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3.53/5 (sur 37 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Germain-en-Laye , le 20-04-1942
Mort(e) le : 22-12-1991
Biographie :

Raymond Cousse est un écrivain et homme de théâtre français né le 20 avril 1942 et décédé le 22 décembre 1991.
Raymond Cousse nait à Saint-Germain-en-Laye d'une famille bretonne venu trouver du travail en région parisienne. Il fait beaucoup de sport dans sa jeunesse (athlétisme, course à pied...).
Sa découverte de l'œuvre de Samuel Beckett lui fait un choc, il décide de se lancer dans la littérature.

IL commence à écrire Enfantillages à l'âge de 25 ans. Puis la terrine du chef. La terrine du chef sera porté sur scène en 1974 par Pierre Chabert, avec Raymond Cousse dans le rôle principal. C'est le début d'une carrière de comédien, autodidacte, n'ayant jamais reçu aucune formation.

Il achève Stratégie pour deux jambons en 1976, publié en 1978 et porté sur scène en 1979 au Lucernaire forum, toujours par Pierre Chabert. Cette pièce tournera beaucoup et sera même la pièce française la plus jouée au monde dans les années 1980.

En 1983, il lit par hasard Mes amis d'Emmanuel Bove. Il s'acharnera à faire rééditer son œuvre oubliée.

En 1984, il crée Enfantillages au festival d'Avignon, avec sa propre mise en scène. Cette pièce sera traduite et jouée un peu partout dans le monde.

En 1991, il publie La découverte de l'Afrique au Dilletante. Le 22 décembre de la même année, il se suicide.
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Source : wikipedia
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Bibliographie de Raymond Cousse   (12)Voir plus

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R. Cousse et J-L Bitton : Emmanuel Bove la vie comme une ombre
Olivier BARROT présente le livre de Raymond COUSSE et Jean Luc BITTON "Emmanuel BOVE" ou "la Vie comme une ombre", paru aux éditions le Castor Astral.

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant, je ne vous en veux pas. La preuve, je vous envoie mon meilleur jambonneau afin que le plaisir de la dégustation soutienne celui de la lecture. Si vous m'invitez, je vous promets de venir avec un jambon entier. Reste plus qu'à trouver le sujet. Ma foi, dans le cochon tout est bon, il suffit de se creuser un peu. Tenez, vous pourriez faire une émission littéraire sur les problèmes de l'élevage. Ou sur l'avenir de la charcuterie. Voyez, ce n'est pas le choix qui manque. Evidemment, il faut lire le livre. Si vous avez un peu d'humour, ça m'étonnerait qu'il vous déplaise tout à fait. En attendant, bon appétit.

Bien cordialement (pensez au jambon)
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Reste l'abattage industriel. Toute vantardise mise à part, j'ai les meilleures chances d'y accéder, qu'il s'agisse des abattoirs privés ou publics, quelque réserve qu'on émette sur leur sous-utilisation chronique. Mille deux cents heures de fonctionnement annuel, ce n'est pas énorme, mais ça devrait suffire à me contenter. Il aura fallut des siècles de lutte pour obtenir la grâce d'un abattage rationnel.
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Ecoutez, Bernard Pivot, il y a un mois, je vous ai envoyé un livre, ça s'appelle Stratégie pour deux jambons, l'histoire d'un cochon qui raconte sa vie à huit jours de l'abattage, avec gros travail sur le langage, aperçu philosophico-politique par-derrière et rigolade tout du long.

Aussi, quand j'ai appris que vous faisiez une émission sur l'amour, j'ai pensé que vous réclameriez mon concours, à cause des performances du verrat, dont je parle abondamment dans mon livre. (Saviez-vous, et la France sait-elle, que l'éjaculat d'un verrat atteint le quart de litre ? Je vous jure que je ne me vante pas, c'est dans tous les manuels.) Au lieu de quoi, nous avons eu droit à de la périphrase, des minauderies, des sourires à peine grivois, quelques bouches en cul de poule tout au plus. Mais pour ce qui est de dire la vérité aux Français, je veux dire le nombre et la quantité, rien, absolument rien. Si c'est ça l'amour, reconnaissez qu'il y a de quoi s'en retourner la queue entre les jambes.

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Le toutou de garde, p. 25 :
Un totalitarisme fondé sur l’économie d’abondance s’appuie beaucoup plus sur la séduction que la force brutale. Celui qui tire vos ficelles, pour être de charme, n’en sert pas moins la cause d’un décervelage général. Sans même y penser – mais avez-vous jamais pensé à quoi que ce soit dans votre existence ? – vous êtes le militant d’une cause qui vous dépasse infiniment. Mais je vous sais trop bovin dans l’âme pour vous arrêter, ne fût-ce qu’une seconde, à cette considération.
Plutôt que d’inviter, comme récemment, un professeur américain à élucider le mystère du déclin de notre littérature à l’étranger, vous seriez plus inspiré de vous demander en quoi votre émission contribue à l’achever. Notre littérature est insignifiante que parce que l’appareil qui la régit est devenu schizophrénique. Ayant perdu le sens de toute finalité artistique, il n’est plus qu’une machine à brasser du fric et du vent. Bien des raisons à cette situation infamante : composition sociologique du milieu éditorial, restructuration des maisons d’édition dans le sens qu’on imagine, ajustement de la production à la seule rentabilité immédiate, invasion des techniques nouvelles, corruption de la critique et des auteurs, etc. Ces maux qui affectent l’Occident trouvent chez nous, du fait de la centralisation aberrante, un terrain privilégié. L’uniformisation de la production ne peut que ruiner la création. Il n’y a déjà plus en France de littérature digne de ce nom. A la place et dans le temps qui étaient les vôtres, vous aurez été un jour l’artisan docile de cette mise à mort.
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Attaque contre le football, p. 37-38 :
Vous ne m’empêcherez toutefois pas de penser qu’il faut être un tantinet demeuré, à près de cinquante ans, pour passer ses dimanches à donner des coups de pied et de tête – creux contre creux – dans un ballon. A votre âge, compte tenu du peu de cervelle qui vous reste, vous gagneriez à épargner vos dernières cellules. Tout montre en effet qu’elles en ont grand besoin. J’ajoute que vos tares éclatent suffisamment par ailleurs sans qu’il soit indispensable de vous faire à l’écran le prosélyte de ces mornes bacchanales. Ce sont sans aucun doute vos propos sur le football qui reflètent le plus votre affligeante nature, ce côté Dupont-la-Joie imbécile heureux et cocardier. Il suffit d’observer à la sortie des stades les meutes de supporters alcooliques et braillards et leur faciès déformé par le crétinisme chauvin pour être édifié sur la valeur éducative du sport de compétition. De tout temps les pouvoirs ont eu grand besoin de ces saturnales de la bêtise et de l’infantilisme. Ce sont autant d’écoles de la soumission.
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On m'a certifié que l'Australie est un des pôles majeurs du crétinisme humain. Le Premier ministre kangourou est aussi le champion des buveurs de bière de son pays. Il figure à ce titre dans le livre des records. Par ailleurs, il pleure fréquemment à la télévision, ce qui n'a rien d'étonnant. ("Pleure, tu pisseras moins", me disait déjà ma mère.) Lors d'un débat avec son rival conservateur, peut-être marqué par sa victoire, il s'est mis à sangloter dans le poste. Jusque-là, la cote des deux guignols était égale. Du coup, celle du conservateur s'est effondrée à vingt pour cent, tandis que celle du champion s'envolait à soixante-dix pour cent. L'Australie est un pays jeune. En France, sa carrière, du moins politique, était à jamais brisée.
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J'ignore pourquoi Monsieur m'a invité. Son association ne produit habituellement que du café-théâtre racoleur. Il m'a vu jouer en Avignon devant des salles pleines. C'est là que la grâce l'a frappé. De mon côté, j'étais heureux de jouer pour les Noirs. En réalité, je me produirai devant les adhérents du Lion's Club et autres Rotary's Club, autrement dit le gratin de la charogne néo-colonialiste. Le prix des places est fixé à cent-trente francs, soit le sixième du salaire mensuel d'un boy. J'espère qu'ils ne pousseront pas l'amour du théâtre occidental jusqu'à accourir en famille.
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Certes, dira-t-on, la liberté d’action est indiscutable. Mais la liberté de pensée dans tout ça ? Car si la liberté d’action n’est pas à dédaigner, elle n’est rien, ne l’oublions pas, sans la liberté de pensée. Je n’irai donc pas par quatre chemins : ma liberté de pensée est rigoureusement égale à ma liberté d’action.
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Mais puisqu’on m’y contraint, je n’hésite plus à affirmer que loin d’être la pure contingence qu’on prétend, la vie du cochon a un sens. Qui plus est, un sens obligatoire. Ce sens faute de quoi on chie sur ses ancêtres c’est premièrement le pré, deuxièmement le local, troisièmement l’abattoir.
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Raymond Cousse
Je hais l'espèce humaine en général, mais ne puis m'empêcher de l'aimer dans le détail. Je tourne en rond dans cette névrose. J'ai cent raisons de ne pas me suicider, mais aucune de survivre.
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