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3.61/5 (sur 70 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Toulouse , le 10/07/1919
Mort(e) à : Argenteuil , le 20/05/2009
Biographie :

Pierre Gamarra est un poète, dramaturge et romancier.

Pierre Gamarra a des origines basques et languedociennes. D'abord enseignant, puis journaliste, il est également l'auteur d'essais et de pièces de théâtre.

Son œuvre pour la jeunesse (récits, théâtre et poèmes) est fréquemment enseignée dans les écoles. Au lendemain de la libération de Toulouse, il participe avec un groupe d'anciens résistants à la création dans cette ville de la Librairie de la Renaissance.

En 1973, son roman Les Coqs de minuit est adapté pour la télévision par Edouard Logereau.

Pierre Gamarra a a reçu de nombreuses distinctions : Prix Hélène Vacaresco 1943, Prix du Conseil national de la Résistance 1944, Prix Charles Veillon 1948, Prix Jeunesse 1961. Il a obtenu le Grand Prix de la Société des gens de lettres pour Le Fleuve palimpseste en 1985.
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Poésie - Les papillons - Pierre GAMARRA


Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Pierre Gamarra
Je te souhaite un jour de velours,
D’ iris, de lis et de pervenches,
Un jour de feuilles et de branches,
Un jour et puis un autre jour,
Un jour de blés, un jour de vignes,
Un jour de figues, de muscats,
Un jour de raisins délicats,
Un jour de colombes, de cygnes.
Je te souhaite un jour de diamant,
De saphir et de porcelaine,
Un jour de lilas et de laine,
Un jour de soie, ô ma maman
Et puis un autre jour encore, léger,
Léger, un autre jour
Jusqu’à la fin de mon amour,
Une aurore et puis une aurore,
Car mon amour pour toi, ma mère,
Ne pourra se finir jamais
Comme le frisson des ramées,
Comme le ciel, comme la mer...
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Pierre Gamarra
La romance de la tarte aux pommes

Fleur de farine et pommes douces,
il va neiger,
je pense aux arbres pleins de mousse
au vieux berger.
Graisse légère et sucre blanc,
des étincelles
sautent du feu rouge et tremblant
comme lèvres de demoiselle.
La neige va couvrir ce soir
les fronts des hommes,
on entend pleurer dans le noir
la tarte aux pommes.
Elle se dore au fond du four
gonflé d'arômes.
Je pense à l'hiver, au ciel lourd
et je pense à la tarte aux pommes.
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Pierre Gamarra
La mouche et la crème
🐝🍦
Une mouche voyant une jatte de crème
S'écria : « Quelle chance! Ah! Que cela me plaît!
Ô délice! Ô bonheur extrême!
Des œufs frais, du sucre et du lait,
un tendre arôme de vanille;
rien ne met plus de douceur en mon cœur. »

Elle volette, elle frétille,
elle s'approche, elle gambille
sur le rebord
et c'est alors
que sur la faïence trop lisse,
la mouche glisse
et succombe dans les délices
de cette crème couleur d'or.

Parfois, les choses que l'on aime
sont des dangers.
Il n'est pas toujours sûr que l'on puisse nager
dans la meilleure des crèmes.
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Pierre Gamarra
UN BONHOMME EN SUCRE, UN BONHOMME EN PLOMB

Un bonhomme en sucre, un bonhomme en plomb
se battaient sur un pont.
Ils tombèrent dans la rivière.
Et voici ce qu'il arriva :
l'un fondit et l'autre coula.
Réfléchissez un peu sur cette affaire-là.
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Pierre Gamarra
(Bonnes Fêtes à tous)

Voici Noël

Voici la neige et la nuit bleue,
voici le givre en sucre fin,
voici la maison et le feu,
voici Noël vêtu de lin .

Les oiseaux se taisent, ce soir.
Les lilas ont fermé les yeux.
Les chênes tendent leurs bras noirs
vers les chemins mystérieux.

Voici les pauvres malheureux,
voici la plaine de la bise
dans les fentes et dans les creux,
voici les vergers sans cerises.

Un jour, renaîtront les grands lis,
le parfum des profondes roses,
et l’hirondelle, je suppose ,
reviendra frôler les iris.

Voici Noël, voici les vœux ,
voici les braises sous la cendre ,
voici les bottes de sept lieues
pour aller jusqu'à l’avril tendre.

Et voici le pas d’une mère
qui marche vers la cheminée
pour ranimer les braises claires,
et voici le chant d’une mère
qui berce un enfant nouveau-né.

Pierre Gamarra
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Pierre Gamarra
Inscriptions

Entre nous, les fleuves , les steppes,
les montagnes , les mers, les pôles,
entre nous, les eaux et les airs,
mais ta main sur mon épaule.

Une parcelle d'amitié
contient les visages du monde
et la terre et la mer profonde
et la courbe du ciel entier.
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- Silence! cria l'instituteur. Moi, ce que je peux dire, c'est que vous vous moquez tous de l'histoire et de la géographie. Des perles de ce genre, je pourrais vous en citer vingt autres. Est-ce que Léon Delpech n'a pas écrit qu'on allait pêcher les filets de hareng dans la mer du Nord? Pourquoi pas les maquereaux au vin blanc et les sardines à la tomate?
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Pourtant, dès le lendemain du débarquement, une inquiétante surprise fut réservée aux visiteurs. Ils avaient campé sur la plage et les indiens leur avaient apporté du maïs et des fruits. La nuit soudaine, comme d'ordinaire, enveloppa le rivage, les champs, le village. Tout semblait calme et les sentinelles n'aperçurent ou n'entendirent rien de suspect. Pourtant, à l'aube, ce calme même parut inquiétant. Aucun bruit n'arrivait du village indien. Pas le moindre appel, pas le moindre cri d'animal. Bastidas prit quelques marins avec lui et s'avança vers les huttes indiennes. Elles étaient vides. Tous les villageois s'étaient enfuis, emportant la plupart de leurs outils, leurs filets de pêche et leurs provisions. En pleine nuit, dans un total silence, ils s'étaient enfoncés dans la jungle. C'était comme un suicide. Pourquoi cette fuite ? On ne le sut jamais. Avaient-ils eu peur des armes, des outils ? Les chevaux qu'on avait amenés à terre pour les faire paître, les avaient-ils effrayés ? On s'arrêta à cette explication. Au crépuscule, un étalon avait henni à plusieurs reprises et cette clameur d'amour dans la paix du soir avait dû paraitre infiniment inquiétante aux villageois. Ne sachant rien de ces visiteurs, de ces navires, de ces monstres à crinières, ils avaient choisi de s'en aller au loin et sans doute, de reconstruire leurs demeures dans une clairière invisible.
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Le Moqueur moqué


Un escargot se croyant beau,
Se croyant gros, se moquait d’une coccinelle.
Elle était mince, elle était frêle !
Vraiment, avait-on jamais vu
un insecte aussi menu !
Vint à passer une hirondelle
Qui s’esbaudit du limaçon.
Quel brimborion,
s’écria-t-elle !
C’est le plus maigre du canton !
Vint à passer un caneton.
Cette hirondelle est minuscule,
Voyez sa taille ridicule !
Dit-il sur un ton méprisant.
Or, un faisan
aperçut le canard et secoua la tête :
Quelle est cette si minime bête
Au corps si drôlement bâti !
Un aigle qui planait leur jeta ces paroles :
Êtes-vous fous ? Êtes-vous folles ?
Qui se moque du précédent
sera moqué par le suivant.
Celui qui d’un autre se moque
À propos de son bec, à propos de sa coque,
De sa taille ou de son caquet,
Risque à son tour d’être moqué !
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Le torero me tendit une cigarette.
--Vous connaissez Federico Garcia Lorca ? demandai-je.
Il hocha la tête et je me mis à réciter en espagnol--à l'époque, je les savais par coeur --des vers du "chant funèbre pour Ignacio Sanchez Mejias "
Le torero m'écoutait avec une extreme attention.Sa cigarette se consommait, immobile,au bout de sa main droite.

Le vent emporta les cotons
à cinq heures de l'après-midi.
Et l'oxyde sema cristal et nickel
à cinq heures de l'après-midi.
Luttent la colombe et le léopard
à cinq heures de l'après-midi.
Cloches d'arsenic et de fumée
à cinq heures de l'après-midi.
Au coin des rues,groupes de silence
à cinq heures de l'après-midi.
Quand vint la sueur de neige
à cinq heures de l'après-midi.
Quand la plaza se couvrit d'iode
à cinq heures de l'après-midi.
La mort mit ses oeufs dans la blessure.

Après les derniers vers--j'avais parlé à mi-voix--Il hocha la tête encore et fit un bref commentaire.
--C'est une belle chose.Et c'est la vérité.
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