Citations de Robert Bryndza (149)
Beau boulot, commenta Erika en prenant la pochette à indice [...]
- Je ne suis pas allée trop loin? En le faisant gerber de force? Demanda Moss.
- Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez.
Un homme se tenait au milieu de la pièce, la mâchoire béante, les yeux vitreux. Il était nu et sa peau livide ruisselait d'eau.
Elle ferma les yeux. Les rouvrit. L'eau s'écoulait à présent en minces filets sur son énorme ventre velu et ses parties génitales ratatinées. Il s'avançait vers elle d'un pas titubant. La moquette à ses pieds en était imbibée. Les longs ongles jaunis de ses pieds accrochaient la moquette. Son haleine lui parvint, une odeur aigre d'oignon et d'alcool éventé.
Elle rouvrit les yeux.
Il avait disparu. Pour l'instant.
L'un des pires cas de négligence jamais vus ! avaient titré les journaux.
Une voisine avait trouvé Simone, alors âgée de dix ans, enchaînée au radiateur de la salle de bains, alors que sa mère était partie en vacances. La voisine ainsi que le journaliste prévenu, étaient persuadés de lui avoir sauvé la vie ; mais dans le foyer où on la plaça ensuite, les choses n'avaient fait qu'empirer.
Derrière chaque homme de pouvoir, il y avait une femme qui savait sur quels points appuyer. Bravo Marcie !
Descends de ta croix, quelqu'un a besoin du bois !
C’est pour ça que j’ai fait ça, reprit Amanda, brisant le silence. Que j’ai décidé de rendre la justice moi-même. Je voulais que cet enfoiré brûle vif, qu’il souffre autant que possible. Ça m’a écœurée d’apprendre qu’il allait s’en sortir, que le feu n’avait pas suffi à le tuer. Mais je pense que, au final, c’est mieux qu’il soit obligé de vivre comme ça. Vous avez vu à quoi il ressemble, maintenant ?
— Oui. »
La voix d’Erika était à peine plus qu’un murmure.
« Il fait peur à voir, hein ? Avant, il avait l’air assez normal. Au moins, avec la tête qu’il a maintenant, plus aucun gosse n’acceptera jamais de le suivre.
C’est l’affaire la plus difficile qu’on m’ait jamais confiée, dit Erika. La complexité, ça ne me dérange pas, et je finis toujours par débusquer les criminels même les mieux cachés… Mais là, il n’y a rien. J’ai lu les rapports que vous avez rédigés. Sur les soixante maisons d’Avondale Road, vingt-neuf étaient vides pour les vacances, et treize autres juste pour l’après-midi du 7 août. Dans celles qui restaient, les habitants n’ont rien vu, rien entendu.
Dans ce monde, il faut savoir faire des choses qu’on n’aime pas, Crawford. Ça relève de l’instinct de survie.
Maintenant, vous êtes acceptés et pris au sérieux. C’est facile d’oublier ceux qui se sont battus pour vous faire une place.
Je dis toujours que si quelque chose paraît aussi évident, alors ça ne peut qu’être vrai…
Ça devait être quelque chose, d’être une femme au CID dans les années soixante-dix.
On obtient beaucoup plus facilement ce qu’on veut avec un brin de flirt.
« Le type qui a tué Jessica court toujours, en se fichant de nous, depuis vingt-six ans. Tout ça parce que vous, bandes d’incapables, vous n’avez rien fait. Vous l’avez laissé vous filer entre les doigts. Comment a-t-elle pu disparaître ? Elle a juste suivi la rue, ça ne prend que quelques minutes, et PERSONNE N’A RIEN VU ! »
L’important, c’est de s’en tenir aux faits qui entourent la disparition de Jessica Collins. Oubliez la fiction. Impossible de prévoir ce que l’annonce de notre découverte provoquera dans les médias, mais il faut absolument qu’on garde une longueur d’avance. Et, par rapport aux années quatre-vingt-dix, ça risque d’être encore plus difficile. Maintenant, il y a l’info en continu, les réseaux sociaux, les blogs, les forums de discussion… Tout ça ne fera que déterrer des informations pour les régurgiter au public, en permanence. Alors, tous ces dossiers là-bas, contre le mur, doivent être épluchés sans omettre le moindre détail, et vite.
« Ne dites pas “tripoteur d’enfants”. C’est tourner en ridicule quelque chose d’horrible. Mieux vaut utiliser les termes “délinquant sexuel” ou “pédophile”.
Pour se venger, il s’amusait à la narguer, à lui rappeler qu’elle n’avançait pas dans son enquête… Elle a fini par aller trop loin et mettre au courant un groupe de femmes du quartier, qui ont voulu faire justice elles-mêmes. Au milieu de la nuit, elles ont versé un bidon d’essence chez lui par la boîte aux lettres. Il a survécu, mais défiguré à vie.
Dans son monde, le divorce n’existe pas. Mais ils se sont séparés en quatre-vingt-dix-sept. Ils ont tenu plus longtemps que je ne l’aurais cru. La perte d’un enfant est une telle tragédie que très peu de couples y survivent.
Parfois, quand on travaille comme agent de liaison avec les familles, on a l’impression d’être sur le banc de touche. On voudrait être là, dans l’action, sur le terrain, mais, au lieu de ça, on ne fait rien d’autre que préparer du thé et répondre au téléphone.
Son chagrin, profondément ancré, faisait partie d’elle, à présent. Ses larmes ne s’étaient jamais taries, mais elle avait appris à vivre avec la souffrance pour compagne de chaque instant.
On est des centaines à se tuer à la tâche, à gérer toute la merde et les problèmes. Et, une fois de plus, ils ont choisi de promouvoir quelqu’un qui ne connaît rien de la vie en dehors des écoles privées et des vacances dans les Hamptons.