Citations de Pierre Dubois (163)
Les romains donnaient au mois qui succède à mars le nom d'aprilis, du mot latin aperire, qui veut dire ouvrir...Parce que tout s'ouvre...Les bourgeons, le ciel, la forêt, les fleurs, la terre qui s'ouvre en se couvrant d'une végétation nouvelle...Parce que les vergers s'épanouissent de rose et de blanc...Selon Ovide, c'est à Aphrodite qu'il doit son nom, lorsqu'aux premières douces brises elle dévoile sa beauté.
C’est « Sentence » Sykes. Mais je ne te conseille pas de l’appeler comme ça. Contente-toi de Sykes et évite-le. Il n’a pas toujours été marshal.
La vipère dénoue au soleil rubans, écailles d'argent et se dégrafe pour un satin de vouivre.
Les mots sont les étoiles des choses...
Et dire que d'aucuns pisse-froid en jugent certains inusités, obsolètes, et les condamnent à l'oubli.
Je crains qu'un jour hélas, les dirigeants de l'asphalte n'obligent à leur rogner les ailes afin de pouvoir les introduire dans des machines sans rêve.
« Les petits êtres fuyants et cachés oublient de fuir lorsqu’on les appelle par leur vrai nom »
Seigneur, protège les enfants. Le vent souffle. L'orage gronde. Et eux, subissent...
La Huldre du matin est celle du printemps qui ne songe à demain. L’été est loin, l'automne est une pomme, l'hiver un flocon. Une Huldre, le matin est une nymphe des bois, des prés mouillés, un saut d'aurore par-dessus la colline. Un bourgeon à croquer. Rien ne peut lui résister, elle ne songe qu'a aimer, être aimée d'un mortel, et sort de dessous son tertre fleuri apprêtée pour l'amour.
Elle s'est fait les prunelles de deux gouttes d'eau, d'une pincée de soleil et de buée de lune. Voila, voila. Un coquelicot en guise de bouche. Le visage poudré d'un pollen doux. Voila, voila. Puis les rondeurs, et puis les courbes empruntées à la grâce de la biche dansante et la fesse cambrée des plongeuses aquatiques .....La voix aux oiseaux, le parfum aux violettes, le teint au satin des roses......
Un rouge-gorge dans une cage
Met en fureur les cieux ...
Il était une fois un petit vieux et une petite vieille qui s'étaient tranquillement détestés tout le long de nombreuses années que le grignotage constant des calendriers des postes successifs effilochait.
Toutes ces étoiles. C'est la première fois que je contemple une telle immensité.
L'homme ne peut pas tout expliquer... Peut-être vaut-il mieux pour lui être sans reproche que sans croyance.
La méchante Gelée
Frimas, givre, gel et engelures sont à mettre sur le compte de la méchante femme La Gelée, fille de la Mère de la pluie et des vents. Elle a le teint malade,la goutte au nez et les pieds froids. C'est une alliée de la Vieille, et c'est de concert que les deux harpies soufflent tout ce qu'elles peuvent de leurs poumons glacés sur tout ce qui se présente à pétrifier : faune transie, flore recroquevillée, passants grelottants, tout y passe. Et si encore elles n'étaient que deux, mais dès les Avents, la Reine des Glaces envoie ses Thurses du givre, ses Marluyennes, Wilden Jungfraüen, vierges de glace, fées bleues, mères Machouille à l'assaut de décembre.
- C'est toi qui as crié lorsque ma mère s'est noyée ?
- "Ma" mère, Scrubby, c'était la mienne... Toi... Tu es "l'Adopté" !
Les trolls des contrées septentrionales, comme tous les ogres géants, brutes, hirsutes et quelques peu benêts, alfs sombres à peine sortis des ténèbres du chaos et encore mal ébauchés, symbolisent les forces incontrôlables et destructrices de la nature sauvage. Ils personnifient les avalanches, l'orage, la puissance des torrents, la profondeur vertigineuse des fjords, les catastrophes naturelles, l'immensité des forêts d'où l'on ne revient pas. A moins de ruser, d'apprivoiser, de civiliser !
Se moquer du troll est une manière d'exorciser la terreur qu'il inspire : La peur d'être mangé, d'être anéanti par un monde indompté.
Entre le bien et le mal, l'archange et le daymon, la légende découvre un être. Cet être, c'est la Fée.
Entre l'Eden et les Enfers, la légende rêve d'un monde. Ce monde est peuplé par les Fées.
Entre la lumière et les ténèbres, la légende créé un crépuscule. Ce crépuscule devient la Féerie...
Au milieu de vastes et intangibles pelouses, son pignon crénelé, ses deux tours semblaient émerger de la brumeuse imagerie d'une rêverie perdue, d'une gravure surannée oubliée dans un livre dont on ne tournait plus jamais les pages. Illusion d'un mirage que le moindre souffle va renvoyer aux cendres.
Par-devant l'éclat trompeur d'un étang paraissait malignement s'ingénier à en absorber la réalité dans les rides profondes de ses eaux troubles.
Château de contes de fée ou manoir hanté.
Et son sourire est un bouquet de roses rouges, son visage un paysage givré de carte de Noël, ses cheveux l'onde de la nuit déployant ses étoiles.
Toutes ces étoiles, ce grand silence, ce calme... C'est la première fois que je contemple de telles immensités... J'en ai le vertiges! ici c'est comme si tout était plus vrai. Sans artifices, sans trucages, sans fioritures... On se sent tout petit et grand à la fois.
C'est là qu'on se demande pourquoi il y en a qui sont prêts à tuer, bruler, détruire rien que pour posséder une poignée de poussière!!!
On chasse en Angleterre les sortilèges des sorciers par des chapelets de navets tressés sur la façade de la maison.
- Aubépine, aubépine...
... Mère des Fées, si j'ai fauté envers toi, je m'en repends.
Par ces sept rubans...
... Ces herbes de Saint Jean...
... Ces sept gouttes de sang...
... Je me voue à ton culte et t'implore, mère sacrée des Fées...
... Rends-moi mon enfant.