Avec son art de la narration bien à elle, Posy Simmonds nous régale avec une parfaite méchante acariâtre dans un imbroglio chez les marchands d'art véreux.
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Un personnage drôle et attachant. L’histoire file, le rythme est soutenu. Dessins classiques dans le trait rappelle certaines bd franco-belge : souci du détail, réalisme du decor.
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Si les dessins ne m’ont pas forcément transportée, je m’y suis vite habituée. Voilà une héroïne atypique : âgée, misanthrope, parfois franchement détestable, elle ne séduit pas tout de go ! Et pourtant – tour de force de l’autrice – elle finira par se montrer attachante à sa façon un peu bourrue.
Si j’étais un peu perplexe au début de ma lecture, je me suis vite laissée absorbée par le scénario entre histoire de famille et polar. Avec une histoire de fausses œuvres d’art et de meurtre, l’autrice raconte la violence qui vient frapper les femmes : la violence d’être agressée, celle d’être jugées, celle d’être vendue et utilisée… La narration est travaillée et fluide, la mise en page originale avec cette cohabitation de récit rédigée et d’illustrations.
Une découverte intéressante qui m’a donné envie de découvrir d’autres romans graphiques de l’autrice.
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Cassandra Darke Posy Simmonds chez Denoël Graphic
Cassandra Darke est une londonienne, marchande d’art, pingre, acariâtre et peu portée sur la joie de vivre, elle se fait pincer la veille de Noel pour escroquerie. Peu encline à la générosité, elle a consenti à accueillir sa nièce Nicki, quelques mois plus tôt, la demoiselle, amatrice de burlesque et féministe, mène une vie tumultueuse et perturbe le quotidien de Cassandra ce qui ne va pas l’inciter à avoir envie d’aider son prochain. La cohabitation des deux femmes va s’avérer de plus en plus complexe et Nicki devra partir, mais elle laissera en guise de cadeau de départ, un flingue dans le fond de la corbeille à linge. Cassandra qui a déjà bien assez de ses propres ennuis judiciaires, mène toutefois l’enquête et va se retrouver mêlée à une histoire qui va bousculer sa vie. Cassandra Darke est un roman graphique, un polar sociétal, inspiré très librement d’un conte de Noël” de Charles Dickens. Posy Simmonds s’approprie le scénario en jouant avec la temporalité des événements apportant une dynamique au récit, elle donne l’impression d’avoir une caméra sur l’épaule mais c’est sa plume qui fait tout le travail élégant de retranscription. Les textes sont assez longs mais sont très intelligemment inclus dans le dessin dont les lignes sont exécutées traditionnellement à la main et sans aide numérique donnant un résultat élégant à l’ensemble.
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J'aime beaucoup les romans graphiques de Posy Simmons. Malheureusement, je n'ai pas aimé Cassandra Drake...
J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, sans doute parce que le texte est très voire trop bavard, pour finalement livrer une histoire en surface. Je n'ai pas du tout été touchée par l'intrigue, ni par les personnages. Cassandra Drake ne provoque aucune empathie, sa froideur empêche de créer un lien avec le lecteur.
Je me suis ennuyée et ai trouvé la lecture assez poussive.
Dommage.
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Je ne sais pas trop comment nommer ce genre d'album... Ce n'est pas une "vraie" bd, ce n'est pas un roman, c'est un mélange des deux, mélange d'ailleurs très homogène, où le travail visuel est constant, puisqu'il faut à chaque page découvrir du texte, du sens, et de l'image (mais l'image n'apporte pas ou peu de sens supplémentaire, à moins que je ne sache pas la lire correctement, ce qui est une forte probabilité).
L'histoire ne m'a pas bottée plus que ça, Cassandra (vieille et moche, j'ai trouvé ça formidable) a arnaqué un certain nombre de gens en reproduisant des "faux" d’œuvres d'art, elle est donc poursuivie en justice ; en parallèle on a l'histoire de Nicki, qui vit un moment donné dans le sous-sol de Cassandra et qui va elle aussi, se mettre dans le pétrin. On fait des aller et retour temporels, l'auteur parvient à nous faire en plus passer d'un personnage à l'autre et on n'est jamais perdu! Du coup, je ne sais pas si c'est parce que je découvre ce genre littéraire (???) mais j'ai vraiment apprécié cette lecture. Ça m'a changé radicalement de ce que je lis d'habitude.
A noter : j'avais lu "les ignorants" de Etienne Davodeau, et à priori il est classé lui aussi dans "roman graphique" : celui-ci, c'était plus qu'un coup de cœur, c'était une révélation!!!
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Superbe roman graphique, (très) libre adaptation de "Un chant de Noël" de Dickens.
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Cassandra Darke est une célèbre marchande d’art, peut-être aussi connue pour son caractère antipathique et son mépris naturel pour les autres que son talent à découvrir des pépites artistiques. En ce décembre 2016, la renommée qui la protégeait jusque-là s’effondre quand les fraudes qu’elle organisait sur des œuvres d’art, sans réellement trop savoir pourquoi, sont découvertes et qu’elle est condamnée par la justice. L’opprobre s’abat sur elle, et elle s’enferme dans une vie solitaire, troublée quelques temps après par la découverte par hasard dans le sous-sol de sa maison, transformé en un logement occupé un temps par son ex-belle-fille Nicki, un revolver et son chargeur. Que vient-il faire là ? Appartient-il à Nicki ?
C’est le début d’une histoire rocambolesque dans laquelle Cassandra prendra part malgré elle, pas tellement disposée à aider Nicki. Il faut dire aussi qu’au-delà de l’égoïsme de Cassandra déterminée à mener une vie tranquille, les relations avec Nicki, jeune bourgeoise qui ne s’avoue pas ses privilèges, ne sont pas tellement au beau fixe.
« Cassandra Darke » est la première rencontre avec un roman graphique de Posy Simmonds dont j’avais beaucoup entendu parler depuis « Tamara Drewe », et j’avoue qu’elle est assez mitigée. J’ai beaucoup aimé le trait et la précision de celui-ci, la grosse place laissée au texte, qui peut « rassurer » les lecteurs non familiers de ce genre littéraire. Mais j’ai eu du mal parfois à trouver l’ordre dans lequel lire le texte et les bulles, détail assez symbolique du désordre de la chronologie des évènements tels qu’ils sont narrés.
Malgré les dates annoncées en début de « chapitres », j’ai eu du mal à reconstituer une histoire dont le sens m’a échappé. Certains critiques ont pu écrire (Les Inrocks) que Posy Simmonds « se régale à souligner les travers de la société moderne », mais je n’ai pas bien réussi à voir lesquels exactement : le marché de l’art, la misanthropie, à travers le personnage de Cassandra ? Une jeunesse dorée qui crache sur ses privilèges, à travers celui de Nicki ? La fin un peu positive pour Cassandra, qui met de l’eau dans son bourgogne de luxe quant à ses relations avec les autres, m’a parue également un peu moralisatrice.
J’essaierai de lire « Tamara Drewe » pour me faire une idée plus définitive sur l’œuvre de Posy Simmonds.
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Cassandra est une vieille dame acariâtre, escroc peu sympathique et à l'empathie inexistante. Elle se trouve embarquée malgré elle à aider sa nièce dans un thriller tout anglais.
Toujours autant de plaisir à lire les textes de Posy Simmons et à retrouver son graphisme.
Maître de l'art du roman graphique.
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J'étais impatiente de découvrir la nouvelle BD de Posy Simmonds, mais une fois lue, je suis un peu déçue.
Cassandra Darke est une femme aigrie qui a eu maille à partir avec la justice et s'est mise en indélicatesse avec sa famille. Elle a pourtant offert un logement à sa nièce et voilà que celle-ci lui laisse un gros problème sur les bras.
J'ai trouvé cette histoire un peu longue à démarrer, et l'intrigue assez poussive.
Cassandra Darke aurait pu être un personnage atypique, mais la lenteur avec lequel les choses arrivent dans le récit m'ont presque fait abandonner la BD en cours de lecture. L'idée d'un personnage principal antipathique aurait pu être poussée bien plus loin mais là, tout finit bien, ce qui rend Cassandra finalement assez commune et donne un coté un peu mièvre à l'histoire.
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Le fond : Cassandra est une galeriste fortunée de Londres. Irascible, elle ne supporte que son chien et les bons petit-plats de sa cuisinière. Un jour, sa nièce Nicki s’incruste chez elle, apportant un vent de fraicheur et une affaire sordide, qui vient se rajouter à l’histoire de trafic de fausses œuvres dans laquelle Cassandra est empêtrée.
La forme : un graphisme original et inventif servi par des dialogues bien sentis.
Pour conclure, un excellent roman graphique basé sur un scénario et un graphisme inventifs et un personnage fort. Derrière l’humour pince sans rire so British, une critique acerbe des relations humaines et de la société de consommation.
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Ce qui est certain c'est que Posy Simmonds aime prendre son temps.
Le temps de sortir les ouvrages. Et c'est bien dommage, car de ses albums que je qualifie vraiment de roman graphique, on en mangerait bien plus souvent.
Le temps de développer ses histoires. Tout se fait petit à petit. On flâne parmi les cases, parmi les étals, les mots, les réflexions, les paysages, les bonds et rebondissements. Pas à pas. On s’empreigne de ses personnages. On se dit que décidément les beaux jeunes hommes et jolies demoiselles se ressemblent tous un peu. Et puis à regret, on lit les dernières pages.
Si Tamara Drews garde ma préférence, j'ai beaucoup aimé Cassandra Darke. Il m'a accompagné pendant une longue matinée en laboratoire, abandonnée dans une salle sans réseau, j'ai vraiment apprécié de lire cette histoire, ses piques, ses heurts, entre la cinétique des piqûres, les travaux martelant au dehors et les petits pas pressés que j'entendais dans le couloir. Un scénario étiré dans le temps dans une matinée qui s'étire.
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Un BD avec beaucoup, beaucoup de texte, au point que je le considère plus comme un roman illustré. L'ensemble n'est pas désagréable mais long à se dessiner. Le personnage de Cassandra est original, antipathique, solitaire, égoïste, acariâtre, qui a une vie très aisée et qui va avoir des ennuis. Cela va avoir pour effet de lui ouvrir les yeux sur le monde qui l’entoure. Pas trop ma 'Cup of tea'.
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Excellente histoire que celle narrée par une spécialiste de la vie intellectuelle à Londres (Posy Simmonds est chroniqueuse au Guardian).
Cassandra Darke a tout de la vieille fille aigrie, mais elle a été mariée à un galèriste qui reconnaissant son œil et ses qualités lui a confié la gestion de sa galerie. Sauf qu'afin de se faire un peu d'argent complémentaire (Cassandra est riche), elle a escroqué ses clients en réalisant des reproductions d'œuvres soit disant uniques. Rattrapée par son escroquerie, elle est condamnée et compte tenu de son âge, elle doit réaliser des travaux d'intérêts généraux. Plus ou moins ruinée, elle n'a plus de personnel mais conserve un superbe immeuble dans l'un des plus beaux quartiers de Londres, elle décide sur un coup de tête d'aller dans l'appartement du sous sol, utilisée par sa nièce l'année précédente et y découvre une arme...
Flash back sur les évenements de l'année 2016 et l'aménagement de Nicky qui a finit par une énorme dispute.
Dessin fin et précis, des textes succulents par une profusion de détails sur les vies de Cassandra et de Nicky si différentes au prime abord, et qui si elles avaient communiqué un peu plus auraient pu être plus proches...
Sans être méchante, le trait peut être dur et acerbe, l'auteur décrit parfaitement cette vieille femme, vieille fille par vocation et cette jeune femme qui se cherche. On sent beaucoup de tendresse pour toutes les deux.
A lire.
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J'ai découvert ce roman graphique suite au conseil de ma bibliothécaire. J'ai apprécié le genre atypique, à la croisée du roman, de l'album et de la BD. Ca donne de la lenteur là où il en faut, et au contraire du rythme à d'autres moments.
Pour ce qui est de l'histoire, il y a quelque chose de classique dans cette enquête de type roman noir : on nous montre différentes couches sociales, mais de façon très (trop) superficielle.
Ce qui l'a rend intéressante, c'est le personnage de Cassandra. Méchante, aigrie, c'est une peau de vache. Son cheminement "vers la lumière" sur la fin est trop "feel good" à mon goût.
En somme, une lecture en demi-teinte.
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