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Critiques de Rachel Khan (92)
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Noire n'est pas mon métier

Des témoignages de femmes qui ont pour points communs d'êtres actrices, françaises, et de peau marron , ce qui a souvent dans l'exercice de leur métier eu pour conséquence de se voir proposer des rôles stéréotypés, sans grande correspondance avec la diversité de la société française. L'occasion de découvrir des personnalités fortes, qui affirment leur présence dans le paysage cinématographique français, et qui contribuent à ouvrir les horizons. Cette lecture m'a notamment donné envie de voir "Le rêve français" et "Toussaint Louverture" produit par Eloa, dont France Zobda est co-fondatrice.
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Noire n'est pas mon métier

très intéressant et tellement vrai
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Noire n'est pas mon métier

Une série de témoignages d'actrices noires, évoluant dans le milieu du cinéma français. Comment elles sont cantonnées à des rôles stéréotypés de femmes noires, souvent pauvres... Comment elles sont victimes de sexisme... comment elles sont moins payées que les autres... comment elles doivent parler avec un accent africain... Comment elles sont trop noires ou au contraire trop claires... Victimes d'une double discrimination, elles racontent. C'est édifiant !
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Noire n'est pas mon métier

Seize, elles sont 16: Nadege Beausson-Diagne - Mata Gabin - Maïmouna Gueye - Eye Haïdara - Rachel Khan - Aïssa Maïga - Sara Martins - Marie-Philomène NGA - Sabine Pakora - Firmine Richard - Sonia Rolland - Magaajyia Silberfeld - Shirley Souagnon - Assa Sylla - Karidja Touré - France Zobda, 16 actrices qui se racontent et racontent le regard du métier sur elles. Tour à tour émouvantes, blessées, tristes ou abasourdies, elles nous font réfléchir sur le rôle des médias et des métiers de l'image sur la place donnée dans les fictions, pubs, films, émissions, aux populations non-blanches. Un livre initié par Aïssa Maïga, que nous connaissons tous, qui a été révélée par son rôle de Kassia aux côtés de Romain Duris, en 2005 dans Les Poupées russes de Cédric Klapisch. Un livre nécessaire.
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Noire n'est pas mon métier

Voici un recueil de 16 témoignages d'actrices noires et métisses – comédiennes, réalisatrices, humoristes, actrices de théâtre, de cinéma, de télévision – qui dénoncent, à partir de leur expérience personnelle et professionnelle, les discriminations et maltraitances racistes et sexistes qu'elles ont subies, tout en soulignant les problèmes structurels de l'industrie de l'audio-visuel en France relatifs au dépassement de la sous-représentation des Noirs et surtout des stéréotypes qui leur sont assignés dans les œuvres de fiction. Si le dénominateur commun qui les rassemble est déjà ainsi résumé – et d'ailleurs il l'est encore mieux par le simple titre de l'ouvrage, son intérêt réside surtout dans la diversité des textes. Les personnalités diffèrent autant que leur vécu, bien entendu, les auto-représentations aussi, et par conséquent, sans doute non sans relation avec l'âge et l'expérience professionnelle, en dérive un plus grand optimisme ou pessimisme sur le passé et sur l'avenir. On notera d'abord qu'un souhait inégal de s'attarder sur ses « origines », surtout lorsqu'elles sont variées et inattendues, correspond déjà à un besoin de s'affranchir de l'assignation dérivant de la couleur de peau, réduction qui est naturellement en elle-même un stigmate. Il conviendra aussi de distinguer les personnes dont la vocation des professions du spectacle avait été précoce, et donc la formation orientée dès un jeune âge, de celles qui en ont fait la première expérience comme reconversion. En outre, certaines personnalités sont plus inclines à doubler leur activité d'un militantisme visant à l'action positive (expression qui néanmoins n'est jamais expressément mentionnée), alors que d'autres n'aspirent qu'à la « banalisation », c'est-à-dire à ce que leur couleur de peau devienne un facteur invisible ou insignifiant dans la profession, aspiration qui constitue déjà une résistance sinon une lutte contre la discrimination. [Rappelons la belle définition de discrimination proposée par Esther Benbassa (dir.) (2010) : « Une disparité de traitement fondée sur un critère illégitime »]. Enfin, il est intéressant de distinguer les carrières uniquement françaises des parcours internationaux, qui offrent la comparaison en particulier avec le contexte professionnel nord-américain.

Contrairement à un essai, un ouvrage de ce genre est destiné à un ancrage dans le moment précis où il est composé ; espérons que sa péremption sera rapide et qu'il ne vaudra que de contre-exemple pour l'avenir.
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Noire n'est pas mon métier

16 actrices noires, d'origine africaine, des DOM TOM ou métisses, témoignent de leur quotidien en tant que professionnelles voulant vivre de leur profession. Certaines ont eu des 1° prix de conservatoire, d'autres ont fait des écoles réputées , mais toutes confirment combien c'est dur d'évoluer dans ce milieu. Qu'elles soient victimes d'humiliations, de racisme, de clichés, de préjugés, ce qu'elles racontent est édifiant de la part d'un milieu qu'on pensait ouvert et tolérant ,

116 pages qui m'ont mise en colère…

Je connaissais seulement trois noms et six visages sur les 16 .

Alors qu'aux USA , séries et films cartonnent avec un casting 100% black (Black panther") ou 100 % asiatique (Crazy Rich Asians"), en France, on n'"ouvre pas la porte"...

Je croyais que le cinéma était aussi une industrie ? Car il y a de l'argent à se faire, des emplois qui se perdent…

Quels cons !

Connaissez- vous , un(e) acteur/actrice: tahitien(ne)? Guyanais(e), de Nouvelle- Calédonie ? etc...

A l'heure , où la France est black/blanc/beur/asiatique,

à l'heure où, de plus en plus d'enfants venus d'ailleurs, sont adoptés, à l'heure du métissage , le cinéma français, n'ose pas . Le cinéma français met les gens de couleurs dans des cases ( les actrices noires jouent des femmes de ménage, des dealeuses, des putes etc... , ) , elle est pas belle la vie, sous le soleil français ? Pour les directeurs de casting, une actrice noire ne peut pas jouer une avocate . ( Comble de l'ironie, cette actrice ( noire ), Rachel Khan, EST Diplômée en droit.. )

Ailleurs, l'herbe est plus verte , on décroche des premiers rôles, des rôles intéressants . Ailleurs " noire n'est pas un métier" ; on peut devenir : Viola Davis, Marianne Jean-Baptiste, Kerry Washington. pour ne citer qu'elles …

" La seule chose qui différencie la femme de couleur de toute autre personne, c'est l'opportunité." Viola Davis

Elles sont solides et courageuses, ces 16 actrices françaises .

Et elles sont belles aussi , bien plus charismatiques que pleins d'actrices blanches auxquelles, je suis sensée m'identifier et dont je tairais les noms parce que je suis gentille .

( Et que je ne vais pas voir leurs films , vu que je ne dois pas m'identifier assez fort … )
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Noire n'est pas mon métier

"Je n'appartiens pas à la diversité, c'est la diversité qui est en moi puisque je suis comédienne. Noire n'est pas un rôle. Noire n'est pas un métier non plus"



Voici l'une des citations marquantes qui émaillent ce court recueil de témoignages. Noires, métisses, elles ne se définissaient pas ainsi, ne se voyaient pas ainsi, quand elles ont fait de la danse classique, pris des cours de théâtre, fréquenté un conservatoire de musique … Leurs ambitions se heurtent souvent, trop souvent, à un mur de clichés, de préjugés. Elles sont comédiennes, actrices, sportives, humoristes … Un livre qui interpelle
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Noire n'est pas mon métier

Les refus de la boite à clichés



Le propre des comédiennes, comme des chanteuses ou chanteurs d’opéra, est d’incarner des personnages qui ne sont pas elles/eux. Des rôles pour des capacités dramatique ou comique, des tessitures vocales… Il est possible de jouer une jeune femme ou un jeune homme malgré les années marquant le corps, incarner Othello en grimant son visage – car semble-t-il un « maure » ne saurait être imaginé autrement. Sans oublier ces rôles de jeunes hommes – Chérubin, le Chevalier à la rose – joués par des femmes, pour des raisons d’ambiguïté littéraire. Mais qu’en est-il de Wotan, Lady Macbeth, Juliette, Marianne, Andromaque et autres ?



Pourquoi la pigmentation de la peau est-elle un prétexte pour exclure certaines « de l’immense majorité des opportunités artistiques d’un pays pour tant doté d’une véritable industrie culturelle » ?



Dans le prologue, Aïssa Maïga parle des actrices noires ou métisses. Elle aborde, entre autres, « un regard à la fois sexiste et raciste posé sur son corps, sa culture d’origine, son appartenance réelle ou supposée à un groupe ethnique », le racisme nébuleux, la myriade de mots méprisants ou d’observations condescendantes, la discrimination avec largesse du cinéma français, « Discrimination à l’embauche, invisibilité, plafond de verre, déficit de crédibilité lorsqu’elles ou ils accèdent à des postes à responsabilité, quand ils ne sont pas tout simplement exposés de façon stratégique, trophées d’entreprises qui veulent apparaître vertueuses en termes de diversité », le vide retentissant en termes de représentation « de la réalité sociale, démographique, ethnique française », les terribles impensés, « l’imaginaire social, miroir tendu à la nation, est une source qui nourrit ou détruit le lien social »…



Seize comédiennes, leur art et leur rêve, « Femmes, noires, actrices. Françaises à part entière et entièrement issues d’une autre histoire. Nous ne sommes pas seules ».



Quelques éléments et analyses, choisies subjectivement.



Les assignations, la focalisation sur les cheveux ou les accents – réels ou fantasmés -, la sexualisation raciste des corps, l’inculture et la bêtise, les mots blessants, (« Je suis attentive aux mots, aux textes que je joue »), la présomption de non-appartenance à la France, les gestes violeurs, les « bouchers obsessionnels qui sévissent et qui écorchent ton être pour se sentir beaux et forts », l’érotisation du corps et la réduction de la personne à un objet silencieux, les barrières contre le jeu, « Je veux juste qu’on arrête de nous regarder et de faire comme si on avait déjà parlé alors qu’on a pas ouvert la bouche »…



Les films intérieurs, le désir d’expression et de jeu, « Aucune pièce de théâtre, aucun scénario de film ne détermine que certains rôles sont pour les Blancs », la pigmentation trop noire pour certains et pas assez pour d’autres, ne pas être à sa place dans les lieux « où les parures et les fragrances jouent pleinement leur partition », être cette ombre inqualifiable « qui écrase mon travail d’actrice circonscrit à des rôles tristement attendus », les clichés délétères, l’écran blanc de mes nuits noires… « Je n’appartient pas à la diversité, c’est la diversité qui est en moi puisque je suis comédienne. Noire n’est pas un rôle. Noire n’est pas un métier non plus »…



Vouloir être comédienne sans les limites que d’autres ont tracées sur soi, le fantasme du corps de la femme noire, la soi-disant pénurie de rôles, ces accents imités ou créés contre nous, les castings et les images et la découverte de soi comme noire, la relégation vers des « personnages périphériques et toujours en situation de subalternes », les constructions de l’exotique, l’imaginaire occidental qui stigmatise ou récupère, la couleur de la peau et les constructions sociales, l’ethnicisation des relations dans le monde du travail, le métissage, ce « blanc·he » qui semble interdit à prononcer, ces adultes en enfants fatigué·es…



Quelques films, quelques rôles, ce qui n’est plus un horizon inaccessible.



Ecoutez les paroles de ces femmes, celles qui s’auto-définissent comme Afro-Armoricaine, Afro-Yiddish tourangelle, « poto-mitan » ou autrement – ou qui ne font pas – « la filiation s’invente et se tricote, on peut faire ça, oui, devenir l’enfant de quelqu’un sans que le sang s’en mêle ».



Les mots de comédiennes aspirant à jouer parce qu’elles en ont le talent, l’envie, le désir… Elles ne se tairont pas.
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Noire n'est pas mon métier

Elles sont seize comédiennes françaises à la peau sombre, noires ou métisses, et, réunies par Aïssa Maïga, la seule à être vraiment connue du grand public, elles livrent chacune à leur tour un témoignage, leur témoignage, leur expérience de comédienne dans le monde actuel du cinéma, des médias, de la culture. Des récits qui parlent d'injustice, de racisme éhonté ou déguisé, de discrimination, de déception surtout. Car toutes savent au plus profond d'elle que le regard porté sur chacune est biaisé, et que tout le monde aurait à y gagner s'il était corrigé.







A lire ce titre, je pensais tout d'abord à La mort est mon métier de Robert Merle. Mais on en est loin bien évidemment. Sur la forme, le recueil est réussi, car en plus d'être des actrices talentueuses, elles savent bien écrire et ont toutes le sens du récit. Ils sont plus ou moins durs, plus ou moins intimes, denses, optimistes. Mais tous sont résolus sans jamais être empreints d'aigreur et d'amertume stérile.



(…………….)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Noire n'est pas mon métier

Noire n’est pas mon métier, sorti pendant le dernier festival de Cannes, est un recueil de témoignages de 16 actrices noires sur la façon dont la couleur de leur peau entre en compte dans leur métier.



On croyait le milieu artistique ouvert, où le talent prime, malheureusement ce n’est bien souvent pas le cas. Il faut pour ces comédiennes se battre plus que les autres tout simplement en raison de leur couleur de peau, accepter les éternels mêmes rôles aux mêmes prénoms, en prenant un accent ridicule. C’est alarmant et inconcevable mais c’est une réalité.

Ces témoignage sont et heureusement, teintés d’espoir et c’est aussi et surtout la vocation de ce livre : écrire pour dire mais surtout pour permettre une prise de conscience.



Un recueil édifiant sur les inégalités qui règnent encore dans nos sociétés et surtout dans le milieu artistique. Ce dernier doit changer pour refléter notre société…


Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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Noire n'est pas mon métier

Parce que « representation matters », Parce que BLACK TALENT MATTERS et parce que la France peine encore (bien qu’elle n’en ai pas le monopole) à accepter le caractère coloré et multiculturel de sa société retranscrit à l’écran ou dans d’autres univers (professionnel, culturel etc…) l’action s’impose. Elle prend de multiples formes et notamment celle de supports qui traverseront le temps et feront bouger les choses.







« Je me suis souvent demandée pourquoi j’étais parmi les seules actrices noires à travailler dans ce pays pourtant métissé qu’est la France »



Dès le prologue, la couleur si j’ose, est donnée. Il s’agira ici de faire un état des lieux, un constat quelque peu inquisiteur, mais un constat tout de même : la place des femmes noires dans le monde télévisuel français est encore…une exception.

L'ensemble de ma critique sur WWW.lademoisellechocolat.com
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Noire n'est pas mon métier

Je tiens tout d’abord à remercier toutes ces actrices pour leurs témoignages à l’initiative d’Aïssa Maïga. Je dois avouer que sur les 16 actrices je n’en connaissais que deux. Pour ma défense je dirai que je ne regarde pas ou très peu de cinéma français.

Je savais que cette lecture n’allait pas être un moment de joie, car je sais à quel point les femmes noires sont mises de côté (elles cumulent deux handicapes : femmes et noire, combo !). Mais ce fut pire que ce que je pensais. Quand lit ce qu’elles ont pris dans les dents : racisme, sexisme, plafond de verre TRÈS épais et agression sexuelle (combo raciste), on se dit : bigre, en 2018 on en est ENCORE là. Parce que les rôles de putes, femmes de ménage ou mamans immigrés avec enfant à problème, ça va cinq minutes… On dirait les vieux rôles des femmes blanches des années 50 : maman ou putain. Le reste « c’est pas pour toi ».

La seule chose que je peux dire c’est qu’elles sont toutes des battantes, des femmes pleines de courage pour continuer dans ce milieu. Et bien sûr, je souhaite qu’elles y restent, y percent et nous fassent rêver comme il se doit. Elles sont douées, talentueuses, travailleuses et débrouillardes !

Un livre à découvrir pour ouvrir les yeux sur ce qu’il se passe dans le cinéma français. Parce que le cinéma français n’est pas forcément bien différent du cinéma américain sur le racisme. Mais là où les choses semblent changer aux USA pour la visibilité des acteurs•trices noir•es (effet black panther), en France… bin… ho une licorne !

La lutte pour la diversité ne fait que commencer ! Merci à elles toutes pour ce livre.

A lire, à partager avec vos amis, votre famille !


Lien : http://anaiscience.eklablog...
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Noire n'est pas mon métier

je ne vais pas mentir, j'ai lu ce manifeste en ne connaissant pas le nom de la plupart des actrices. la faute je crois, en PREMIER lieu, au fait que je ne sois pas cinéphile, encore moins adepte du cinéma français.



donc non, je ne connaissais pas le nom de la plupart comme je connais rarement le nom des acteurs français (à part les anciens) je m'intéresse peu a l'industrie cinématographique (outre ce qu'on en dit depuis l'affaire weinstein) et finalement, aborder le racisme, les stéréotypes sur les noires dans le petit monde du cinéma m'a intéressé mais ne m'a également pas permis de beaucoup m'y immergé puisque cet univers me touche peu.



au-delà de ça, c'est quand même un manifeste au message fort, cinéma ou pas, sur la place des femmes qui plus est des femmes noires, entre rôles stéréotypes, remarques racistes qui se voudraient humoristique et choix scénaristique douteux quand il s'agit d'elle. heureusement, certains témoignages montrent aussi un univers en évolution qui apprend (enfin !) à laisser place a la diversité et à mettre en scène la france comme elle est: multiculturelle, ou tout les noirs ne sont pas nés en afrique et n'ont pas un accent "à la michel leeb".



de ma place - encore une fois, loin de l'univers du cinéma - c'était assez aberrant de voir qu'encore en 2018 on continue d'imaginer pour les noirs des rôles à l'image d'une idée fixe que certains ont refusé de voir évoluer quand beaucoup sont pourtant natif de la france et n'ont connu qu'elle. de vrais français, en somme, noir ou pas.



c'est un manifeste à lire, pour au moins comprendre l'ampleur d'un phénomène qui - même s'il évolue - a encore un long chemin a parcourir, pour comprendre a quel point ne pas être blanc ou du moins, porter physiquement le signe d'une origine (parce que je pense réellement que les noirs ne sont pas les seuls stigmatisé dans ce cas-là) peut mettre des bâtons dans les roues de personnes (ici, de femmes) qui ont pourtant le talent et la motivation pour réaliser leurs rêves.



je déplore juste peut-être, un livre ou on prône cherche à prôner la diversité en ne donnant la parole qu'a un collectif de femmes noires là ou la limite de la diversité en france s'étend aussi à d'autres cultures et d'autres origines qui mériterait tout autant la parole, c'est finalement un tableau assez restreint dans le pays multiculturel qu'est la france mais un beau message tout de même pour l'ouverture aux autres, surtout dans cet univers fermé voir parfois archaïque que semble être celui cinéma.
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Noire n'est pas mon métier

Découverte imprévue de cette comédienne- documentariste, Aïssa Maïga, samedi dernier, à l'émission matinale, "Thé ou Café" , où cette pétulante

quarantenaire défendait son parcours, ses convictions et engagements artistiques et féministes.... et simplement universellement humaines...dont

cet ouvrage de rencontres avec 16 autres artistes, de couleur, - comédiennes , de théâtre ou de cinéma, etc...ouvrage prolongeant le documentaire également réalisé

par Aïssa Maïga...!



J'ai acquis ce petit livre très dense, séance tenante; lu en quelques heures...

Que de boulot, que de boulot partout... pour lutter, freiner tous les ostracismes, les exclusions, les racismes ordinaires, sournois, perfides, s'infiltrant dans le moindre interstice !....



Les témoignages vigoureux de ces seize artistes déterminées et de talent est un ouvrage salutaire, pour se dire qu'en ce monde dit-moderne, où les frontières se sont ouvertes, élargies, la réalité des réseaux sociaux développer, il faut poursuivre les batailles contre les racismes et les ségrégations de toutes sortes.....



Dans ce recueil de rencontres, seize femmes dans le monde du cinéma et du spectacle raconte des anecdotes qu'elles ont vécues comme des

humiliations, ou vexations déplaisantes envers la couleur de leur peau ...

sans tenir compte le moins du monde de leurs compétences et de leur personnalité propre !....



"Sabine Pakora - "L'imaginaire colonial "



Je ne m'étais jamais définie par ma couleur de peau. (...) Une fois, après un casting sans suite, on m'avait rétorqué qu'on ne cherchait pas de "Noire"; j'objectais que je candidatais en tant que comédienne, pas en tant que "Noire". (p. 77)



Un formidable réservoir de courage, d'amour de la Vie, des Arts, et de richesses individuelles métissées, qui nous enrichissent tout un chacun....au quotidien, si on y est attentif et réceptif !....



"Sonia Rolland - " Pas assez africaine" ou "trop foncée"...



je suis le fruit d'un amour qui provient de deux cultures, de deux horizons lointains. Celui d'un père français, blanc, et d'une mère rwandaise noire : ces deux-là ont décidé un jour envers et contre tous qu'ils s'uniraient et auraient des enfants dans un monde pas encore tout à fait prêt à comprendre cette singularité." (p. 87)

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Noire n'est pas mon métier

Noire n’est pas mon métier est un très court ouvrage regroupant 16 témoignages de 16 actrices françaises de couleur. Alors que l’on parle très régulièrement du racisme aux Etats-Unis, il est important de rappeler que le racisme existe également en France. Ces 16 femmes ont pris leurs courages à deux mains pour nous parler d’un tout petit instant de leur vie où le racisme ordinaire leur a fait du mal. Petits instants où ces femmes ont perdu leurs identités pour n’être plus que des « noires », des « renoirs » des « blacks » ou encore des « bamboulas ». J’ai trouvé cet ouvrage d’autant plus fort qu’ils parlent de choses du quotidien, de racismes ordinaire. Racisme que l’on voit tous les jours, sans violence apparente mais qui fait mal. Racisme que j’ai moi-même surement utilisé sans vraiment le considérer comme tels et sans vouloir offenser qui que ce soit. Cet ouvrage a été un choc car les clichés sont, encore aujourd’hui, beaucoup trop ancré et qu’il est important de les combattre. Merci à ces femmes qui nous rappellent qu’il y a encore des choses à changer, à améliorer et qu’il est important que les médias, notamment le cinéma, prennent enfin en compte ce qu’est la France d’aujourd’hui.
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Noire n'est pas mon métier

Je me suis précipité sur ce livre quand j'ai vu que des actrices que j'aimais beaucoup (Nadège Beausson-Diagne et Firmine Richard en tête) apportaient leurs témoignages...et ce que j'ai lu m'a sidéré.



Certes, je savais qu'il pouvait y avoir du racisme et du sexisme dans les milieux artistiques...mais je n'aurais jamais imaginé que ce fût à ce point-là. Ce livre est, purement et simplement, un constat alarmant de certaines pratiques dans les milieux artistiques, notamment lors des castings où certaines de ces actrices sont reléguées dans les rôles de "Noires de service", sans oublier l'accent exagéré et stéréotypé qui va avec...



Ce cri d'alarme était donc nécessaire pour nous rendre compte de tout le progrès qu'il y a encore à accomplir pour intégrer réellement ces actrices noires, en dehors des stéréotypes dans lesquels on souhaite parfois les enfermer.



Un conseil : si vous aimez ces actrices, lisez ce livre !
Lien : http://leslecturesduprofesse..
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Les grandes et les petites choses

Nina a une mère juive et un père africain, elle vit entre l'islam et la religion juive, métisse, l'auteur nous parle de ses difficultés – ni vraiment acceptée, ni vraiment rejetée – que ce soit dans ses cours de Droits ou à la synagogue. Elle nous raconte ses doutes, ses interrogations, ses révoltes, ses espoirs de jeune fille.



Un roman plein de sensibilité, c'est parfois drôle et souvent très touchant. J'aime cette pluralité, cette richesse, ce mélange. On sort grandit de cette lecture. C'est le genre de récit qui vous prends là et vous bouscule de par sa justesse et l'émotion qu'il amène.



Pour ma part, la différence de religion, de culture ne sont pas des problèmes, ce sont des richesses, c'est bien dommage qu'on érige des barrières et même qu'on en fasse des armes alors qu'il faudrait plutôt s'en servir pour s'unir, pour grandir.



– Merci Christelle de m'avoir prêté ce roman pour que je puisse le lire – je regrette juste de ne pas l'avoir lu avant de rencontrer l'auteur, j'aurais pu lui dire à haute voix combien je trouve qu'elle est une jolie personne, une jolie âme, merci pour vos mots, pour le partage de vos expériences – une richesse de culture/religion pas si facile à vivre dans ce monde qui est le nôtre…



L'humanité a tellement à apprendre. On manque tellement d'ouverture et de tolérance.
Lien : https://influensmans.com/les..
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Les grandes et les petites choses

C'est un " Premier Roman " véritablement porteur d'espoir.

Il raconte le passage à l'âge adulte de Nina qui va devoir apprendre à exister en tant que " personne unique ". C'est une adolescente qui découvre la vie et cherche sa place de femme dans une société qui a trop tendance à " catégoriser " toujours plus.

Dans ce roman j'ai trouvé de l'humour, de la tendresse, de la colère et de l'amour et aussi une profonde humanité.

Un autre roman que j'ai découvert en tant que jury pour le festival du Premier Roman.
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Les grandes et les petites choses

J'ai lu un roman de Rachel Khân intitulé "Les grandes et les petites choses". Il s'agit d'une autobiographie puisque Nina est le nom de scène de Rachel Khân au théâtre. Ce livre plutôt destiné aux adolescents parle de Nina, une jeune étudiante qui se questionne sur ses choix de vie et qui est confrontée plusieurs formes de discrimination. L'auteur, Rachel Khân, est aussi comédienne et il s'agit de son premier livre.

C'est un livre agréable à lire par son écriture soignée et par moment poétique ou philosophique
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Les grandes et les petites choses

"Les grandes et les petites choses" de Rachel Khan est un roman du XXI ème siècle.

Rachel Khan est née en 1976 de parents étrangers, elle a été athlète de haut niveau, elle est aujourd'hui actrice et comédienne sous le nom de Nina Gary.

Ce roman raconte l'histoire de Nina Gary, une adolescente, métisse qui vit dans une petite maison du 20ème arrondissement de Paris. Chez elle, il y a un mélange de cultures: sont père est noir et il vient de Gambie et sa mère est blanche, polonaise et juive. Nina se sent étrangère au milieu de sa famille.

Elle recherche tout au long de cette histoire, son identité. Après avoir été virée de son école de danse parce qu'elle était noire et différente, elle trouvera son bonheur dans une autre discipline sportive.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, car tout d'abord il est facile à lire car Rachel Khan a une écriture très familière et utilise des mots de vocabulaire simples. De plus, elle parle d'un problème actuel dans notre société qui est le racisme, sujet très intéressant.
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