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Critiques de Rachel Khan (91)
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Les grandes et les petites choses

Comme Un autre monde de Michka Assayas (également lu dans le cadre du prix du roman tmv 2016), Les grandes et les petites choses semble autobiographique. L’héroïne de Rachel Khan se nomme Nina Gary, mais c’est le nom de comédienne qu’utilise l’auteure. Comme Nina, Rachel a un père gambien, professeur d’anglais et une mère libraire, française, d’origine juive polonaise. Et comme Nina, Rachel court, elle a d’ailleurs été athlète de haut niveau.



Les grandes et les petites choses est son premier roman. Il raconte Nina, ses doutes, ses difficultés à trouver sa place, à trouver son identité en raison de ses racines, à la fois polonaises, gambiennes, musulmanes, juives, françaises… Et aussi la danse, l’athlétisme, la fac de droit, les premiers émois.



Il y a beaucoup de tendresse, de colère et d’amour dans ce roman. On sourit beaucoup et on a la rage aussi. Le livre se lit très bien, Rachel Khan joue avec les mots avec brio, elle écrit très bien. Je suis ravie de cette lecture et de cette découverte. Et effectivement, dans la vie, il y a les grandes et les petites choses qui nous font avancer, grandir, bouger et à la fin devenir ce que l’on est…
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Les grandes et les petites choses

Je ne connaissais ni l'auteur ni le sujet donc totale découverte.

Je suis vite rentrée dans l'histoire de Nina qui est un mélange culturel à elle toute seule. Pas facile de trouver une place qu'on ne veut pas vous accorder et surtout faire face à tellement de préjugés. Sauf que Nina elle est battante et a su prendre les points forts de ses différentes cultures héritées. On la voit défier son père pour imposer ses choix, enfin surtout un choix : elle veut courir.

Inévitablement elle rencontrera l'Amour et là encore il lui faudra de la patience pour imposer son choix de vie et sa "moitié" au reste de sa famille.

Evidemment on l'imagine très bien courir autour du stade car ses descriptions donnent l'impression d'y être mais j'ai trouvé que le récit de sa vie quotidienne avait aussi pris une allure de course. Comme une envie de vivre à fond pour ne rien perdre. On s'arrête quand Nina s'arrête, on vit et on respire au rythme de sa course.

C'est un très joli livre qui conte l'histoire d'une femme prête à en découdre avec la Vie. Elle veut montrer que sa couleur de peau, sa culture, l'Histoire de sa famille ne sont pas des faiblesses mais bien des atouts pour se construire. Les mots de l'auteur sont justes et je n'ai pas trouvé de longueurs dans le roman car tout est utile à la narration.

J'ai bien aimé ce roman, il se lit vite et il aborde un sujet intéressant sur la construction identitaire.

Jolie découverte pour ce 3ème "68 premières fois"
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Les grandes et les petites choses

Lechatquilit.e-monsite.com



Les grandes et les petites choses de Rachel KHAN



Nina est une petite fille qui se cherche. Elle n’est ni noire comme son père, ni blanche comme sa mère. Elle adore son grand père, et, au début du livre elle fait de la danse classique. Mais la vie n’est pas simple quand on est une petite fille de couleur métisse !



J’ai beaucoup aimé ce livre, qui au premier abord est drôle, mais pas que. Cette petite fille, à la recherche de son identité et de ses origines, est touchante. L’écriture y est d’une grande simplicité et d’une drôlerie, que j’ai pris un réel plaisir en lisant ce roman. Cette petite fille qui nous raconte ses joies et ses peines, c’est juste un grand bonheur de lecture. Et puis, cette jolie morale à la fin du livre : un chagrin d’amour, c'est grave, mais il y a plus grave, d'où les grandes et les petites choses.



Un bon et beau premier roman à lire ! C’est un régal !



Extrait :



Ma mère m’a faite noire pour que je m’en sorte toujours, pour que ma cachette à moi, ce soit la couleur de ma peau. Mon père m’a faite blanche pour que je n’aie pas à prendre de bateau à fond de cale et que j’aie des papiers en règles. Je n’ose pas leur dire que je n’ai rien à voir avec leurs histoires, parce qu’on a toujours plus à voir avec les histoires des livres. Alors, demain, j’irai en cours, puis à la bibliothèque Cujas, ouvrir des livres comme on ouvre des portes.

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Les grandes et les petites choses

Lu hier, chroniqué aujourd'hui ! Il faut dire que lorsque l'on parle d'athlétisme, je suis dans les starting-blocks !



Nina a 18 ans. Elle commence des études supérieures de droit à la Faculté d'Assas de Paris. Alors qu'elle pense pouvoir s'émanciper dans ce nouvel univers, c'est toute sa condition métisse qui lui éclabousse à la figure, encore et encore. Petite, quand elle pratiquait la danse, on lui reprochait la rondeur de ses fesses. Alors, pourquoi ne pas se confronter à un chrono ? Nina court vite, très vite. L'athlétisme pourrait bien lui donner une chance de devenir quelqu'un...



Dans ce 1er roman de Rachel KHAN, la parole est donnée à une certaine jeunesse de la société française d'aujourd'hui. Il y a bien sûr la découverte de l'amour, c'est l'âge comme l'on dit. Il y a aussi la découverte d'un monde d'adultes avec les études universitaires. Mais les jeunes comme Nina sont singuliers et doivent affronter des démons bien particuliers. Ils sont le fruit de 2 cultures et en portent la trace sur leur peau.



"Ma mère m'a faite noire pour que je m'en sorte toujours, pour que ma cachette à moi, ce soit la couleur de ma peau. Mon père m'a faite blanche pour que je n'aie pas à prendre le bateau à fond de cale et que j'aie des papiers en règle." P. 20



Et comme si le faciès n'était pas suffisant, Nina est juive. Et là, c'est encore une autre histoire.



"Je suis une fille issue de deux histoires qui sont dans les livres. Celle d'un peuple que l'on a voulu éradiquer et celle d'un autre peuple que l'on a voulu soumettre. J''aurais pu apprendre ces histoires chez moi, de manière intime, sans que j'aie à sortir du quartier, ni même de la rue de la Justice mais ils sont trop pudiques, dans cette maison." P. 19



Avec les études, les livres, Nina découvre l'Histoire, celle d'un peuple, celle de sa famille. Rachel KHAN met le doigt sur l'absence de transmission aux générations descendantes chez les immigrés, sur la difficulté qu'ont les enfants à accéder à l'histoire, au passé de leurs parents. On parle souvent de secret de famille, là il en est un qui concerne souvent des communautés toutes entières.



Nina se pose aussi des questions sur les enjeux de ce passé sur sa propre existence à elle.



"Et je me tais pour ne pas comparer nos héritages. Après tout, l'histoire de mes parents est elle encore la mienne ?" P. 111



Mais elle trace son chemin, cette jeune femme a des convictions, des valeurs, elle est attachée à son grand-père qui incarne le peuple juif, elle est attachée au savoir parce qu'elle sait très bien que son émancipation y sera liée.



"Enfant, je ne comprenais pas que s'en sortir, ça voulait dire apprendre. Plus tard, je m'y suis mise. Je fais actuellement des études de droit. J'ouvre les livres et les dictionnaires. Plus j'apprends, plus les livres lisent en moi." P. 19



Et puis Nina entretient des relations d'amitié, elle se sent portée, accompagnée, et y puise sa force.



"En fait, c'est ça les amis, ça vous fait avancer." P. 99



Avec le sport et plus particulièrement l'athlétisme, il s'agit de repousser les limites. La citation de Serge GAINSBOURG en tout début de roman en disait déjà long sur ce qui attendait le lecteur :



"Je connais mes limites. C'est pourquoi je vais au delà".



La vitesse de Nina, ses performances, vont lui permettre d'être enfin reconnue pour ses qualités.



"Dans les yeux de l'entraîneur, je retrouve la bienveillance de M. Chauvel quand il regarde Camille. Il me trouve intelligente l'entraîneur, je le vois. Pourtant j'ai pas dit grand chose." P. 33/34



Mais tout cela n'aurait pas été possible si Nina n'avait pas été portée par un sentiment de FIERTÉ, fierté d'être juive en mémoire de son grand-père déjà, mais fierté aussi d'appartenir au peuple noir :



"Mes yeux s'arrêtent sur la collection "Présence africaine" qui réunit des textes de tous les écrivains noirs de l'après-guerre. Des textes qui clament la fierté d'une race, qui dressent le poing sans colère." P. 172



Ce 1er roman de Rachel KHAN est porteur d'espoir, il montre à quel point il faut y croire. Cette jeunesse, bien que freinée dans son élan par le poids de son passé, du passé plus précisément de la génération d'avant, peut trouver sa place dans la société, c'est tout ce que je retiendrais de ce livre.



En parlant de livre justement, je crois que vous serez sensible(s) à cette citation :



"Mais un livre, quel qu'il soit, c'est une consécration de l'existence. C'est être au monde, même après le pire." P. 172



Après des grandes et des petites, ce 1er roman de Rachel KHAN augure de bien belles choses.
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Les grandes et les petites choses

Nina Gary a dix-huit ans dans le Paris des années 90. Elle est étudiante en droit à Assas. Une parisienne lambda ? Que nenni ! Nina rassemble en elle les histoires et l'Histoire. Son père est un gambien dont la famille a connu l'esclavage. Son grand-père maternel, polonais juif, a échappé à la mort dans les camps. Au-delà des langues qui se mélangent, il y a mélange aussi des cultures et des religions : judaïsme et islam. Cette singularité pose problème pour Nina qui a du mal à savoir comment se situer, surtout dans une société où être black, juive et d'origine musulmane engendre des conflits d'intérêt. La pratique de l'athlétisme en compétition devient l'occasion pour elle de s'affirmer, de donner un nouveau sens et souffle à sa vie et réussir enfin à concilier les différentes facettes de sa personnalité. Après tout, il faut savoir relativiser les « petites choses » de la vie quand on connaît la valeur des « grandes ».



Un bien joli roman, basé sur la vie de l'auteur Rachel Khan, qui mêle réflexion, humour, joie de vivre et surtout sincérité. Bien que le roman se déroule dans les années 90, la force des préjugés mais aussi celle du multiculturalisme abordées par l'auteur sont encore plus criantes de nos jours. Un roman qui redonne foi en l'âme humaine.



J'ai été ravie de cette première lecture dans le cadre de l'opération « 68 premières fois ».
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Les grandes et les petites choses

Les grandes et les petites choses font la vie, lui disait son père, Gambien musulman.

Et Yoram, son grand-père maternel, juif, en a connu des grandes choses, lorsque sa famille a été mise dans un train et a disparu définitivement. Seul rescapé, avec son épouse et leur fille. Grandes choses abominables.

Nina Gary aime cette famille polyglotte, multiraciale, multiculturelle. Toutes ces multiplicités se côtoient, s’épousent avec naturel, avec amour, avec respect et sans violence.

Mais à l’extérieur, la vie est plus compliquée pour Nina, tantôt trop juive, tantôt trop noire, tantôt trop blanche, toujours ramenée par des petites et des grandes choses à une culture simplifiée et caricaturale qu’elle n’a pas. Mais y a-t’il des petites choses dans l’intolérance ?

Ce roman nous raconte le passage à l’âge adulte de Nina qui va devoir apprendre à exister en tant que personne unique dans une société qui catégorise toujours plus, une société où il est si difficile de ne pas correspondre à l’étiquette que l’on vous colle.

Nina est attachante dans ses doutes, ses excès, ses tâtonnements, ses lâchetés. Elle est impressionnante dans ses combats, son courage, sa persévérance.

J’ai regretté que certains épisodes de son combat soit escamotés (le viol, son histoire d’amour) alors qu’on les pressent très importants dans son cheminement.

Mais j’ai lu avec beaucoup de plaisir et d’intérêt cette autofiction pétillante qui résonne particulièrement dans l’époque troublée que nous vivons.



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Les grandes et les petites choses

Lu en 24h.Quelques fois drôle et émouvant. Née de père Africain, de mère juive, avec une grand mère qui a vécu la déportation, Nina, métisse, doit trouver sa place parmi tous les messages très lourds : déportation, racisme, colonisation, culture... Elle va se battre et ne rien lâcher : école, danse, amour, sport de haut niveau... Sa vie n'est vraiment pas un long fleuve tranquille...

Ecriture vive qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout. BRAVO RACHEL KHAN
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Les grandes et les petites choses

Nina Gary fait depuis son plus jeune âge de la danse mais elle décide de se reconvertir dans l'athlétisme. Parallèlement elle suit des études de droit constitutionnel. Ce livre parle des difficultés dû aux origines que peuvent subir des personnes comme Nina Gary a être vu comme les autres. Entre ses petits amours et ses exploits à l'athlétisme. Ce roman possède quelques rebondissement, c'est une écriture simple facile à lire.

Rachel Khan née d'un père gambien et d'une mère française, d'origine juive. Elle était une athlète de haut niveau. Elle poursuit parallèlement une carrière de comédienne.
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Les grandes et les petites choses

Difficile de rentrer dans le moule quand on est fille, noire, juive, issue d'une mère blanche et d'un père noir musulman, et un grand-père maternel rescapé de la Shoah. Allez-vous intégrer avec ça !

Passionnée de danse Nina se fera jeter du cours parce que noire, dans la danse classique ça fait désordre. Heureusement elle est d'un optimisme débordant doublée d'une boute en train, la nature lui a offert un don : celui de courir comme une gazelle. Lors des entrainements, elle tombe amoureuse de Jackson, mais Jackson ne la voit pas. Pire il tombe dans les bras de sa rivale de compétition : Nadia.

Les écueils sont de tailles lorsqu'il s'agit de se confronter au quotidien. La populace vit de ses préjugés et de ses schémas depuis trop longtemps implantés. Si certains sont tolérants, d'autres ont encore des efforts à faire. Rachel Khan nous décrit les brimades et le rejet permanent, la seule issue est de devenir une star pour que cesse enfin ce vent de haine.

Un roman qui se boit comme du petit lait, les chapitres s'enchainent les uns après les autres. L'écriture est simple avec les mots de la rue, les mots de tous les jours. Ceux qui vous frappent de plein fouet et qui pénètrent en vous comme des dards empoisonnés.

J'ai hésité entre quatre et cinq, j'ai mis cinq car j'y ai été de ma petite larmichette vers la fin du bouquin.

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Les grandes et les petites choses

LES GRANDES ET LES PETITES CHOSES DE L’AUTEUR RACHEL KHAN 203 PAGES EDITIONS AC FEVRIER 2016



Résumé :



Nina Gary a 18 ans ; alors qu'elle tente de devenir une femme, elle réalise que quelque chose cloche. Entre son père gambien qui marche comme un tam-tam, son grand-père à l'accent de Popek qui boit de la vodka, entre le trop d'amour de sa mère cachée pendant la guerre, le rejet de la fac et la violence de la rue, elle est perdue. Noire, juive, musulmane, blanche et animiste, elle en a gros sur le cœur d'être prise pour une autre, coincée dans des cases exotiques où elle ne se reconnaît pas. Alors, elle court.

C'est la solution qu'elle a trouvée pour échapper aux injustices et fuir les a priori d'une société trop divisée pour sa construction intime. Elle fait le choix de la vitesse pour se prouver qu'elle a un corps bien à elle et se libérer de l'histoire de ses ancêtres, trop lourde pour ses épaules. Un mouvement permanent pour s'oublier, et tout oublier de la Shoah, de l'esclavage, de la colonisation et de la reine d'Angleterre. Courir pour se perdre, s'évader, se tromper, être trompée, se blesser, se relever peut-être. Ne plus croire en rien, seulement au chronomètre et en l'avenir des 12 secondes qui vont suivre. Sentir ses muscles, pour vivre enfin l'égalité – tous égaux devant un 100 mètres, à poil face au temps. Entre les grandes et les petites choses, c'est l'histoire de Nina Gary, une jeune fille qui court pour devenir enfin elle-même.



Mon avis :



J’ai lu tout le livre. Le début m’a fortement intéressé mais au fil des pages malheureusement, l’engouement du départ est retombé. J’ai décroché au fur et à mesure. L’histoire n’est pas assez développée pour moi. Il se lit vite mais l’émotion du début n’est plus ressentie à la fin pour ma part.

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Les grandes et les petites choses

Nina Gary cherche qui elle est. Elle porte en elle les lourdes racines de la Shoah par sa mère et de l’esclavage par son père. Elle se bat contre elle même mais aussi contre les images que les renvoient son visage et son corps. Les grandes et les petites choses est un chemin initiatique. Il nous décrit, sur une très courte période, la voie empruntée par Nina pour s’accepter et trouver son bonheur.



Rachel Kahn nous offre un premier roman qui semble être largement autobiographique. Les débuts sont passionnants, j’ai très vite accroché. Malheureusement au fil des pages, le récit perd de son intensité et s’essouffle un peu. Il reste cependant très agréable à lire grâce à une impression de fluidité et quelques bons mots très sympathiques.



Nina est une jeune fille à laquelle beaucoup peuvent s’identifier. Elle est une héroïne du quotidien entourée d’amour et de bienveillance. C’est tout à fait le cadre dans lequel j’aime retrouver les personnages. J’étais tellement bien dans sa famille que j’aurai beaucoup aimé rester un peu plus à la maison pour connaitre sa mère et son père qui semblent être deux charmantes personnes.
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Les grandes et les petites choses

Merci au groupe des 68 de m'avoir permis de découvrir cette pépite : Les grandes et petites choses de Rachel Khan aux Editions Anne Carrière

Une victoire

Nina est née dans une famille mosaïque assez improbable, une famille d’origine aimante et tolérante. Les grandes et les petites choses est le combat sportif et affectif de cette jeune fille attachante, sans compromis, courageuse et forte pour revendiquer haut et fort sa qualité de femme, de femme noire, de femme noire juive. Une grande et parfois douloureuse victoire morale, physique, intellectuelle et amoureuse. J’ai adoré cette saga au rythme endiablé, à l’écriture efficace et talentueuse.

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Les grandes et les petites choses

Rachelle Kan est une ancienne athlète championne de France reconvertie dans l'écriture née d'un père gambien et d'une mère juive polonaise elle décide d'écrire un livre fictif qui relate néanmoins son histoire.Tout au long de ce livre elle mène un combat contre toute forme de racisme dont elle a elle même été victime et qui malheureusement perdure de nos jours pour sensibiliser et éveiller des réactions chez ses lecteurs : Nina Gary à 18 ans est une jeune fille désemparée dans un monde à la violence et au racisme sans limite.Entre une père gambien musulmans et une mère juive polonaise , le rejet de la fac et la violence de la rue elle est perdue ...

alors pour échapper aux injustices et fuir les apriori d'une société trop divisée elle court ...

Elle abandonne la grâce de la danse et fait le choix de la vitesse qui devient sa seule échappatoire .L'auteur revendique ses deux culture a travers un personnage attachant et une écriture fluide aux mots quelque peut rudes qui ont pour bute de heurter la sensibilité du lecteur et peut-être même de le faire réfléchir sur

ses propres réaction sur le sujet.J'admire la force du personnage de Nina car en effet il n'est pas toujours facile pour une adolescente de trouver sa place mais surtout de se trouver soi-même lorsqu'on est le fruit identifiées et d'histoires multiples.
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Les grandes et les petites choses

Nina a une mère juive et un père africain, elle vit entre l'islam et la religion juive, métisse, l'auteur nous parle de ses difficultés – ni vraiment acceptée, ni vraiment rejetée – que ce soit dans ses cours de Droits ou à la synagogue. Elle nous raconte ses doutes, ses interrogations, ses révoltes, ses espoirs de jeune fille.



Un roman plein de sensibilité, c'est parfois drôle et souvent très touchant. J'aime cette pluralité, cette richesse, ce mélange. On sort grandit de cette lecture. C'est le genre de récit qui vous prends là et vous bouscule de par sa justesse et l'émotion qu'il amène.



Pour ma part, la différence de religion, de culture ne sont pas des problèmes, ce sont des richesses, c'est bien dommage qu'on érige des barrières et même qu'on en fasse des armes alors qu'il faudrait plutôt s'en servir pour s'unir, pour grandir.



– Merci Christelle de m'avoir prêté ce roman pour que je puisse le lire – je regrette juste de ne pas l'avoir lu avant de rencontrer l'auteur, j'aurais pu lui dire à haute voix combien je trouve qu'elle est une jolie personne, une jolie âme, merci pour vos mots, pour le partage de vos expériences – une richesse de culture/religion pas si facile à vivre dans ce monde qui est le nôtre…



L'humanité a tellement à apprendre. On manque tellement d'ouverture et de tolérance.
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Les grandes et les petites choses

J'ai lu un roman de Rachel Khân intitulé "Les grandes et les petites choses". Il s'agit d'une autobiographie puisque Nina est le nom de scène de Rachel Khân au théâtre. Ce livre plutôt destiné aux adolescents parle de Nina, une jeune étudiante qui se questionne sur ses choix de vie et qui est confrontée plusieurs formes de discrimination. L'auteur, Rachel Khân, est aussi comédienne et il s'agit de son premier livre.

C'est un livre agréable à lire par son écriture soignée et par moment poétique ou philosophique
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Les grandes et les petites choses

Pas facile de trouver qui l'on est en général... alors quand on est le fruit d'identités multiples et d'histoires dramatiques, c'est encore plus compliqué. C'est ce que raconte Rachel Kahn / Nina Gary en exposant le long chemin entrepris à peine sortie de l'adolescence pour tenter de se connaître. Issue d'une famille réunie par l'amour, elle porte en elle la mémoire de la Shoah du côté maternel et celle de l'esclavage du côté de son père africain. Métisse, Nina cherche sa place entre l'affection de son grand-père avec lequel elle partage sa foi et les visites à la synagogue, et sa couleur de peau transmise par son père. Cette couleur de peau qui la désigne aux autres mais qui ne donne d'elle qu'une image incomplète. Qui lui interdit par exemple d'envisager une carrière dans la danse classique... La narratrice se heurte à l'image qu'on lui renvoie et qui nie une partie de sa personnalité. Elle finira par trouver son chemin grâce à l'athlétisme, sur le sprint, et à accepter cette prédisposition génétique comme une chance.

Un témoignage sincère qui a certainement fait beaucoup de bien à l'auteure. Un thème toujours intéressant à aborder dans une société de plus en plus multiculturelle, confrontée aux préjugés et aux rejets des uns et des autres. Mais je pense avoir lu sur le sujet des livres qui m'ont beaucoup plus touchée. Peut-être parce que l'auteure n'arrive pas à transformer ce récit personnel en un roman qui toucherait à l'universel.
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Les grandes et les petites choses

L'héroïne de ce roman d'apprentissage, Nina Gary, est la soeur presque jumelle de l'auteur Rachel Khan. Elle est le fruit du métissage : sa mère est polonaise et juive, son père est gambien et musulman. Nina se retrouve à la fois héritière de deux lourds passés, la Shoah et la colonisation mais aussi de deux cultures très riches. A la maison, ce "mélange" est harmonieux, l'amour que se portent ses parents est un extraordinaire liant. Nina grandit entre la synagogue qu'elle fréquente assidûment avec son grand-père Yoram et sa tante Koumba, qui lui tire les cauris, des petits coquillages que l'on lance et qui prédisent l'avenir.



Le temps de l'enfance se termine pour la jeune femme et arrive celui des questions sur ses origines et de la confrontation avec le monde. Rachel Khan concentre son récit sur l'année des dix-huit ans de Nina.Celle-ci découvre la faculté d'Assas où l'on pratique un entre-soi bourgeois. La couleur de sa peau la fait rentrer dans une case : banlieue, langage d'jeun, prédisposition à la course à pied. Nina tente de "jouer" de ce cliché ou plutôt de le" déjouer". Pas si facile de faire comprendre que sa culture est celle de la "négritude" d'Aimé Césaire et que son physique, taillé pour la vitesse, ne l'empêche pas d'avoir aussi une cervelle qui fonctionne à cent à l'heure.



La pratique de la course lui permet de se retrouver, de "réintégrer" son corps et son esprit, tiraillé entre les multiples facettes de son métissage.Ce roman nous offre un éclairage particulier sur le monde de l'athlétisme. Nina y apprend les vertus de l'effort et du dépassement de soi. Elle est confrontée aussi à la loi du silence quand trois "lanceurs" la violentent.



A dix-huit ans, elle rêve bien évidemment d'amour. Seulement, comment trouver l'âme soeur, celle qui saura accepter ses appartenances multiples ?



Le coeur de ce livre est le questionnement sur le métissage. L'interview de l'auteure, à ce sujet, est passionnante( par la librairie Mollat) J'ai beaucoup apprécié la personnalité de Rachel Khan, plus peut-être que son roman qui m'a un peu laissée sur ma faim. Je l'aurais aimé plus dense, avec des personnages plus approfondis et surtout une fin moins rapide.



Une lecture en demi-teintes
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Les grandes et les petites choses

« Les grandes choses et les petites choses » de Rachel Khan, je l’ai ouvert et avalé d’une traite. J’ai suivi Nina Gary, son héroïne, son double, elle-même, à la vitesse d’un 100m, la distance de sa finale gagnée, de son sacre de championne.

Nina est une jolie jeune fille, étudiante en droit et toute en couleurs : celle de son père africain, noir et musulman, professeur d’anglais et celle de sa mère, blanche, d’origine polonaise et juive, libraire. Mais Nina a du mal à se retrouver dans ce melting pot. Il n’est jamais facile de s’affranchir de ses origines, alors lorsque celles-ci sont multiples…, comment trouver la clé ?

J’ai aimé ce premier roman de Rachel Khan pour son écriture à la fois légère et sérieuse, pour ses personnages attachants et douloureux, pour la quête d’identité de Nina, sa recherche de légitimité et la solution qu’elle trouve en courant, pour l’esprit de tolérance présent dans chaque ligne, pour la violence mêlée à l’humour, pour le racisme évoqué élégamment – les éternels 3/20 que son professeur de droit donne à ses dissertations – la cruauté minimisée et supportée – elle se fait violer – mais la délation, non, ce n’est pas possible, et pour cette magnifique phrase : « Quand on est petite-fille de déportés et qu’on a le même sang que celui qui coulait dans les cales des bateaux d’esclaves, c’est normal de savoir courir vite. L’espèce s’adapte toujours, au cas où. »

Alors, cours Nina, cours et sois heureuse !

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Les grandes et les petites choses

Lu dans le cadre du challenge 68premiéres fois Voici le premier livre que je lis dans le cadre des 68premières fois. D’une écriture simple et plaisante, l’auteure, qui s’est largement inspirée de sa vie, nous parle de la France de nos jours, et de l’insertion des métisses. L’héroïne du livre, le double de l’auteure est une jeune fille, d’un père africain, qui sait lui rappeler le passé négrier et d’une mère d’origine juive. Son grand père sait lui aussi lui rappeler le passé des juifs. Que peut elle faire avec un tel passé, est ce plombant ou alors est ce une force ? Elle est étudiante en droit à Assas (!!) et subit certaines discriminations et préjugés encore très persistant en France. J’ai beaucoup aimé sa façon de décrire la montée de la rue vers l’université. Enfant, elle souhaitait faire de la danse classique mais une professeure la brimer car elle avait « un postérieur » trop « noir ». Et un jour, elle découvre l’athlétisme. Elle va y progresser malgré là aussi quelques préjugés. Ce livre est surtout aussi le roman d’une adolescence qui découvre la vie et cherche sa place de femme dans la société. Elle nous raconte la vie de la famille, ses études, de beaux portraits très succulents d’étudiants bon chic bon genre, ses entraînements, ses rencontres et histoires avec les garçons. Un livre qui se lit avec plaisir et quasiment d’une traite et qui l’air de rien aborde, avec un réel humour et décalage, les préjugés et les difficultés que connait la société française, dans son intégration. Un beau portrait d’une jeune fille et un touchant premier roman. Une autre lecture sur le sport pour évoluer et continuer à se battre : "Courir sur la faille" de Naomi Benaron raconte la survie d'un jeune garçon au Rwanda grâce à la course et à sa volonté de représenter son pays
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Les grandes et les petites choses

Avoir dix-huit ans ce n'est pas si facile. Avoir dix-huit ans, être une fille à la peau teintée de sombre et aux fesses qui débordent, c'est encore plus difficile. Mais être fille, avoir dix-huit ans, un père gambien, musulman, anglophone, une mère "couleur chair", libraire, et un grand-père juif polonais, c'est une mosaïque très compliquée à accorder. Nina, la narratrice de ce très joli premier roman, se heurte à toutes les histoires et toutes les couleurs dont elle est composée : colonisation, esclavage, extermination, religions, langues... Dépositaire de récits et de silences, elle erre dans un labyrinthe de contradictions, d'oppositions et de paradoxes qui se matérialisent dans sa relation aux autres que ce soit à la fac de droit d'Assas, au cours de danse ou dans les vestiaires d'un club d'athlétisme. Comment se construire une identité propre dans ce maelström d'origines et d'histoires ? Comment savoir qui elle veut être et quelle place elle veut occuper ?

Et si c'était justement toutes les tragédies dont elle est issue qui lui donnaient sa force, sa conscience et son être ? La maîtrise de sa vie passe par celle de son propre corps, accepté tel qu'il est, soumis aux impératifs de la course, de la rapidité pour échapper mais aussi pour rattraper et, enfin, réintégrer joyeusement ses diverses filiations.

Grandes choses ? Petites choses ? Comment faire la part des choses ? Peut-être en refusant de trier et en accueillant le tout ensemble comme une richesse et non plus comme une malédiction ?



C'est un beau personnage que cette Nina pleine d'énergie pétillante et tout sonne juste dans le roman de Rachel Khan. Les jeux sur les mots, les torsions de la langue reflètent pleinement les dissonances voire les incohérences de ce que Nina affronte. De la mosaïque disloquée des débuts elle parvient à créer une harmonie apaisée et c'est un beau message d'optimisme lucide. Une très agréable lecture !
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Par la queue
Par surprise
Par les cornes

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