AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de René Grousset (34)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'Empire des steppes

5* incontestablement pour le travail historique d'une précision et d'une quasi-exhaustivité diabolique. Par contre déçu pour la vulgarisation qu'implique un tel ouvrage destiné au grand public. Il est évident que la matière est dense et complexe mais on est vraiment obligé d'accepter d'être noyé dans les noms de lieux et de personnages qui fourmillent dans cette somme de 650 pages pour retirer une impression d'ensemble sur Gengis Khan, Koubilai Khan et Tamerlan, les 3 noms pour lesquels j'ai décidé de lire ce livre et pour lesquels j'ai effectivement mieux compris l'été d'esprit et l'approche des steppes qui était la leur. Ou bien il fallait partir pour 3 mois d'études, cartographies et liens entre les noms chinois, mongol, actuel,... trop pour moi...

Reste la sensation d'une épopée guerrière très bien rendue et, je le répète, une meilleure connaissance globale des enchainements de conquètes dans l'empire des steppes de l'Asie centrale.
Commenter  J’apprécie          20
L'épopée des Croisades

Bien que décédé en 1952, René Grousset reste le référent français de l’époque des croisades. Son recueil écrit en 1936 est une excellente œuvre de compréhension sur cette période majeure du Moyen Age.



J’ai lu récemment l’Histoire moderne des croisades de Jonathan Philips. L’épopée des croisades de Grousset vient admirablement compléter la vision anglo-saxonne de Philips.



Grousset oriente son regard sur le royaume franc pour en expliquer le fonctionnement politique et ainsi comprendre son apogée et sa chute. Même s’il s’appuie sur le rythme imposé par la levée des neuf croisades, il montre les relations familiales et les difficultés de gouvernance de la noblesse locale. Car, les dirigeants descendants des croisés qui prirent Jérusalem nés en Palestine et au Liban vont devoir défendre la Terre sainte, qui est aussi dorénavant la leur, face aux musulmans et éviter l’intrusion des rois et empereurs européens qui cherchent à faire de ce territoire un champ de batailles permettant de se faire valoir.



Grosset insiste sur le fait que le temps du royaume de Jérusalem n’est pas qu’un affrontement inter-religieux. Ce sont aussi des affrontements intra-musulmans et intra-chrétiens pour la prise du pouvoir ou l’extension des possessions. C’est également des moments de paix pendant lesquels les uns et les autres vont partager, échanger, parfois s’apprécier. Les relations ne sont pas toujours belliqueuses.



Pendant toute ma lecture, je n’ai cessé de faire un parallèle avec la situation actuelle dans la même région. Un état juif, cette fois-ci, planté dans une terre d’Islam. Des périodes de combats et de massacres, d’un côté comme de l’autre, des traités de paix et des alliances pour contrer une influence. Des Turcs au comportement byzantin et des Occidentaux qui interviennent pour séparer les belligérants et maintenir un statu quo qui n’entraine pas l’embrasement de la région.



Une autre époque mais pour laquelle la similitude peut être troublante. Doit-on comprendre la situation au Proche orient à la lumière de l’histoire des croisades, je ne l’écrirai pas mais cela peut aider.
Commenter  J’apprécie          151
L'épopée des Croisades

Ce livre de René Grousset, écrit en 1936, est considéré aujourd'hui comme un classique et une référence sur les Croisades, ce que je confirme, même si j'ai relevé aussi quelques faiblesses...



J'ai d'abord été impressionné par l'érudition de l'auteur, qui maîtrise parfaitement son sujet et le démontre à chaque page.

Certes le livre est daté et les connaissances se sont depuis affinées au gré des recherches, mais l'essentiel est là.

D'ailleurs, il faut saluer le talent de Grousset qui a su résumer une si longue et riche période historique en 350 pages, tout en étant le plus complet possible.

Le livre est parfois dense mais jamais lourd ou ennuyeux. L'écriture, élégante et légère, y est pour beaucoup.



En revanche, j'ai regretté un manque d'impartialité flagrant.

Le titre est d'ailleurs très révélateur : pour Grousset, les Croisades, c'est avant tout une grande épopée chrétienne, avec des batailles épiques et des héros dignes des plus illustres figures de l'Antiquité.

Or l'on sait que les croisés, qui étaient sans doute des guerriers valeureux, ont aussi fait couler beaucoup de sang, ce que Grousset ne dénonce pas suffisamment.

Ses critiques portent plus sur leurs erreurs politiques et stratégiques que sur la sauvagerie et le fanatisme aveugle dont ils ont pu parfois faire preuve.

Ce parti-pris donne aussi le sentiment que Grousset se désintéresse des Musulmans, masse presque anonyme qui ne sert que de faire-valoir aux exploits des chevaliers francs.

Seul Saladin sort du lot, mais comment en aurait-il pu être autrement ?



En conclusion, il s'agit d'un bel ouvrage, clair, complet et accessible pour qui veut s'initier aux Croisades, mais à lire en gardant un esprit critique, et à compléter par d'autres lectures sur le sujet.
Commenter  J’apprécie          10
L'Empire des steppes

C'est bien sûr l'ouvrage de référence pour celui ou celle qui s'intéresse à l'histoire des "Tartares" comme on disait à l'époque.



Le livre nous brosse le portraits de grands personnages comme Attila, Gengis Khan, Tamerlan, etc.. En dehors de cela, René Grousset nous offre une fresque historique très complète allant de l'antiquité au XVIIIème siècle afin de mieux comprendre l'évolution de ces peuples des steppes.



Pour finir, le livre est complété de nombreuses cartes et illustrations.
Commenter  J’apprécie          00
L'Empire des steppes

"L'empire des steppes" est un très grand livre d'histoire, datant de 1951 et irremplacé à ce jour. Son auteur, René Grousset (1885-1952), était à la fois un grand historien, un spécialiste des arts orientaux et de l'art des steppes (il fut conservateur au musée Cernuschi) et un linguiste : il pouvait embrasser ainsi par sa culture immense l'immensité de l'espace évoqué dans son livre, l'Asie, et du temps historique concerné, de la fin de l'empire romain au XVIII°s chinois. L'ouvrage nous permet d'aborder synthétiquement l'histoire de quatre grands espaces de civilisation et de culture sédentaires : la Chine, l'Asie Centrale (ou Turkestan), l'Iran et l'Europe orientale, envahis, détruits, intégrés de force dans un état dirigé par les nomades, puis, en fin de compte, assimilant ces mêmes nomades, jusqu'à la prochaine vague d'invasion de leurs frères encore sauvages, venus des steppes et recommençant le processus. Des Huns aux Mongols, en passant par les Turcs, c'est toujours le même cycle d'invasions, de destructions, puis d'assimilation des vainqueurs, et le récit qu'en fait René Grousset se rapproche finalement beaucoup de cette nouvelle forme d'histoire nommée aujourd'hui "histoire globale", sans l'idéologie mortifère qu'elle véhicule. Il faut noter que les empires successifs, des Huns, des Turcs, des Mongols, sont réunis par René Grousset sous le même singulier, "l'empire des steppes", car il existe vraiment, comprend-on, une identité nomade unique dans ses manifestations, ses stratégies et son mode de vie, ainsi que dans l'évolution politique des états fondés par ces multiples tribus aux limites flottantes. Il y a donc, au fond, un seul empire des steppes, face aux multiples civilisations sédentaires que les nomades détruisirent. On sait d'ailleurs, en ce qui concerne les Germains par exemple, que leurs identités tribales et nationales leur furent assignées par les historiens romano-byzantins, qui créaient des nations barbares à partir d'une réalité bien plus mouvante et variable (cf "Des Goths à la nation gothique").

*

René Grousset a une plume de poète épique : toute cette science et cette connaissance approfondie du sujet ne se traduisent pas en jargon peu lisible, qui caractérise de nombreux historiens ou sociologues contemporains au savoir et au talent beaucoup plus limités. Son style, la perfection de sa langue, le souffle qu'on y ressent, ne sont pas des enjolivements de l'affreuse réalité de ce millénaire de massacres, mais véritablement la poésie de la guerre, le choc des volontés opposées, l'excès des passions déchaînées, la tragédie d'un destin implacable, l'énergie des grands hommes, bref ce que nous lisons et apprécions dans l'épopée depuis Homère. Il n'y a pas jusqu'à ce procédé propre à la poésie antique, la puissance évocatoire des énumérations de noms propres, qui ne rattache la prose de Grousset à l'Iliade ou à la Pharsale. Cela ne va pas sans lourdeur d'ailleurs, car l'auteur, écrivant en 1950, emploie la transcription des noms chinois, turcs et mongols selon les règles de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, qui les rend méconnaissables quand on a l'habitude de l'histoire chinoise écrite aujourd'hui. L'absence d'index final, de conclusion, et la mauvaise qualité des rares reproductions d'art feront préférer une autre édition que celle de poche pour l'étude. Mais ce n'est qu'un détail, vite oublié dans le torrent de noms de personnes, de toponymes sibériens, d'événements en cascade qui emportent le lecteur amateur.

*

Donc "L'empire des steppes" est un livre d'histoire à l'ancienne, datant de l'époque où l'écriture historique faisait partie des belles-lettres, et où, parmi les neuf Muses, l'une d'elles présidait à la poésie du passé.
Commenter  J’apprécie          193
L'épopée des Croisades

Pour les passionnés d'histoire un livre passionnant, tres bien documenté et ecrit sur cette periode charniere de l'histoire.Le recit se passe de 1095 ,la predication d'Urbain 2 a 1291 et la défaite de Saint Jean d'Acre soit deux siècles d'histoire. A noter que l'auteur a ecrit également une histoire des croisades en trois volumes dont cette oeuvre est le résumé.Ce livre est donc un excellent moyen de connaitre l'auteur et le sujet et voir si vous souhaitez vous plonger dans le recit détaillé.
Commenter  J’apprécie          50
Histoire de la Chine : Des origines à la seco..

Bon, autant se le dire; l'auteur ayant vécu entre 1885 et 1952, l'ouvrage date un peu et les découvertes et les ouvrages plus récents ont modifié en partie la lecture que nous avons aujourd'hui de l'histoire chinoise. Pour autant, cet ouvrage reste une source intéressante. Elle était pour l'époque l'un des rares ouvrages synthétique sur l'histoire de cette grande civilisation, rédigé sans arrière pensée idéologique. Vu la période d'histoire couverte, l'ouvrage est forcément très synthétique, mais permet d'avoir une bonne vision d'ensemble de l'histoire chinoise à titre d'initiation.
Commenter  J’apprécie          81
L'épopée des Croisades

Ce livre de l’historien et membre de l’Académie française, René GROUSSET (1885-1952), constitue en quelque sorte un résumé, en un seul opuscule de 1939, des trois volumes de la monumentale « Histoire des Croisades et du Royaume Franc de Jérusalem », l’œuvre majeure de GROUSSET, dont la rédaction s’étale de 1934 à 1936. Des prémices de la Première Croisade, avec l’appel du pape Urbain II, à la chute de Saint-Jean-d’Acre en 1291 sont passés en revue les grands événements qui marquent le territoire de la « Syrie Franque » sur près de deux siècles, et évidemment avec comme jalons essentiels les neufs croisades successives. Dans un style classique brillant, où foisonnent les subjonctifs imparfaits et plus-que-parfaits, l’auteur décrit avec minutie et pédagogie les moments importants, les personnages hauts en couleur, les combats, les alliances, les intrigues… Son talent de narrateur est tel qu’il maintient intacte l’attention du lecteur tout au long de cette fresque imposante et souvent entortillée.

Ayant lu et apprécié ce livre, je ne peux manquer de m’interroger sur les nombreuses critiques, ici même sur le site et surtout extérieures, que l’ouvrage et, au-delà, l’œuvre générale de René GROUSSET ont pu susciter. Certes, à cet égard, je n’aurais pas l’outrecuidance d’engager la polémique avec les historiens contradicteurs n’étant pas moi-même historien. Cependant, je m’étonne qu’on puisse voir là la marque principale d’une « utopie colonisatrice » ou, comme l’a écrit l’historien H. E. Mayer, celle d’un « chauvinisme (…) [levant] sa tête hideuse ». Un article de 2018 de Slate estime aussi qu’« il est (…) extrêmement fallacieux de parler de vague islamique, comme si l'islam formait un océan uni prêt à déferler sur l'Europe. » À ceci près que GROUSSET, en tout cas dans « L’Épopée des croisades », insiste particulièrement sur les divisions entre musulmans et jamais ne présente ces derniers comme composant un front unifié – sauf à de rares moments notamment sous Saladin. De même, il décrit les alliances parfois surprenantes entre tel chef Arabe ou Turc et tel seigneur chrétien. Fréquemment, il dépeint, de façon très favorable, les musulmans – par exemple le sultan Saladin – et n’hésite pas, au contraire, à blâmer l’attitude de certains chrétiens, en particulier Richard Cœur de Lion (cf. p. 255). L'analyse est donc beaucoup plus nuancée qu'on le prétend. (Je mettrais toutefois un bémol vis-à-vis des développements enflammés, qui tiennent de l'hagiographie, en faveur de Saint Louis). Il est vrai, s’il s’appuie principalement sur des écrits de chrétiens, en particulier ceux de Guillaume de Tyr, GROUSSET mobilise aussi plusieurs historiens et chroniqueurs arabes : Ibn al-Athîr, Béhâ ed-Dîn, Maqrizi, Aboul Fidâ… Finalement, on notera aussi le paradoxe de déceler, dans cet ouvrage, une inspiration colonisatrice, alors qu’il étudie les combats entre « francs » et musulmans, après la colonisation par ces derniers, près de cinq siècles auparavant, de terres juives et chrétiennes.

Commenter  J’apprécie          20
L'épopée des Croisades

Répétitif et un peu obscur.



L'histoire des croisades, de 1095 à 1250 (à la louche).



L'auteur, spécialiste de la question et auteur notamment de Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem en plusieurs tomes, nous offre là, sur 300 pages un condensé.

Nous avons donc une succession de dates, de noms, de lieux, de faits d'armes plus ou moins obscurs, de motivations qui reviennent souvent (argent, pouvoir) sur une période pas si obscure puisque le narrateur fait très souvent référence aux écrits des chroniqueurs de l'époque.

Nous ne pouvons enlever à l'auteur, son érudition, son expertise, sa précision sur le sujet. Indéniablement, mais nous, pauvre lecteur qui découvrons, des centaines de personnages aussi vite oubliés, des dates qui les suivent de près sauf à tous situer au siècle près et des situations qui se suivent et se ressemblent, sans fin.... sans fin.... sans fin.



Allez soyons honnête, j'ai apprécié ma lecture pendant 50 pages environ et j'ai subi le reste. J'en garde quoi ? Un ou deux noms de lieu (Antioche, Edesse), un ou deux noms de personnes (Baudoin, Saladin), une période. Mais, on m'avait promis, une épopée. Alors où se sont donc cachés l’héroïque et le sublime dans le texte de Grousset ? Entre les lignes certainement.
Commenter  J’apprécie          798
Histoire des croisades et du royaume franc ..

Laissez-moi quelques lignes, je range juste le heaume et le butin. Ce premier tome de l'Histoire des Croisades nous prend et nous emmène pendant plus de 30 ans dans une des aventures orientales les plus évocatrices et pourtant mystérieuses de l'Histoire médiévale du bassin méditerranéen. On a bien l'impression de fouler le sol du Levant avec ce livre.



Le livre est dense, très détaillé et reprend chaque mouvement de troupe, chaque décision de tel sultan ou de tel comte, chaque trahison de tel émir ou de telle fille de roi. L'ouvrage a donc la particularité d'être à la fois impressionnant par la profusion et la qualité de ses sources (chroniqueurs chrétiens aussi bien qu'historiens musulmans) et étouffant par le niveau d'attention demandé à chaque précision du texte.



Alors, il est régulièrement reproché à René Grousset une lecture colonialiste des Croisades, prenant ces dernières comme une mission civilisatrice. Ce n'est pas totalement vrai et pas totalement faux. Certes, Grousset dépeint de manière idéalisée une conquête et l'établissement d'un pouvoir centralisé qui apporte de l'ordre dans une région pleine d'instabilités. Il n'y a qu'à voir le crédit qu'il donne à Baudouin II et à son travail de construction d'un Royaume de Jérusalem uni et pérenne (je commence à parler comme Grousset tiens...).



Pourtant, il n'en diminue ni la valeur des adversaires musulmans, ni les fractures profondes qui existent entre les chrétiens. Il évoque souvent l'esprit chevaleresque des émirs munqidhites ou les capacités militaires des maîtres d'Alep ou du Diyarbakir. L'ouvrage reconnaît évidemment la grande instabilité régnant entre les différentes institutions du pouvoir au Moyen-Orient musulman. Et c'est impressionnant le nombre de coups fourrés, de "je-te-tape-amicalement-dans-le-dos-mais-avec-un-couteau". Ce tome 1, l'anarchie musulmane, n'ignore pas non plus les divisions au sein de la communauté levantine. Les jeux de pouvoirs, les conflits personnels offrent cette vision particulièrement fragmentée dans ce premier tome. Les prochains annoncent une autre dimension.



Le livre n'est pas exempt de petits défauts également : des redites parfois un peu lourdes, un découpage chronothématique parfois désordonné. Attention à l'édition que vous achèterez aussi : la mienne comporte une carte du Royaume de Jérusalem totalement floue. Et les cartes sont capitales pour s'y retrouver !



Les personnages sont hauts en couleur (oui, ce n'est pas une fiction, mais il faut le souligner). Aucun d'eux n'est entièrement fade, sauf ceux que les chroniqueurs contemporaines s'entendent pour ne pas apprécier. On ne peut qu'admirer la bravoure de certains et regretter la profonde absence de sens de l'État d'autres. (René, sors de ce corps !)



Bref, si vous aimez la médiévale, les Croisades, le Moyen-Orient si souvent fantasmé, cet ouvrage est un ouvrage de référence. Il faut savoir le lire avec du recul et un peu de connoissance de l'ancien français : y'a pas mal de témoignages directs des contemporains en ancien français.



Si vous avez découvert les Croisades en voyant Orlando Bloom manger avec Eva Green sur une terrasse à Ibelin (sans serveur parisien pour leur casser les pieds donc) et toussa toussa, ce livre est aussi pour vous, à condition de vous accrocher. Ou lisez la version courte d'abord.



Allez au lit, demain, c'est rezzou.
Commenter  J’apprécie          174
Histoire de la Chine

On n'écrit plus l'histoire aujourd'hui comme René Grousset, qui publia en 1942 cette Histoire générale de la Chine. La lecture de cet ouvrage permet de parcourir les trois mille ans de l'état chinois et les principales époques que l'historiographie définit : en cela, le livre est très instructif et très utile, car il donne une idée de l'horizon idéologique et des conceptions que la modernité va s'attacher à critiquer. A l'image du récit admis de l'histoire égyptienne, René Grousset privilégie les périodes où l'espace chinois est politiquement unifié sous l'autorité d'une dynastie unique, et se concentre moins sur les périodes intermédiaires, qu'il résume en invasions étrangères, famines et récessions. Quoique l'auteur fût conservateur des musées Guimet et Cernuschi (ce qui nous vaut des pages magnifiques sur les styles chinois anciens), la connaissance archéologique en son temps se limitait à la recherche du bel objet, non à la connaissance de la vie matérielle ancienne ; cette science était moins avancée en son temps qu'aujourd'hui : il suffit de se référer aux premières pages du livre de Michèle Pirazzoli-t'Serstevens et Marianne Bujard ("Les dynasties Qin et Han", les Belles-Lettres, 2017) pour mesurer le chemin parcouru depuis cette histoire politique et presque purement événementielle qu'écrit René Grousset. Son tableau de la géographie chinoise et des grandes scansions de l'histoire (invasions depuis la Sibérie et la Mongolie, colonisation du sud) est très intéressant et pertinent : la Chine est cet espace ouvert sur le Nord de l'Asie d'où déferleront, vague après vague, des barbares qui s'établissent, se sinisent et se font envahir à leur tour, ou renverser par les autochtones du sud. Restent le style de l'auteur, et les parallèles qu'il se permet entre tel grand personnage de l'histoire chinoise et les figures connues de la nôtre : plus personne n'oserait qualifier aujourd'hui de Trajan, de Justinien ou de Bonaparte un personnage historique non-Européen, ni comparer tel style, telle architecture asiatiques, au roman ou au gothique. René Grousset le fait, et grâce à ces analogies audacieuses, il éclaire remarquablement bien son sujet. Les aperçus qu'il brosse du confucianisme, du taoïsme et du bouddhisme chinois sont à la fois abordables et profonds : l'auteur fait montre ici d'une culture générale et d'une compétence philosophique absolument étourdissantes. Les historiens d'aujourd'hui, étroitement spécialisés, en savent plus, mais n'ont ni style, ni souci du lecteur curieux. On referme l'ouvrage de René Grousset avec la nostalgie d'une culture encore humaniste et d'un type de lecteur aujourd'hui disparu.
Commenter  J’apprécie          120
L'épopée des Croisades

Passionnant.

Ce livre, relativement court, mais dense et riche d'une foultitude de détails, se lit presque comme un roman.



Cette épopée des croisades est vraiment extraordinaire.



On se rend bien compte, que les croisades ne peuvent pas être résumées à une expédition des affreux chrétiens sanguinaires face à de gentils musulmans qui défendent leurs droits. Le jeu des alliances n'a cessé d'évoluer. Les horreurs perpétrées de part et d'autre et les gestes d'amitié, d'estime et de chevalerie également de part et d'autre.



Ecrit à la fin des années trente, ce livre, n'est certes pas à recommander pour les tenants du politiquement correct actuel. Mais aux amoureux de l'histoire, très certainement !
Commenter  J’apprécie          10
L'épopée des Croisades

Un classique en la matière, et à avoir pour se remémorer les bases. Certes, il ne traite pas tous les points en détail ni n'analyse en profondeur les différents éléments mais il reprend dans le fond comme dans la forme toute la période en couvrant évidemment les batailles et les moments clés des Croisades. A lire si on veut être au point, si on veut revenir sur un instant important,mais à développer si on recherche une connaissance plus encyclopédique de cette période.
Commenter  J’apprécie          00
Sur les traces du Bouddha

Entre le III° et le VIII°s, de nombreux moines bouddhistes chinois firent le long voyage de l'Inde, par voie de terre à travers l'Asie Centrale et l'Himalaya, ou de mer quand la voie terrestre était bloquée. Ils partaient vers ce qui était pour eux une Terre Sainte, les lieux où le Bouddha était né, avait médité, trouvé l'Illumination, et était mort. Mais ce pèlerinage était aussi une quête de livres sanskrits contenant la doctrine et la discipline bouddhiques. Ils les recopiaient ou les rapportaient, et les traduisaient en chinois. Ils laissaient aussi le récit de leur voyage, qui souvent, au fil des siècles, enrichissait l'imagination des romanciers et des librettistes d'opéra. L'un de ces voyageurs, Faxian, est publié dans la collection des Classiques asiatiques des Belles-Lettres ("Mémoire sur les pays bouddhiques").



L'Asiathèque a eu la bonne idée de rééditer le livre de René Grousset consacré au pèlerin traducteur Hiuan-tsang (Xuanzhang, 602-664), publié pour la première fois en 1929. L'auteur a soin de ne pas livrer au public une traduction du récit de voyage de Xuanzhang : un texte ancien peut avoir quelque chose de déroutant, et nous découragerait, comme Faxian ou, plus près de nous, Ibn Battûta, le voyageur et pèlerin arabe. Donc René Grousset nous raconte lui-même ce voyage, en supposant que nous ne savons rien de la Chine des T'ang, ni de l'Inde, ni du bouddhisme. En cela il a raison, et il écrit son livre comme parlerait un guide de voyage compétent qui apprendrait à des touristes comment voir des paysages, des oeuvres d'art et des idées, car ils ne savent pas les déchiffrer eux-mêmes. Le regard s'éduque, et le regard de l'ignorant ne voit rien.



Enfin, René Grousset est de la vieille école, de la culture telle qu'elle était avant que ne tombe la nuit progressiste. Il sait évoquer admirablement l'épopée guerrière des débuts de la dynastie T'ang, il sait faire voir sa grandeur, comme il sait faire sentir la beauté plastique de l'art des cités indo-européennes de l'Asie Centrale, celui de l'Inde gangétique, ou du sud. Il parvient même à résumer la difficile métaphysique bouddhique du Grand Véhicule. Il ne se donne pas la peine de rappeler que la guerre, c'est mal, que les Indo-européens, ça n'existe pas, et que la religion est l'opium du peuple, sauf l'islam qui prêche la tolérance. C'est un vrai plaisir littéraire de lire un auteur qui ne nous prend pas pour des imbéciles et ne colporte pas des évidences vertueuses. René Grousset est le témoin d'une autre époque, comme en témoigne sa fiche Wikipédia, rédigée par deux flics historiens du Parti du Bien, indignés, forcément indignés.



C'est donc à un double voyage dans le passé que nous sommes conviés : dans notre culture européenne aujourd'hui éliminée, et dans l'Asie Centrale et l'Inde avant la conquête musulmane.
Commenter  J’apprécie          140
L'épopée des Croisades

C'est souvent après une somme que l'on ose les courtes synthèses. Fait-on là le meilleur ?

En 1939, date fatidique, René Grousset, grand historien orientaliste de son temps, donna à un plus large public qu'aux lecteurs de son impressionnante Histoire des Croisades un beau résumé et une galerie de portraits en même temps qu'un récit chronologique des grandes étapes de la geste franque en Terre Sainte et plus largement au Moyen-Orient. Il l'intitula, pour faire beau et parce qu'il y fallait donner un peu de lyrisme en ces temps où la France commençait de douter d'elle-même : L'épopée des Croisades.

Grousset avança au même pas dans cette double description imbriquée l'une en l'autre :

-portraiturale avec des personnages clés comme le Pape Urbain II, choisi comme figure inaugurale, Pierre l'Ermite, aveuglément considéré comme une figure populaire et un saint homme, alors qu'il fut certainement plus un illuminé quelquefois bien inspiré (mais pas souvent), les trois grands seigneurs (Godefroy de Bouillon, Raymond de Saint-Gilles et Bohémond de Tarente plus les Tancrède et les Baudouin) comme réalisateurs de l'impossible devenu réalité (aller jusqu'à Antioche, Tripoli, Édesse et Jérusalem, et prendre ces villes et en faire les centres de principautés chrétiennes ou de royaumes latins), Baudoin de Boulogne et Baudoin II valorisés dans leur travail de création et de consolidation du royaume hiérosolymitain, les couples ennemis Foulque contre Zengi, Louis VII qui se fourvoya dans l'attaque contre Damas qui aurait pu être une cité musulmane alliée ou neutre, Baudoin III contre Nour ed-Din à l'apogée du royaume, Amaury 1er et le mirage égyptien, l'héroïque sursaut du roi lépreux Baudoin IV contre Saladin, la revanche de ce dernier sur le prétentieux et médiocre Guy de Lusignan, le triumvirat - regards en coin - formé par Conrad de Montferrat, Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion pour empêcher Saladin de profiter de la reprise de Jérusalem pour rejeter tous les Francs à la mer et le coup d'arrêt donné à Saint-Jean-d'Acre, l'action d'Henri de Champagne et d'Amaury de Lusignan, les vertus chevaleresques de Jean de Brienne qui manqua la réalisation de son objectif égyptien de fort peu (par la faute du cardinal-légat Pélage), la croisade sans y croire et toute diplomatique de l'Empereur Frédéric II de Hohenstaufen qui permit à la Chrétienté de recouvrer brièvement Jérusalem, la rêverie de Thibaud de Champagne et de Philippe de Nanteuil, les expéditions pour l'honneur et pour la Croix du saint roi Louis IX (dont la canonisation sous Philippe IV le Bel donna aux Capétiens plus de prestige encore), enfin les derniers sursauts des derniers îlots de résistance des Croisés le long du littoral syro-libano-palestinien et l'abandon de leurs derniers points d'appui, tout est dit sur le mode de l'épopée, grâce à ceux qui l'ont faite ;

- chronologique, avec les moments-clés, les épisodes charnières, les succès provisoires, les efforts surhumains et désespérés et les drames, de 1095 (le prêche) à 1291 (la chute définitive de Saint-Jean-d'Acre), en passant par la prise (sanguinaire et violente) de Jérusalem en 1099, la perte d'Édesse en 1144, qui entraîna un nouvel appel à la croisade, la défaite de Guy de Lusignan à Hattin en 1187 qui amena Saladin à s'emparer de Jérusalem, etc.

L'épopée avait beau être belle, elle n'était que rêve pour deux siècles de bravoure et d'effusion de sang, de confrontation et de dialogues manqués mais fructueux sur d'autres plans entre l'Occident chrétien plein d'une jeune vigueur et plein de présomption et un Orient musulman à l'aise sur son propre terrain. L'épopée ne pouvait s'achever que sur la ruine d'une entreprise construite comme un château de sable. Et René Grousset fut l'un des derniers nostalgiques de ce passé maintenant heureusement bien dépassé et fort éloigné dans le temps. Cela malgré toutes les tentatives européennes, américaines et autres de s'immiscer dans les affaires moyen-orientales ou proche-orientales (où les intérêts énergétiques jouent un grand rôle, en Arabie, en Irak, au Koweït, en Iran, etc.)



François Sarindar
Commenter  J’apprécie          970
Histoire des croisades et du royaume franc ..

L'histoire des croisades s'étale sur une période environ 200 ans, et peu d'ouvrages peuvent prétendre être aussi exhaustifs que ces trois volumes écrits par René Grousset.

Les principales sources citées sont toutes contemporaines, notamment Guillaume de Tyr et Albert d'Aix ou encore des textes anonymes (extraits en vieux français, il faut parfois s'accrocher).

Vous croyez connaître cette partie de l'histoire de France ? attendez-vous à en découvrir beaucoup.

De l'appel de Clermont par le pape Urbain II à la chute de Saint Jean d'Acre (dans le tome 3) vous apprendrez bien des choses et notamment comment à peine reconquise, la terre sainte aurait pu être aussitôt reperdue sans l'abnégation de Godefroy de Bouillon et Baudouin premier, car une fois la croisade "terminée", les croisés n'avaient qu'une envie, rentrer chez eux !

Seule une poignée de chevaliers, conscients de la fragilité de cette reconquête se sacrifièrent en restant pour tenter de la conserver.

Vous apprendrez aussi les dissensions entre les grecs et les premiers croisés au début la croisade, faits assez peu connus qui seront lourds de conséquences à travers les siècles, les croisés n'ayant que peu apprécié le chantage qui leur fût imposé...

C'est une histoire tellement riche et méconnue qu'elle se lit comme une saga, sauf que là tout est vrai, et vous verrez que la réalité historique peut largement dépasser la fiction parfois.

Je ne parle ici que du tome un, car l'auteur a fort justement scindé son oeuvre en trois volumes qui correspondent vraiment à trois phases assez distinctes.

Templiers, Hospitaliers, vraie croix, temple de Jérusalem, autant de sujet abordés historiquement parlant.

Une lecture qui m'a passionné !
Commenter  J’apprécie          432
L'épopée des Croisades

Décrié pour sa vision très française des Croisades, ce texte reste une référence en mêlant les caractères personnels des Croisés les Godefroy, Tancrède et autres Baudouin. On ne s'y ennuie jamais et René Grousset sait nous faire aimer l'histoire en lui donnant l'allure d'un roman épique.
Commenter  J’apprécie          30
L'épopée des Croisades

Toute l'histoire des croisades en condensé (c'est une synthèse d'une version en plusieurs tomes). A travers quelques siècles de conquêtes et d'échecs c'est pratiquement un roman d'aventure qui nous est livré. Franchement passionnant et bien écrit, aucune connaissance préalable nécessaire c'est destiné à tous. A lire si le sujet vous intéresse.
Commenter  J’apprécie          10
Histoire de l'Arménie



L'académicien et historien, René Grousset (1885-1952), ne m'en voudra sûrement pas si j'ajoute quelques paragraphes à son excellente "Histoire de l'Arménie", car des événements récents ont bouleversé les données dans cette République du Caucase et sont passés presque inaperçus dans la presse. Apparemment les journalistes préfèrent les drames et la violence aux bonnes nouvelles et la "révolution de velours" en Arménie est incontestablement une nouvelle exceptionnellement bonne.



Tout commence par la marche à pied d'un certain bonhomme contestataire de la statue de Pouchkine dans le parc de Gyumri, la 2ème ville du pays, vers la capitale Erevan, soit 124 km. Le bonhomme de 43 ans s'appelle Nikol Pachinian et est depuis le 8 mai 2018 Premier ministre d'Arménie !



La raison de sa balade triomphale ? Son profond et honnête mécontentement du scandale politique à Erevan. L'ancien Président de la République, de 2008 au 2018, Serge Sarkissian (né en 1954) n'avait rien trouvé de mieux pour éviter la règle de la Constitution qui proscrit un 3ème mandat que d'avoir recours à la finesse Poutine-Medvedev et de simplement modifier la Constitution ! Ainsi Sarkissian fut, sans surprises, élu Premier ministre, le 17 avril dernier.



Nikol Pachinian, renvoyé de l'école de journalisme parce que considéré trop critique des pouvoirs en place, avait rejoint l'opposition, où d'un oeil critique il suivait les dossiers délicats, notamment le favoritisme et la corruption des affairistes gouvernementaux. Arrivé devant l'université d'Erevan, lorsqu'il s'adressait à un nombre croissant de curieux et de supporteurs, surtout parmi la jeunesse et que les forces de l'ordre observaient tranquillement sans intervenir pour autant, de nombreux adultes se joignirent aux jeunes, pour un rassemblement sans précédent. Il est vrai que notre Nikol avec sa bonne tronche sympathique, sa barbe, son T-shirt, sa casquette avec un seul mot écrit dessus "courage", s'était habilement gardé dans ses discours de s'attaquer à l'armée et à la police.



Coup de théâtre : Après exactement 6 jours comme Premier, devant l'enthousiasme populaire pour le barbu, Serge Sarkissian décidé de démissionner.



Il est, bien entendu, un peu tôt de tirer des conclusions sur le règne de Nikol Pachinian. Saura-t-il résister à la grande tentation de s'enrichir rapidement ? Réussira-t-il à se transformer de personnage charismatique en véritable homme d'État ? Je crois que ses antécédents personnels, loin du milieu du business, permettent un certain optimisme et je lui souhaite, en tout cas, un franc succès. Espérons le pour le peuple arménien qui a tant souffert, il y a un siècle, du génocide par les turcs ! Affaire à suivre...



Ce serait pas mal si dans une kyrielle de pays, comme en Pologne, en Hongrie, en Italie, en Turquie, en Russie et pourquoi pas aux États-Unis. .. un Pachinian surgit !



Commenter  J’apprécie          428
Le conquérant du monde : Vie de Gengis-Khan

René Grousset avait le chic pour brosser un portrait enlevé et ce livre, Le conquérant du monde : vie de Gengis-Khan nous emmène à la suite du créateur du grand empire mongol, suivant une autre trajectoire que celle d'Alexandre le Grand, mais pas moins héroïque et pas moins légendaire.

Né dans la Grande Mongolie, au début de la seconde moitié du XIIème siècle, le jeune Temüjin, d'origine turco-mongole, réussit à fédérer diverses tribus nomades d'Asie orientale et d'Asie centrale avec lesquelles il bâtit un grand ensemble rassemblant sous son autorité les populations de la Chine septentrionale, de la Sogdiane et de la Mongolie.

C'est avec force et talent que René Grousset nous peint ce personnage fougueux et ambitieux, devant qui les obstacles semblent s'envoler comme par magie.

On le suit avec ses guerriers et leurs chevaux agiles à travers la steppe, décrite par l'auteur avec un tel bonheur qu'on aurait presque l'impression de nous trouver sur les lieux et de mener avec Gengis-Khan cette vie en selle toute tendue vers un horizon qui semble sans cesse reculer sous les sabots de ses chevaux. C'est romanesque et naturel, pour ne pas dire sauvage à souhait. On est épaté par la connaissance que l'auteur semble avoir de cette histoire venue de l'autre bout du monde, des paysages et des mœurs qu'il décrit.

C'est à une construction d'empire, patiente et continue, que l'on assiste, que poursuivra Kubilaï-Khan à qui un certain Marco Polo rendra une visite devenue mémorable.

On s'essoufflerait presque dans cette lecture entraînante, qui ne semble même pas pouvoir s'achever avec la mort de Gengis-Khan en 1227, mais se poursuivre avec des extensions territoriales maximales posthumes, grâce aux successeur de celui que les chroniqueurs perses appelèrent le Conquérant du monde.

L'auteur s'est parfaitement documenté mais son récit tient aussi bien du roman que de l'Histoire, tant il s'enthousiasme pour cette épopée, ferveur qu'il réussit à transmettre à ses lecteurs.

Cette littérature, pour passionnante qu'elle soit, mérite aujourd'hui de figurer un peu au second plan, avec notre manière actuelle de traiter la matière historique.



François Sarindar
Commenter  J’apprécie          696




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de René Grousset (366)Voir plus

Quiz Voir plus

La culture manga, niveau difficile

"Manga" est un mot japonais, ça veut dire quoi en français?

'Dessin sublime'
'Image dérisoire'
'Bande dessinée'
'Le Japon vaincra'

7 questions
147 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , japon , bande dessinéeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}