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3.82/5 (sur 35 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Puerto de Santa Maria , le 16/12/1902
Mort(e) à : Madrid , le 27/10/2001
Biographie :

Rafael Alberti Merello est un poète et dramaturge espagnol, membre de la Génération de 27.

Le premier cercle de sa poésie est constitué par Marinero en tierra (1925 pour lequel il obtient le Prix National de Littérature), La amante (1926) et El alba del alhelí (1927). Le poète se situe dans la tradition des recueils de chansons, mais la position est celle d'un poète d'avant-garde.
Dans la seconde phase, une nouvelle tradition succède à la chanson : celle de Góngora. Le résultat est Cal y canto (1929, mais écrit entre 1926 et 1927). Le gongorisme réside dans la profonde transfiguration stylistique à laquelle se trouvent soumis les sujets.
Sobre los ángeles — qui ouvre la troisième étape, c'est-à-dire le surréalisme — naît comme conséquence d'une grave crise personnelle, et se rattache d'autre part à la crise esthétique générale de l'époque, commune à tout l'art occidental. Le classicisme antérieur se voit soudainement malmené, et même si le poète utilise encore les formes métriques traditionnelles, la versification libre surgit de façon triomphante. Les caractéristiques de ces poèmes sont la densité des images, la violence du vers, la création d'un monde onirique et infernal. C'est certainement le livre majeur du poète, lequel prolongera son ton apocalytique dans Sermones y moradas, écrit entre 1929 et 1930
L'identification entre conduite privée et conduite publique, que l'on peut considérer comme une caractéristique du surréalisme, se traduira postérieurement chez Alberti par une position idéologique proche de l'anarchisme. Cela l'amènera à se lancer dans la poésie politique, dont la première manifestation est l'élégie civique Con los zapatos puestos tengo que morir (1930). Avec l'arrivée de la Seconde République espagnole (1931), Alberti adoptera les positions du marxisme révolutionnaire.
L'exil (1939-1977) déclenche le dernier cycle de l'œuvre d'Alberti. De la poésie apolitique, on peut détacher Entre el clavel y la espada (1941) ; A la pintura (1948), retable sur les thèmes et figures des arts picturaux ; Retornos de lo vivo lejano (1952) ; Oda marítima; Baladas y canciones del Paraná (1953). Il s'agit de livres articulés - sauf À la pintura - sur le thème de la nostalgie, dans lesquels les vers cultes alternent avec le "neopopularismo".
Après le retour en Espagne (1977), la production albertienne, très abondante, inclut en particulier la
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A galopar Paco Ibañez et Rafael Alberti Au théâtre Alcala de Madrid le 21 mai 1991


Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Rafael Alberti
Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots.
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"Gémissant pour voir la mer
un petit marin à terre
hisse dans le vent sa plainte :

Ah ! Ma blouse marinière !
Toujours le vent la gonflait
à la vue de la jetée."
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Ma chérie porte gravé
à la cambrure du pied
le nom de son adoré.

- Déchausse-toi, ma chérie,
livre tes jambes au vent,
et sur l'eau douce et glacée
laisse flotter tes souliers.

Marin à terre - 1924
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Je ne veux rien savoir
  
Je ne veux rien savoir...
Ni de cette lumière incertaine
qui s'éloigne vague
ni de cette nue claire
aux contours de conte.
Non plus du magnolia
qui parfume encore peut-être
de sa neige insistante...
Ne pas savoir, ne pas rêver,
mais tout inventer.
  
-
   
No quiero saber nada
          
No quiero saber nada…
Ni de esa luz incierta
que retrocede vaga
ni de esa nube limpia
con perfiles de cuento.
Tampoco del magnolio
que quizá aún perfume
con su nieve insistente…
No saber, no soñar,
pero inventarlo todo.
        
  
Ernestina de Champourcín (1905-1999)
  
« Poemas del ser y del estar », 1972 / Traduction de Jeanne Marie (pp. 196-7)
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Sur la terre de personne
     
Sur la terre de personne, dans la poussière
que foulent ceux qui vont et ce qui viennent
j'ai planté ma tente sans aide
et je regarde s'ils s'en vont comme ils reviennent.
Les uns disent que je suis de ceux qui s'en vont,
bien que je me repose encore du chemin.
D'autres «savent» que je reviens, bien que je me taise;
et ma route bien certaine, moi je n'en parle pas.
J'ai essayé de leur démontrer que là où je vais
c'est à moi, seulement à moi, pour m'y tenir.
Et à l'écoute, ils sourient parce que tous
sont les gens qui s'en vont, mais qui reviennent.
Écoutez-moi une fois : que m'importent désormais
les chemins d'ici, qui valent tant.
Parce qu'une fois j'ai marché, là je me suis arrêtée
pour me fixer dans la terre qui n'est de personne.
     
-
     
En la tierra de nadie
     
En la tierra de nadie, sobre el polvo
que pisan los que van y los que vienen,
he plantado mi tienda sin amparo
y contemplo si van como si vuelven.
Unos dicen que soy de los que van,
aunque estoy descansando del camino.
Otros «saben» que vuelvo, aunque me calle;
y mi ruta más cierta yo no digo.
Intenté demostrar que a donde voy
es a mí, sólo a mí, para tenerme.
Y sonríen al oír, porque ellos todos
son la gente que va, pero que vuelve.
Escuchadme una vez: ya no me importan
los caminos de aquí, que tanto valen.
Porque anduve una vez, ya me he parado
para ahincarme en la tierra que es de nadie.
     

Carmen Conde (1907-1996)
« En la tierra de nadie », 1962 / Traduction de Jeanne Marie (pp. 212-13)
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Rafael Alberti
Ange mort, réveille-toi…



– Ange mort, réveille-toi.
Où te tiens-tu ? Illumine
de ton rayon le retour.
[…]
Pour, sans que je me lamente,
creuser une rivière de lumière douce dans ma poitrine
et rendre mon âme navigable.
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Rafael Alberti


LES ENFANTS DE L'ESTREMADURE

Les enfants de l'Estrémadure
vont nu-pieds .
Qui leur a volé leurs souliers ?

La chaleur et le froid les blessent .
Qui a déchiré leurs effets ?

La pluie
trempe leur sommeil et leur lit .
Qui a démoli leur maison ?

Ils ignorent
le nom que portent les étoiles .
Qui donc a fermé leurs écoles ?

Les enfants de l'Estrémadure
sont sérieux .
Qui leur a dérobé leurs jeux ?
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L'amante

Sous le peuplier noir, mon amour,
sous le peuplier noir, non.
Au pied du peuplier, oui,
du peuplier blanc et vert.
Feuille blanche, toi,
feuille verte, moi.
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L'AUBE DE LA GIROFLÉE


16

Il est toujours une chevrette
qui se fourvoie sur le chemin
et qui tourne à un autre coin.

Toujours, aussi, un chevrier,
de porte en porte, par les rues,
qui demande : L'avez-vous vue ?

p.283
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LE BON ANGE
Une année, déjà endormi,
quelqu’un d’inattendu
s’arrêta à ma fenêtre.
Lève-toi ! Et mes yeux
virent des épées et des plumes.
Derrière moi monts et mers,
nuages, becs et ailes,
les crépuscules, les aubes.
Regarde-la là-bas ! Son rêve,
suspendu au néant.
Oh désir, marbre fixe,
fixe lumière, fixes eaux
mobiles de mon âme !
Quelqu’un dit : Lève-toi !
Et me voilà dans ta demeure.
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