dans une lourde pâte tiède de béton qui prend. »

Lui qui se croyait à l'abri du tumulte du monde se prend la vague en pleine figure, violemment, au point, au sortir de cette salle de cinéma, de n'être plus le même homme.

Et son regard sur le monde et sur les siens aura à jamais perdu l'insouciance qui était la sienne avant.

Plus tard, c'est l'image du petit Aylan qui le heurtera de plein fouet, le poussant définitivement loin de toute certitude, de toute permanence dans un monde où les enfants meurent sur les plages plutôt que d'y jouer.

« De quels fantômes, de quelles fêlures sommes-nous les hôtes ? »

Quel fardeau portons-nous chaque jour sans en être conscients, nous croyant heureux et intouchables, chanceux et invulnérables ? Et pourtant…

Pourquoi, alors que je ne savais rien de ce livre, le titre m'a-t-il portée vers la mort plutôt que vers la vie, l'été, les vacances, les pâtés de sable ? Pourquoi, lorsque l'on me dit « petit garçon sur la plage », me vient immédiatement à l'esprit une image insoutenable, un fait insupportable qui n'a a priori en rien changé ma vie, qui ne m'empêche pas de rire et d'être heureuse ?

Je crois qu'au fond la réalité est tout autre : nous nous croyons protégés par nos écrans, espèces de filtres, de remparts derrière lesquels nous découvrons, bien tranquillement croyons-nous, les horreurs du monde.

Et pourtant, il n'en est rien.

Nous sommes tous comme le narrateur porteurs ignorants d'une insupportable réalité et l'on croit pouvoir faire avec .

Mais, encore une fois, il n'en est rien.

Appuyer sur le bouton pour faire disparaître l'image ne suffit pas. La réalité s'est immiscée.

Et rien n'est plus pareil.

Il est trop tard.

« Des images on ne ressort pas, ni ceux qui les habitent, ni ceux qui les regardent. »

Un très beau texte dont l'écriture est du côté de l'obsession, du ressassement, de la répétition pour plusieurs raisons, je pense.

Peut-être parce que décrire dans les moindres détails l'inacceptable permet d'en prendre conscience, et il faut du temps pour cela.

Peut-être cela donne-t-il aussi le sentiment de pouvoir circonscrire l'impensable, « admettre » l'inadmissible, l'enfermer, le juguler, le dompter. Que sais-je ? Il est là mais comme prisonnier des mots qui l'enferment. C'est peu face à l'effroi, à la sidération qui est la nôtre mais c'est déjà ça. Les mots « couchent » la réalité. Peut-être espère-t-on la dominer ainsi...

Mais la prose de Pierre Demarty traduit aussi très justement les sentiments, les émotions qui arrivent par vagues successives, que l'on croit maîtriser mais qui finalement, à force de va-et-vient, nous emportent, nous creusent, nous rongent, comme un raz de marée.

Enfin, cette écriture de l'énumération se fait aussi le reflet d'une information qui nous arrive de partout, nous assaille sans que soit opéré aucun tri, dans un vrac insupportable qui tend à tout mettre sur le même plan.

Beaucoup de sensibilité, donc, dans ce roman qui dit toute la souffrance s'emparant d'un être et le faisant brutalement basculer vers une autre façon de voir le monde et d'être père. Poignant.
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Le petit garçon sur la plage

La dévoration des images ouvrant une béance dans la vie d'un père. Poignant et magnifique.



Au début de l'été de l'année 2015, un père de famille est seul dans son appartement parisien vide et silencieux, tandis que sa femme et ses enfants sont partis en vacances à quelques centaines de kilomètres de là, dans une grande maison de campagne, sereine et éloignée. Cet homme doux, effacé et retranché du monde, qui vit depuis longtemps en-deçà des émotions et de tous les soulèvements, se retrouve ainsi dans une solitude inutile et désoeuvrée.



Deux images vont fissurer la vie et l'unité de cet homme, ouvrant une béance dans le mur-écran de ses émotions. La solitude et l'ennui de la fin de journée le poussent dans une salle de cinéma, spectateur d'un film dont il ne sait rien. Ce film inattendu (dont les cinéphiles reconnaîtront sans doute la description) contient une scène (fictive, ajoutée par l'écrivain comme une couche additionnelle de fiction sur la fiction) que rien ne l'a préparé à voir, une image «simple, nette et effrayante» d'un petit garçon abandonné sur une plage.



La suite sur mon blog ici :
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En face

Ayant reçu ce roman par le cadre d'un Masse Critique, je tiens tout d'abord à présenter mes excuses pour ce terrible retard... Faute de temps, je n'ai pas pu entamer la lecture plus tôt que la semaine dernière.



Une lecture, qui d'ailleurs, a été très difficile pour moi. En particulier en ce qui concerne la moitié des chapitres. Je ne suis pas une adepte des phrases simples. Mais je ne suis pas pour autant une admiratrice des phrases trop longues. Chose qu'on retrouve de façon massive dès les premières pages du roman. Sans exagérer, il est possible d'en lire une qui fait jusqu'à plus de dix lignes... J'ignore si cela est un effet de style voulu par l'auteur, mais je n'y ai pas trouvé d’intérêt, hormis celui de casser la lecture. Car c'est une des raisons qui a fait que j'ai eu réellement du mal à m'attacher au roman.

Les phrases sont longues, lourdes avec des mots parfois trop complexes. Et si parfois on peut ressentir une certaine poésie (en particulier à la fin de 'histoire), on est aussi très vite acculer par cette abondance dans la structure. Et c'est bien dommage, parce que le lecteur passe à coté de l'essentiel en voulant tant s'accrocher.



Car au fond, l’histoire est belle, douce. Mélangeant poésie, mélancolie et modernité, "En face" raconte un récit tendre.

Si la première partie est longue à poser l'essentiel, la suite en est tout autre. Elle est même efficace et c'est seulement à partir de ce moment là que l'auteur a réellement attiré mon attention. Dans un premier temps parce que l'écriture s'est allégé, et dans un second temps, les digressions sont moindres.

Le mystère de Jean pointe son nez, s'accentue et la fin... La fin se découvre à vraie dire.

Néanmoins, je reste un peu sur ma faim...

Dommage.
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