Citations de Praline Gay-Para (73)
Nul ne sait si le roi a vraiment compris.
Certains disent que ce jour-là, les deux femmes ont choisi de vivre avec le jardinier.
D'autres, plus optimistes, racontent que le roi s'est mis à raconter de beaux récits... et que sa reine a vécu le restant de ses jours très épanouie.
Et si vous ne me croyez pas, allez jeter un coup d'œil chez eux là-bas et vous verrez, l'amour, ce n'est pas si compliqué que ça.
Ce qu'il y a de plus riche, c'est la terre que nous arrosons de notre sueur et qui nous nourrit. Ce qu'il y a de plus rapide au monde, c'est la pensée, et ce qu'il y a de plus équitable, c'est la mort qui n'épargne personne.
Les doigts d'une main ne sont pas semblables. Ainsi en est-il des enfants d'une même famille.
Contrairement à ce qui est souvent avancé par le grand public, qui connaît généralement quelques héroïnes de contes merveilleux classiques, les jeunes filles dans les contes n'attendent pas qu'un prince vienne les sauver en les épousant, elles prennent leur destin en main pour devenir femmes.
Il est sans doute bon de voir les contes merveilleux "comme ça" pour arrêter de faire dire à ces récits qui nous sont parvenus d'un temps si lointain le contraire de ce qu'ils transmettent : un parcours des héroïnes de l'enfance vers l'âge adulte où elles deviennent reines de leur propre vie.
Elle est tôt.
Elle fait jour.
Elle fait douce.
Il se précipite vers la porte et saisit la poignée :
- Mère ! Il fait chaud ! Pourquoi cette porte est fermée ?
Il arrache la porte et la lance très très fort, très loin dehors.
Il bondit de joie :
- Tout seul !
Ils ont vécu heureux et à l'abri des soucis, et nous laissent sans nourriture et sans abri.
Il cherche du matin au soir et du soir au matin: rlen. Il fouille dans la neige, farfouille dans les jardins : rien de rien.
Il est devenu tout maigre, le lapin.
- Haaaaaam! du petit beignet rond et doré, il croque la moitié.
l'autre moitié disparait dans la gadoue.
Le cochon furibond le cherche partout il ne trouve rien.
C'est depuis ce temps-là que les cochons farfouillent dans la gadoue.
Les quatre amis
Il fait nuit. Quatre hommes marchent sur la route, quatre hommes étranges. Le premier est complètement aveugle, le deuxième est sourd comme une pierre, le troisième est estropié et marche avec des béquilles, et le quatrième tremble de froid, car il n'a que quelques hardes pour se vêtir.
Ils passent à la lisière d'une forêt et entendent un cri.
- Ecoutez, dit le sourd, j'ai entendu un cri, quelqu'un a des ennuis.
- Oui, dit l'aveugle en scrutant l'obscurité, je les vois là-bas.
- Courons ! dit l'estropié. Allons les secourir !
- Non, dit l'homme vêtu de hardes. Ce sont peut-être des voleurs et ils pourraient nous voler nos vêtements !
Contrairement aux idées reçues, les jeunes filles dans les contes n'attendent pas qu'un prince vienne la sauver en les épousant, elles prennent leur destin en main pour devenir femmes...
Tête de mule ou tête de vache
sous la peau d'un homme souvent femme se cache !
Il y avait autrefois une jeune fille et un jeune homme qui s’aimaient depuis qu’ils étaient tout petits. Il leur était impossible de se marier, car leurs pères étaient des ennemis jurés. Une telle alliance était inimaginable.
Akanidi était la fille unique du Soleil. Comme son père, elle sillonnait les cieux et admirait la terre d’en haut. Elle réchauffait les rennes, les créatures des forêts et des collines, les poissons des lacs et des mers.
Dans les contes, les jeunes filles n’attendent pas le prince charmant, elles prennent leur destin en main. Elles transgressent les interdits, même quand elles semblent s’y plier. Elles savent séduire celui qu’elles ont choisi, se faire passer pour un homme, déjouer la roublardise des puissants, échapper aux monstres, imposer leur volonté, pour arriver à leurs fins. Comme dans la vie, elles empruntent les chemins de traverse pour aller au-devant de leurs désirs. Drôles, créatives, amoureuses, téméraires, culottées, futées, courageuses, exigeantes et surtout imprévisibles, elles nous surprennent. Ces contes les mettent à l’honneur.
Celui qui connait un conte ne doit pas le garder
A la place de son bébé, le bébé le plus beau du monde, il y a un horrible monstre vert, avec des cheveux verts, des yeux verts et des dents vertes.
-J’en ai assez du ciel ! Je veux vivre avec les gens.
-Mais ici, tu peux jouer avec les nuages, tu peux danser avec mes rayons, chanter avec le vent. Les humains sont d’étranges créatures, un rien les offense, ils sont si susceptibles.
[Comment la joie est venue au monde]