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Critiques de Régis Boyer (132)
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La Saga de Snorri le Godi

Cette saga islandaise a sans doute été écrite par un clerc, au cours du 13ème siècle, mais les évènements qui y sont relatés remontent à la colonisation de l'île, qui eut lieu quelques siècles plus tôt, par des hommes venus essentiellement de Norvège, parfois après y avoir été bannis, jusqu'à la christianisation de l'île à la fin du 10ème siècle. C'est donc tout un monde qui se déploie devant nous, l'auteur nous livrant la chronique de plusieurs districts de l'ouest de l'île, autour de l'un de ses personnages les plus éminents, Snorri, assez habile pour y asseoir son autorité et sa puissance, mais de bien d'autres aussi, aux sobriquets souvent pittoresques. Les affrontements y étaient souvent violents et les querelles incessantes, en sorte qu'il fallait établir de nombreux recours lors des assemblées locales, « le thing ». Toute la philosophie de ces hommes était portée vers l'action. Tout y baigne également dans une atmosphère de surnaturel, de réminiscences païennes. Il n'est pas rare que des revenants hantent les lieux où ils ont vécu, que des sorcières troublent les esprits, que se répandent des maladies étranges, qu'y apparaissent des lunes fantastiques, etc.
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Saga d'Eiríkr le Rouge suivi de Saga des Groe..

J'ai adoré. Je ne sais pas si je suis très objective, mais j'ai adoré.

La filiation et les surnoms, qui sont quand même drôlement marrant, et pas aussi longs que dans la Bible, puisqu'on s'arrête à 3 ou 4 générations maxi.



J'ai également été impressionnée par les descriptions des découvertes des côtes nord (très très au nord) américaines. Il est vrai qu'ils y sont allés "par escales" mais c'est quand même dingue de penser qu'ils sont allés là-bas dans leurs coquilles de noix.

Je suis encore en train de me demander ce que sont les "vers de mer". Sans doute des trucs qui bouffent la coque ? ou bien est-ce autre chose ?



Le fantastique est présent, avec les "unipèdes", qui "courent", les morts qui se relèvent, ah ben oui, c'est fantastique ou ça l'est pas, hein.



J'ai lu ça assez facilement, et j'ai été absolument fascinée par la description des femmes chamanes, femmes de grand pouvoir à l'époque, et riches, vu leurs habits. C'est amusant car clairement la saga est "chrétienne" et très orientée "apport de la bonne parole", mais nous conte quand même des choses très mystérieuses. Preuve qu'ils n'ont pas toujours été aussi obtus qu'ils semblent aujourd'hui, lol.



Le plus pénible, à dire vrai, ce sont les types qui s'appellent pareil (notamment autour de Gudrir, la femme de Thorsteinn, un fils d'Eirikr si je me souviens bien (mais pas sûr) ça demande un peu plus d'attention que "la normale" pour arriver à suivre...



Les vikings étaient en fait, tels que décrits dans ces sagas, surtout des commerçants. L'hospitalité était extrêmement importante, et ça se conçoit sous ces climats, mais il y avait toujours des "cadeaux" à la clé, marchandises précieuses ou partages de denrées alimentaires. On n'arrivait jamais les mains vides (hors naufrage, bien sûr, ce qui arrivait, beaucoup disparaissaient en mer...). Toujours à la recherche de terres à coloniser, ils exploraient les côtes dans l'espoir de pouvoir s'installer. Mais manifestement les indiens déjà présents en Amérique de Nord les ont dissuadés...



Bref, j'ai adoré. :)

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Sur les sentiers où l'herbe repousse

La mauvaise foi, qui répond à la lâcheté face à l'intimidation majoritaire, est un phénomène qui me fascine autant qu'il a fasciné Nietzsche, Sartre ou beaucoup plus médiocrement Régis Debray. Les prétextes qu'on se donne pour justifier qu'on aime Hamsun ne sont pas seulement ridicules; ils sont sordides.



Car on n'a pas besoin de ça. Knut Hamsun n'est pas Alphonse de Châteaubriant. Tout chez Hamsun n'est pas essentiellement réductible au nazisme. Il est d'abord Hamsun, il est d'abord un grand écrivain, souvent génial, et son adhésion politique, quoique intégrale autant qu'indéfectible (il mourra en nazi convaincu, et en admirateur d'Hitler) ne se fait nulle part sentir dans son oeuvre artistique.



Il aura eu droit à tous les traitements de mauvaise foi, suivant les saisons d'après-guerre: d'abord déclaré fou, ensuite décrit comme un jobard, c'est maintenant une espèce de crypto-résistant au nazisme. En effet, après la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, que pouvait-on bien faire de ce grand écrivain, prix Nobel dont on ne pouvait diminuer la stature artistique, et qui incommodait fort les tribunaux politiques? L'accuser d'être maboul semblait tout indiqué: il est devenu nazi comme on tombe fou! le tour était joué. Mais psychiatriser l'opposition... n'est-ce pas quelque chose de très totalitaire? Noam Chomsky ayant déjà largement traité le sujet du néolibéralisme mondialisé, "dernier avatar de l'hydre qui a engendré le nazisme et le bolchevisme", je continue.



Aujourd'hui, pour s'excuser de lire Hamsun ou d'amirer son oeuvre, qui n'est pas plus contournable que celle de Louis-Ferdinand Céline, on se met à inventer des histoires: ah, mais il a sauvé des Juifs, des résistants, des... Hein? Où? Quand? Non, à ma connaissance il n'a pas fait ça. Alors le disque change: il n'était pas vraiment hitlérien, il était juste "anti-Anglais"... Si, si, il était vraiment, très, très hitlérien. Et son fils Alrid Hamsun était très, très dans la SS. Et alors? Cela change-t-il un gramme de la valeur de la Faim, de Pan ou de Sur les sentiers où l'herbe repousse?



Sur les sentiers où l'herbe repousse est un merveilleux chef-d'oeuvre d'apaisement. Hamsun au crépuscule de sa vie, condamné, interné, provisoirement déconsidéré, n'est ni aigri ni vindicatif. Il conserve intact cet équilibre supérieur entre la nature et le rêve qu'il exprime de toutes les manières possibles, avec une palette de couleurs extraordinaires, sans fausse bieveillance, sans cette dégoûtante humilité de Tartuffe qui pollue ordinairement la littérature des vaincus. Sincère, simple, sobre, et plein d'humour, il voit partout des merveilles, se réjouit de vivre, et communique au lecteur un sentiment de joie intérieure, panthéiste, presque animiste, et cependant lucide, qui s'apparente, vraiment, à une "sublimation". L'après-midi du faune touche à sa fin, et cette partie vaut bien le prélude.
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Saga d'Eiríkr le Rouge suivi de Saga des Groe..

La saga d'Eirikr le Rouge suivi de la saga des Groenlaidais sont deux des textes emblématiques de la littérature médiévale islandaise des XII et XIIIe siècles.

On y retrouve les us et coutumes de ces peuples nordiques, leurs alliances, leurs voyages pour étendre leurs territoires mais on s'y perd aussi entre les noms et généalogies de ces personnages et la quantité de notes d'auteurs presque aussi importantes que les textes eux même.

Heureusement, les histoires sont intéressantes et courtes.
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L'Islande médiévale

A la sortie du lycée, je me suis prise de passion pour l’Islande du Moyen-âge, surtout sa littérature, à l’époque pas très facile à dénicher, les traductions paraissant au compte goutte. Régis Boyer était un peu incontournable, il occupait la scène médiatique, enfin le petit espace qu’on laissait à ce genre de sujet, et la plupart de ce qui paraissait, textes et ouvrages de présentation, était de sa plume. Les traductions des textes, en particulier celles des sagas sont devenus nettement plus fournies, grâce en particulier au personnage charismatique, même si sans doute un peu controversé, qu’il était. D’autres horizons ont depuis retenu mon intérêt, m’éloignant un peu des brumes du nord ; tombant un peu par hasard sur ce volume consacré à l’Islande médiévale dans la collection des Belles Lettres, j’ai pensé qu’il s’agissait d’une bonne occasion de repartir vers cette île en compagnie d’un grand spécialiste.



Le livre se veut un panorama complet, même si forcément rapide, de l’ensemble des aspects de l’Islande médiévale. Nous commençons par la géographie et l’histoire, nous explorons l’économie, la société, la façon de vivre des anciens Islandais. Des parties importantes sont consacrées à la religion et la langue et littérature, Régis Boyer considère cette dernière comme la plus belle réalisation de cette ancienne civilisation, la plus originale et la plus riche. Il connaît parfaitement les thématiques qu’il évoque, et déroule devant nous toutes les facettes du sujet. C’est clair précis et complet. Le texte est parfaitement complété par quelques photos, cartes, schémas et dessins, qui permettent de visualiser les lieux, les personnes et objets. Au-delà de l’Islande en tant que telle, le livre donne aussi une image des cultures du nord dans leur ensemble, et du phénomène viking, à l’origine de la découverte et du peuplement de l’île.



Régis Boyer a certainement été passionné par son sujet, oserais-je dire, peut-être un peu trop dans cet ouvrage particulier. Le nombre de points d’exclamations est très important, les évaluations enthousiastes de la thématique traitée se rencontrent à toutes les pages, et très souvent on est confronté à des affirmations visant à détruire des idées reçues. Lorsqu’on connaît un peu la question, cela semble un peu trop démonstratif par moments. Mais c’est une réserve mineure, en vue de la qualité de l’ensemble du livre.
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Les Vikings : Histoire et civilisation

Un livre d'histoire de très bonne qualité rédigé par l'un des meilleurs spécialistes du domaine. Un ouvrage complet qui peut servir de très bonne introduction sur le sujet très controversé qu'est le phénomène viking.

Ce n'est donc pas un ouvrage sur la Scandinavie médiévale mais bien sur la période d'un peu plus de deux siècles (IX-XIe) pendant lesquels se sont déroulés les raids de vikings. Le but de l'auteur est autant de décrire une société et un phénomène méconnu que de tordre le cou à des préjugés et des stéréotypes qui ont la vie dure.

Le livre se divise en deux parties. La première, chronologique, reprend le phénomène étape par étape et son évolution. La deuxième, thématique, décrit la société scandinave de l'époque. La lecture de la première partie peut se révéler un peu difficile à cause notamment d'un nombre important de dates, de lieux et de noms.

Ce livre reste une référence pour le sujet. La lecture est plus appropriée pour des personnes lisant régulièrement des livres d'histoire, mais elle reste accessible à tous les passionnés des vikings.
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Les Vikings : Histoire et civilisation

Visiblement de nombreuses fausses images ont été diffusées sur les Vikings, la réalité est comme souvent plus pragmatique. Ce sont d'excellents navigateurs et commerçants qui ont su et défendre leurs biens et se servir dans ceux des autres. Ils ont été aussi capable d'organisation et d'adaptation facilitant ainsi leur installation en de nombreux points du globe. L'Ouest de l'Europe ne fut pas leur seul itinéraire, il faut les penser sur les voies navigables du Nord Est pour des échanges avec l'Orient tout autant que vers le Nord négociant avec les Samis et peut-être, sans doute, vers le Groenland sans oublier l'Islande.



Ce livre extrêmement intéressant reste néanmoins quelque peu rebutant pour un débutant non spécialiste de l'Histoire. C'est un livre documentaire assez ardu qu'il faut aborder avec patience. Pour ma part je n'ai sans doute pas saisi toutes les nuances, pour autant j'ai au moins changé mon image des Vikings et découvert l'ampleur de leurs voyages et des échanges qu'ils ont eu avec l'ensemble du monde connu ainsi que sur leurs apports aux différentes civilisations croisées.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Les Vikings : Histoire et civilisation

Plus besoin de présenter Régis Boyer , auteur de ce livre et directeur de l'institut des études scandinaves qu'il fonda à la Sorbonne. Cet ouvrage se donne pour ambition de revenir sur la civilisation Viking et d'exhumer son plus lointain passé. Après un premier chapitre intitulé comment les connaissons nous, qui revient sur les matériaux historiques, l'auteur nous emmène donc à l'âge de la pierre pour retracer une histoire jusqu'à l'âge du bronze, avant d'aborder le problème de l'unité scandinave. Le chapitre suivant est consacré aux causes de l'expansion viking avant de décrire le temps de la colonisation.

La seconde partie de l'ouvrage est consacrée aux différents champs de civilisation : les structures de la société, la culture domestique et la vie publique.

La conclusion décrit la fin de l'ère viking au travers de ses causes et tente un bilan. C'est un passionné qui nous décrit cette civilisation et nous fait découvrir en profondeur la mentalité des hommes du Nord, afin de nous faire changer notre regard sur ces peuples et l'image de barbarie que nous ont laissé les textes médiévaux.
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Contes Populaires d'Islande

Savez-vous ce qu'est un elfe ?

Un être invisible aux hommes mais vivant parmi eux. Dieu l'a créé ainsi parce que Eve voulais lui cacher certain de ses enfants qu’elle n’avait pas eu le temps de laver.

Savez vous que l'elfe peut être bon pour l'homme mais aussi terriblement méchant ?



Savez-vous qu’un être humain peut se transformer en troll sous l'effet de la colère, qu’il n'y a pas de différence entre un troll et un ogre ou qu’il existe des trolls gentils ?



Tout cela et bien d’autres choses vous l’apprendrez dans cet ouvrage érudit nous expliquant à mots couverts ce que sont elfes, ondins, trolls et autres nains.



Bien sur ces personnages ont alimenté abondamment l’heroic fantasy et nous sont presque familiers. Mais, au détour d’un chapitre, apparaissent aussi Skoffins, Skuggabaldurs et Urdarkötturs.



Cet ouvrage est donc à la fois une bonne introduction aux légendes islandaises mais aussi un support de compréhension de ce peuple vivant la moitié de l’année dans la quasi obscurité, dans un univers de reliefs tourmentés forgés par toutes sortes de laves et glaciers dont les volcans même endormis laissent échapper souffles, gaz, eaux bouillonnantes pas toujours simples à expliquer.



Un bon ouvrage d’introduction mais que je suppose assez compliqué à dénicher en France.

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Les vikings. Histoire, mythes, dictionnaire

J'ai utilisé ce dictionnaire dans le cadre de mon mémoire en archéologie.

Dans la première partie, Régis Boyer présente les grandes routes empruntées pendant le phénomène. Il cherche ensuite à déconstruire le mythe sanglant du Viking grâce à l'étude historiographique du sujet pour présenter un portrait du viking. Vient ensuite le dictionnaire avec de nombreuses entrées, qui je pense, pourra combler la curiosité des lecteurs. Sont abordés entre autres: Agriculture, armement, art viking, batailles, bateaux, Berserkr, commerce viking, créatures surnaturelles, dieux, famille: nature et structure, types d'implantations vikings, justice, magie et sorcellerie, rites magiques, runes, poésie scaldique, toponymes, et quelques grands personnages présentés.

Je le recommande pour ceux qui cherchent à découvrir la civilisation viking, à lire d'une traite ou pour y piocher des notices très bien écrites. Régis Boyer invite à se questionner lorsque les réponses qu'il apporte ne sont pas suffisantes (je pense en particulier à l'archéologie) et fait à chaque fois de belles démonstrations lorsqu'il est question de littérature ou civilisation scandinave.

Même si je dois noter quelques petites faiblesses dans l'emploi de certains termes historiques, certaines expressions (on voit bien que Monsieur Boyer est passioné!) ou quelques raccourcis, ce dictionnaire n'a pas la prétention d'être un concentré de vérité ou même un précis concis et ficelé sur les vikings.



Ce livre m'a beaucoup aidée dans mes recherches, pour avoir une vue générale du phénomène. Il est parfait pour débuter ou acquérir de solides connaissances de base sur les Vikings. Merci Monsieur Boyer!
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L'Edda poétique

Un gros livre très érudit de 684 pages sur le Sacré chez les anciens Scandinaves et un choix de textes poétiques de la mythologie nordique et viking.

De quoi nourrir les esprits curieux de mieux connaitre les véritables sagas qui parlent éternellement du Destin des hommes et de leur rapport avec les Dieux.
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Saga d'Eiríkr le Rouge suivi de Saga des Groe..

Si vous souhaitez vous rafraichir la mémoire au sujet des sagas, n’hésitez pas à consulter ma chronique de la "Saga de Gísli Súrsson" qui reprend quelques éléments en introduction ! Dans la "Saga d'Eiríkr le Rouge", nous assistons à la fuite d’Eiríkr, condamné à l’exil pour les meurtres qu’il a commis, vers une terre promise dont il a entendu parler, la "Terre verte". Ce texte s’inscrit parmi les "sagas du Vinland" qui racontent la découverte et la colonisation du Groenland.



J’ai trouvé cette saga plus agréable à lire que d’autres auxquelles j’ai pu être confrontée. Elle apporte beaucoup d'éléments qui donnent à voir la société de l'époque comme les conquêtes de nouveaux territoires, la conversion d’une partie de la population au christianisme, le mariage et les règles de parenté, les rites funéraires, le rôle des prophétesses… Ce dernier point est décrit avec vivacité (p. 23-28) alors que les habitants du Groenland consultent une völva afin de savoir si la disette qui les frappe va durer.



Finalement, le périple de certains personnages va se prolonger jusqu’à atteindre l’Amérique du Nord en passant par le Labrador, le cap Gaspé à l’embouchure du Saint Laurent, le Nouveau Brunswick dans les années 1002 à 1003. Si ce récit vous semble familier, c’est peut-être parce que vous avez regardé la série "Vikings" qui s’en inspire pour ces dernières saisons ! A cette histoire s’ajoute la "Saga des Groenlandais" qui relate les expéditions dans le Vinland de certains protagonistes de la "Saga d'Eiríkr le Rouge".
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Les Vikings : Idées reçues

Ah ces vikings! Ces êtres assoiffés de sang, qui vocifèrent comme des putois dans la bataille, avec leur vaisseaux fantômes dotés d'une tête de dragon, à l'origine des pires pillages, qui boivent le sang de leurs ennemis dans une corne .... Sorry, je m'égare. Comment a-t-on pu à ce point véhiculer des idées aussi fausses sur un peuple ? Car, les vikings, ce sont avant tout des commerçants avant d'être des pillards. Ils vénèrent leur dieu et ont un culte aussi intéressant que le nôtre avant d'être païen. Ils avaient un système juridique et social très bien organisé avant d'être des brutes sanguinaires sans foi ni loi. Vous comprendrez vite à travers ce livre par qui et pourquoi toutes ces fausses idées ont circulé sur les vikings. Certes, c'est un peuple qui a ses particularités, mais il est constitué d'hommes, de femmes et d'enfants normalement constitués. Arrêtons ces mythes ridicules de l'histoire, les surhommes et les "barbares" n'existent pas.
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Les Vikings : Histoire et civilisation

Si vous vous intéressez aux vikings et à leur impact sur le monde européen, il vous faut lire ce livre-ci ! « Les Vikings » est composé de deux parties distinctes : l’une consacrée à l’histoire et l’autre à la civilisation viking. Le livre se restreint évidement à la période des raids et à la société viking exclusivement, c’est-à-dire à l’extérieur de leurs pays d’attache (en situation d’implantation), le sujet n’est pas l’histoire et la vie quotidienne dans les pays scandinaves.

Comme toujours avec Régis Boyer, le contenu est dense, très intense en informations. L’ouvrage est donc très complet et précis. Il convient certainement de prendre des notes sur les personnages, les lieux et les dates afin de pouvoir suivre aisément le déroulement des événements ou de relire plusieurs fois certains passages. Le sérieux des sources tient dans leur nombre, leur origine diverse et leur étude objective et emplie de bon sens. Il en sort une mise au point radicale sur le mythe viking !

En mettant au placard l’influence romantique du XIXe siècle au sujet de ces hommes aventureux, Régis Boyer met à bas les préjugés, fausses idées mises en avant également par les textes médiévaux. N’en déplaisent à beaucoup, il remet sur pied ces commerçants transformés uniquement en guerriers sanguinaires, transforme les barbares en hommes férus de connaissances (navigation, artisanat, art…) avec leurs qualités et aussi leurs défauts.

Un peu obscur par instant, il reste quand même abordable pour débuter. Je le conseille comme première approche au monde viking.
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Au nom du Viking

Cet ouvrage se situe entre l'autogobiographie et l'essai sous forme de causerie entre auteurs. Dans la première partie, Régis Boyer, spécialiste de l'histoire et de la littérature scandinave revient sur son parcours professionnel et sur l'orignide de sa passion pour ce type de littérature. On comprend mieux au travers de son parcours pourquoi cet univers l'a tant passionné. Il parvient en effet à nous transmettre cette passion pour les belles lettres médiévales du Nord. Dans la seconde partie, il explore, avec un auteur/chroniqueur certanis aspects de la littérature de sagas et nous permet ainqi de mieux comprendre le fonctionnement de ces textes, leur inspiration et leur mode de diffusion.
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Les sagas islandaises

Dans ce brillant ouvarge, Régis Boyer, grand connaisseur de la littérature médiévale scandinave éclaire le milieu historique et culturel dans lequel sont nées les sagas. . Régis Boyer nous décrit d'abord l'histoire médiévale de l'Islande et la genèse des sagas en passant par la tradition orale qui fut certainement à l'origine de la transmission de ces histoires. Il n'oublie pas le rôle de l'Eglise dans la collecte et la mise par écrit de ces traditions. Il aborde ensuite les évolutions du genre consacre un chapitre à Snorri Sturluson : grand rédacteur de sagas. Boyer analyse ensuite les textes sous l'angle de la religion et comme un genre littéraire en soit. Il décrit et explicite les ressorts du tragique propre à ces textes au travers du tryptique destin/honneur/vengeance qui a profondément marqué l'identité scandinave et plus exactement isalandaise en ce moyen âge. Il en vient ensuite à la méthode de composiiton de ces textes et à l'humour car oui, il y a des traits d'humour dans les sagas avnta de conclure sur la valeur comme idéal de vie. C'est passionnant et indispensable à tous ceux qui veulent découvrir des textes d'une richesse inouie et d'une beauté sans commune mesure avec ce qui s'écrivait ailleurs à la même époque.
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Sagas légendaires islandaises

Un livre qui nous plonge dans les sagas qui ont - en partie - inspiré Tolkien. De superbes textes étayés par des explications/notes toujours pertinentes pour découvrir un autre monde et une autre littérature.
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Saga de Hávardr de l'Ísafjördr

Lecture peu invitante et ardue: noms difficiles à retenir, très nombreux personnages, le style inhabituel, manque de contexte historique... Mais l'envie d'en apprendre plus sur la culture islandaise et les vikings me fait poursuivre ma lecture. Le récit présente les aventures de vikings du 10e-11e siècles qui rêvent de vengeance et de gains. Je suis contente d'avoir réussi à finir l'ouvrage, mais j'ai eu très peu de plaisir pendant ma lecture.

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La Saga de Gunnlaugr

Cette édition nous permet de découvrir deux petites sags islandaises classées dans la catégorie des sagas des scaldes. Le première nous décrit l'histoire de Gunnlaugr langue de serpent. Un fermier fait un rêve qui lui annonce l'arrivée d'une fille qui sera à l'origine de crimes de sang. Un peu plus tard, sa femme accouche d'une petite fille qui deviendra splendide. Cette dernière nourrira la rivalité entre deux hommes qui partirent en Norvège se battre en duel.

La seconde raconte l'histoire d'un scalde au caractère bien difficile, ami du roi de Norvège et qui semble-t-il s'est converti au christianisme, mais l'ancienne religion est-elle totalement oubliée chez ce poète ?

Ces deux textes sont d'xecellents exemples de ce que pouvait donner de mieux la littérature candinave médiévale avec actes de bravoure, mais aussi sentiments même si ces derniers se dissimulent sous des formules littéraires complexes. L'appareil critique permet d emeiux comprendre les auteurs, cette littérature et leur époque.
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Yggdrasill, la religion des anciens Scandin..

Yggdrasil, c'est l'arbre pivot du monde dans la religion des anciens scandinaves. Dans cet ouvrage, Boyer nous offre une explication sur l'univers religieux de ce peuple. Il commence son ouvrage par le rpoblème des sources avant de nous angager sur la voie des concepts : Soleil, Terre et eau, fodateurs d'une vision cosmogonique du monde. Vient ensuite une périodisation allant de la préhistoire jusqu'à l'époque de vikings au cours de laquelle nous parcourons avec régis Boyer les figures mythologiques, légendaires et religieuses des anciens scandinaves . L'ouvrage se conlut avec une visions des Dieux et des principaus évènements liés à la religion des scandinaves. C'est tout un pan de l'histoire cutturelle du Nord qui s'éclaire au travers de cet ouvrage bien écrit et passionnant.
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