Poul Anderson

My name is Kimball Kinnison, I lead the Lensman band.
Although we're few in number, our abilities are grand;
We play with stars and planets, catch comets in a net,
And use a supernova to light a cigarette.

Kinnison's Band (To the tune of McNamara's Band)

j'ai attendu pour me changer que mon véhicule m'ait fait traverser l'espace temps. C'est dans une antenne de la patrouille déguisée en entrepôt que j'ai troqué la tenue du bassin de Dniepr, fin du IVe siècle, contre celle des États-unis, milieu du XXe siècle.

Pour regagner l’amitié des Dieux, les Suédois leur sacrifièrent de nombreux bœufs ; en vain, car l’année suivante fut pire. Alors, ils sacrifièrent des hommes ; la famine s’aggrava. La troisième, ils tuèrent le roi Domald et inondèrent de son sang l’autel et les idoles. S’ensuivirent de merveilleuses saisons et une paix durable.

Ce n'est pas ce qu'il pense, non. Soyons donc honnête, ici, seul en nous-mêmes, nous, âmes multiples (car je crois que beaucoup de tribus primitives et des gens aussi subtils et puissants que les anciens Égyptiens énonçaient une profonde vérité lorsqu'ils disaient que l'homme à plus d'une âme)...

[Texte original]

Her voice came clear throught the night . "Oh, c'est beau. Je n'aurais jamais cru que les Allemands pouvaient avoir une telle sensibilités."
Vadàsz laughed. "Vous savez, Goethe vécut il y a longtemps. Mais pourquoi rappeler de vieille haine pendant une si belle nuit ?"
She shivered. "L'haine n'est pas morte. Elle nous entoure".
He drew his cloak around them both. "Oubliez tout cela, Mademoiselle. L'affaire est en bonne mains. Nous sommes venus ici pour admirer, parler, et chanter, n'est-ce pas ?"

60 et 70 apr. J.-C. Cette période n'est pas connue comme celle de la révolte des provinces du Nord. Pas plus qu'on ne lui associe le règne de Guang Wudi, qui consolida la dynastie des Han orientaux, ni la conquête de l'Inde par les Satavahana, ni la lutte de Vologese 1er de Perse contre les rebelles et les envahisseurs.
[...]
Cette période est celle de la guerre des Juifs. C'est à cause d'elle que Vespasien et son fils Titus se sont attardés au Proche-Orient après avoir vaincu Vitellius.

Pourtant c'est vrai, en théorie une république d'hommes libres, était en pratique une tyrannie pire que celle que l'humanité a connue, même à l'époque infâme de Néron.

"Pense-tu que les Nomades ne savent pas quelle est sa taille ?" elle a pleuré. "Tu pense que nous n'avons pas passé notre vie là-bas, à voir des mondes au-delà des mondes et toujours de nouveaux soleils au-delà de ceux-là ? Les étoiles ne savent pas que nous existons, et quand nous serons morts, elles continueront comme elles l'ont toujours fait, comme si nous n'avions jamais existé. [...] Nous sommes un atome dans l'univers, mais au final nous sommes plus !"

- C'est vous qui m'interrompez, protesta la Vanessanne.
- Quand je prends la parole, il ne s'agit pas d'une interruption mais d'un éclaircissement. Continuez, vous dis-je. Et soyez brève. Je ne veux pas entendre une seule de vos chroniques chantées, compris ?
- La majesté de la Race ne saurait s'exprimer sans les Ballades du Triomphe.
- Tant pis pour la majesté de la Race ! Continuez.
- Enfin ! De toute façon, il n'apprécierait probablement pas leur splendeur."
Falkayn serra les dents. Où diable était la bière qu'on lui avait promise ?

Pendant un moment, il resta bouche bée en pleine action. Flandry rit durement et dit : "Mon cher ami, vous oubliez que l'archaïsme délibéré est une caractéristique d'une société décadente. Il y a durement un noble dans l'Empire qui n'a pas étudié l'escrime scientifique."

La cuirasse pesait aux épaules d’Everard qui trottait dans la boue. Il avait un casque, des jambières, un bouclier romain au bras gauche et un glaive à la ceinture ; mais il tenait de la main droite un paralyseur. Van Sarawak le suivait, semblablement équipé, les yeux en éveil sous son panache d’officier qui dansait dans la bise.
Les trompettes mugissaient, et les tambours battaient. Leur bruit se perdait presque dans les hurlements et les piétinements des hommes, les hennissements des chevaux et le sifflement des flèches. La légion de Carthage avançait, cognait du glaive contre les lignes romaines qui fléchissaient. Çà et là, la bataille se divisait déjà en petits nœuds de combattants qui portaient au hasard des coups sans conviction.

Un guide Cro-Magnon traversa la cour couverte de neige ; c’était un grand gaillard vêtu à peu près comme un Esquimau (comment n’a-t-on jamais pensé que l’homme paléolithique était assez intelligent pour porter une veste, un pantalon et des bottes en une époque glaciaire ?), le visage peint, avec, à la ceinture, un des couteaux d’acier au moyen desquels on l’avait enrôlé. La Patrouille pouvait agir à sa guise en cette période reculée, sans danger de bouleverser le passé ; le métal serait vite rouillé et le passage des étrangers oublié en quelques siècles. Le gros point noir, c’étaient les agents féminins des époques libertines qui n’arrêtaient pas d’avoir des liaisons avec les chasseurs indigènes.

L’Académie se situait dans l’ouest de l’Amérique. Elle se situait également à l’ère oligocène, une époque chaude de forêts et de prairies, où les tristes ancêtres de l’homme s’écartaient en trottant de la piste des mammifères géants. Sa construction prenait date un millier d’années auparavant et on la maintiendrait encore un demi million d’années, – écart dans le temps qui suffisait à former autant d’individus qu’il en fallait à la Patrouille – puis on la détruirait soigneusement pour qu’il n’en reste aucune trace. Plus tard viendraient les glaciers, puis il y aurait des hommes et, en l’an 19352 après Jésus-Christ (la 7841e année du Triomphe de Moren) les hommes découvriraient le moyen de voyager dans le temps et iraient dans l’oligocène construire l’Académie.

"Tu n'as jamais lu Moby Dick ? reprit-elle dans un murmure. C'est notre histoire. Nous n'avons cessé de poursuivre la baleine blanche. Jusqu'à la fin des temps. Et à présent... une question s'impose à nous : Qu'est-ce que l'homme, pour qu'il ose survivre à son Dieu ?"

Laissons tombez la philosophie de lycée pour aborder des sujets plus intéressants. L'apéritif, par exemple.

"Moi, je suis le sergent la terreur. Dur, sévère, exigeant, autoritaire. Pas au point de susciter une pétition en faveur de mon éviction. Mais suffisamment pour inspirer l'irritation, voire la haine, mais aussi le respect. C'est bon pour le moral des troupes. Vitupérer contre moi, c'est plus sain que de se morfondre sur ses malheur..."

C'est un conte, de l'époque d'avant-Tolkien, ou les elfes n'étaient pas nécessairement bons et gentils.

— Pourquoi trouve-t-on toujours de l'argent pour faire la guerre et lésinons-nous pour tout le reste ? L'un provoque-t-il l'autre ?
— Je ne crois pas. Je pense que les gens préfèrent naturellement la guerre.
— Un jour, ils apprendront.
— Vous n'avez pas assez de foi dans la merveilleuse capacité de l'homme à ignorer ce que l'histoire continue de lui hurler.
("Les mondes rebelles")

Cent mille planètes, messieurs, plus ou moins. Sur chacune, des millions ou des milliards d'habitants, chacune avec ses complexités et ses mystères, sa géographie et sa civilisation, son passé, son présent et ses visées contradictoires pour le futur, et chacune ayant donc tissé un ensemble de relations unique, complexe et en perpétuelle évolution avec l'Empire. Nous ne pouvons contrôler tout cela, pas vrai ? Nous ne pouvons même pas espérer le comprendre. Au mieux, nous pouvons essayer de maintenir la Pax. Au mieux, messieurs.
("Les mondes rebelles")

Les hommes forts qui errent ont tant d'enfance dans l'âme.